Terre d'Islande

[opaline]

Terre d'Islande
Terre de landes
Terre étrange...

La tristesse des sombres paysages
A peine teintés de jour,
Composés de dunes et de volcans
Fait songer
A un paysage lunaire

Des rochers hérissés
Et gigantesques
Représentent
Des figures de barbares,
Ou de dieux
Grimaçantes dans le soir.

Des torrents turbulents,
Parmi les hauts glaciers,
Cascadent
Le long des blanches vallées...

Au nord
S'étend le désert
Où percent quelques arbustes
Rabougris et inhospitaliers

Est-ce
Le reflet des nuages
Miroitant dans la mer grise
Ou
De multiples vagues
Flottant sous le ciel pâle ?

Il règne
Un indicible mystère,
Là,
Entre le ciel et la mer
Sur ce petit coin de terre

Terre d'Islande
Terre de landes
Terre étrange...

Opaline

[Invité]

Je suis gênée par les strophes 2, 3 et 4 et 5. L'emploi de verbes, de phrases construites, articulées ("composés de", "fait songer", "représentent", "s'étend le désert où percent") me paraît pesant, trop descriptif, comme de la prose en fait. J'aurais aimé - je me répète et m'en excuse- des vers qui évoquent ce paysage sombre et attirant au lieu de tout dire, décrire, sans laisser place à l'imagination... Je m'exprime mal mais j'ai l'impression - toute personnelle- d'avoir sous les yeux une légende d'un guide touristique plutôt qu'un poème.
Sur une note positive, j'aime le questionnement de la strophe 6 et la litanie des début et fin.

[Hellian]

Opaline,

votre texte pourrait contribuer à la présentation d'un aimable dépliant touristique sur l’Islande, mais ne peut prétendre à la poésie.

Je m'explique :

Vos trois premières lignes sont tellement évidentes que l'on n'est même plus dans le cliché, mais dans la parodie de cliché :

Terre d'Islande
Terre de landes
Terre étrange...


Bannissez, s'il vous plait, définitivement le mot "étrange" de votre vocabulaire poétique. Quand vous avez écrit que quelque chose est "étrange ", vous n'avez strictement rien dit. On veut bien vous croire, parce que l'on vous aime bien, mais on préférerait que vous nous disiez en quoi, cette terre est étrange, qu'une image aux sonorités, au couleurs particulières nous en donne le goût.

La tristesse des sombres paysages
A peine teintés de jour,
Composés de dunes et de volcans
Fait songer
A un paysage lunaire


Ah bon, c'est triste un sombre paysage ? nous voila bien avancés. Quant à ce " composé de dunes et de volcan "... oui, dans un manuel de géographie de quatrième. Et, franchement que cela fasse "songer à un paysage lunaire ", êtes vous bien sûre de ne pas l'avoir déjà lu quelque part ?

Je préfère vos précédent poèmes que vous étiez parvenue à épurer de formules convenues et qui avaient, du coup, gagné en fraîcheur.

[Hellian]

euh, j'avais rédigé mon commentaire sans avoir lu celui d'Easer...Force est d'observer une certaine convergence.

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