Suicide d'une nuit d'été

[Jano]

Fouetté par la nuit d'orage, la pluie ruissèle
sur mon corps blafard. De brèves apparitions
lacèrent l'obscurité, gerbes d'étincelles
qui percutent le sol, ébranlent les maisons ;

Sur le roc hurlant, je tends mes bras lapidés
de gouttes tranchantes. Que vienne la colère
au nom des fardeaux et des peines amassés !
Nu, j'attends bouche ouverte que frappe l'éclair ;

Le grondement terrifiant enfle, tourne autour,
puis retombe en cascade des sombres nuages,
Je prie les nuées, j'implore la fin du jour,
A la nature enflammée j'éructe ma rage ;

Sans aucun regret j'abandonne aux éléments
furieux, toute ma raison de vivre, l'espoir
déçu et les amours fracassés par le vent.
Foudre, ne m'épargne pas ! Je ne veux plus voir ...

[Invité]

Je trouve qu'il y a vraiment quelque chose. C'est grandiloquent, mais ça fonctionne, selon moi. Et la fin boucle très bien le texte.

[Polixène]

Oui, c'est vrai, on trouve un souffle là (sans jeu de mots)!
Mais c'est le titre qui m'a maintes fois bloquée...et aujourd'hui j'ai passé outre et j'ai bien fait. Ce titre est réducteur et destructeur, il ferme les possibles ouverts par la supplique ,son intensité qui augmente ; le titre tue le poème ! Ce n'est que mon point de vue , naturellement.

[Annie]

Je le trouve aussi grandiloquent, et surtout très égotiste. Quand gronde l'orage, ne peut on s'oublier?

Ce poème m'interrogerait bien davantage si l'auteur ne tirait pas la couverture à soi!

Passant outre cette réserve, de l'ampleur, du tonus!

correction d'orthographe: ruisselle

[Rebecca]

Orage ô désespoir
oui ça décoiffe bien

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