Vos écrits
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal

1971

3 participants

Aller en bas

1971 Empty 1971

Message  Calvin Sam 29 Jan 2011 - 11:27

Les voiles dégrafés du burnous sont une permission aux liqueurs. J'hèle un sabre dans la rue bondée. Le muezzin s'exclame à son tour. Par ses habits de longueurs on appelle la ville la bruyante. Deux cernes la disposent aux pas de ceux que j'écoute. Il chauffe, dans les corps aux odeurs.
Toutes les lettres sont comme chiques de tabac. Noires et fraiches encore elles ont de ce qui vieilli bien le parfum de vanille.
Tout le chagrin vient des lettres.

C'était la semaine dernière a huit heures, il avait expiré. Dans sa chambre toute la misère du monde s'y était amassé. Le grandiose de ses funérailles allait faire oublier sa vie. Le muezzin l'avait remarqué. Il a commencé a chanter du haut du minaret de ces chansons aux paroles qui s'oublient.

Madame Bérenge, la concierge, m'a apporté la lettre. Ses doigts étaient tout desséchés, on aurait dit la gorge des cancéreux. Il y a derrière les ville de ces grands pavillons où l'on expose les malades.

Dans la rue des gamins s'amusaient à tirer sur les étoiles, parfois ils en touchaient une ou deux, on entendait alors un énorme bruit de ballon percé et l'astre qui tourbillonnait, s'écrasait au sol dans une immense boule de feu. Parfois les samedis soirs on jouait au puissance 4² sur les constellations. Il y avait deux équipes. C'était a qui trouait les firmaments avec leurs balles comme des pointes d'aiguilles suivant une diagonale infidèle. Mais Dieu n'aimait pas ces courbes, qu'il jugeait obscène, alors il faisait pleuvoir les grenouilles.
Sur les pelouses les bris d'étoiles avaient tout calcinées et leur métal de fusion couvrirent les arbres d'un bleu Israël. Les muezzin avaient chanté.

La trahison est et le gout du vide et du vertige conjugués. Il n'y a rien que je ne désire plus comme venir d'un pas funambule aux cœurs qui, dans leur confort et leur sureté, abritent les quelque mots que j'ai laissé. Pourtant je cherche une lèvre, un pli. Il y a entre les doigts murs des horloges qui stagnent comme dans l'onde immobile sa propre figure, brillante. Narcisse dans son miroir
a remué la terre. La glaise qui couvre ses doigts sent fort comme après la pluie.

J’ai le bras dilué comme les aquarelles aux paysages de chevaux et de couleurs. Là un bosquet, là colline, là une chaumière qui poinçonne ses fantômes, ses fumées.

La solitude a un parfum très fort. Elle semble émaner de chaque geste que fait le solitaire, et que l'on sent puer à travers la foule. Il brille d'une lumière qui lui est propre, celle que font les corps quand ils ne sont pas assez abreuvés de regards et que seuls ceux qui y prêtent bien attention, remarquent. Ce tableau en mouvement, cette peinture ornée d'une pellicule de poussière qui lui fait comme une couche de vernis ou d'or, semble si vieille.

Ce n’est pas tout à fait la pluie
Pas tout à fait la misère
Ce n’est pas tout à fait ma main
Sur les corps
Dont la voix chante encore

O tambours
qui sonnez les heures fixes
On vous entend
Ce n’est pas tout à fait l’attente.

Calvin

Nombre de messages : 530
Age : 34
Date d'inscription : 22/05/2010

Revenir en haut Aller en bas

1971 Empty 1972

Message  Celeron02 Sam 29 Jan 2011 - 12:13

J'aime bien cette idée que le solitaire puisse être lumineux, qu'il lui manque des regards, et qu'on puisse le remarquer comme un point d'attraction dans un tableau.

Bonne continuation (il y a des fautes de syntaxe par ci, par là, rien de si méchant... un plus volontariste que moi s'y coltinera peut-être).
Celeron02
Celeron02

Nombre de messages : 713
Age : 51
Localisation : St-Quentin
Date d'inscription : 19/12/2009

Revenir en haut Aller en bas

1971 Empty Re: 1971

Message  Invité Sam 29 Jan 2011 - 13:14

Louis! a écrit:Les voiles dégrafés du burnous sont une permission aux liqueurs. J'hèle un sabre dans la rue bondée. Le muezzin s'exclame à son tour. Par ses habits de longueurs on appelle la ville la bruyante. Deux cernes la disposent aux pas de ceux que j'écoute. Il chauffe, dans les corps aux odeurs.
Toutes les lettres sont comme des chiques de tabac. Noires et fraiches encore, elles ont de ce qui vieillit bien le parfum de vanille.
Tout le chagrin vient des lettres.

C'était la semaine dernière a à huit heures, il avait expiré. Dans sa chambre , toute la misère du monde s'y était amassé. Le grandiose de ses funérailles allait lui faire oublier sa vie. Le muezzin l'avait remarqué. Il a commencé a à chanter du haut du minaret de ces chansons aux paroles qui s'oublient.

Madame Bérenge, la concierge, m'a apporté la lettre. Ses doigts étaient tout tous ?desséchés, on aurait dit la gorge des cancéreux. Il y a derrière les villes de ces grands pavillons où l'on expose les malades.

Dans la rue des gamins s'amusaient à tirer sur les étoiles, parfois ils en touchaient une ou deux, on entendait alors un énorme bruit de ballon percé et l'astre qui tourbillonnait, s'écrasait au sol dans une immense boule de feu. Parfois les samedis soirs on jouait au puissance 4² sur les constellations. Il y avait deux équipes. C'était a à qui trouait les firmaments avec leurs ses balles comme des pointes d'aiguilles suivant une diagonale infidèle cette phrase est daubée trouve-je. Mais Dieu n'aimait pas ces courbes, qu'il jugeait obscène, alors il faisait pleuvoir les grenouilles.
Sur les pelouses, les bris d'étoiles avaient tout calcinées calciné et leur métal de en fusion couvrirent les arbres d'un bleu Israël. Les muezzin avaient chanté.

La trahison est et le gout du vide et du vertige conjugués t'es pas encore un panda, c'est moche. Il n'y a rien que je ne désire plus comme venir d'un pas funambule aux cœurs qui, dans leur confort et leur sureté, abritent les quelque mots que j'ai laissé. Pourtant je cherche une lèvre, un pli. Il y a entre les doigts murs des horloges qui stagnent comme dans l'onde immobile sa propre figure, brillante. Narcisse dans son miroir
a remué la terre. La glaise qui couvre ses doigts sent fort comme après la pluie.

J’ai le bras dilué comme les aquarelles aux paysages de chevaux et de couleurs. Là un bosquet, là colline, là une chaumière qui poinçonne ses fantômes, ses fumées.

La solitude a un parfum très fort. Elle semble émaner de chaque geste que fait le solitaire, Lapalisse quand tu nous tient !et que l'on sent puer à travers la foule. Il brille d'une lumière qui lui est propre, celle que font les corps quand ils ne sont pas assez abreuvés de regards et que seuls ceux qui y prêtent bien attention, remarquent. Ce tableau en mouvement, cette peinture ornée d'une pellicule de poussière qui lui fait comme une couche de vernis ou d'or, semble si vieille.

Ce n’est pas tout à fait la pluie
Pas tout à fait la misère
Ce n’est pas tout à fait ma main
Sur les corps
Dont la voix chante encore

O tambours
qui sonnez les heures fixes
On vous entend
Ce n’est pas tout à fait l’attente.

Le tout m'a gavé, c'est écrit trop vite; décevant après 1970

tu m'écriras 69 stp ^^ ?

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

1971 Empty Re: 1971

Message  Maryse Sam 29 Jan 2011 - 15:58

Pas très forte pour faire de beaux commentaires, mais j'ai beaucoup aimé.
Maryse
Maryse

Nombre de messages : 811
Age : 80
Localisation : Montélimar
Date d'inscription : 22/09/2010

Revenir en haut Aller en bas

1971 Empty Re: 1971

Message  Invité Sam 29 Jan 2011 - 16:55

Impression aussi de quelque chose de très spontané, brut, sinon bâclé. Certaines erreurs de langue demandent un réel effort d'interprétation. Cela dit, j'ai quand même sacrément aimé le passage à partir de "C'était la semaine dernière à huit heures..." et ce qui suit, avec les gamins. Le reste -la réflexion sur la solitude - demande à être repris, repensé, reformulé, affiné... Trop d'approximations de fond et de forme.
Ah et puis parce que la faute était aussi dans 1970 : je hèle (h aspiré) parce que je hurle (et non pas "j'hurle") chaque fois que je lis/entends ça !

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

1971 Empty Re: 1971

Message  Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum