Saleté d'exercice !

[Manon Lunalice]

Le vide comme un bloc dans le creux de ma tête
Et l'envie, inutile,
Quand elle est vide, et inconnue
Se mêlant à la peur de glisser sur le sol...
Noir
Devant
Et des mots
Et aucun
Suffisant.

Et aucun
Suffisant. Le silence
Malhonnête.
Et le bruit
Qui se perd
Dans ma tête. Ou dehors,
Qui s'étire et s'allonge, et qui perd ses couleurs
Et loin, les nuages
Se moquent de mes heures et ferment leurs prisons.

[Marvejols]

"les nuages
Se moquent de mes heures" : bravo.

[Arielle]

Le vide comme un bloc dans le creux de ma tête

Quel souffle dans une si jeune tête !
Sans le titre qui surprend, (mais j'imagine fort bien la scène) le ton est bien sombre "noir devant" et le spleen engendré par ce "silence malhonnête" peut toucher tout lecteur en exercice ou pas. Bravo !

[Invité]

Le vide comme un bloc.
La quadrature du cercle vicieux, sans arrondir les angles.

J'adore la structure de ce texte. C'est une spirale qui mène au néant.

Le thème du mal-être, de la déprime, fait rarement de bons textes poétiques, mais quand ils sont réussis, ils ont une sacrée force ! C'est le cas de celui-ci, à mon avis.

[Invité]

Et aucun suffisant, heureusement !
Du coup, tu pourras continuer toujours, et partager avec nous le bonheur d'un poème réussi !

J'ai juste buté sur cette " inconnue" qui ne parlait pas la même langue que moi !

[Invité]

Percutant ! J'aime moi aussi beaucoup la structure du texte, le trouve habile.

[Invité]

Et voilà ! Bel exemple de peu qui sait tant dire. Réussi.

[Anne Veillac]

Quel était le départ de ce texte ? Un exercice d'écriture particulièrement difficile ? Dans ce cas, tu as su contourner la difficulté pour nous donner un texte fort.

[Loreena Ruin]

Très beau texte ! je ne sais pas si la forme centrée est utile, mais la fragmentation du propos, elle, fonctionne bien avec le thème et la fin du poème est très forte. J'aurais aimé écrire des textes de ce genre à ton âge !

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