Le rêve des grues
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Le rêve des grues
Les grues
Le métal des grues s’embrase le matin
Tout fusionnant dans l’aube, pâles septentrions
Le soleil rouge encore, démasque l’horizon
Sur le port en chômage glissent les goélands
L’amarre des vaisseaux se tend sous le clapot
Une veine de silence, l’absence des matelots
Aux longs câbles qui ferrent les brises d’un Dimanche
Elles tapinent l’ennui en scrutant au lointain
De grands cargos ventrus s’en venant des tropiques
Elles se penchent enfin au chevet de leurs rêves:
Pouvoir s’envoler en enjambant les rails
Pour construire leur nid aux creux de vains nuages.
Le métal des grues s’embrase le matin
Tout fusionnant dans l’aube, pâles septentrions
Le soleil rouge encore, démasque l’horizon
Sur le port en chômage glissent les goélands
L’amarre des vaisseaux se tend sous le clapot
Une veine de silence, l’absence des matelots
Aux longs câbles qui ferrent les brises d’un Dimanche
Elles tapinent l’ennui en scrutant au lointain
De grands cargos ventrus s’en venant des tropiques
Elles se penchent enfin au chevet de leurs rêves:
Pouvoir s’envoler en enjambant les rails
Pour construire leur nid aux creux de vains nuages.
Re: Le rêve des grues
Le titre m'a bluffé. Je pensais lire un hommage sur ces beaux oiseaux annonciateurs de temps qui changent, et je me retrouve sur les quais d'un port ! Pas déçu du tout, bien au contraire.
Un grand poème, parfaitement maîtrisé, où des machines gigantesques se prennent à rêver aux embruns porteurs de l'Atlantique.
Un grand poème, parfaitement maîtrisé, où des machines gigantesques se prennent à rêver aux embruns porteurs de l'Atlantique.
Jano- Nombre de messages : 1000
Age : 54
Date d'inscription : 06/01/2009
Re: Le rêve des grues
très bien écrit, j'aime le style d'écriture. Bravo
Cutalion- Nombre de messages : 10
Age : 33
Date d'inscription : 08/02/2011
Re: Le rêve des grues
Oui, ce poème a des qualités , de belles images (toutefois moins fortes que d'habitude, moins percutantes visuellement).
Mais quelques détails m'ont empêchée de le savourer pleinement:
La claudication du rythme, dès le premier vers, mais surtout le sixième: est-ce la répétition du son "e" ? ce vers m'est très difficile )
Le jeu de mots grues/tapinent, attendu....et arrivé
L'intrusion du mot "septentrion" qui , trop précieux, dénote complètement et casse l'ambiance.
dommage!
Par contre , j'aime vraiment
Aux longs câbles qui ferrent les brises d’un Dimanche
A te lire, encore.
Mais quelques détails m'ont empêchée de le savourer pleinement:
La claudication du rythme, dès le premier vers, mais surtout le sixième: est-ce la répétition du son "e" ? ce vers m'est très difficile )
Le jeu de mots grues/tapinent, attendu....et arrivé
L'intrusion du mot "septentrion" qui , trop précieux, dénote complètement et casse l'ambiance.
dommage!
Par contre , j'aime vraiment
Aux longs câbles qui ferrent les brises d’un Dimanche
A te lire, encore.
Polixène- Nombre de messages : 3287
Age : 61
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
Re: Le rêve des grues
pourtant ces Septentrions m'émeuvent, ils sont ce ciel blanc mal assuré qui précède le lever du jour, l'été; sur l'Atlantique
j'ai adouci la fin:
Les grues
Le métal des grues s’embrase au matin
Tout fusionnant dans l’aube, pâles septentrions
Le soleil rouge encore, démasque l’horizon
Sur le port en chômage glissent les goélands
L’amarre des vaisseaux se tend sous le clapot
Une veine de silence, l’absence des matelots.
Aux longs câbles qui ferrent les brises d’un Dimanche
Elles tapinent l’ennui en scrutant au lointain
De grands cargos ventrus s’en venant des tropiques
Elles se penchent enfin au chevet de leurs rêves :
Pouvoir s’envoler, en enjambant les rails
Et construire leur nid aux creux de vains nuages.
Elles s’en iraient alors picorer les rias
Et survoler le monde à la crête du vent
Leurs pattes métalliques affouilleraient l’estran
Cherchant des coquillages aux bedaines ventrues
Elles diraient aux enfants, le sourire d’aimer
Le métal des grues s’embrase au matin.
j'ai adouci la fin:
Les grues
Le métal des grues s’embrase au matin
Tout fusionnant dans l’aube, pâles septentrions
Le soleil rouge encore, démasque l’horizon
Sur le port en chômage glissent les goélands
L’amarre des vaisseaux se tend sous le clapot
Une veine de silence, l’absence des matelots.
Aux longs câbles qui ferrent les brises d’un Dimanche
Elles tapinent l’ennui en scrutant au lointain
De grands cargos ventrus s’en venant des tropiques
Elles se penchent enfin au chevet de leurs rêves :
Pouvoir s’envoler, en enjambant les rails
Et construire leur nid aux creux de vains nuages.
Elles s’en iraient alors picorer les rias
Et survoler le monde à la crête du vent
Leurs pattes métalliques affouilleraient l’estran
Cherchant des coquillages aux bedaines ventrues
Elles diraient aux enfants, le sourire d’aimer
Le métal des grues s’embrase au matin.
Re: Le rêve des grues
une veine silence, l'absence des matelots
le métal des grues, embrasé du matin
?????
le métal des grues, embrasé du matin
?????
Re: Le rêve des grues
oui, je préfère "embrasé du matin" car le "e-au" de "s'embrase au matin" est vraiment lourd.Tu tiens absolument au matin? d'autant que tu mets "aube" au vers suivant.
Et pourquoi pas "une veine silence; absents, les matelots" , mais on aurait encore silence-a ...légèrement adouci par la respiration, mais quand même.
Et pourquoi pas "une veine silence; absents, les matelots" , mais on aurait encore silence-a ...légèrement adouci par la respiration, mais quand même.
Polixène- Nombre de messages : 3287
Age : 61
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
Re: Le rêve des grues
J'ai même vu des accouplements de grues à Bassens et ailleurs. C'est parfois indispensable pour décharger du vrac. Heureusement que le tout conteneur n'existe pas encore !
Et alors là, le métal s'échauffe sérieusement et notre imagination itou.
Très joli Loïc... ça me parle très fort ce poème.
Et alors là, le métal s'échauffe sérieusement et notre imagination itou.
Très joli Loïc... ça me parle très fort ce poème.
Re: Le rêve des grues
Il me touche personnellement ce texte, puisque ma femme est ingénieur naval, et les chantiers de Huelva viennent de fermer, comme tous les chantiers navals, un par un...
Une zone portuaire à l'abandon, c'est d'une tristesse ! Et je trouve que cette ambiance est très bien retranscrite. Les grues des chantiers en chômage, pour un peu, ça nous ferait penser aux moulins de Don Quichotte...
Une zone portuaire à l'abandon, c'est d'une tristesse ! Et je trouve que cette ambiance est très bien retranscrite. Les grues des chantiers en chômage, pour un peu, ça nous ferait penser aux moulins de Don Quichotte...
Invité- Invité
Re: Le rêve des grues
vers 6 et 11 le rythme accroche un peu lus à haute voix
petit détail
car toujours ces ambiances qui me chavirent
la prosodie capitule devant l'émotion...........et c'est bien comme cela
Loic ....indispensable
petit détail
car toujours ces ambiances qui me chavirent
la prosodie capitule devant l'émotion...........et c'est bien comme cela
Loic ....indispensable
mitsouko- Nombre de messages : 560
Age : 63
Localisation : Paris
Date d'inscription : 08/11/2008
Re: Le rêve des grues
Superbe cette ambiance du silence de l'acier.
Maryse- Nombre de messages : 811
Age : 80
Localisation : Montélimar
Date d'inscription : 22/09/2010
Re: Le rêve des grues
J'aime beaucoup '' Sur le port en chômage glissent les goélands'' ..
cela m'a fait penser à
''je connais des bâteaux qui rouillent dans le port
Je connais des bâteaux tellement enchainnés ''
Ecoutez c'est magique ..enfin il me semble..
cela m'a fait penser à
''je connais des bâteaux qui rouillent dans le port
Je connais des bâteaux tellement enchainnés ''
Ecoutez c'est magique ..enfin il me semble..
Re: Le rêve des grues
Une veine de silence
c'est beau ça!
On la voit palpiter.
J'aime aussi les brises ferrées du dimanche
En fait, je pourrais beaucoup aimer ce texte, mais à chaque fois qu'il y a une image très personnelle et belle, il me semble qu'elle est tout de suite contrecarrée par une nouvelle abrupte et bien plus convenue, voire maladroite dans la forme, qui vient un peu gâcher le plaisir de celle que l'on vient de savourer, et j'ai eu à plusieurs reprises ce sentiment d'être "coupée dans mon élan" :0)
c'est beau ça!
On la voit palpiter.
J'aime aussi les brises ferrées du dimanche
En fait, je pourrais beaucoup aimer ce texte, mais à chaque fois qu'il y a une image très personnelle et belle, il me semble qu'elle est tout de suite contrecarrée par une nouvelle abrupte et bien plus convenue, voire maladroite dans la forme, qui vient un peu gâcher le plaisir de celle que l'on vient de savourer, et j'ai eu à plusieurs reprises ce sentiment d'être "coupée dans mon élan" :0)
Re: Le rêve des grues
C'est très chouette ! Je crois qu'il s'agit d'une réécriture d'un texte déjà posté, mais je ne retrouve plus celui-ci. A défaut, j'aime beaucoup, ça fait voyager et c'est ce que j'aime tant avec tes poèmes, même lorsqu'ils restent à quai.
Loreena Ruin- Nombre de messages : 1071
Age : 34
Localisation : Nancy
Date d'inscription : 05/10/2008
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