Sucres [Court poème]

[Palimpseste]

-Radio- Polichinelle danse
Terrible cadence, foulée au feu de ses pas.

«Voyez ! -Satin de l'arpète
Plonger au cumin charnel,
Quenotte merveille, au faciès d'ivoire.»

La sucrée chienne ! Voici «Dames & Sieurs »
La fièvre putain de la douce-amère
Aux maux amants de Géhennes.


Sucres.

[Invité]

My dog ! C'est pas vilain, mais je n'ai rien compris ! Nous feras-tu une explication de texte, Palimpseste ?

[Palimpseste]

Oui j'en ferais une si besoin est. Mais là est bien le plus grand des maux ! L'hermétisme !
Dès que le temps m'en sera gré, je posterai ci-après une explication.

En l'attente, ce poème relève d'onirisme et d'érotisme.

[Jano]

J'aime bien, c'est percutant. Pas besoin d'explication, ça tue l'imagination.
Le dernier vers Aux maux amants de Géhennes. me semble maladroit car à voix haute il est dur à prononcer.

[Arielle]

Moi aussi j'attends l'explication de texte avant de décider si je vais planter mes quenottes dans ce cumin charnel...

[Invité]

En l'attente, ce poème relève d'onirisme et d'érotisme.

Cela au moins est clair.

Dommage que le texte ne puisse se passer d'une explication. De très belles trouvailles côté images, trop éclatées ; si seulement elles laissaient l'impression d'une cohérence...

[Invité]

Oui j'en ferais une si besoin est. Mais là est bien le plus grand des maux ! L'hermétisme !
Dès que le temps m'en sera gré, je posterai ci-après une explication.

En l'attente, ce poème relève d'onirisme et d'érotisme.

Je me passe habituellement bien d'explications, mais là... L'hermétisme, on n'est pas obligé,tu sais, si c'est un mal !
Par ailleurs, c'est savoir gré et non être gré et ça signifie être reconnaissant, alors là aussi, j'ai un peu de mal à comprendre ...

[Palimpseste]

Coline Dé, il semblerait qu'il ne soit pas question de se passer ou non de l'hermétisme. L’hermétisme peut frôler mon texte du fait que je tente d'offrir une nouvelle dimension aux mots, une dimension qui m'est propre. Je ne peux donc dire vouloir m'abstenir de l'hermétisme ou m'en charger. Il s'agit -à ce que je crois, et je peux humblement me leurrer- de discuter de la renaissance de certain terme. De plus il semblerait que l'onirisme qui tient d'un bout à l'autre le poème soit un gouffre pour la compréhension du texte. Sachez que je ne souhaite attenter à votre liberté. J'espère qu'au travers de ces vers, chacun des lecteurs puisse agencer sa propre composition poétique. Néanmoins, comme certains attendent une explication, j'en ai donc réalisé une, courte, et qui de plus ne me semble pas une explication purement littéraire, mais plutôt scénique.

De prime abord, ne tenter pas de transposer la réalité au poème, mais bien au contraire, le poème à la réalité afin d'en cerner l'imminent décalage et la confusion offerte par l'onirisme.

C'est d'ailleurs sans aucun doutes l'onirisme qui tend à rendre difficile la compréhension de mes vers. Le poème en lui même se révèle comme trois flash issus d'un rêve. Trois flash distincts, mais non incohérents (je m'attarderai plus tard aux significations diverses). Chacune des strophes tient pour une part importante dans la réalisation du poème -à ce qu'il me semble-.

Il existe deux étages distincts de lecture : le rapport érotique entre matières et saveurs, l'autre la sexualité entre créateur et création.

Je ne développerais que le premier, qui tient une part bien plus importante à mes yeux et plus intéressante, du moins je l'espère.

Ce premier étage de lecture se ressent dès le début du texte avec la chaleur s'échappant de la danse de Polichinelle. Un corps s'échauffant, accumulant une certaine énergie, une certaine célérité avec les termes, cadence, terrible et au feu. Premier flash, mise en place d'un univers confus, typique des rêves, que je tente de surenchérir par la présence de -Radio- qui au delà d'un univers musical n'apporte rien de précieux.

Le Voyez annonciateur de la seconde strophe radote l'idée d'onirisme par le verbe de vision. La soudaineté de l'impératif tente, tant bien que mal d'illustrer la cadence frénétique de la scène. Je vous parlais d'érotisme, en voici. Le rapport matière/saveur entre Satin de l'arpète et cumin charnel s'apparente comme l'onctueuse (du satin) vision portée sur un sublime corps. La satin insiste sur la douceur de ce regard, tandis que le cumin, par son état épicé fait écho au au feu de la première strophe, accentuant chaleur et rappelant l'effroyable cadence, qui se veut tenue par la rythmique des vers. J’interprète d'érotique tout particulièrement cumin charnel, qui par l'association de l'épice et de la chair offre un ressenti d'exaltation, de chaleur corporelle, de goût charnel. Une chaleur corporelle visuelle que l'habile quenotte merveille tentera d'en extraire les plaisirs au toucher. D'extraire comme dit précédemment, les charmes charnels (épicés) à la métaphore de l'enveloppe charnelle adorée tel un trésor, au faciès d'ivoire.

Je passerais rapidement sur la troisième strophe bien qu'elle soit importante, pour ne pas détruire toute imagination. La troisième strophe, soit troisième flash, par les termes sucrée et chienne invite à la consommation du corps. Chienne évoquant la fougue lors de la rencontre des corps. Le terme voici, se pare du même rôle que le Voyez en seconde strophe. Les deux ultimes vers sont ceux que j'aurais tant aimé vous expliquer pleinement, mais mon explication altérerait toute imagination et toute recherche personnelle d'un lecteur. J'espère de ma poésie un tout autre rôle que celui d'inhiber les lecteurs de tout imaginaire.

Au fond, est-il réellement question de compréhension ? J'en doute. J'espère plutôt que vous puissiez vivre le poème, de manière à le ressentir, sans en cerner pleinement l'atmosphère, de façon à lui laisser une part de secret. Tel un rêve parfait. J'aurais tenter de vous dévoilez une part de mes vers. Il est vrai que d'ordinaire les vers s'offrent à nous, tenter de vous offrir à eux.

Peut-être verrez-vous les mots qui précèdent tels de vulgaires sauvageons !

Il se peut alors que vous n'appréciez plus/pas mon poème. Mais si les vers ne vous laissent point indifférent, alors j'en serais pleinement satisfait.


@ Coline Dé : En effet, il s'agit d'une étourderie de ma part. Merci de me le faire remarquer !

[zenobi]

Je doute fort des textes (tableaux, etc.) ayant besoin d'explications nécessaires. Et, plus encore, de celles fournies par un auteur aux formulations précieuses qui se permet des "le temps me sera gré"...

[Palimpseste]

Vous pouvez. Mais ne confondez pas besoin et demande.

Je pourrais tout aussi bien douter de la remarque d'une personne disant : besoin d'explications nécessaires. Qui malgré lui se répète en sa propre parole.

Vous pouvez douter de mon texte, bien évidemment, mais je ne vois pas en quoi mes formulations précieuses, pour vous citez, sont aggravantes. Peut-être la nécessité d'un besoin nécessaire ? Non bien évidemment, je frôle la susceptibilité en ripostant de la sorte.

Au delà de mes préciosités, peut-être pourriez-vous m'expliquer ce qui vous déplaît ? Vos suggestions portées directement sur le poème me seront sans doutes plus précieuses.

[Invité]

Je n'ai rien compris au texte, pas plus qu'à son exégèse, qualifiés très justement de l'auteur d'"hermétiques", mais il s'en dégage une sorte d'érotisme macabre qui sans me scotcher me parle bien.

[zenobi]

Vous pouvez. Mais ne confondez pas besoin et demande.

Je pourrais tout aussi bien douter de la remarque d'une personne disant : besoin d'explications nécessaires. Qui malgré lui se répète en sa propre parole.

Vous pouvez douter de mon texte, bien évidemment, mais je ne vois pas en quoi mes formulations précieuses, pour vous citez, sont aggravantes. Peut-être la nécessité d'un besoin nécessaire ? Non bien évidemment, je frôle la susceptibilité en ripostant de la sorte.

Au delà de mes préciosités, peut-être pourriez-vous m'expliquer ce qui vous déplaît ? Vos suggestions portées directement sur le poème me seront sans doutes plus précieuses.

Vous citez mal, ce qui déforme le sens de mes propos: seul le "nécessaire" était en italiques. Mais le respect de ma parole aurait rendu vaine votre réponse.
"pour vous citez" me fit bondir.
Au vu du ton de votre demande et de ce que vous faites de la parole qui vous est adressée, je préfère m'en tenir là.
Bonne continuation néanmoins.

[Palimpseste]

De même.

[Invité]

je pense à un canular, difficile dès lors de s'imprégner du texte.

[Arielle]

Le commentaire me paraissant plus nébuleux encore que le poème, je préfère m'absetenir d'y mettre mon grain de sel. Une autre fois, peut-être...

[Palimpseste]

Ah ! Allons, je m'en vais poster un nouveau poème, pour tenter de remédier à cela !

[Hellian]

Coline Dé, il semblerait qu'il ne soit pas question de se passer ou non de l'hermétisme. L’hermétisme peut frôler mon texte du fait que je tente d'offrir une nouvelle dimension aux mots, une dimension qui m'est propre. Je ne peux donc dire vouloir m'abstenir de l'hermétisme ou m'en charger. Il s'agit -à ce que je crois, et je peux humblement me leurrer- de discuter de la renaissance de certain terme. De plus il semblerait que l'onirisme qui tient d'un bout à l'autre le poème soit un gouffre pour la compréhension du texte. Sachez que je ne souhaite attenter à votre liberté. J'espère qu'au travers de ces vers, chacun des lecteurs puisse agencer sa propre composition poétique. Néanmoins, comme certains attendent une explication, j'en ai donc réalisé une, courte, et qui de plus ne me semble pas une explication purement littéraire, mais plutôt scénique.

De prime abord, ne tenter pas de transposer la réalité au poème, mais bien au contraire, le poème à la réalité afin d'en cerner l'imminent décalage et la confusion offerte par l'onirisme.

C'est d'ailleurs sans aucun doutes l'onirisme qui tend à rendre difficile la compréhension de mes vers. Le poème en lui même se révèle comme trois flash issus d'un rêve. Trois flash distincts, mais non incohérents (je m'attarderai plus tard aux significations diverses). Chacune des strophes tient pour une part importante dans la réalisation du poème -à ce qu'il me semble-.

Il existe deux étages distincts de lecture : le rapport érotique entre matières et saveurs, l'autre la sexualité entre créateur et création.

Je ne développerais que le premier, qui tient une part bien plus importante à mes yeux et plus intéressante, du moins je l'espère.

Ce premier étage de lecture se ressent dès le début du texte avec la chaleur s'échappant de la danse de Polichinelle. Un corps s'échauffant, accumulant une certaine énergie, une certaine célérité avec les termes, cadence, terrible et au feu. Premier flash, mise en place d'un univers confus, typique des rêves, que je tente de surenchérir par la présence de -Radio- qui au delà d'un univers musical n'apporte rien de précieux.

Le Voyez annonciateur de la seconde strophe radote l'idée d'onirisme par le verbe de vision. La soudaineté de l'impératif tente, tant bien que mal d'illustrer la cadence frénétique de la scène. Je vous parlais d'érotisme, en voici. Le rapport matière/saveur entre Satin de l'arpète et cumin charnel s'apparente comme l'onctueuse (du satin) vision portée sur un sublime corps. La satin insiste sur la douceur de ce regard, tandis que le cumin, par son état épicé fait écho au au feu de la première strophe, accentuant chaleur et rappelant l'effroyable cadence, qui se veut tenue par la rythmique des vers. J’interprète d'érotique tout particulièrement cumin charnel, qui par l'association de l'épice et de la chair offre un ressenti d'exaltation, de chaleur corporelle, de goût charnel. Une chaleur corporelle visuelle que l'habile quenotte merveille tentera d'en extraire les plaisirs au toucher. D'extraire comme dit précédemment, les charmes charnels (épicés) à la métaphore de l'enveloppe charnelle adorée tel un trésor, au faciès d'ivoire.

Je passerais rapidement sur la troisième strophe bien qu'elle soit importante, pour ne pas détruire toute imagination. La troisième strophe, soit troisième flash, par les termes sucrée et chienne invite à la consommation du corps. Chienne évoquant la fougue lors de la rencontre des corps. Le terme voici, se pare du même rôle que le Voyez en seconde strophe. Les deux ultimes vers sont ceux que j'aurais tant aimé vous expliquer pleinement, mais mon explication altérerait toute imagination et toute recherche personnelle d'un lecteur. J'espère de ma poésie un tout autre rôle que celui d'inhiber les lecteurs de tout imaginaire.

Au fond, est-il réellement question de compréhension ? J'en doute. J'espère plutôt que vous puissiez vivre le poème, de manière à le ressentir, sans en cerner pleinement l'atmosphère, de façon à lui laisser une part de secret. Tel un rêve parfait. J'aurais tenter de vous dévoilez une part de mes vers. Il est vrai que d'ordinaire les vers s'offrent à nous, tenter de vous offrir à eux.

Peut-être verrez-vous les mots qui précèdent tels de vulgaires sauvageons !

Il se peut alors que vous n'appréciez plus/pas mon poème. Mais si les vers ne vous laissent point indifférent, alors j'en serais pleinement satisfait.


!

Cool, Palimpseste, cool !,

[Palimpseste]

Euh je ne sais pas vraiment comment prendre cela Hellian ?

[Palimpseste]

Bref, je posterai un autre poème d'ici une semaine, celui n'étant pas d'une grande réussite.

Merci tout de même pour vos remarques que je tiendrais bien en compte ! En attendant, bonnes vacances à ceux qui le sont.

A bientôt. =-)

[Ba]

Les mots gigotent dans leurs langes.
Ou se momifient ;-)

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