Capharnaüm

[loic]

Capharnaüm

Un ciel capharnaüm et tout sablé d’étoiles
La poésie de l’air aux portes du garage

Fumée d’Américaine et l’esprit en vacance
Au loin les Wyoming, les trapps Sibériens
Les trios de Schubert, l’espace d’une cuisine

Au dehors, le Mékong, le sourire des filles
Et les berges du Tibre, où tu me sourirais

Les gares de Bamako, et celle de Langeac
Et de longs travers banc…

Dans la chambre tu lis, les cheveux sur le mur
Un contraste de Sienne, l’amour que tu me donnes.

Un doux capharnaüm.





Le travers banc
" Le délégué approchait déjà de l'infernal chantier : un tonnerre de marteaux piqueurs, de pics et de pelles ; deux Tchèques en pointe, des Polonais et quelques Arabes qui suivaient. Nus totalement, vêtus seulement d'une couche de fard blême, ils attaquaient le rocher avec acharnement, et s'enfonçaient dedans.
Ce n'étaient plus des mineurs, mais les spectres blafards d'un clair de lune macabre, dans une danse dont la fin connue n'était jamais l'aurore. Ces Tchèques, ces Polonais, ces Arabes, appartenaient à l'ordre redoutable des hommes qui sortent blancs des entrailles de la terre, l'ordre inquiétant des boulangers du charbon, ordre volontaire où l'on accepte de mourir d'un jour toutes les deux heures. (La Gueuse, Jean Pierre Chabrol).

[Ba]

Je lis pour sucrer l'amer donc :

"Un ciel capharnaüm et tout sablé d’étoiles"
et puis Schubert.

Sans édulcorant :-)

[mitsouko]

j'ai déjà écrit des textes comme cela où l'on écrit des images flashes, des souvenirs sans forcément de lien entre eux

des petits instantanés au fond de nos pupilles, des griffures du coeur, des parfums et la beauté des femmes

alors................je ne suis plus objectif quand je lis cela

cette approche stylistique peut parfois dérouter.................moi je l'aime

chut...on rêve et on se souvient

[Invité]

Ah! Oui, rêvons! Un Dali ferait un tableau magnifique de ce doux capharnaüm.
Je ferme les yeux et je le vois.

[Invité]

Voyage immobile, j'ai acheté mon ticket, je suis fatigué, évidemment. Si tu écris " Larocquebrou" j'y vais, en micheline. je vais inventer la machine à supprimer les noms propres à Loïc, on verra bien, qui de moi ou tes textes, font les malins de l'atlas.

[Maryse]

Un bric-à-brac réussi.

[Invité]

Chambre avec vues. Extra.

[Loreena Ruin]

Les noms propres nous parlent, ils contiennent un univers à eux seuls. Je ne suis pas adepte de leur emploi, trop spécifique (parfois cliché) à mon goût, mais j'avoue qu'ici cela à son charme. Un peu comme panda, je me dis que si tu nous inventais des noms de ville avec des consonances d'ici ou là, j'y croirais, même si l'endroit n'existait pas. C'est là qu'on sent la force de ta poésie.

Les trios de Schubert, l’espace d’une cuisine

Voilà qui me parle, plus que le reste, plus dans mon univers.

[zenobi]

Simple, enlevé, réussi.

[la fille du pays du nord]

j'aime votre capharnaüm

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