Je suis un homme vrai

[loic]

Je suis un homme vrai
Comme en sorte d’hélice
Déclinant son sillage comme une péninsule

J’aimerais bien être sûr
Alors qu’il faut savoir que ce n’est sinécure
Que de rester soi même

Un de ces vieux prophètes
S’assombrissant d’années
Que les autres regardent et voudraient ressembler

Infinie solitude de ceux qui s’aperçoivent
Qu’en peintures de Dieu
Les couleurs se défont à l’ombre des regards.

[Invité]

Et tu n'as pas envisagé que c'est peut-être Dieu qui n'est pas beau ?

[loic]

ma réponse est dans la dernière strophe de cette mouture:

Je suis un homme vrai
Comme en sorte d’hélice
Déclinant son sillage comme une péninsule

J’aimerais bien être sûr
Alors qu’il faut savoir que ce n’est sinécure
Que de rester soi même

Un de ces vieux prophètes
S’assombrissant d’années
Que les autres regardent et voudraient ressembler

Infinie solitude de ceux qui s’aperçoivent
Qu’en peintures de Dieu
Les couleurs se défont à l’ombre des regards.

Et que restera-t-il?

Des mots dans les pixels
Des mots dans les pixels.

[Loreena Ruin]

J’aimerais bien être sûr
Alors qu’il faut savoir que ce n’est sinécure
Que de rester soi même

ça, c'est quand même un peu lourd !

Infinie solitude de ceux qui s’aperçoivent
Qu’en peintures de Dieu
Les couleurs se défont à l’ombre des regards.

et ça, c'est bien dit, le dernier vers surtout.

J'aime beaucoup ceci aussi :

Et que restera-t-il?

Des mots dans les pixels
Des mots dans les pixels .

c'est plus libre, moins contraint que le reste, peut-être plus dans l'émotion immédiate ; bref, ça me parle bien (le petit point-pixel à la fin, je l'ai trouvé fort, même si c'était pas voulu : la forme au service du fond !).

Bon, c'est pas super constructif comme commentaire, mais bon...

[Marvejols]

[quote="Loreena Ruin"]

J’aimerais bien être sûr
Alors qu’il faut savoir que ce n’est sinécure
Que de rester soi même

ça, c'est quand même un peu lourd !

Infinie solitude de ceux qui s’aperçoivent
Qu’en peintures de Dieu
Les couleurs se défont à l’ombre des regards.

Oui "ça c'est bien dit" et à propos d'alléger en supprimant des que-qui, peut-on suggérer ceci :
"Infinie solitude à s'apercevoir
Qu’en peintures de Dieu
Les couleurs se défont à l’ombre des regards."

[Invité]

Les deux "comme" de la première strophe et les "qui-que" de la seconde m'ont empêché de plonger dans le poème, par contre je salue les deux dernières strophes, qui coulent toutes seules, mais qui demeurent néanmoins assez ambigües. Je demeure un peu perplexe à vrai dire, sur le sens, malgré les pixels de l'autre mouture

[Invité]

Je relève également les "comme" et "que" alourdissants.
Dommage, parce que je trouve ce texte profond dans son propos ; comme d'habitude il ne se contente pas d'ici et maintenant, mais va ailleurs, plus loin, il s'étire d'hier à après après-demain, au moins. J'aime vraiment beaucoup, en dépit de ses petites imperfections.

[loic]

ca m'apprendra à mettre des textes sans les travailler, ce QUI ici était le cas, COMME QUOI!

Merci de votre intransigeance

loic

[mitsouko]

pas grand chose à ajouter...tout a été bien dit et je souscris aux remarques faites...........je n'ai pas été emporté comme d'habitude

juste pour te saluer

[Invité]

En ce qui me concerne, c'est ici que je rencontre un petit problème :

"Un de ces vieux prophètes
S’assombrissant d’années
Que les autres regardent et voudraient ressembler"

Un de ces vieux prophètes... auquel les autres voudraient ressembler ? Ou alors je n'ai pas compris.

J'ai bien aimé le reste, la profondeur insoupçonnée du propos, flirtant avec la philosophie... Pour un texte commis à la va-vite, il tient la route !

[loic]

oui alex c'est auxquels

je ne sais pas ce que vaut grammaticalement le vers, mais je trouve que ça coule bien


j'ai retaillé le texte, je le reprendrais

[Invité]

Pas de problème ! Je le répète, il me plaît déjà ainsi. Si tu préfères ce raccourci, que la formulation te semble plus fluide ainsi : pas de souci !

[Attila]

Bonsoir,

Votre texte a un côté ascétique de vieux prophète, et ça ne peut que me plaire : pas d'envolées puériles. Je bute comme les autres sur les petits accrocs phonétiques et les lourdeurs. Mais le propos m'intéresse et les deux strophes sont vraiment bonnes.
Le dernier vers me régale, je le trouve très évocateur.

[Polixène]

Involontairement, j'avais lu
"Que les autres regardent et voudraient imiter" je me permets de te le suggérer, même si bien sûr, le sens n'est plus tout à fait le même.
Le dernier vers m'enchante.

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