L'autre soir

[Manon Lunalice]

L'autre soir en m'allant promener dans les bois
J'ai cru voir dans l'étang le soleil expirer,
Soupirant, recourbé dans le froid.

Quand il crie, le soleil
Se brûle les écailles,
Et nous dans la douceur
Des voiles vermillon,
Filons, la moue sereine
Et le monde endormi...
Quand il pleure, il nous laisse
Le ciel en souvenir...
Mais tout ça, le soleil
S'en peigne les rayons.

J'ai pleuré sous les branches et le vide infini,
M'enfonçant dans l'ombre de son ennui,
Aussi la vague de silence
Quand il meurt, le Soleil...

[Invité]

C'est mimi tout plein.
J'adore "Mais tout ça le soleil s'en peigne les rayons"
Je ne comprends pas le "Aussi" à l'antépénultième.

[zenobi]

De jolis passages, et un petit côté inachevé jusque dans le choix de la ponctuation et des majuscules.

(pénultième, seulement...)

[Marvejols]

Effectivement c'est plutôt "mimi tout plein". Et j'aime en particulier ça :

Quand il pleure, il nous laisse
Le ciel en souvenir...

Juste deux petites remarques:
- "Le soleil, il" ça donne un petit côté enfantin et chanson : c'est indispensable ?
- au premier vers

L'autre soir en m'allant promener dans les bois

je pense que ce serait mieux sans le "en" de "en m'allant" : "L'autre soir m'allant promener dans les bois "je trouve que cela sonne plus fluide (là encore cela donne un petit côté chanson : le fils du prince allait chassant...)

Grand plaisir que des moins de 45 ans poètent...

Marvejols

[Yoni Wolf]

Il y a mille façon de parler du soleil. Celle-là ne me plaît pas. Comme si tu ne savais pas où aller, malgré l'envie de donner presque figure à l'astre.

[Marvejols]

Il y a mille façon de parler du soleil. Celle-là ne me plaît pas.

Dans ce cas n'est-il pas mieux de se taire au moins de temps en temps?

Et puis un peu d'élégance avec les dames mon cher, un peu d'élégance...

[Yoni Wolf]

Que ça soit bien clair: j'ai le droit de donner mon avis sur vos poèmes. Pas pour décoder forcément, analyser, décrypter.
Simplement pour écrire mon impression. Je lis plus de poèmes ces derniers temps que lors des 6 derniers mois. Normal que je sois un peu présent, non?

[Yoni Wolf]

Et puis l'élégance, au fond, je m'en tape.

[zenobi]

Non, voyons, tape-toi des conventions, fous-toi des bouches en cul-de-poule, des pâmoisons collectives, des renvois d'ascenseur, mais pas de l'élégance, allons!

[Maryse]

Comment parleras-tu du soleil dans quelques années?
Tant de beauté déjà dans tes vers d'adolescente.
C'est beau , j'aime savoir que la jeunesse est là....

[Invité]

Une façon bien originale de parler du soleil, j'ai beaucoup aimé ces trouvailles, celle du soleil "recourbé dans le froid" en tout premier. Un joli texte inventif, une promesse de grand beau temps poétique à venir...

[Loreena Ruin]

Un rythme auquel je n'ai rien à redire, une forme originale, des images pas si cliché que ça pour un thème qui s'y prête pourtant. Vraiment bien, Lunalice ! J'ai apprécié ce moment de lecture en toute simplicité.

[Arielle]

Quand il crie, le soleil
Se brûle les écailles,
Et nous dans la douceur
Des voiles vermillon,
Filons, la moue sereine
Et le monde endormi...
Quand il pleure, il nous laisse
Le ciel en souvenir...
Mais tout ça, le soleil
S'en peigne les rayons.

Je retiens tout particulièrement ce passage pour cette vision insolite du soleil à son coucher qui, comme le remarque Easter nous offre la "promesse de grand beau temps poétique à venir..."

[François T]

J'ai bien aimé ce poème ,la façon désinvolte mais toujours euphonique de ce très jeune auteur qui travaille sans le filet de la rime . Je serais content s'il acceptait de reprendre la conclusion de son poème qui tombe mal , sauf le premier vers sur lequel il faudrait absolument s'aligner pour le sens et pour le rythme.

[Rebecca]

Joli texte mais les deux derniers vers clochent à mon sens

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