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Message  Yugoski Mar 19 Avr 2011 - 18:05

Red Light Story

inspirés de faits réels...


Jamais je n'aurais penser foutre les pieds derrière les vitrines. Je n'y pouvais rien.

J'étais complétement défoncé, j'avais squatté une dizaine de coffee-shop différent et je voyais d'étrange formes et couleurs se dessiner dans ma tête lorsque que je fermais les yeux. En parlant d'eux, ils étaient vraiment dans un sale état. Plus délavés qu'un jean diesel. Pour ne pas paraître dépassé par les événements, je portais des lunettes de soleil que je ne pouvais enlever sous peine d'être immédiatement repéré. Peu à peu, au cours de la journée, je sombrais dans la paranoïa. L'impression de m'enfoncer dans la ville du vice et du crime me saisissait la gorge et m'étranglait jusqu'à faire bleuir ma langue. Mon acolyte ne disait plus rien depuis environ trois quart d'heures cependant que nous titubions dans ces ruelles coupe-gorge parsemées de graffitis.

On était arrivé en début d'après-midi. Notre chambre d'hôtel devait faire dans les six mètres carrés et il était impossible d'y circuler. Pas de place pour l'espace vital. On prenait un sac à dos et des provisions, avec la ferme intention d'y rentrer le plus tard possible.

La lune se profilait dans le ciel dégagé du printemps et le vent marin ébouriffait nos sens. Nous marchions depuis une bonne heure, faisant quelques haltes, parfois pour rouler un stick, parfois pour boire une bière, parfois pour visiter un magasin de touriste en projetant d'absurdes achats. Mon acolyte songeait à ramener une pipe en bois de chêne sculpté pour une modique somme de trois cent euros et il me prit un certain temps avant que je réussisse à l'en dissuader. La jungle nocturne achevait de remplacer les touristes sympathiques de l'après-midi et je me rendis compte d'une chose : Je n'avais pas à sombrer dans des délires psychotiques pendant la journée. C'était bien pire le soir.

Des petites lanternes rouges fixées aux murs indiquaient aux baiseurs l'emplacement des vitrines. Il y avait plusieurs secteurs, disséminés ça et là dans la ville. Le plus gros morceau se trouvait dans les alentours d'une église. Selon les endroits, on voyait différent type de pute. Les blacks, pas toujours très belle, souvent forte et aussi des filles de l'est. Elles étaient pour la plupart extra-aguicheuse et très bien foutue, améliorées par les teintes nacrées diffusées par la lueur des néons pourpres. Blonde, Brune, asiatique et shemale s'exhibaient derrière leurs vitrines, s'exposaient, jamais de la même manière. Évidemment, on évitera de parler des grosses, des naines et des vieilles. Certaines jouaient de la langue pour ameuter les mecs, d'autres tortillaient du cul. Il y avait aussi celle qui jouaient sur leur personnalités en s'amusant avec un objet, en diffusant une musique particulière. Je détestais les indifférentes, celles qui téléphonaient ou regardaient ailleurs, attendant patiemment la fin de leur service. Je les comprenais mais elle faisait mal leur boulot de pute. Et, le problème, c'est que ce cas s'avérait fréquent.

On en était à notre huitième tour, je ne sentais plus mes chevilles ni mes bras, ni rien. Je me sentais léger mais inévitablement fixé à un socle de béton. Mon acolyte trépignait d'excitation. Il jeta son dévolu sur une blonde avec une tresse. Elle était bonne. Elle portait une minuscule petite robe noire qui moulait son cul en forme de cœur, avec des bottes en cuir assortie. La pouffiasse lui demanda sa carte d'identité, et lui demandait en anglais qu'elle voulait vérifier car elle risquait gros. Il s'exécuta, rentra dans la vitrine et elle tira le rideau acajou. Je me postais au bout de la ruelle, allumais une clope et regardais le ciel dans l'espoir d'apercevoir des étoiles, une comète ou un vaisseau extra-terrestre. Rien ne se passa alors je balayais la ruelle du regard. Bondée. Devant l'étroitesse du couloir séparant les deux rangées de vitrine, les fourreurs s'entremêlaient, s'entrechoquaient, et peut-être même qu'ils se touchaient, parfois. Un gros type chauve pénétra dans le passage, la mine tendu. Il portait un pull vert, un pantalon clair et des baskets. Il passa. Quelques minutes plus tard, il fit le même chemin, en sens inverse. Il regardait attentivement les vitrines, sans avoir l'envie ou la prétention de pouvoir tremper son biscuit. En face de moi il y avait un chinois, avec un sac à dos. Sa tête était vraiment celle du chinois de base et je m'étonnais d'en voir dans ce coin : En effet, il y avait ainsi un quartier avec des enseignes de massages asiatiques, finition orale et anale.
J'entreprenais un classement de mes attentes pour ce soir en matière de salope quand mon acolyte sortit l'air satisfait, remettant ses couilles en place tout en allumant une clope.

- Alors, c'était bien ?
- Ouais niquel.
- Elle t'a sucé ?
- Ouais.
- Tu l'as baisé ?
- Ouais.

L'air apaisé, la parano de la drogue semblait l'avoir abandonné durant ce séjour charnel derrière les vitrines du diable. Je ne sentais plus de tension en lui, plus de conflit. Il me proposa d'aller boire une bière, j'acceptais. On se retrouvait dans un bar du Red Light, avec une musique poussée à son meilleur qui me forçait à bouger la tête, de plus en plus fort, de plus en plus, les éléments se décomposaient autour de moi et le décor se diluait dans mes yeux comme sur une aquarelle.

- Alors ?
- Quoi alors ?
- Tu t'es enfin décidés ?
- Ouais, je vais le faire. Ça va me calmer.

suite prochainement.

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Message  Invité Mar 19 Avr 2011 - 18:29

Deux phrases qui choquent mon entendement, je ne dois pas partager ta logique :

je me rendis compte d'une chose : Je n'avais pas à sombrer dans des délires psychotiques pendant la journée. C'était bien pire le soir.
Pourquoi "je n'avais pas à" ? Je n'arrive pas à comprendre précisément ce que tu veux signifier.

Sa tête était vraiment celle du chinois de base et je m'étonnais d'en voir dans ce coin : En effet, il y avait ainsi un quartier avec des enseignes de massages asiatiques,
Là c'est surtout le "chinois de base" qui m'arrête. Pour la suite, j'ai l'impression que le "en effet" n'est pas utilisé à bon escient vu le "je m'étonnais" qui précède.

Sinon, le titre est suffisamment racoleur et ce que j'ai lu jusqu'à présent - en faisant abstraction de l'orthographe qui plombe ma lecture -, sinon donc, je suis partante pour la suite. J'aime le ton, l'espèce de lucidité dans la façon de raconter.

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Message  Lifewithwords Mar 19 Avr 2011 - 18:37

Tu as un problème avec les "s" du pluriel il me semble. Il y a d'autres fautes mais bon en général je m'en moque à la lecture, mais là ça fait un peu mal quand même :-)

Sinon bon je t'avouerais que je n'ai pas du tout aimé. J'adore le style d'écriture à la "baroudeur", à la "parlé", enfin tu vois. Mais ici ça ne rend rien. Ca ne choque pas, ça fait juste "quelqu'un qui ne sait pas parler qui s'exprime" quoi. Il y a des choses vraiment maladroites :
"le chinois de base", "pas de place pour l'espace vital" etc...
Et ça manque de phrases vraiment choc.

Ce style-là ne consiste pas à écrire ce qu'on aurait dit. Il fautle travailler pour que ça ait de la gueule.

Enfin sur le fond... Je suis un peu consternée. Ah oui : "la pouffiasse", non, je ne peux pas. Je vais passer pour une féministe mais bon... Je ne sais pas ce que tu cherches à faire passer vis-à-vis des putes, mais là je dirais que c'est proche de la bêtise...
Je pense que ton sujet premier est la drogue. Tu aurais dû décrire plus les effets. Tu as utilisé une image à un moment : "ébouriffait les sens". La seule peut-être du texte alors ça m'a fait bizarre...

Bon voilà c'est très vilain comme critique, en plus je crois que tu es nouveau. Alors bienvenue, et, on est ici pour progresser (entre autre) :-)

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Message  Lifewithwords Mar 19 Avr 2011 - 18:39

ah non, tu es pas nouveau, je sais pas ce qui m'a fait croire ça... Désolée

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Message  Yugoski Mar 19 Avr 2011 - 18:42

Ceci n'est qu'une introduction, restons calme s'il vous plait. Tu n'es pas bêtement féministe, c'est une réaction normale.

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Message  Yugoski Mar 19 Avr 2011 - 18:44

Si tu choques à "pouffiasse" tu vas vomir après lol

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Message  Yugoski Mar 19 Avr 2011 - 18:47

Quatre tours plus tard, je pensais qu'il serait impossible de trouver mon bonheur. Mon exigence et mes pseudo-principe me coûtaient cher : J'étais incapable d'agir. Dépité, je proposais à mon acolyte d'aller fumer un joint dans le coffee-shop 36, un endroit idéalement située en bordure de canal. De longues lampes métallique fixées au plafond par des chaînes rouillées, recouvertes de sticker et de graff en tout genre « Communisme Sucré », « schang bang », « carnival records ». Assez underground. Une dame de cinquante ans passait des sons sur son ordinateur. Des chaises en bois, vintage, ambiance un peu old school. On s'installait au fond du bar, vue sur l'eau et les bateaux mouches. Musique electro, tempo assez rapide. Banquette de cuir rouge délavé. Des tableaux onirique mettant en scène des femmes, nues ou vêtues, des nuages, une palette de couleur allant du bleu nuit au jaune pâle. Je roulais un joint pur de Brainstorming à 12,50 le gramme tandis que mon acolyte portait son choix vers une crystal skunk 8,50, au goût très fruité.
****
Nous sommes défoncés et la musique génère en moi un effet aphrodisiaque, à moins que ça ne soit les allés et venues de cette serveuse au string apparent. Je commence à bander.

Viens. On y va. C'est le moment.

Après trois tours, je repère une cabine un peu éloignée, je décide d'y foncer tête baissé et je ne suis pas déçu. C'est une blonde avec des seins énormissimes pointées droit vers moi. Éclatement rétinien, je tressaille : Elle est trop bonne. Elle est blonde platines, sa bouche est pulpeuse bien qu'un peu trop étendue et son rouge à lèvre devient fluo sous les lampes.

- Fifty ?
- Yes.

Elle me fait rentrer. Un petit salon, lumière tamisée, fauteuil en cuir et lit deux places. Elle met de la musique, puis la capote. Commence son travail. Me fait mal.

- Calm down bitch.

Elle répond pas, fait semblant, pétrit ma poutre comme de la pâte à pain. Je la repousse. Elle se lève, coupe la musique et prend une attitude atrocement menaçante.

- Toi problème ?
- Ouais. Rend moi mon fric.
- Toi vraiment problème ? Tu sais ici toutes les filles travaillent pour les Albanais ? Toi vouloir problème avec les albanais ?

Elle chope un cran d'arrêt sur sa table de chevet. Il était dissimulé entre ses produits d'entretiens. En plus, ses seins étaient beaucoup trop refait, pas du tout agréable à toucher. Je me rhabille.

- Bon, ok, désolé, j'y vais.
- Attend.
- Quoi ?
- Donne moi dix en plus.
- Ok.

Je lui file le billet et me casse le plus rapidement possible, défoncé, arraché, altéré. Je cherche mon acolyte pendant dix minutes alors qu'il est juste en face de moi et qu'il me fait des grands signes.

- Alors ?
- C'était à chier.
- Pourquoi à chier ?
- Ça c'est super mal passé. Elle m'a menacé d'avoir des problème avec les albanais. Avec un couteau.
- Quoi ?
- Ouais, j'te jure. Les vitrines, c'est pas pour moi mec. Je préfère baiser des vraies putes.

S'en suit un silence mortel d'une demi-heure durant laquelle mon acolyte roule trois pétards de Jamaica à 10 euros les 2 grammes. Il me propose d'en rouler un, j'accepte. Je ne veux pas y penser parce que c'est pas grave. Je devrais envoyer un texto à ma mère pour lui dire que tout va bien. Tout va très bien. Mais j'ai plus rien dans mes poches.

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Message  Lifewithwords Mar 19 Avr 2011 - 18:55

Je réponds juste avant de commenter la 2ème partie^^

Je ne choque pas à pouffiasse parce que c'est une insulte. Je choque parce que ce mot n'a aucun fond, aucune force. Passer de pute à pouffiasse, ça ne va pas pour moi.

Mais bon... Je ne suis pas "choquée" par ton texte, enfin pas comme tu l'entends. Je trouve ça mal fait, mais l'idée n'est pas mauvaise. Le problème c'est que le parlé mal fait, et bien, ça ne le fait pas..
Mais ce n'est que mon avis, et Easter a eu l'air d'aimer !

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Message  Invité Mar 19 Avr 2011 - 19:26

Sensiblement les mêmes remarques que précédemment. Les infos sont distillées au compte-goutte, je pense (j'espère) que ça va bientôt décoller, s'éloigner un peu du couple(t) dope-filles de joie.

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Message  bertrand-môgendre Mer 20 Avr 2011 - 3:01

Lu sans plaisir. J'espère que ton personnage va vivre quelque chose de plus excitant plus tard car je trouve la situation bien triste.
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Message  Rebecca Mer 20 Avr 2011 - 6:36

Un petit défaut qui agace : tu répètes bien trop souvent le mot "acolyte".
Sinon je ne sais pas quoi dire : du trash soft bien torché pour jeune acnéique post pubère en overdose de testostérone et adepte d'un Brel revisité au goût du jour ("Dans le porc d'Amsterdam)" ...pas trop mon trip ... Ce qui me fait marrer c'est le catalogue des prix :-)))
Et le suspense insoutenable de la fin : Maman va -t-elle envoyer des sous à son baby en plein voyage initiatique ?
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Message  Yugoski Jeu 21 Avr 2011 - 10:24

- T'as mes affaires dans la sacoche ?
- Nan, tu les a récupérée tout à l'heure.
- Nan, je les ai pas. C'est forcément tout qui les as. Dis moi que je fais une micro-parano.
- Mais oui, tu fais une micro-parano. Regarde bien.
- Nan, j'ai vraiment rien.
- Qu'est-ce qu'on fait ?
- Bah j'en sais rien.

Une sueur froide me glace le dos. J'ai perdu ma carte d'identité, deux cent cinquante euros et mon téléphone portable. Qu'est-ce qui ce putain de passe dans ma tête ? Tout est clair. Je me suis fait entuber par une gagneuse. Je pète un demi-câble, mais d'un côté je me dis que ça ferait un bon film, mais ça ne suffit pas à me rassurer.

- Je dois absolument récupérer mes affaires. Elle a aussi la clef de l'immeuble.
- Bordel de pute !

Remonté à bloc je me dirige vers une enseigne de boutique à touriste et demande à mon acolyte d'acheter un espèce de katana en toc, ce genre de conneries qu'on accroche au dessus d'un lit.

- Qu'est-ce que tu vas faire.
- Je vais régler son compte à cette pute.
- Arrête tes conneries, même yoda est moins défoncé que toi !

Il s'énerve un peu. Je ne suis absolument pas sur de ce que je suis en train de faire. Alors je joue le mec sur de lui.

- Fais moi confiance.
- Bon, ok.

Je sais que mon acolyte possède une paire de boule. Lui aussi il aime bien jouer des poings. On va se poster derrière une montagne de vélo aux abord de la rive, juste en face de sa vitrine. Les rideaux sont tirés, elle pompe un autre micheton. Nous roulons un pétard de Brain Storming en attendant. Une imposante silhouette se dessine derrière l'encadrement vitré. C'est le mec chauve de tout à l'heure. Avec son pull vert. Il tient la pute par les cheveux et la regarde avec un air mauvais. Elle pleure comme une truie à l'abattoir, sa couche de maquillage va bientôt fondre. Il hurle dans un langage incompréhensible, probablement de l'albanais. Finalement il lui claque la gueule contre la vitre et la jette par terre comme un vulgaire sac poubelle remplit de merde de chien. On hallucine et le pétard se consume dans la bouche de mon acolyte, lui aussi prit de panique.

- Mec on se casse d'ici.
- Nan, attend.

L'albanais tire le rideau, sort et ferme la porte de la vitrine à clef derrière lui. J'attends qu'il s'éloigne puis propose à mon acolyte de défoncer la vitrine en échange d'un joint de white widow. Il valide et nous éclatons la vitre. Il n'y a rien à craindre, l'emplacement est assez isolé, je me demande d'ailleurs comment on peut être assez con pour s'engouffrer dans des traquenards aussi pourri. Mon acolyte appuie cette idée.

- T'es vraiment trop con.

La pute est étendue sur le sol, suffocant, la gueule en sang. On dirait une limace anorexique et cette vision me file la nausée tandis qu'on cherche désespérément mes affaires. Elles sont là, sous le lavabo.

- On y va.
- On la laisse comme ça ?
- Ouais.
- Ok.

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Message  Ba Jeu 21 Avr 2011 - 15:09

"On y va.
- On la laisse comme ça ?
- Ouais.
- Ok."

Avis entièrement partagé ;-)
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Message  Yugoski Jeu 21 Avr 2011 - 16:27

On se dépêche de se barrer, la tête capuchée, moi riant du destin tragique de la pute et du mien, absolument génial en comparaison. Mais je déchante vite.

- Mec. Y'a tout. Sauf ma carte d'identité et les clefs de la piaule.
- Putain de merde.
- Qu'est-ce qu'on fait ?
- On rentre, on prend nos affaires et on se casse.

Il doit me détester et comme je le comprends. Je mérite bien une claque.

On galope dans les rues, on alterne le rôle d'éclaireur, une fois moi, une fois lui. Je me perds, il rattrape le truc. Je suis décalqué et ma gorge me pique atrocement, l'adrénaline et les pétards m'ont desséché et je serais presque capable d'avaler une bouteille d'eau des chiottes pour satisfaire ma soif.

De jour, l'allée de notre hôtel fait beaucoup moins peur. Je dois me rendre à l'évidence : Il est situé dans un coupe-gorge et tout autour, des vitrines. Comme je m'y attendais, les filles sont atroces. Maintenant, j'ai en tête l'image de la mafia albanaise et de cette pute démoniaque qui dissimulait sous un voile de produit son atroce laideur. Elle n'avait que la peau sur les os.

- C'est quoi déjà le code ?
- 152.

Mon acolyte compose le code, la porte se déverrouille, on rentre. La lumière est blanche et vive, elle m'aveugle un peu, même avec les lunettes de soleil. Les escaliers sont si verticaux qu'on pourrait facilement tomber en arrière, ou se ramasser la face par terre un soir de cuite à l'absinthe.

- Doucement, tu grinces.

Arrivé au deuxième étage, je me poste derrière la porte tandis que mon acolyte tiens fermement le katana de collection entre ses doigts. Je frappe. Agitation à l'intérieur, on entend des voix étouffées et des insultes en albanais. Il ouvre. Un type au trait fin vêtu d'une veste beige et d'un jean 501. L'acolyte lui saute à la gorge et lui enfonce la lame dans la gorge cependant que je m'introduis dans cette piaule minuscule en force. Je bouscule le deuxième type qui tape le coin du lit superposé avec sa tête. Le sang du premier enfoiré s'écoule et salope la moquette déjà pleine de chips. Rapidement, on remballe toutes nos affaires, on prend leurs armes et on se taille. On planque les valises dans une poubelle aux abords de notre coupe-gorge et on détale.

Pour calmer le jeu, je propose à mon acolyte d'aller bouffer un space cake au Highway, un sympathique coffee-shop qui diffuse du reggae et MTV. On s'installe autour d'une petite table basse en bois laqué. Sur les murs sont dessinés des filets de fumée multicolore, sur un ciel bleu foncé dispensé de nuage. Un Bob Marley, accueillant et rassurant, en fond sonore.

****
Je commandais donc une part de Space Cake à 5 euros et un jus d'ananas à 2.50. Le serveur était un Italien que mon acolyte connaissait car son beau-frère faisait des affaires avec lui, il fut un temps. Il lui serra la pince mais ne fit aucune réduction, à mon grand désarroi. Nous prenions donc notre goûter parmi un amoncèlement assez conséquent de fumeur de joints. Le Highway battait son plein et il pouvait aussi bien être midi que minuit, j'avais perdu toute notion du temps, de la même manière que mon acolyte ne comprenait rien aux paroles italienne du dealer et lui répondait un peu à côté : Je pense qu'il était perturbé. Les gâteaux étaient plutôt bon mais il n'y avait malheureusement plus d'oxygène dans la pièce. Pour passer le temps, mon acolyte se mit à me raconter des vieux souvenirs, comme pour me prouver que malgré tout il passait un bon moment.

- Rappel toi de la Trisoline.
- Oh, ouais, je l'oublierais jamais.
- Qu'est-ce qu'on s'est marré avec son gros cul.
- C'est vrai.
- Ouais. Mais qu'est-ce qu'on fait maintenant ?

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Message  Lifewithwords Jeu 21 Avr 2011 - 17:21

J'ai moins de mal avec la forme même si je trouve que quelques maladresses persistent.

C'est bizarre cette répétition d'"acolyte". Tellement bizarre que je me demande s'il est vraiment là, si notre "héros" n'est pas schizo...

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Message  Invité Jeu 21 Avr 2011 - 18:18

Je ne sais pas si c'est la lecture par étapes, mais je trouve le rythme à la fois haché et uniforme. J'ai l'impression d'un schéma assez systématique : incident-réaction, incident-réaction.
Pour le moment, je ne suis pas sûre de tout comprendre à l'intrigue. Par exemple, pourquoi les Albanais sont-ils dans la chambre des deux protagonistes ?

Côté forme, ça manque quand même de relief, tout me semble sur le même plan uniforme de narration. Et puis je ne sais pas ce qui motive le passage à l'imparfait dans le dernier passage, alors que le présent a été utilisé jusqu'à présent.

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Message  Yugoski Dim 24 Avr 2011 - 9:26

Comme je m'en doutais l'agacement et la haine ne tardèrent pas à jaillir de ses yeux, je sentais qu'il m'en voulait à mort mais malgré ça je ne pouvais rien entreprendre pour le persuader de rester mon ami. Car j'avais besoin de lui et lui, de moi. Enfin peut-être pas. Aucun moyen de le savoir ne me vint à l'esprit, alors j'abandonnais cette idée au plus vite.

Je venais de vider mon jus d'ananas quand les deux types sont entrés. Tous deux assez imposant, l'un moustachu, l'autre déchevelu. Ils incarnaient un espère de croisement entre les frères Dupons et des hitlériens convaincus. Je tapotai l'épaule de mon acolyte, en pleine crise d'endormissement.

-Mec, fais gaffe.

Il sursauta, un filet de bave sur le menton. Il me demanda quoi et je lui indiquais discrètement les types.

- Je suis sur que c'est des albanais.
- Pourquoi ?
- Regarde discrètement leurs têtes.

Par l'intermédiaire du miroir situé sur le mur à sa gauche, il envisagea nos ennemis potentiel. Son verdict fut sans appel :

- Ouais, ils ont vraiment des gueules d'albanais.

On faisait tout pour se faire discret, rapprochant nos visages du bas. Ils balayaient la pièce du regard et je ne savais pas trop quoi faire. Mon acolyte non plus. Il bougeait la tête sur Damian Marley, pour se détendre et chasser la violente tension qui émanait en lui à ce moment là. Le space cake devait commencer à faire un peu effet car je sentais mes paupières s'alourdir.

Mais, comme on pouvait s'y attendre, rien ne se passa comme prévu. Le moustachu qui portait un survêtement blanc s'approcha de nous avec les poings poings serrés.

- Toi vouloir coco ?

****
J'essaie de trouver une idée de réponse correcte pour limiter la casse mais mon acolyte me devance. Il gonfle ses poumons d'assurance, prie le ciel et le père du ciel.

- Non merci, on a déjà tout ce qu'il faut, mais c'est très sympa.
- Toi pas vouloir coco ?

Le moustachu s'est enfariné la tête, ça se voit. Il tique sans cesse des narines et de la mâchoire, air crispé, front luisant de sueur froide. Il se gratte la moustache. Bataille de regard. Moi j'ai abandonné depuis longtemps. Rapidement, mon acolyte se résout à baisser la garde. De toute façon, il n'y a plus rien d'autre à faire.

- Si, moi vouloir coco.

J'hésite : Soit c'est du génie, soit c'est de la stupidité. Mais connaissant mon acolyte et son goût pour les plans carrés et précis, j'ose espérer qu'il a une idée derrière la tête. L'albanais nous ordonne de le suivre, on remballe notre bordel dans nos poches et on les suit. Je tremble jusqu'au japon quand on passe le seuil de l'établissement, comme soudainement propulsé à une vitesse atteignant trois fois celle du mur du son. Dire qu'à l hôtel j'avais encore un paquet de monster munch. Mon acolyte avance, strictement encadrés par les deux albanais, et moi, derrière, sous la menace d'un troisième type appuyé contre la façade d'un magasin de souvenir.

- Toi avoir de sérieux ennuis, mon ami.

Le moustachu s'est rapproché de moi pour me dire cette phrase cinglante, je sens son haleine alcoolisée. Il n'a vraiment pas l'air net. Mon acolyte tremble comme une feuille morte, les cernes de ses yeux défoncés amplifiant l'aspect tragique de sa posture vaincue.

- Toi avoir sauté Ruxanda ?
- Oui, enfin non, on peut pas dire que je l'ai réellement sauté et j'ignorais vraiment qu'elle s'appelait Ruxanda.
-Alors tu vas avoir de sérieux problème. On soupçonne Ruxanda et les autres putes de monter un coup. On ne sait pas quoi, on ne sait pas qui, mais on sait qu'il se passe quelque chose de pas net ici.

Le deuxième type, qui n'est pas dans le genre bavard, joue des poings, dans l'ombre, dans l'attente d'un moment fatidique. Et il s'y donnerait à cœur joie. Un sursaut d'héroïsme fait renaître mon acolyte : Il se redresse et s'interpose entre moi et le moustachu enfariné. C'est là que débarque le tant attendu mec dans l'ombre qui l'attrape par le col et l'envoie valser contre un lampadaire. Il n'y a maintenant plus personne autour de nous. Quelques pigeons sont égarés, ça et là. De nombreux détritus jonchent le sol, une odeur de beuh flotte encore.

- Je vois pas en quoi ça me concerne.
- On a trouvé tes affaires dans la chambre de Ruxanda. Et on se demande si tu ne serais pas à l'origine de cette baisse d'humeur. Heureusement, après une visite dans votre appartement, on a comprit que vous n'étiez que de vulgaires touristes, malgré le fait que vous ayez descendu l'un de nos types. Mais vous pourrez nous être utile

J'ai l'impression de ne pas avoir entièrement digéré le space cake et une sévère envie de chier s'insinue dans mes intestins. Mon cœur enchaîne son centième tour de terrain au triple galot.

- J'ai rien fait, je vous jure.
- Ne me dis pas que tu essayes de voler nos putes.
- Non m'sieur, promit.

Je n'arrive même plus à articuler et je me sens petit, faible, complétement largué, absolument dépassé par les évènements. Soudain j'ai le sentiment qu'une méduse hargneuse vient de faire de mes couilles sa proie ultime et pour cause : Moustache-farine me tient par les joyeuses et resserre l'étau en grimaçant, alors que j'implore qu'il arrête. Mon acolyte est étendu sur le trottoir, telle une loque. Il tâte son dos -probablement douloureux- et se demande ce qu'il a fait à Dieu pour être puni de la sorte. Moi je me dis que ce n'est que justice, mais j'ai tendance à trop ironiser les situations en général.

- Très bien. Alors voilà ce que toi devras faire : Demain soir, Ruxanda sera sur son lieu de travail. Si tes affaires sont chez elles, il y a bien une bonne raison pour ça. Elle voulait que tu reviennes la voir. Tu iras chez Ruxanda et tu lui proposera de l'aide. Je suis sur qu'elle en a besoin.
- Je vais me faire trancher la gorge.
- C'est possible. A vrai dire, nous ne connaissont mal Ruxanda et attendons que tu nous en dises plus. Mais il faudra que tu payes.
- La payer pour ensuite lui offrir mon aide ? Ça marchera jamais.

Moustache-farine claque des doigts et le mec dans l'ombre me tend une enveloppe. Mon acolyte se relève, me l'arrache des mains et la considère avec dédain.

- Avec ça, ça sera plus facile, non ? On te laisse jusqu'à minuit. Après, si tu ne reviens pas, les albanais se lanceront à ta poursuite, okay ?
- Ouais... Okay.

Pour la première fois, il sourit. Mais ses dents jaunâtres ne me rassure pas. Je devrais aller me coucher et triper un bon coup. Le mec de l'ombre gribouille une adresse sur un bout de papier : Het Oerwoud, un coffee-shop du centre-ville.

- Tu nous rejoindras dans ce lieu demain. J'espère que toi et ton ami vous serez compréhensif.
- Pas de problème.

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Message  elea Lun 25 Avr 2011 - 20:47

C’est difficile de décrire un trip et encore plus dur d’y faire entrer le lecteur, ton texte y arrive avec plus ou moins de bonheur selon les passages.
L'ensemble est parfois glauque, ce n’est pas gênant en soi, mais ne voyant pas bien où tu veux en venir avec cette histoire, ça fait un peu gratuit. Enfin jusqu’au dernier extrait qui semble esquisser une intrigue plus poussée.
et regardais le ciel dans l'espoir d'apercevoir des étoiles, une comète ou un vaisseau extra-terrestre
Je cherche mon acolyte pendant dix minutes alors qu'il est juste en face de moi et qu'il me fait des grands signes.
Ce genre de phrases donne du style et rend le tout réaliste et fait bien entrer dedans, j’aime bien.
Parfois c’est plus plat comme un compte-rendu froid et je reste en dehors. Le fait de donner le prix du gramme par exemple participe à ça, fait compte-rendu technique.
Mais je lirai la suite, curieuse de voir où elle mène.

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Message  Invité Mar 26 Avr 2011 - 10:28

Après le Chinois de base, la gueule d'Albanais. On peut dire que les clichés et les raccourcis ne te font pas peur, perso ils me laissent perplexe ; détail en passant.
Bon, tout ça se complique, peut-être bien que ça se pimente... mais je suis encore loin d'être convaincue.

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Message  Revan Mar 26 Avr 2011 - 11:52

J'ai tout lu. Je vais être sévère mais juste.
Il y a beaucoup de fautes, de simples fautes d'orthographe aisément évitable comme les "s" qui manquent, des erreurs de conjugaison, de concordance. On a l'impression qu'il n'y a aucune relecture.
Ensuite, le style si il est parfois fluide est hésitant ; il y a un effort de coller au thème avec le langage parlé, ça pose une certaine ambiance. Mais trop d'insultes, de dialogues inutiles ; peu de descriptions, les personnages sont à peine esquissés.
Des répétitions qui lassent comme "l'acolyte", des clichés comme "l'albanais".
En fait, il manque une véritable âme à ton récit. Une bonne relecture l'améliorerait grandement, des personnages plus travaillés également.

Bref avis très mitigé.
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Message  Yugoski Mar 26 Avr 2011 - 12:18

Merci pour vos avis. Oui cette histoire mesure environ 50 pages words, rédigées en une semaine, le temps du séjour à Amsterdam en fait. C'est un premier jet, donc, je compte bien le retravailler pour fournir quelque chose de meilleurs. Je prends en compte toutes vos remarques et j'attends -si votre bonté le permet- un relevé des fautes d'orthographes Et aussi il faut que vous sachiez que j'écrivais cette histoire pour mon pote (il lisait un épisode chaque soir) donc je vais aussi travailler le récit pour qu'il paraisse moins... hermétique.

Je balance la suite d'ici quelques minutes.

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Message  Yugoski Mar 26 Avr 2011 - 15:15

Putain. Dans quelle merde je m'étais encore foutu. Contrairement à mes attentes, mon acolyte arrêta de me faire la gueule et tout en roulant un pétard Silver Haze à 16 euros 50 les 2,4 grammes, il m'expliqua que le pire était passé. C'est vrai, on avait plus à avoir peur jusqu'à demain. Enfin, pour lui, mais pas pour moi. J'allais devoir risquer ma peau pour satisfaire les instincts manipulateur de ces caïds de la pègre albanaise et rien que d'y penser, j'avais une boule au ventre. On récupérait nos affaires au fond de la poubelle et allait se foutre au pieu. Les corps des deux types avait disparu. Quelqu'un était passée et seule une trace de sang mal nettoyé subsistait sur le mur et la moquette . Je ne voulais pas penser aux proches de ces deux malades. Peut-être avait-il une famille, une mère inquiète, une femme... Ou des enfants. Je considérais que ce n'était pas mes affaires et m'endormis. Ma tête tournait lentement. La vitesse de mon cerveau se stabilisait dans les montées et gagnait en puissance dans les descentes : J'étais déchirés comme pas possible, pas assez de recul sur les évènements. Tout passait si vite. En l'espace d'une journée, j'avais faillit mourir deux fois. Et demain la tension grimperait en moi, inévitablement, jusqu'à m'attraper par les cheveux et me trancher la gorge d'un seul coup de lame.

Je ne dormis pas de la nuit et pourtant mon acolyte fut le premier à se réveiller. La bouche pâteuse, il tira les rideaux et plaça sa main en visière, violemment agressé par les rayons du soleil. Silencieusement, il alluma une cigarette et mit de la musique sur les enceintes et fuma en admirant les tuiles qui formaient l'essentiel du paysage. Quand j'ouvris l'oeil, une pensée submergea mon esprit enfumé : J'étais encore bien stone et le bordel régnait dans cette piaule merdique. On venait de s'installer mais j'aurais été prêt à parier qu'on était là depuis plus d'un mois. En arrivant, on avait tiré à pile ou face pour savoir qui dormirait sur le lit du haut et j'avais évidemment perdu. Les lits étaient minuscule. Une place, grand maximum. Le matelas était mou et je ne pouvais pas me branler énergiquement sans risquer de réveiller mon voisin dessous. De plus, pas d'échelle pour y accéder. Pour l'atteindre, je devais poser un pied sur le lavabo, agripper la structure du lit et me hisser d'une impulsion sèche. C'était un peu chiant mais je gagnais rapidement en agilité. Bientôt, on me surnommerait le singe.

- J'ai fait un rêve bizarre.
- Quoi comme rêve ?
- J'ai rêvé que je me baignais tranquillement dans un lac. L'eau était bonne, presque chaude. Il y avait mon père, ma mère et aussi mes soeurs. Ils mangeaient sur la plage de galets et moi, j'avais pas faim. Je voulais nager. Nager jusqu'à en perdre à haleine. Et là, y'a un canard qui est venu se poser en face de moi.
- Un canard ? Genre Daffy Duck ?
- , un canard. Il s'est mit à grogner, il devenait méchant. Moi je commençais à flipper vraiment, j'avais le pressentiment d'un grand danger. Et au moment ou j'ai tourné les talons pour sortir doucement de l'eau, il s'est mit à me courir après ! Ma famille riait de moi. On me disait de ne pas avoir peur mais j'étais tétanisé, je courais en hurlant. Le canard me lâchait pas. Et puis les galets de la plage se sont transformés en un immense brasier et je me suis réveillé.
- Bah, ça va.
- Ouais.

Une fois prêt, on se décidait de rejoindre les rastas du Lion of Judah, un coffee-shop situé face à des vitrines, sur l'autre rive. Dès le matin, celles-ci étaient occupées. Problème, toutes les filles proposées étaient d'une laideur sans nom. C'est comme si on faisait jouer l'équipe réserve et la vision de cette naine noire et dodue moulée comme une saucisse kabi dans une combinaison en skai me fila des bouffées d'angoisses. La paranoïa n'allait pas tarder à faire son entrée en fanfare dans ma tête. En grande forme, mon acolyte commanda de la super shiva à 12 euros les 1,5 grammes et se roula un trois feuilles. Le pétard était plutôt bien foutu : On aurait dit une petite matraque microscopique. On s'installa sur les tabourets posés devant la vitrine du Coffee. Quand le pétard arriva dans ma bouche, je compris qu'il pourrait m'envoyer en enfer pour toujours. Mais j'aimais tenter le diable.

****

A nos côtés, deux rastas, tous deux vêtus de survêtements amples et de bonnets. Leur dreadlocks sont stylées mais une odeur nauséabonde s'en dégage. Je me demande combien de bestiole y ont élu domicile. Ils parlent de choses étranges, de magie noire, de puissance mystique. L'un d'eux à les yeux complétement écarquillés et raconte ses expériences dans la vallée de Jah. L'autre médite, les épaules voûtées, les yeux fermés : Il tangue comme le foc d'un voilier.

- Naw mean ? Listen niggaz : When I close my eyes, i see everything around me, you know what i mean ? I'm like a pelican fly. When I touch that flower. I am that flower. You know what I mean ?

Cela fait rire mon acolyte qui est décidément de très bonne humeur. Je ne sais pas quel heure il est. Peut-être onze heure, ou midi. Dans un coin de ma tête, je me dis que l'heure de vérité approche. J'espère récupérer mes affaires et finir mes vacances bien tranquillement. Une fumée épaisse se dilate dans l'air doux de cette fin de matinée. J'arrive à me sentir bien, malgré toute cette merde. Postés sur nos chaises comme deux vieux papys corses, on regarde les touristes passer. Aujourd'hui, j'ai l'impression d'être un peu plus ancré dans la ville. De faire corps avec elle. Hier je n'étais qu'un touriste comme un autre banal, dénué d'histoire. Maintenant, j'en fais partie intégrante. Une famille de touriste passe et nous dévisage comme deux animaux. L'un des deux rasta éclate d'un rire aussi démoniaque qu'angélique et pour cause : l'autre est tombé par terre, probablement trop défoncé à la ganja. Il voyage totalement. Je réajuste mes lunettes de soleil et aperçoit malencontreusement un type posté en face de nous, contre une façade à quelques pas de la première vitrine. Un chauve, du même genre que celui avec son pull vert. Une imposante montre en or emprisonne son poignet droit.

- Mec, je crois qu'on est observé.
- Par qui?

Je lui montre discrètement l'emplacement de cet albanais présumé, adossé à un mur de brique rouge sang. Il téléphone. Peut-être même qu'il fait semblant de téléphoner. Mon acolyte m'arrache la matraque des mains et tire une énorme latte, pour se remettre les idées en place.

- Il nous surveille. C'est normal. Et regarde celui-là.

D'un signe de tête, il m'indique un autre mec plus épais, chevelure noire de jais et mâchoire carrée très agressive, posté à une fenêtre dans une maison située sur l'autre rive.

- Putain ! Qu'est-ce qu'on fait mec ! On va jamais s'en sortir !

Je me lève d'une impulsion, des formes blanches s'imposent sur ma rétine et s'étendent comme les cellules d'un virus fulgurant. Je manque de perdre l'équilibre mais me rattrape au dernier moment.

- Calme toi, mec. T'es encore trop défoncé.
- Me calmer ? Mais on est en danger de mort ! Tu comprends ça ?
- Ouais. Et c'est de ta faute. Alors tu te calmes deux secondes, et tu réfléchis, d'accord. Il nous surveille, pour nous mettre la pression. On doit faire comme s'ils étaient pas là, et ce soir on va assurer et tout rentrera dans l'ordre.
- JE vais assurer. C'est pas toi qui te coltine la malade mentale
- Tu l'as bien cherché.
- Et ma carte d'identité ? Qu'est-ce qu'ils vont en faire ?

Je ne vais plus la revoir, c'est pratiquement sur. Quoique je fasse, si je réussis cette foutue mission, je risque de rester sur le carreau. Dans ce cas, on pourra dire que les astres ne sont pas de mon côté. Et comme je les comprendrais. Les albanais se serviraient de ma carte pour fabriquer de faux passeport. Je laisserais mon humanité à Amsterdam, et mes couilles, sans doute. Mon identité ne m'appartient déjà plus. Les heures passent comme des minutes, du moins, c'est ce que je crois. Je demande l'heure à mon acolyte et il ne s'est pas encore passé une demi-heure que j'ai déjà l'impression d'être en pleine nuit. Le sentiment que le soleil ne se lèvera plus en moi est renforcé par le fait que le pétard est bientôt terminé, je passe mes mains derrière ma nuque et me masse en soupirant, essayant tant bien que mal de passer outre cette merde noire.

Alors qu'on slalome dangereusement dans une rue commerçante bondée de touristes, je tente d'imaginer un truc plausible à raconter à la pute psychopathe, mais rien ne me vient. Pas assez attentif, je manque de me ramasser un vélo lancé à toute allure sur la rue piétonne. Mon acolyte agite la tête de gauche à droite pour souligner mon incompétence en matière de civisme hollandais. J'imagine plusieurs plans :

« Ecoute Pute : Tu veux avoir des problèmes avec les albanais ? Tu sais qu'il faut être gentil avec les clients des albanais ? Suce moi la bite, maintenant. »

Non. Celle-là est beaucoup trop fantasque, et puis, j'ai vraiment rien d'un albanais.

« Bonjour Madame Ruxanda, excusez-moi de vous déranger encore une fois mais hier j'ai malencontreusement oublié ma carte d'identité je vous propose de l'aide et en échange vous me la rendait, d'accord ?. »

Non. Pas assez spontané. Pas assez naturel. N'importe quoi. Je ne sais ni quoi dire, ni quel thème abordé, ni comment amorcer le truc. Elle sera probablement surprise de me voir ici. Avec un peu de chance, elle ne me reconnaîtra même pas. Moustache-farine aurait du m'écrire les dialogues. Je suis dans une impasse physique et mentale, puisqu'on se retrouve dans un wonder wok avec un serveur bridé et à fleur de peau qui passe du Usher et du Bobby Valentino. Mon acolyte commande des woks et bouffe tout ça avec joie. Toutes les cinq minutes, je vérifie si l'enveloppe est toujours dans la poche kangourou de mon pull à capuche, mais je décide finalement de les foutre dans le sac à dos de mon acolyte pour plus de sécurité, quoiqu'il ne soit pas à l'abri des pickpockets. On commande des woks qu'on descend en moins de dix minutes. Puis on roule un joint, posés en terrasse : Personne ne nous emmerde.

- Le quartier chinois, c'est le bon plan.
- Pourquoi ?
- Parce qu'ils y a beaucoup de chinois. Je pense pas que les chinois et les albanais s'entendent.
Comment tu peux le savoir ? Au contraire, ils sont peut-être de mèche. Qui fournit les nouilles à ton avis ? Regarde ce chinois, il est pas bizarre ?

Je lui montre du doigt ce mec qui doit être Laotien ou Vietnamien, qui coupe et accroche des cadavres de canard à sa vitrine.

- C'est un commerçant.
- Bon c'est vrai, t'as raison. Je me ferais bien un massage. Tu peux m'avancer ?

Il rechigne puis accepte, comme s'il accordait son dernier repas à un condamné à mort. Il me tend un billet de cinquante euros. Après réflexion, il décide de s'en faire un aussi et je me faufile dans le Gong Dung, une minuscule boutique, mais pas plus petite que les autres. Une femme chinoise d'une cinquantaine d'année, peau flétrie et seins tombant, m'accueille. J'espère qu'elle n'est pas masseuse. La décoration, les couleurs, l'encens, les motifs de dragons : Tout cette merde me dégoute. Elle m'invite à m'approcher. Ecoeuré par l'odeur, je fais marche arrière et attend mon acolyte pendant une demi-heure. Il ressort tout sourire, puant le gingembre.

- Putain je suis super détendu. Et toi, c'était bien ?
- Nan, pas la tête à ça.
- Tu peux donc me rendre mes cinquante euros.
- Ah oui, j'allais oublier.
- Tu m'étonnes. Tu savais qu'on avait un point G au fond du cul ?
- Nan. Et je connaîtrais peut-être jamais cette sensation. Soit plus cool, mec.
- Tu dramatises. N'oublie que ce n'est qu'une pute. Elle doit être assez impressionnable. Son mac lui a mit une bonne raclée hier soir.
- T'as vu sa carrure ? C'était ce genre de frigidaire, il pouvait se le permettre.

Mon acolyte sait à quel point la situation est difficile à gérer et ne semble pas vraiment compatir. Dire qu'hier il a égorgé un type de sang froid. Je me demande de quoi il est capable. Et si les albanais l'avait engagé dans mon dos, pour m'abattre, dans quelle merde je serais. La paranoïa est à son meilleur.

- Si t'as une solution valable pour t'en sortir sans qu'on est besoin de se friter avec des putes et des albanais, je suis preneur. Mais tu oublies qu'on a rien d'autre. Pas de scénario alternatif. On a même pas assez de fric pour se casser.

On marche pendant un moment sans but précis, se laissant porter par la foule et le vent marin. L'après-midi est sèche mais la bière est fraîche. Posté sur un banc proche de l'eau, je décide de me mettre vraiment en condition. Mon acolyte est de bonne volonté et me soutient. Il me coach. Reste à savoir si ça sera efficace. Le bar est assez excentré, une population moins dense y émerge. C'est agréable et j'oublie encore que l'heure passe tandis que mon coach allume un joint de thai assez modeste. Pour se détendre, il a prit un bouquin sur la conspiration est les franc-maçons. On met de la musique de vainqueur, le générique de Mortal Kombat me donne des ailes. Je suis prêt à l'affronter. Je vais la trouver, être ferme direct. Elle deviendra ma pute.

- Faudra qu'on passe prendre le flingue à l'hôtel. La nuit va bientôt tomber.
- Il est à peine quatorze heure.
- Merde.

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Message  Lifewithwords Sam 30 Avr 2011 - 16:47

Yugoski a écrit:Merci pour vos avis. Oui cette histoire mesure environ 50 pages words, rédigées en une semaine, le temps du séjour à Amsterdam en fait. C'est un premier jet, donc, je compte bien le retravailler pour fournir quelque chose de meilleurs. Je prends en compte toutes vos remarques et j'attends -si votre bonté le permet- un relevé des fautes d'orthographes Et aussi il faut que vous sachiez que j'écrivais cette histoire pour mon pote (il lisait un épisode chaque soir) donc je vais aussi travailler le récit pour qu'il paraisse moins... hermétique.

Je balance la suite d'ici quelques minutes.

Si elle est rédiée balance-la, ton histoire, merde putain chiotte quoi^^. En plus ça marche mieux ce style d'ambiance quand on lit d'une traite alors que "la suite au prochain épisode..."...

Cependant, si tu veux prendre le temps de corriger c'est bien. Perso je n'ai pas le courage de faire de relevé, parce qu'il y a trop de fautes et que je ne suis pas la plus douée pour ça.

Pour la suite : pense au "s" surtout !! Et l'"acolyte", s'il existe vraiment, pitié, cherche un synonyme : "compagnon" enfin je ne sais pas. "Pote" irait bien dans le style.

Sinon je t'avouerais que j'ai toujours autant de mal à voir quelque chose de littéraire là-dedans, et je précise : un texte peut être à mon sens littéraire et très vulgaire, rien à voir. C'est vrai que l'histoire prend une tournure plus intéressante mais bon... J'attends d'avoir lu le tout entièrement avant de commenter à nouveau.

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Message  Yugoski Dim 1 Mai 2011 - 10:45

Pour le moment, je ne suis pas sûre de tout comprendre à l'intrigue. Par exemple, pourquoi les Albanais sont-ils dans la chambre des deux protagonistes ?


--> Parce que l'albanais qui a tabassé Ruxanda a trouvé les clefs de l'hotel sous le lavabo de cette dernière. Intuitivement, étant donné qu'il la soupçonnait de conspiration contre leur organisation, il a envoyé deux types pour vérifier en fait. Mais c'est vrai que c'est pas très clair, je veillerais à l'expliquer plus en détail.

Sinon je t'avouerais que j'ai toujours autant de mal à voir quelque chose de littéraire là-dedans, et je précise : un texte peut être à mon sens littéraire et très vulgaire, rien à voir.

--> Un récit est forcément littéraire. Comme je l'ai dit, ce n'est qu'un squelette, un premier jet. Le but étant d'obtenir des critiques afin de modifier et d'améliorer ce récit. Evidemment, je pourrais corriger et améliorer tout seul, mais je pense que dans ce cas il y a toujours des trucs qui passent à côté.

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Message  Lifewithwords Dim 1 Mai 2011 - 11:57

Yugoski a écrit:
--> Un récit est forcément littéraire. Comme je l'ai dit, ce n'est qu'un squelette, un premier jet. Le but étant d'obtenir des critiques afin de modifier et d'améliorer ce récit. Evidemment, je pourrais corriger et améliorer tout seul, mais je pense que dans ce cas il y a toujours des trucs qui passent à côté.

Un récit est forcément littéraire : oui et non. Il y a toujours la démarche littéraire d'écrire un récit, de raconter quelque chose par écrit. Mais si je retranscris la conversation que j'ai avec ma mère quand je lui raconte ma journée, ce ne sera pas forcément littéraire.
Attention je ne compare pas ton récit à mes conversations :-). Ce que je veux dire c'est que tu pourrais améliorer le rendu avec du travail pour passer d'une transcription assez moyenne d'une idée à un texte plus accompli.
Et tu es là pour ça, donc c'est très bien.

Et je n'ai pas dit que tu pourrais améliorer tout seul. Cependant tu as déjà reçu un certain nombre d'avis très diversifiés dont tu peux déjà te servir pour éviter aux critiques de se répéter.

Une dernière chose pour finir sur une note positive : les avis que tu as reçu sont comme je l'ai dit très diversifiés. J'ai été très critique, à la limite du jugement, certains ont été plus élogieux.
Et quelqu'un m'a dit un jour : un texte salué unanimement un est bon texte. Un texte qui suscite grande admiration et vigoureuse critique est un grand texte. :-)

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Message  Yugoski Dim 1 Mai 2011 - 15:06

Bon j'avoue étant actuellement en période d'examen j'ai un peu la flemme de retravailler mais d'ici quelques semaines la différence devrait se faire sentir ^^. J'envoie la suite.

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Message  Yugoski Dim 1 Mai 2011 - 15:11

A force de fumer, je commence à avoir soif. On projette d'aller au supermarché. Après un quart d'heure d'intense débat pour savoir lequel de nous deux à raisons, on se rend compte qu'on était d'accord au départ, et qu'on a complétement plané pendant cette discussion. Les premiers supermarché qu'on trouve n'affiche pas les prix, on se dit que ce n'est pas une bonne chose. Fait nos courses, passe à la caisse. On passe par un coupe-gorge pour regagner l'hôtel et prendre l'apéritif parce que mon acolyte a aussi acheté des biscuits salés. Quelqu'un apparaît derrière moi, je sursaute. C'est une femme de ménage, qui porte les couleurs du Tourist Inn. Elle explose d'un rire moqueur et sarcastique genre « t'es finis, enfoirés de touriste » et continue de monter les escaliers en direction du troisième étage. Notre chambre de bonne semble être plus petite que d'habitude, surement à cause du carnage. On s'installe par terre avec nos oreillers en guise de coussin. On a pas assez de place pour tendre complétement les jambes. Mon acolyte attrape le flingue planqué sous son matelas et s'amuse avec. Il sent la puissance du feu en lui, fulmine intérieurement. Je le vois. Je le sens.

- J'peux avoir le flingue ?
- Pourquoi faire ?
- Nan. Pour rien.

On sirote le Martini, avec de la musique, on écoute l'essentiel de Rick James, calmement. Le soleil entame sa lente descente et une boule de stress obstrue mon bide. Forcément, une envie de chier s'en ressent. Elle est violente, fulgurante. J'attrape les clefs, sort dans le couloir en espérant qu'il n'y ait personne. C'est occupé. Je me retiens le plus possible, faisant les mille pas en me mordant les doigts. Bruit de chasse d'eau, cliquetis du verrou : C'est la femme de ménage, celle qui m'a foutu la peur de ma vie tout à l'heure. Elle me voit et baisse les yeux, mal à l'aise. Je rentre dans la cabine : L'odeur qui s'en dégage est atroce. Dans sa panique, elle a même oubliée d'essuyer totalement la cuvette. Je ferme les yeux et me pose à mon tour sur la lunette encore chaude.

Quand je reviens la bouteille de Martini est à moitié pleine, ou à moitié vide. Mon acolyte a dessiné une silhouette de cendre sur le mur. Et puis il s'amuse à viser avec le flingue les bras à moitié tendu parce qu'il peut pas plus à cause des murs siamois. Il est surprit de me voir réapparaître aussitôt, je pense qu'il voulait pas que je le vois.

- T'es vraiment déchiré mec. T'as oublié de remettre ton pantalon.

C'est exact. J'ai complétement occulté mon foutu pantalon. Mon acolyte me serre un autre martini et agite sa tête de droite à gauche dans le rythme de la musique. Il commence à être bien défoncé et s'amuse avec le flingue et simule même une attaque. Nul doute que toute cette histoire lui a donné un coup au cerveau. Mais je sais qu'il n'est pas contre moi. Une fois la bouteille finie on enchaîne quelques chansons stupides, notamment le Curet de Camaret » qui est l'un de nos grands classiques. On enchaîne avec « La boulangère a bientôt seize ans, pompe moi l'noeud prend moi les joyeuses » puis par « Le pont de St-Martin ». A bout de souffle, on décide d'aller prendre l'air.

Et il est déjà 21 heure.

A en croire la gueule explicite des touristes, le quartier des putes est une sorte de paradis. Les gens bavent et s'esclaffent sans vraiment savoir ce qu'il se passe dans l'envers des vitrines d'Amsterdam. Ça ferait un bon reportage pour toutes ces putains d'émissions d'immersions. Je me demande pourquoi on ne voit pas ce genre d'images dans nos télévisions plutôt que les sempiternels magazine sur le binch-drinking en meurthe-et-moselle ou sur le springbreak au Mexique. Mon acolyte pense que c'est pour pas enfoncer le couteau dans la plaie et je suis assez d'accord avec lui : Comment réagir quand une ville entière est sous l'emprise d'organisation mafieuse ? Quels sont les moyens employés pour accentuer des lois déjà très permissive ? C'est ce que nous verrons ce soir, dans la peau de deux jeunes adultes en quête de sensations fortes. Nous les suivrons à l'intérieur des coffee-shop, ces endroits mal famé ou l'on deal légalement de la drogue dîtes « douce » puis nous plongerons en immersion dans les coulisses de la traîte des femmes. Comment devient-on prostituée ? Quels sont les moyens pour y parvenir ?

- Réveille-toi mec, réveille toi.

Mon acolyte me tape l'épaule. J'ouvre les yeux. Je dors, la tête d'une table du Lion of Judah en guise de polochon.

- Tu fais un bad mec, réveille toi.
- Nan, je fais pas de bad.
- Si si, tu fais un bad. Ça fait une demi-heure que tu pionces. T'es blanc comme un cul.
- Tu as peut-être raison.

Je lève la tête, mon cou est engourdi, j'ai l'impression qu'il va céder sous la pression de mon cerveau ankylosé. Je sens le moment fatidique approcher à grand pas, écrasant toutes mes autres préoccupations sous ses grosses rangers.

- Bon. On y va maintenant.
- Maintenant ? Alors que tu viens à peine de te réveiller ?
- Je dormais pas. Je réfléchissais.

****
Vous l'aurez comprit, j'étais trop défoncé pour dire ou entendre la vérité mais le flingue me donnait confiance. Une pute de son standing n'a pas de glock planqué dans ses dentelles. D'ailleurs, elle n'en porte même pas. On faisait un tour dans les ruelles les plus chaude encore grouillant de touristes puis on essayait de trouver ma pute d'hier soir. Et c'était pas tout près. Je n'en revenais pas d'avoir été capable de marcher autant, dans le même endroit. Je n'osais même pas imaginer. Le réseau concentrique semblait se refermer sur moi et m'emmener tout droit dans le pire des pièges, alors que mon acolyte cherchait désespérément le chemin : Ses yeux étaient pulvérisés. Sa stonante était telle qu'il n'articulait plus qu'une insulte sur deux, ce qui ne rendait pas le tout moins violent. Le fait que j'avais manqué de me faire planter dans l'une de ses vitrines n'était pas bizarre en soit. Le fait que nous ne parvenions pas à retrouver la cabine lui, l'était. La densité de la foule diminuait peu à peu et la ville adoptait sa robe de nuit, couleur rouge sang. Le canon du flingue calé entre mes cuisses irritait mes testicules, je me sentais mal à l'aise. La pute. Son couteau. Le rendez-vous au Het Oerwoud juste après. Tout ça était trop lourd à supporter pour mes petites épaules. J'envoyais un texto à ma mère genre « tout vas bien je t'aime » et le joint de Northern Light à 17,5 euros les deux grammes m'éclatait le crâne, maintenant mon cerveau freezait et les images restaient imprimés sur ma rétine plus longtemps qu'elle ne le devait. Divers plans se superposaient devant mes yeux et je perdais tout repère spatio-temporel.

- T'es tout pâle.
- Je suis démonté. Je flippe sévère.
- Il suffit que t'assures.

Une demi-heure plus tard, nous n'avions toujours pas trouvé l'endroit mais j'avais un peu reprit mes esprits, ce qui était déjà une bonne chose. Nous avions eut le temps de passer trois fois dans le coupe-gorge aux vitrines, ou l'on était obligé de passer de profil. De nombreux dealer de coke nous interpellaient en se frottant les narines d'un air interrogatif. Nous faisions non de la tête et une jolie bomba latina jouait des ongles sur sa vitre en me regardant d'un air brûlant. Rageux, je murmurais :

- Tu m'auras pas, pute.

Je savais à quel point il était stupide de généraliser un cas et mon acolyte hocha la tête, comme pour signifier que j'avais pour habitude de procéder à ce genre de raccourci. Évidemment, toutes les putes n'étaient pas de dangereuses psychopathe sous-nourries mais cette vision d'horreur m'avait coupé toute envie. En plus, je n'avais plus assez de fric pour manger alors pas question de prendre du bon temps derrière ses vitrines. Les néons et lampes embellissaient les putes, les rendaient désirable. Mais une fois passé le voile vitré, cicatrices, maquillage étalé par paquet, cellulite et vergetures apparaissaient au grand jour. Ces filles n'étaient pas des actrice, ni même des nymphomane. Et c'est ce que Ruxanda avait voulu me faire comprendre. Mes jambes flageolaient violemment alors qu'on passait sur un point pour rejoindre l'autre rive, là ou était située ma vitrine. L'eau dégoulinait silencieusement sous le point, parfois réveillé par la parade d'un groupe de locaux effectuant une balade en bateau.

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Message  ombre77 Lun 2 Mai 2011 - 12:10

Bon... comment dire ? Il y a de la matière, l'atmosphère glauque et le sentiment d'oppression sont plutôt bien rendus. Mais, désolée si je répète certaines critiques déjà mentionnées, les nombreuses fautes de français gênent vraiment la lecture. J'ai plus survolé que lu, par manque de plaisir je pense. Je trouve certains passages vulgaires, certaines expressions du narrateur me le rendent totalement antipathique (c'est voulu ?). On peut faire du trash sans tomber dans la vulgarité il me semble. Pourquoi ne pas tenir compte des critiques récurrentes pour améliorer un peu ton texte avant de poster ? Remplacer acolyte par d'autres noms déjà ne te prendrait que quelques minutes... Et ce serait vraiment doux pour nos yeux.
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Message  Yugoski Lun 2 Mai 2011 - 13:41

J'ai l'impression que certains forumeurs se font la spécialité de cracher dans la soupe pour la rendre plus pâteuse. C'est quand même incroyable. Sur tous les lecteurs, tous ont souligné mes carences en orthographe (si horrible que ça ?) mais PAS UN SEUL ne s'est donné la peine de faire un relevé, ou même de me donner des conseils de corrections.

C'est presque vexant.

Puisque ça vous gêne tant, je vais commencer à changer les répétitions de "mon acolyte" même si je trouvais ça drôle à la base. Si vous êtes autant à le souligner, vous devez avoir raison.

Merci quand même de votre lecture mais pitié, la prochaine fois, avant de mettre en valeur ma mauvaise volonté, réfléchissez.

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Message  Invité Lun 2 Mai 2011 - 14:57

Le fond pourrait tenir la route si la forme était plus agréable.
Ton pote a bien un prénom, non ? A la place de cet "acolyte" je serais vexé.
Beaucoup trop de fautes d'écriture en tout genre pour que quiconque veuille te les répertorier. Cela prendrait un temps fou, tu ne te rends pas compte.
Si tu veux rendre ton récit lisible et qu'on y prenne plaisir, tu dois aussi, à mon avis, le purger de toutes les expressions vulgaires qu'il contient. Tout ce que tu racontes prendrait un autre relief si c'était écrit avec classe.
Un style, ce n'est pas toujours inné. Ça se travaille. Bon courage.

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Message  Yugoski Lun 2 Mai 2011 - 15:00

Beaucoup trop de fautes d'écriture en tout genre pour que quiconque veuille te les répertorier. Cela prendrait un temps fou, tu ne te rends pas compte.

A ce point là ? Bah si chacun fait une petite partie ...

Bon j'ai été un peu agressif sur le coup de tout à l'heure. Je vais commencer la relecture.

merci à tous.

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Message  lemon a Lun 9 Mai 2011 - 22:21

Bon ben moi j'ai lâché au quatrième passage. Pourtant les histoire de drogues et de putes ça a plutôt tendance à m'intéresser mais voilà... euh en fait tout ça m'a semblé un peu tiré par les cheveux, je veux dire qu'on ne croit pas à l'histoire, on est pas dedans, pas saisi. Pour moi ça manque de rigueur, avec beaucoup de formulations gratuites, assez imprécises et qui sont lâchées comme ça, genre pour faire blasé/cool, mais y a un truc pas raccord avec la dureté des personnages et des événements, on se sent mal assis et c'est désagréable. Autre truc gênant c'est ce sentiment que çà se tricote un peu au fil de l'eau et que des aspects qui pourraient être intéressants ne sont pas du tout approfondis, voir paraissent carrément illogiques. Par exemple tu parles de paranoia en rapport aux effets des joints et tes perso n'ont pas l'air du tout paranoiaques, ils ne se comportent pas conformément à leur état psychologique. A un moment donné j'imagine que le lecteur a besoin de sentir que tu maitrise la trame, les personnages, l'histoire et là bon...c'est pas le cas. A mon avis il faut bosser à être moins complaisant avec ton style et plus rigoureux sur les contextes.
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Message  mentor Mer 1 Juin 2011 - 13:10

Est-ce que cette première version doit être supprimée, ainsi que - par conséquent - tous les commentaires attachés, vu que la V.2 a été postée ?
Merci de répondre afin que le catalogue VE soit éventuellement mis à jour par Sahkti.

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Message  Yugoski Mer 1 Juin 2011 - 14:05

Oui s'il vous plaît ça évitera de spoiler l'intrigue pour ceux qui n'ont pas encore lu, vous auriez du poster ce message sur la précédente version ^^

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Message  mentor Mer 1 Juin 2011 - 14:44

Yugoski a écrit:vous auriez du poster ce message sur la précédente version ^^
Je ne fais pas remonter les textes sous prétexte que l'auteur le demande, mouarf ! :-)))
Ok, en attendant que Sahkti prenne connaissance de la chose, je verrouille.
Merci.

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