Rêveries incandescentes

[Elianaca]

Spoiler:

Rêveries incandescentes.

Maître Songeur, sur une pierre perchée,
Portait sur le lointain, un regard.
Maître Simplicité, par une curiosité éméchée
Lui soutint à peu près cet adage

A la vue se distille le poète, crédible chanteur d'une nuit brumeuse.

Lorsque le bonheur se tient enfin au bout de nos mains, on espère le garder pour toujours. On l'emprisonne, on l'assèche entre nos paumes et on le tue à petit feu. C'est sans y prendre garde que j'ai fait de même. Au bout de dix-sept ans à ses côtés, la flamme s'est consumée. Elle m'a quitté.
En grand homme que je suis, je n'ai même pas pleuré pensant qu'elle s'était lassé de moi. Je croyais lui avoir laissé un goût acre et amer à sa bouche lors d'un dernier baiser partagé du bout des lèvres, du bout du monde. Je ne me suis posé aucune question. En réalité, je ne pensais à rien. Qui de nous deux avait faillit, qui de nous deux avait baissé les bras, je ne le savais pas. J'ai lâché prise avant même de comprendre et je m'en suis allé.

J'ai marché des jours durant. Après avoir vidé mon compte en banque très peu rempli pour prendre un dernier aller pour ce pays des rêves que nous avions tant rêvés, j'ai marché sans arrêt. Je suis partit sans regret, pensant qu'elle ne m'aimait plus, qu'elle m'avait quitté après s'être tout simplement lassé de mes sourires, de mes regards et de mes rires. Sans aucun regret, sans aucune pensée, j'ai marché des jours durant lesquels je ne me souviens d'avoir ni bu ni mangé. J'ai marché sans même m'arrêter pour enfin découvrir ce paysage. Paysage qui nous avait tant fait rêver toi et moi, paysage de nos plus belles années. Celui que nous avons conçu ensemble, que nous avons créer de nos imaginations communes, que chacun a su embellir à sa façon, à son rythme.

Ce pays tant rêver était là devant moi. Il découlait de bonheur et d'aisance avec une telle fierté que je me suis mis enfin à pleurer. Des larmes chaudes et glacés ont coulé. Et comme des flash-back d'avant la mort, nos souvenirs se sont déversés dans les vallées brumeuses. Mes premières lettres d'amour ont posé le sol écarlate. Ses mots doux susurrés à mon oreille les soirs où nous rêvions ensemble d'un avenir ont dessinés les montagnes d'un noir de jais. Les longues balades d'hiver emmitouflés sous des dizaines de pulls et serrés l'un contre l'autre parsemèrent la région de sable doux. Des pommiers, orangers et autres arbres fruitiers ont poussés en tout sens, sans limite et sans règle en souvenir des fêtes d'anniversaires, de ses amis conviés et de ses rires endiablés. Le vent s'est engouffré à grand coup de grondement sardonique, a effleuré mes joues, emporté mes larmes, autant de souvenirs évaporés, de souvenirs perdus.
Finalement, c'est la pluie fine qui s'est installée, richesse de nos derniers moments. Je le sais mon cœur a crié sa perte sans que mon corps ne la regarde dans les yeux. J'ai tellement voulu lui dire ce que mon âme criait mais jamais je ne le fut.

Me voilà maintenant debout sur un rocher bancal, en souvenir de mes instants avec elle. La mémoire me fait défaut. Encore une fois du bout des lèvres je souhaiterai effleurer son corps, tenir ma tête contre son sein et entendre battre son corps apaisé par ma présence.

Je ne pleure plus mais un océan de brume s'étend devant moi dévoilant tristesse et émoi au tréfond de mon âme. Il ne me reste que d'elle qu'un dernier regard apeuré, des lèvres serrés et un cœur battant. Que de souvenirs qui bientôt s'enfonceront dans cet étrange paysage, symbole de nos rêves. Ne resteront alors que regrets et peines.

Au regard perdu, se distingue une silhouette, ivresse du rêve ou réalité absurde.
C'est l'illusion du rêve qu'elle nous donne auquel on s'attache
Et non de la réalité que l'on espère.

[Bouli]

[je suis parti
après s'être lassée
ce pays tant rêvé
larmes glacées
arbres fruitiers ont poussé
jamais je ne le fis ?
je souhaiterais ?
lèvres serrées]

J'ai plutôt aimé... même si j'ai toujours du mal à expliquer pourquoi :-)
C'est touchant, juste, assez sobre. Très agréable à lire. Même le cadre est bien, c'est souvent périlleux, mais là non, appréciable.
Je ne suis pas sûr d'avoir compris les idées imbriquées du texte. Sur l'amour et sur la façon poétique d'écrire. En fait, c'est le tout début qui me fait tout remettre en question. Étrange.
Bref, j'y réfléchirai si ça te semble important de savoir quelles idées dégagent tes lecteurs !

[Invité]

Un texte assez maladroit, avec des incohérences et des partis-pris peu compréhensibles :

des larmes chaudes et glacées

??? Je ne suis pas sûre que ce choix d'opposer les deux adjectifs apporte grand chose

Il découlait de bonheur et d'aisance avec une telle fierté

: ça ne veut rien dire, le verbe découler n'a pas cette signification et je ne vois pas ce que la fierté a à voir là-dedans.

Par ailleurs, si on est dans la zone de l'oranger, j'ai des doutes sur la nécessité de s'emmitoufler dans

des dizaines de pulls

!

J'ai tellement voulu lui dire ce que mon âme criait mais jamais je ne le fut.

phrase incompréhensible, ce ne serait pas plutôt : jamais je ne le fis ?

Bref, je ne suis pas convaincue par ce texte dont le thème n'est pas d'une originalité folle et dont l'écriture se veut poétique, masi sans en prendre vraiment les moyens.
Désolée, une autre fois peut-être ...

[Invité]

mais, pas masi !!

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