Chrysalide
+6
pescaire66(oletouroque)
Mélusine
la fille du pays du nord
Maryse
Clarisse
mitsouko
10 participants
Page 1 sur 1
Chrysalide
La plupart du temps, avec cette nonchalance maussade qu’elle cultivait avec tant de soin, elle s’abîmait, inerte et atrocement excitante, dans un fauteuil à bascule rouge sang, ou une chaise longue verte ou quelque autre siège de jardin sous le parasol de la véranda…. (Lolita, Nabokov)
Vous n'aviez pas vingt ans
Et la beauté du diable
La candeur de vos poses
D’une ingénue perverse
Vous jouissiez brusquement
Comme on croque une pomme
Et vos lèvres mordues pour étouffer le cri
Vous n'aviez pas vingt ans
Et la beauté du diable
Le désir qui paresse
Dans un lit en bataille
Consciente du pouvoir
De vos seins triomphants
Vous féliniez parfois sur les bords de mon coeur
Vous n'aviez pas vingt ans
Et la beauté du diable
Comme un petit Poucet d’un conte immoral
Vous parsemiez de vos soies chamarrées
Ma tanière perchée sous les toits de Paris
Peinturlurant vos pieds d'un vernis rouge sang
Votre croupe divine assise sur la rambarde
Vous n’aviez pas vingt ans
Et la beauté du diable
Soleil en son zénith votre vertu bronzait
Offrant son abandon aux regards indiscrets
Votre main indolente se donnant du plaisir
Jusqu’au tressaillement de la chair alanguie
Vous n'aviez pas vingt ans
Et la beauté du diable
La candeur de vos poses
D’une ingénue perverse
Vous jouissiez brusquement
Comme on croque une pomme
Et vos lèvres mordues pour étouffer le cri
Vous n'aviez pas vingt ans
Et la beauté du diable
Le désir qui paresse
Dans un lit en bataille
Consciente du pouvoir
De vos seins triomphants
Vous féliniez parfois sur les bords de mon coeur
Vous n'aviez pas vingt ans
Et la beauté du diable
Comme un petit Poucet d’un conte immoral
Vous parsemiez de vos soies chamarrées
Ma tanière perchée sous les toits de Paris
Peinturlurant vos pieds d'un vernis rouge sang
Votre croupe divine assise sur la rambarde
Vous n’aviez pas vingt ans
Et la beauté du diable
Soleil en son zénith votre vertu bronzait
Offrant son abandon aux regards indiscrets
Votre main indolente se donnant du plaisir
Jusqu’au tressaillement de la chair alanguie
mitsouko- Nombre de messages : 560
Age : 63
Localisation : Paris
Date d'inscription : 08/11/2008
Re: Chrysalide
J'aime beaucoup "Vous féliniez parfois sur les bords de mon coeur", mais en fait j'aime en bloc ton impudique Lolita.
Tu la vouvoies, comme on se vouvoyait...au siècle dernier C'est charmant, sensuel, léger, adorable poème. Merci.
Invité- Invité
Re: Chrysalide
Bien vue, la perverse ingénue!
Un vers me chagrine un peu par sa longueur : "vous jouissiez brusquement";
"Jouissant brusquement" peut-être?
je chipote, je chipote...
Un vers me chagrine un peu par sa longueur : "vous jouissiez brusquement";
"Jouissant brusquement" peut-être?
je chipote, je chipote...
Clarisse- Nombre de messages : 227
Age : 72
Date d'inscription : 10/03/2011
Re: Chrysalide
Bien d'accord avec Clarisse et Embellie.
Par contre j'adore la phrase qui "chipote" Clarisse.
Par contre j'adore la phrase qui "chipote" Clarisse.
Maryse- Nombre de messages : 811
Age : 80
Localisation : Montélimar
Date d'inscription : 22/09/2010
Re: Chrysalide
Un texte qui me fait voyager et me laisse rêveuse ...
Merci pour cette Beauté mitsouko !
Vous jouissiez brusquement
Comme on croque une pomme
Et vos lèvres mordues pour étouffer le cri...
Consciente du pouvoir
De vos seins triomphants
Vous féliniez parfois sur les bords de mon coeur...
la fille du pays du nord- Nombre de messages : 65
Age : 58
Date d'inscription : 27/01/2011
Re: Chrysalide
Superbe Chrysalide, Mitsouko
"Sous le soleil exactement" aurait dit Serge G.
"Sous le soleil exactement" aurait dit Serge G.
Mélusine- Nombre de messages : 185
Age : 63
Localisation : sous l'ondée
Date d'inscription : 13/03/2009
Re: Chrysalide
Très visuel, et de belles images. Je le trouve très réussi, dans la continuité de l'extrait proposé mais en même temps largement en dehors.
Belle lecture matinale, merci.
Belle lecture matinale, merci.
pescaire66(oletouroque)- Nombre de messages : 28
Age : 38
Date d'inscription : 29/12/2010
Re: Chrysalide
Très sensuel je trouve... Un texte que j'ai apprécié.
"Comme un petit Poucet d’un conte immoral" => "Comme le petit Poucet [...]" serait moins lourd.
"Comme un petit Poucet d’un conte immoral" => "Comme le petit Poucet [...]" serait moins lourd.
Loreena Ruin- Nombre de messages : 1071
Age : 34
Localisation : Nancy
Date d'inscription : 05/10/2008
Re: Chrysalide
Ah! non de non, que c'est beau et si vrai. Merci LoreenaRuin de nous avoir rappelé ce beau texte qui avait échappé à mon attention. Voilà au passage la meilleure réponse à la prose crasse qui crie à la victime. Les beautés discrètes ne sont-elles pas toujours les plus belles.mitsouko a écrit:
Vous n'aviez pas vingt ans
Et la beauté du diable
J'aime beaucoup aussi cette ligne quoiqu'un peu longue (à couper en 2 vers?) et la ré-invention (http://www.cnrtl.fr/definition/feliner) d'un verbe très suggestif:
mitsouko a écrit:Vous féliniez parfois sur les bords de mon coeur
Re: Chrysalide
Je reprendrais volontiers le commentaire d'Embellie, et j'ajouterai que c'est très visuel, on dirait un tableau, le poète a pris son pinceau...
Phylisse- Nombre de messages : 963
Age : 62
Localisation : Provence
Date d'inscription : 05/05/2011
Re: Chrysalide
J'adore ce "refrain" qui revient en lightmotif, et qui m'évoque ce superbe film, "la beauté du diable", sur le mythe de Faust et le thème de la jeunesse éternelle.
De très très belles alitérations et/ou images : Vous féliniez parfois sur les bords de mon coeur, Soleil en son zénith votre vertu bronzait, tressaillement de la chair alanguie. Très sensuel, vraiment
un peu moins aimez la juissance brusque, les soies chamarrées, le mot peinturlurant, ou "croupe divine" qui fait un peu cliché. Mais là aussi je chipote.
Bref : pour moi c'est un très bon texte, très évocateur, très soigné. J'aurais peut-être aimé connaître un peu mieux le narrateur, il n'est pas assez présent à mon goût, et puis peut-être aussi, à défaut de chute, une progression dans cette passion diabolique.
De très très belles alitérations et/ou images : Vous féliniez parfois sur les bords de mon coeur, Soleil en son zénith votre vertu bronzait, tressaillement de la chair alanguie. Très sensuel, vraiment
un peu moins aimez la juissance brusque, les soies chamarrées, le mot peinturlurant, ou "croupe divine" qui fait un peu cliché. Mais là aussi je chipote.
Bref : pour moi c'est un très bon texte, très évocateur, très soigné. J'aurais peut-être aimé connaître un peu mieux le narrateur, il n'est pas assez présent à mon goût, et puis peut-être aussi, à défaut de chute, une progression dans cette passion diabolique.
Invité- Invité
Re: Chrysalide
D'une sensualité à toute épreuve, chaud , l'image de la femme libérée qui va jusqu'au bout de son feeling, elle vibre...
Invité- Invité
Re: Chrysalide
Globalement réussi.
J'ai du mal avec ces vers de onze, ou treize, syllabes:
Comme un petit Poucet d’un conte immoral 11
Vous parsemiez de vos soies chamarrées 11
Ma tanière perchée sous les toits de Paris 12
Peinturlurant vos pieds d'un vernis rouge sang 12
Votre croupe divine assise sur la rambarde 13
J'ai du mal avec ces vers de onze, ou treize, syllabes:
Comme un petit Poucet d’un conte immoral 11
Vous parsemiez de vos soies chamarrées 11
Ma tanière perchée sous les toits de Paris 12
Peinturlurant vos pieds d'un vernis rouge sang 12
Votre croupe divine assise sur la rambarde 13
zenobi- Nombre de messages : 892
Age : 53
Date d'inscription : 03/09/2010
Re: Chrysalide
Dites Mitsouko, ça fait deux beaux textes en même pas 10 jours: la forme...
PS: profitez-en pour nous expliquer (m'expliquer) ce titre de Chrysalide qui d'ailleurs ne me plaît guère (pas beau l'engin)
PS: profitez-en pour nous expliquer (m'expliquer) ce titre de Chrysalide qui d'ailleurs ne me plaît guère (pas beau l'engin)
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|