Ragots
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zenobi
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Calvin
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Ragots
Que faisait Blanche ?
Elle attendait, surplombant la vallée, et tout le ciel peut passer tout le ciel tout, et ses nuages, et les chars d'automobile aux roues tissées d'épines. Je suis dans cet œil là, ou peut-être un autre. Je suis dans cet œil. Le vôtre. J'ai perdu toute ma vue. Ma langue, elle elle est comme attachée, comme si on en faisait un pavé piétiné par les sandales romaines. Ah que ne suis-je un Néron : brûle, brûle. Les chevaux piétinent. Blanche le vase d'olive renverse ses eaux et le nourrisson nait de cette menstrue. La fleur, éclot en pagnes violets à la limite de ma course, ondoie. Je suis dans une position délimitée par l'orage. Je suis là, tiraillé, ici et ailleurs, écoutant une sorte d'écho montant, qui a un accent dominateur
Où est le monde à naître.
Je suis un homme qui se noie. Denis, Denise je voudrais écrire cent fois votre nom et cent fois encore. Denise, je suis malheureux comme les pierres. Denise, personne ne m'aime, ne m'aime, vous entendez. Denise pourquoi faut-il que je sois lâche avec l'existence ? Denise c'est peut-être que je vous aime pourtant. Denise mon amour. Ah voyez comme je suis fou et stupide.
Il y a, vous savez, plusieurs espèces de solitude. Denise, dites le vous, dites moi au moins ce qui, ce qui me domine
Blanche, et Gérard, et Gérard et Blanche s'ils sont morts, si j'ai refermé, sur eux, les prisons de toile d'un livre vieux, et les oiseaux aux ailes jalouses.
Il y avait toute une époque entre nous et, aujourd'hui, un pays entier de neige.
Elle attendait, surplombant la vallée, et tout le ciel peut passer tout le ciel tout, et ses nuages, et les chars d'automobile aux roues tissées d'épines. Je suis dans cet œil là, ou peut-être un autre. Je suis dans cet œil. Le vôtre. J'ai perdu toute ma vue. Ma langue, elle elle est comme attachée, comme si on en faisait un pavé piétiné par les sandales romaines. Ah que ne suis-je un Néron : brûle, brûle. Les chevaux piétinent. Blanche le vase d'olive renverse ses eaux et le nourrisson nait de cette menstrue. La fleur, éclot en pagnes violets à la limite de ma course, ondoie. Je suis dans une position délimitée par l'orage. Je suis là, tiraillé, ici et ailleurs, écoutant une sorte d'écho montant, qui a un accent dominateur
Où est le monde à naître.
Je suis un homme qui se noie. Denis, Denise je voudrais écrire cent fois votre nom et cent fois encore. Denise, je suis malheureux comme les pierres. Denise, personne ne m'aime, ne m'aime, vous entendez. Denise pourquoi faut-il que je sois lâche avec l'existence ? Denise c'est peut-être que je vous aime pourtant. Denise mon amour. Ah voyez comme je suis fou et stupide.
Il y a, vous savez, plusieurs espèces de solitude. Denise, dites le vous, dites moi au moins ce qui, ce qui me domine
Blanche, et Gérard, et Gérard et Blanche s'ils sont morts, si j'ai refermé, sur eux, les prisons de toile d'un livre vieux, et les oiseaux aux ailes jalouses.
Il y avait toute une époque entre nous et, aujourd'hui, un pays entier de neige.
Calvin- Nombre de messages : 530
Age : 34
Date d'inscription : 22/05/2010
Re: Ragots
J'espère que Denise, Blanche, Gérard et les autres apprécieront... moi, je ne me sens toujours pas concernée :-(
Re: Ragots
Moi si. Je me sens concerné . Je suis surpris qu'un être si jeune (19 ans si j'en crois la silhouette) s'exprime de cette manière surréaliste, avec des réussites dignes de Benjamin Péret . Il est cependant bien vrai qu'il devrait , surtout dans l'Etablissement auquel nous confions nos écrits ,adopter parfois un langage plus compréhensible . Mais il ne faut pas le négliger.
François T- Nombre de messages : 147
Age : 96
Date d'inscription : 13/02/2011
Re: Ragots
Il y a, chez Louis, je parle de ses textes, bien sûr, de vrais bonheurs. Mais ils sont brefs, épars, disjoints.
Je crois qu'il ne s'est, encore, poétiquement parlant, ni trouvé ni dépassé.
Il a le temps.
Mais le lectorat peut être en droit de s'impatienter- et pester de n'y comprendre goutte... ou peu de gouttes.
Je crois qu'il ne s'est, encore, poétiquement parlant, ni trouvé ni dépassé.
Il a le temps.
Mais le lectorat peut être en droit de s'impatienter- et pester de n'y comprendre goutte... ou peu de gouttes.
zenobi- Nombre de messages : 892
Age : 53
Date d'inscription : 03/09/2010
Re: Ragots
Le début est vraiment bien. Après les Denise oh Denise oh Denis je vous aime je suis malheureux comme les pierres etc ça m'a gonflé.
Re: Ragots
ca m'a fait penser à "Denise je crois que je vais piquer ma crise". Rien compris.
Bedouin- Nombre de messages : 3
Age : 52
Date d'inscription : 02/05/2011
Re: Ragots
Je vois ce texte comme une monologue d'un type qui trompe son ennui en feuilletant un vieil album photo, de gens qu'il n'a pas connus. C'est pourquoi les personnages n'ont ni corps ni âme, ce sont des silhouettes de papier, précisément.
Comme Yoni Wolf, j'ai préféré, et de loin, la première strophe, qui se suffit à elle même avec son étrangeté baroque et réjouissante.
Comme Yoni Wolf, j'ai préféré, et de loin, la première strophe, qui se suffit à elle même avec son étrangeté baroque et réjouissante.
Polixène- Nombre de messages : 3287
Age : 61
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
Re: Ragots
Franchement ça ne me parle pas ce poème. Ceci dit, c'est fou le nombre de jeunes sur ce forum qui semblent très matures :-)
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