Corbeaux

[nini031]

Corbeaux du soir et de la nuit,
Vous effleurez mon triste monde,
Portez promesse de l’oubli,
Me soulageant des êtres immondes.

Le jour est terne sans votre éclat,
Reflet dans mes yeux découverts
De l’élan d’ailes frappant l’appât
Du blanc des yeux qui désespèrent.

Vos gosiers hurlent comme un seul son.
Vos yeux nocturnes percent les fronts
Des pages blanches et des cahiers.
Frappons, figeons jusqu’à tuer !


Ma main fébrile
Les sort de l’encre.
Mon moi jubile
A jeter l’ancre.

Vos griffes fissurent le temps,
Vol de colombes ensanglantées.
Regard d’acier sur mes tourments
Tournant toujours sans s’arrêter.

Le vent humide de la mer
Gonfle vos cœurs tout débordants
Encore affublés de mystères
Pour un lecteur_
Cri lancinant !



(Essaye de faire quelque chose de différent, en m'écartant du romantico-niais.)

[La Silve]

Je pense que tu es totalement dans le romantisme au contraire. Le romantisme en tant que genre , ce n'est pas les petites fleurs et les oiseaux. Il a beaucoupà voir avec l'exaltation , le sombre, le tourment. Mais comme je l'ai déjà dit à propos d'un texte précédent, il tombe assez vite (même chez les meilleurs) dans le lourdingue. Mais bon, là encore , comme je l'ai déjà dit, il faut bien que jeunesse se passe :-)

[Marvejols]

Gardez votre jeunesse
A nous en rendre un peu
Dans ces vers où sans liesse
Se disent les tristesses
En histoires de freux...

Il y a quelque chose à gratter dans ce texte, sans doute un brin trop long. je reviens sans cesse sur le premier vers qui me semble trop brut :
Corbeaux du soir et de la nuit,
quelque chose à travailler là-dedans : Corbeaux du noir et de la nuit ?

Vos gosiers hurlent comme un seul son.
Pas sûr pour Gosiers (télescopage gueule/gorge/gésier?) mais le "comme un seul son" n'est pas génial. Essayer ceci :
Vos gosiers hurlent un seul son ? ce qui présente au moins l'avantage de raccourcir un vers trop long même si le suivant garde aussi ses 9 syllabes.

Frappons, figeons jusqu’à tuer !
difficile élocution du geons jusqu'à : on placerait bien un autre verbe en -ons avant le jusqu'à

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