Le dormeur et les robes
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la fille du pays du nord
Maryse
Djakal
Clarisse
Hue
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Le dormeur et les robes
Le temps de vivre, disais-tu. Le temps de vivre, le temps des vagues.
Les pieds dans l'eau et les yeux secs, les feuilles qui s'égarent quand on touche au cœur des mots, au cœur des blessures.
Le temps d'un rêve, disais-tu. Le temps des grillons.
Tu connaissais les orages toi, tu connaissais les bateaux et les poissons rieurs, tu savais ce que voulait dire partir, partir sans laisser de traces, partir sans échelle et sans corde au cou.
C'est toi la bête. C'est toi l'écho, c'est toi le mousse et le pirate, le corbillard et l'enclume. Mon amour, ma colère... mon refuge sans voix. Ma litanie de mendiant.
C'est toi tout ça.
Et tu vois, tu vois bien qu'il ne reste aucune épave. Même l'écume ne s'en souvient pas.
Et moi, moi je n'ai plus le temps de t'oublier.
Prendre le temps de vivre quand on vit sous les bombes
Prendre le temps de rire quand on frappe et qu'on tombe
Je suis la proie de l'ombre, je suis à l'ombre la proie pour l'ombre.
Je suis l'appel à témoins dans un ciel rempli de corbeaux, je suis le criminel je suis le fossoyeur et le héros qui guette, tapi comme un voleur attendant ton retour.
J'ai tant de choses à te dire.
Et ce frisson qui rôde quand viennent les orages
Et ce frisson qui rôde et me rappelle à toi.
Et ces bêtes sauvages qui me prennent et m'escortent
Et ces frissons qui rôdent sont de vagues promesses à mes futures plaintes.
D'impénétrables forts et d'invincibles fous.
J'aimerais te dire que l'ivresse me rend belle, que mes robes s'envolent quand les vents me dévorent et que sur mon passage les chiens lèvent la patte, la gueule grande ouverte et pleine de salive.
Mais rien.
Mais juste le silence de cette nuit sans armes.
Les pieds dans l'eau et les yeux secs, les feuilles qui s'égarent quand on touche au cœur des mots, au cœur des blessures.
Le temps d'un rêve, disais-tu. Le temps des grillons.
Tu connaissais les orages toi, tu connaissais les bateaux et les poissons rieurs, tu savais ce que voulait dire partir, partir sans laisser de traces, partir sans échelle et sans corde au cou.
C'est toi la bête. C'est toi l'écho, c'est toi le mousse et le pirate, le corbillard et l'enclume. Mon amour, ma colère... mon refuge sans voix. Ma litanie de mendiant.
C'est toi tout ça.
Et tu vois, tu vois bien qu'il ne reste aucune épave. Même l'écume ne s'en souvient pas.
Et moi, moi je n'ai plus le temps de t'oublier.
Prendre le temps de vivre quand on vit sous les bombes
Prendre le temps de rire quand on frappe et qu'on tombe
Je suis la proie de l'ombre, je suis à l'ombre la proie pour l'ombre.
Je suis l'appel à témoins dans un ciel rempli de corbeaux, je suis le criminel je suis le fossoyeur et le héros qui guette, tapi comme un voleur attendant ton retour.
J'ai tant de choses à te dire.
Et ce frisson qui rôde quand viennent les orages
Et ce frisson qui rôde et me rappelle à toi.
Et ces bêtes sauvages qui me prennent et m'escortent
Et ces frissons qui rôdent sont de vagues promesses à mes futures plaintes.
D'impénétrables forts et d'invincibles fous.
J'aimerais te dire que l'ivresse me rend belle, que mes robes s'envolent quand les vents me dévorent et que sur mon passage les chiens lèvent la patte, la gueule grande ouverte et pleine de salive.
Mais rien.
Mais juste le silence de cette nuit sans armes.
Hue- Nombre de messages : 51
Age : 35
Date d'inscription : 31/08/2008
Re: Le dormeur et les robes
J'aime beaucoup. Un liberté de ton, une liberté de forme. Aucune posture.
Et la fin.... :"J'aimerais te dire que l'ivresse me rend belle, que mes robes s'envolent quand les vents me dévorent et que sur mon passage les chiens lèvent la patte, la gueule grande ouverte et pleine de salive.
Mais rien.
Mais juste le silence de cette nuit sans armes."
Et la fin.... :"J'aimerais te dire que l'ivresse me rend belle, que mes robes s'envolent quand les vents me dévorent et que sur mon passage les chiens lèvent la patte, la gueule grande ouverte et pleine de salive.
Mais rien.
Mais juste le silence de cette nuit sans armes."
Invité- Invité
Re: Le dormeur et les robes
Du même avis qu'Edouard. J'ai aussi beaucoup aimé.
Un petit bémol cependant : "je suis la proie de l'ombre, je suis à l'ombre la proie pour l'ombre" qui me semble un peu lourd.
L'ombre, ici l'ombre... comme disait l'autre!
Un petit bémol cependant : "je suis la proie de l'ombre, je suis à l'ombre la proie pour l'ombre" qui me semble un peu lourd.
L'ombre, ici l'ombre... comme disait l'autre!
Clarisse- Nombre de messages : 227
Age : 72
Date d'inscription : 10/03/2011
Re: Le dormeur et les robes
Oh, c'est très bien. La fin du texte est super. J'ai moins aimé certains passages:
"Et ces frissons qui rôdent, comme de vagues promesses à mes futures plaintes."
Là, ce serait moins long.
La dernière strophe est superbe.
L'énumération gagnerait à s'arrêter après "l'enclume". C'est trop long. La suite fait artificiel "amour, colère, refuge, litanie..." c'est plus cliché. La première partie est cool.C'est toi la bête. C'est toi l'écho, c'est toi le mousse et le pirate, le corbillard et l'enclume. Mon amour, ma colère... mon refuge sans voix. Ma litanie de mendiant.
Non, si tu lis le texte à haute voix, tu pourras dire "moi, moi", et ça fera bien. Mais à l'écrit, c'est mieux de n'en mettre qu'un. Ici, en tout cas. Je trouve.moi, moi
J'aime moins. Le jeu sur les sonorités paraît forcé. Vivre sous les bombes, non. "Prendre le temps de rire quand on frappe et qu'on tombe", ça l'fait vraiment pas quand t'imagines. Le dernier vers est trop lourd.Prendre le temps de vivre quand on vit sous les bombes
Prendre le temps de rire quand on frappe et qu'on tombe
Je suis la proie de l'ombre, je suis à l'ombre la proie pour l'ombre.
Là, je trouve simplement que le vers est trop long, par rapport aux trois précédents. Comme il y a la petite anaphore, là, le "et", et que les trois premiers vers ont à peu près le même rythme, le quatrième paraît trop long.Et ces frissons qui rôdent sont de vagues promesses à mes futures plaintes.
"Et ces frissons qui rôdent, comme de vagues promesses à mes futures plaintes."
Là, ce serait moins long.
La dernière strophe est superbe.
Djakal- Nombre de messages : 5
Age : 32
Date d'inscription : 09/05/2011
Re: Le dormeur et les robes
Hue
J'ai beaucoup aimé.
C'est vachement beau ... .Dis !!!!!
La fin! Superbe!
J'ai beaucoup aimé.
C'est vachement beau ... .Dis !!!!!
La fin! Superbe!
Maryse- Nombre de messages : 811
Age : 80
Localisation : Montélimar
Date d'inscription : 22/09/2010
Re: Le dormeur et les robes
j'ai beaucoup aimé cette lecture , merci hue !
la fille du pays du nord- Nombre de messages : 65
Age : 58
Date d'inscription : 27/01/2011
Re: Le dormeur et les robes
Merci à tous.
Djakal, merci beaucoup de cette analyse assez fine qui pointe les "désaccords" du texte. Par principe (si tant est que j'aie des principes) je ne retouche pas les textes que je considère comme "finis", mais toutes tes remarques me seront fort utiles pour de prochains textes.
Djakal, merci beaucoup de cette analyse assez fine qui pointe les "désaccords" du texte. Par principe (si tant est que j'aie des principes) je ne retouche pas les textes que je considère comme "finis", mais toutes tes remarques me seront fort utiles pour de prochains textes.
Hue- Nombre de messages : 51
Age : 35
Date d'inscription : 31/08/2008
Re: Le dormeur et les robes
Très beau texte à la sincérité rafraîchissante.
Polixène- Nombre de messages : 3287
Age : 61
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
Re: Le dormeur et les robes
pour moi un effet exceptionnel dans le sens exception, un bousculemement de sensations comme dans un chambre à bulle, à la chasse du boson de higgs et pas ikks
Re: Le dormeur et les robes
Heureux de te relire à nouveau. Rien à dire de plus. Ou si... Peut-être que ton univers toujours aussi massif s'ouvre un peu aux autres. C'est bien. C'est impressionnant et pourtant proche.
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