Bocage
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Bocage
Entre les mailles des ronciers
je voudrais trouver le passage
glisser dans les trous du langage
quelques images
un pas de danse
Tisser l'épine et le duvet
et passer outre cette haie
qui morcelle le paysage
piège la grive dans son chant
La poésie force les cages
dénoue les mots
de leurs alliances
enfle d'échos tout le bocage
dans un miroitement de sens
je voudrais trouver le passage
glisser dans les trous du langage
quelques images
un pas de danse
Tisser l'épine et le duvet
et passer outre cette haie
qui morcelle le paysage
piège la grive dans son chant
La poésie force les cages
dénoue les mots
de leurs alliances
enfle d'échos tout le bocage
dans un miroitement de sens
Re: Bocage
Bravo.
La poésie, dites vous "dénoue les mots de leurs alliances", c'est drôle, je la perçois, pour ma part, comme une marieuse. Oh! une marieuse qui se permet, coquine, des alliances de la carpe et du lapin, qui va, par sauts et gambade, mais qui tisse encore et encore du lien.
La poésie, dites vous "dénoue les mots de leurs alliances", c'est drôle, je la perçois, pour ma part, comme une marieuse. Oh! une marieuse qui se permet, coquine, des alliances de la carpe et du lapin, qui va, par sauts et gambade, mais qui tisse encore et encore du lien.
zenobi- Nombre de messages : 892
Age : 53
Date d'inscription : 03/09/2010
Re: Bocage
Pour moi qui suis normand (en exil), le bocage m'évoque un lieu à la fois sauvage et domestique, un jardin secret et mystérieux. Il faut s'approcher pour jeter un oeil derrière les haies inextricables pour apercevoir une ferme biscornue, un pré, une mare... Je retrouve dans votre texte cette même impression. Cependant, je trouve ce texte un peu trop elliptique, ce rapport entre "mots" et "bocage" est un peu trop nébuleux... Un jardin qui vaudrait la peine d'être défriché un peu plus, enfin, à mon humble avis.
Invité- Invité
Re: Bocage
Je suis toujours très sensible à l'élégance et à la finesse de vos poèmes qui disent un monde de calme et de douceur dans un miroitement de sens .Tout aussi élégante dans le vers libre que dans le dénombrement des syllabes (puisque Zénobi m'interdit les pieds) .
François T- Nombre de messages : 147
Age : 96
Date d'inscription : 13/02/2011
Re: Bocage
Merci aux mes lecteurs et aux commentateurs qui ont fait l'effort de pénétrer dans ce bocage assez broussailleux pour mériter, je crois, quelques mots d'explication.
Le bocage que Vincent décrit comme un lieu à la fois sauvage et domestique je le perçois plus précisément comme un paysage cloisonné, compartimenté : prose, versification, formes fixes ou vers libres, j'aimerais voir la poésie passer librement par toutes ces figures. Contrairement à la grive qui ne possède, aussi mélodieux soit-il, qu'un seul chant immédiatement identifiable, j'aimerais être capable d'user indifféremment de toutes les formes du langage sans perdre la mélodie, le rythme qui, pour moi, sont indissociables de l'expression poétique.
Quand je parle de dénouer les mots de leurs alliances, zenobi, c'est un peu comme si je voulais les démarier de leur sens officiel et commun. La poésie ne me semble pas avoir pour vocation d'appeler un chat un chat (ce n'est pas vous qui me contredirez !) Les mots résonnent d'une infinité d'échos qui sont particuliers à chacun, auteur ou lecteur, en fonction de son vécu, de sa sensibilité, voire de sa réceptivité à un moment donné. C'est ce qui permet ce chatoiement de sens que peut nous offrir la poésie, tissant de nouveaux liens certes, mais si ténus, si fugaces qu'ils passent sans peine entre tous les barreaux qu'ils soient de fer ou de broussailles.
Vive l'union libre des mots !
Le bocage que Vincent décrit comme un lieu à la fois sauvage et domestique je le perçois plus précisément comme un paysage cloisonné, compartimenté : prose, versification, formes fixes ou vers libres, j'aimerais voir la poésie passer librement par toutes ces figures. Contrairement à la grive qui ne possède, aussi mélodieux soit-il, qu'un seul chant immédiatement identifiable, j'aimerais être capable d'user indifféremment de toutes les formes du langage sans perdre la mélodie, le rythme qui, pour moi, sont indissociables de l'expression poétique.
Quand je parle de dénouer les mots de leurs alliances, zenobi, c'est un peu comme si je voulais les démarier de leur sens officiel et commun. La poésie ne me semble pas avoir pour vocation d'appeler un chat un chat (ce n'est pas vous qui me contredirez !) Les mots résonnent d'une infinité d'échos qui sont particuliers à chacun, auteur ou lecteur, en fonction de son vécu, de sa sensibilité, voire de sa réceptivité à un moment donné. C'est ce qui permet ce chatoiement de sens que peut nous offrir la poésie, tissant de nouveaux liens certes, mais si ténus, si fugaces qu'ils passent sans peine entre tous les barreaux qu'ils soient de fer ou de broussailles.
Vive l'union libre des mots !
Re: Bocage
Easter(Island) a écrit:Arielle, exprimerais-tu implicitement le désir de te libérer de la forme ?
oui l'implicite de ce texte parle de désir à travers la broussaille des mots
Re: Bocage
j'aime les mots qui buissonnent, les mots qui bourgeonnent et chantent dans ce bocage. Par essence ils sont libres.
Carmen P.- Nombre de messages : 537
Age : 69
Localisation : Ouest
Date d'inscription : 23/04/2010
Re: Bocage
"La poésie force les cages" et surtout les thoraciques !
Que la liberté d'expression accompagne Arielle ;-)
Que la liberté d'expression accompagne Arielle ;-)
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Bocage
J'ai laissé passer cette délicate évocation du travail poétique "qui tisse l'épine et le duvet".
Le voilà le mariage de la carpe et du lapin!
Très évocateur du rapport du jardin aux mots, passage, je trouve le texte un peu trop sage.
Ecrire demande un acharnement de défricheur (de déchiffreur); du moins est ce ainsi que je le ressens. Le "pas de danse" n'est pas donné!
Le voilà le mariage de la carpe et du lapin!
Très évocateur du rapport du jardin aux mots, passage, je trouve le texte un peu trop sage.
Ecrire demande un acharnement de défricheur (de déchiffreur); du moins est ce ainsi que je le ressens. Le "pas de danse" n'est pas donné!
Annie- Nombre de messages : 1452
Age : 73
Date d'inscription : 07/07/2010
Re: Bocage
J'aime bien le "piège la grive dans son chant" et "morcelle le paysage", qui a de belles sonorités.
Je n'ai pas été très sensible à ce texte (et dieu seul sait combien j'aime ta plume :0), en fait, j'ai trouvé qu'il y avait moins d'images personnelles que d'habitude, que c'était plus convenu à certain moment (un pas de danse etc, ...) même si j'apprécie beaucoup l'image du tissage qui te va très bien.
Et puis, c'est tout bête, et très personnel, mais je n'accroche plus trop à ces formes tautologiques, enfin, de la poésie qui parle de la forme poétique, je serai tentée de me dire, autant les expérimenter directement, passer d'une forme à une autre, vers libre prose sons voix etc, et, ces nouvelles formes deviennent en elles-mêmes un manifeste, et disent très bien tout ça par le simple fait d'exister sous cette forme
Je crois que c'est juste que l'éternel débat m'use, de savoir où commence et s'arrête la forme poétique, etc etc, dans quel tiroir, et qu'au fond on s'en fiche, ce n'est pas ce qui prime, on ne sait pas le classer, tant pis, tant mieux
Au final je crois qu'on est d'accord là-dessus, mais c'est juste que je me demande si c'est la peine de le revendiquer au sein d'un texte, plutôt que de travailler à la source
(je dis tout ça Arielle, ce n'est pas ton texte en particulier, mais d'une manière générale)
Je n'ai pas été très sensible à ce texte (et dieu seul sait combien j'aime ta plume :0), en fait, j'ai trouvé qu'il y avait moins d'images personnelles que d'habitude, que c'était plus convenu à certain moment (un pas de danse etc, ...) même si j'apprécie beaucoup l'image du tissage qui te va très bien.
Et puis, c'est tout bête, et très personnel, mais je n'accroche plus trop à ces formes tautologiques, enfin, de la poésie qui parle de la forme poétique, je serai tentée de me dire, autant les expérimenter directement, passer d'une forme à une autre, vers libre prose sons voix etc, et, ces nouvelles formes deviennent en elles-mêmes un manifeste, et disent très bien tout ça par le simple fait d'exister sous cette forme
Je crois que c'est juste que l'éternel débat m'use, de savoir où commence et s'arrête la forme poétique, etc etc, dans quel tiroir, et qu'au fond on s'en fiche, ce n'est pas ce qui prime, on ne sait pas le classer, tant pis, tant mieux
Au final je crois qu'on est d'accord là-dessus, mais c'est juste que je me demande si c'est la peine de le revendiquer au sein d'un texte, plutôt que de travailler à la source
(je dis tout ça Arielle, ce n'est pas ton texte en particulier, mais d'une manière générale)
Re: Bocage
Même en dehors du bocage la musique de tes mots garde tout son sens. Un sens poétique et politique, psychologique et terrien.
Je n'aime pas parler de moi, mais tes mots sont le reflet parfait de ma vie professionnelle actuellement ; un roncier dont j'aimerais pouvoir marier les épines et le duvet sans trop me blesser dans cet ouvrage et surtout en sortir indemne en ayant gardé la fraîcheur de l'innocence.
Je n'aime pas parler de moi, mais tes mots sont le reflet parfait de ma vie professionnelle actuellement ; un roncier dont j'aimerais pouvoir marier les épines et le duvet sans trop me blesser dans cet ouvrage et surtout en sortir indemne en ayant gardé la fraîcheur de l'innocence.
Re: Bocage
Les mises en abymes sont apparemment au goût du jour (je reviens de chez mitsouko !). Un petit poème gracieux et pimpant dont l'élégance, qui est devenue ta marque de fabrique, force l'admiration. Je suis toujours très sensible à cette poésie qui convoque les sens et célèbre la vie, se libère de la forme de bien jolie façon...
Invité- Invité
Re: Bocage
Eh bien voilà, je m'apprêtais à délivrer mon commentaire lorsque m'est apparu celui de Lyra. qui m'ôta les mots des doigts. Même si je partage ta position, Arielle, etsi j’apprécie tout particulièrement sa formulation versifiée, j'ai quelque réticence face à la poésie didactique, ou plus exactement quelle qu'en soit la qualité, je ne lui décerne pas totalement l'investiture. Ce disant, je suis bien conscient que je n'échappe pas au travers que tu dénonce. Pourquoi ne pourrions nous avoir le droit de traduire nos convictions idéologiques ou de principes en vers libres ou classiques ? Peut-être parce que cela déclasse le genre en lui donnant une connotation un tantinet incestueuse lorsqu'il s'agit de parler poétiquement de la poésie ou fonctionnelle s'il s'agit de défendre une cause. Dès lors, en dépit du talent, nous avons, quelque part, le sentiment d'un détournement...
Hellian- Nombre de messages : 1858
Age : 74
Localisation : Normandie
Date d'inscription : 14/02/2009
Re: Bocage
Merci pour ces nouveaux commentaires et les lectures attentives dont ils témoignent. Je suis particulièrement reconnaissante à Lyra et Hellian pour leur franchise.
J'avoue que je n'aime pas beaucoup non plus la poésie qui se regarde, cherchant dans son miroir quel est son meilleur profil. C'est effectivement lassant de l'écouter se poser les mêmes questions depuis plus d'un siècle sans parvenir (et heureusement !) à se décider pour tel ou tel chapeau …
Je plaide donc coupable et vous ne m'y prendrez plus à lui tendre ce fameux miroir !
Pour ma défense, j'avoue m'être un peu précipitée à donner des éclaircissements sur ce "bocage" dont le sens semblait un peu échapper aux premiers commentateurs. J'ai tenté, ce qu'il ne faut jamais faire, j'en suis plus convaincue que jamais, de donner au lecteur un certain mode d'emploi pour appréhender ce texte qui peut l'être de toute autre manière.
Plutôt qu'un manifeste pour ou contre une forme ou la défense d'une cause, quelle qu'elle soit, j'aimerais qu'on ne retienne de ce poème que l'humble tentative de tisser le plus harmonieusement possible le duvet de la poésie en général avec l'épine de notre quotidien. C'est un peu ce que Croisic s'essaie à faire et moi aussi… avec quelques autres. Le langage n'étant que le fil tangible de cet ouvrage et la cage, celle de nos écrans qui nous permettent d'échanger nos différents points de vue.
J'avoue que je n'aime pas beaucoup non plus la poésie qui se regarde, cherchant dans son miroir quel est son meilleur profil. C'est effectivement lassant de l'écouter se poser les mêmes questions depuis plus d'un siècle sans parvenir (et heureusement !) à se décider pour tel ou tel chapeau …
Je plaide donc coupable et vous ne m'y prendrez plus à lui tendre ce fameux miroir !
Pour ma défense, j'avoue m'être un peu précipitée à donner des éclaircissements sur ce "bocage" dont le sens semblait un peu échapper aux premiers commentateurs. J'ai tenté, ce qu'il ne faut jamais faire, j'en suis plus convaincue que jamais, de donner au lecteur un certain mode d'emploi pour appréhender ce texte qui peut l'être de toute autre manière.
Plutôt qu'un manifeste pour ou contre une forme ou la défense d'une cause, quelle qu'elle soit, j'aimerais qu'on ne retienne de ce poème que l'humble tentative de tisser le plus harmonieusement possible le duvet de la poésie en général avec l'épine de notre quotidien. C'est un peu ce que Croisic s'essaie à faire et moi aussi… avec quelques autres. Le langage n'étant que le fil tangible de cet ouvrage et la cage, celle de nos écrans qui nous permettent d'échanger nos différents points de vue.
Re: Bocage
Oui, les arts se sont pris, depuis un bon siècle, pour objet, ou se sont mis à questionner leur objet. Les arts, de façon générale. C'est là, aussi, un signe de leur émancipation vis à vis d'obligations (descriptives, décoratives, financières, etc.) qui, d'une certaine manière, restreignait leurs champs et leurs chants.
Je ne vois pas pourquoi, en ce qui concerne la poésie, l'interrogation sur sa nature même devrait nécessairement ressortir du domaine linguistique, esthétique ou philosophique. La poésie aussi a à dire sur la poésie. Elle le dit autrement, en suggérant, en montrant, non en démontrant. Et, peut-être, "magiquement", atteint-elle mieux sa cible.
En ce qui me concerne, je défends et cette possibilité et la manière élégante dont l'auteure nous a livré ses questionnements et ses envies.
Je ne vois pas pourquoi, en ce qui concerne la poésie, l'interrogation sur sa nature même devrait nécessairement ressortir du domaine linguistique, esthétique ou philosophique. La poésie aussi a à dire sur la poésie. Elle le dit autrement, en suggérant, en montrant, non en démontrant. Et, peut-être, "magiquement", atteint-elle mieux sa cible.
En ce qui me concerne, je défends et cette possibilité et la manière élégante dont l'auteure nous a livré ses questionnements et ses envies.
zenobi- Nombre de messages : 892
Age : 53
Date d'inscription : 03/09/2010
Re: Bocage
a la lecture de ton texte, je vois l'hiver et sa transparence laiteuse du gel
c'est ce que ressent et c'est agréable
c'est ce que ressent et c'est agréable
Re: Bocage
Je relance ce texte pour plusieurs raisons. D'abord, parce qu'il le mérite; ensuite, parce que j'aurais aimé une réponse à ma précédente intervention; enfin, parce que les envois de ces temps-ci m'ennuient un peu.
zenobi- Nombre de messages : 892
Age : 53
Date d'inscription : 03/09/2010
Re: Bocage
Je crois qu'il serait plus opportun, zenobi, de transférer cette discussion ici :Je ne vois pas pourquoi, en ce qui concerne la poésie, l'interrogation sur sa nature même devrait nécessairement ressortir du domaine linguistique, esthétique ou philosophique. La poésie aussi a à dire sur la poésie. Elle le dit autrement, en suggérant, en montrant, non en démontrant. Et, peut-être, "magiquement", atteint-elle mieux sa cible.
https://vosecrits.1fr1.net/t1094p720-vos-idees-sur-l-ecriture
Je trouve très intéressant que vous évoquiez cette idée, étant en train de lire l'Art poétique de Guillevic je me sens particulièrment concernée par le sujet (qui m'a probablement inspiré ce poème)
< Merci Arielle. Il existe en effet sur le forum "Conversations" d'autres endroits pour lancer ce type d'échange.
La Modération >
.
Re: Bocage
Ici, ailleurs... C'était un moyen de vous joindre pour évoquer le sujet.
[Quand je réponds à la modération, ici ou sur conversations, elle ne répond pas. Le dernier exemple en date concernait l'affirmation de la dite modération selon laquelle un "bon commentateur" ne se livre pas à l'analyse d'un texte, ne le "démonte" pas.
Bon, allez, je me tais, c'est mieux, à l'évidence.]
[Quand je réponds à la modération, ici ou sur conversations, elle ne répond pas. Le dernier exemple en date concernait l'affirmation de la dite modération selon laquelle un "bon commentateur" ne se livre pas à l'analyse d'un texte, ne le "démonte" pas.
Bon, allez, je me tais, c'est mieux, à l'évidence.]
zenobi- Nombre de messages : 892
Age : 53
Date d'inscription : 03/09/2010
Re: Bocage
sympa cette idée de forcer les cages. Attention tout de même à "miroitement du sens", qui me semble un peu maladroit, même si je comprends l'idée et suis assez d'accord avec. En tout cas, un beau texte, comme tu en fais souvent. Attention à ne pas non plus trop tomber dans le métapoétique, comme ça arrive souvent à d'autres. La poésie parle toujours de poésie, même quand elle n'en parle pas. On peut parfois insister, mais fonder toute une oeuvre là-dessus, ça me paraît trop. Quoiqu'il en soit, je ne vais pas non plus te faire de procès d'intention. Ce texte me paraît bon, point.
Re: Bocage
"La poésie force les cages
dénoue les mots
de leurs alliances
enfle d'échos tout le bocage
dans un miroitement de sens"
Je me suis pas mal éclaté sur le rythme de ce poème. Et sur le choix des mots, leurs sonorités, leur simplicité. Là où l'on voit que c'est maîtrisé, c'est justement dans cette humilité, dans ces jeux de miroirs et dans ce ton un brin mutin. Très agréable en bref. J'aurais limite préféré que tu ne développes pas sur le sens de ce poème, tant le tout tient presque du secret. Chut. Et puis j'adore le mot "bocage".
dénoue les mots
de leurs alliances
enfle d'échos tout le bocage
dans un miroitement de sens"
Je me suis pas mal éclaté sur le rythme de ce poème. Et sur le choix des mots, leurs sonorités, leur simplicité. Là où l'on voit que c'est maîtrisé, c'est justement dans cette humilité, dans ces jeux de miroirs et dans ce ton un brin mutin. Très agréable en bref. J'aurais limite préféré que tu ne développes pas sur le sens de ce poème, tant le tout tient presque du secret. Chut. Et puis j'adore le mot "bocage".
Re: Bocage
Poème, élégant oui, qui aborde avec légèreté - c'est à dire avec un certain détachement contemplatif, comme une promenade au grand air - le sujet délicat du poids des mots et de leurs mises en formes. Ce sujet donne lieu à des débats parfois virulents entre chauds partisans.
Personnellement je suis plutôt "branché" sur le classique, et plus particulièrement sur le sonnet, forme dans la quelle je n'excelle pas. Que voulez-vous, il me faut des contraintes pour être imaginatif, question d'éducation ! Et cela ne me rend pas toujours heureux, croyez-moi...Souvent, ces p...... de contraintes m'obligent à trafiquer le sens de ce que j'écris ou à le rendre incompréhensible au plus grand nombre.
Mais je m'acharne, jusqu'à ce que prosodie je maîtrise pour m'en libérer. Et, croyez-moi là aussi, il faut que je me fasse violence pour m'en débarrasser, si bien que mes quelques vers libres sont tout aussi incompréhensibles (lol).
Et je me dis: pour faire de l'impro en musique, il faut connaître le solfège, quoique il est de bons musiciens qui jouent à l'oreille, ceux-ci sont doués...
Je me dis aussi qu'après tout "l'oeuvre", une fois publiée n'appartient plus à "l'artiste" et comprenne qui voudra ce que pourra...
J'apprends que tout ceci a été largement rabâché sur VE, mais justement, ça me questionne toujours.
J'étais content à la lecture de votre poème, je me baladais au début, la marguerite à la bouche, dans un bocage d'octosyllabes. Et puis j'ai trébuché su Racine. Figurez-vous que je ne me suis pas fait Mal: l'Herbe était tendre.
Bien à vous.
Personnellement je suis plutôt "branché" sur le classique, et plus particulièrement sur le sonnet, forme dans la quelle je n'excelle pas. Que voulez-vous, il me faut des contraintes pour être imaginatif, question d'éducation ! Et cela ne me rend pas toujours heureux, croyez-moi...Souvent, ces p...... de contraintes m'obligent à trafiquer le sens de ce que j'écris ou à le rendre incompréhensible au plus grand nombre.
Mais je m'acharne, jusqu'à ce que prosodie je maîtrise pour m'en libérer. Et, croyez-moi là aussi, il faut que je me fasse violence pour m'en débarrasser, si bien que mes quelques vers libres sont tout aussi incompréhensibles (lol).
Et je me dis: pour faire de l'impro en musique, il faut connaître le solfège, quoique il est de bons musiciens qui jouent à l'oreille, ceux-ci sont doués...
Je me dis aussi qu'après tout "l'oeuvre", une fois publiée n'appartient plus à "l'artiste" et comprenne qui voudra ce que pourra...
J'apprends que tout ceci a été largement rabâché sur VE, mais justement, ça me questionne toujours.
J'étais content à la lecture de votre poème, je me baladais au début, la marguerite à la bouche, dans un bocage d'octosyllabes. Et puis j'ai trébuché su Racine. Figurez-vous que je ne me suis pas fait Mal: l'Herbe était tendre.
Bien à vous.
Re: Bocage
Je me suis marrée en lisant ta poésie car j'avais constamment en tête l'image d'une femme étouffée par une gaine baleinée et lacée, qui lui serre la taille et le ventre. La poésie classique et ses exigences prosodiques me font parfois cet effet. S'en débarrasser parfois et danser une danse du feu avec des mots rougis par l'émotion et...l'extravagance fait un bien énorme.
`` D'ailleurs, parce que le vent, comme on dit, n'est pas à la poésie, ce n'est pas un motif pour que la poésie ne prenne pas son envol. Tout au contraire des vaisseaux, les oiseaux ne volent bien que contre le vent. Or la poésie tient de l'oiseau. ``
[Victor Hugo
Merci à toi pour ce partage
`` D'ailleurs, parce que le vent, comme on dit, n'est pas à la poésie, ce n'est pas un motif pour que la poésie ne prenne pas son envol. Tout au contraire des vaisseaux, les oiseaux ne volent bien que contre le vent. Or la poésie tient de l'oiseau. ``
[Victor Hugo
Merci à toi pour ce partage
gaeli- Nombre de messages : 417
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