Le concours

[Clarisse]

Avertissement :
Toute ressemblance avec un concours existant ou ayant existé serait fort ... fortuit!

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J'étais tranquillement en train de prendre un petit-déjeuner tardif ce 24 décembre matin quand la sonnette a retenti. Sur le palier, il y avait deux types.
- C'est pour le concours, a dit le plus grand.
Vu mon air ahuri, l'autre a ajouté :
- Le concours de poésie!

Ca m'est revenu.
Je ne savais pas ce qui m'avait pris de m'y inscrire parce que c'était pas le genre de choses que je pratiquais. Ce devait être un soir où je n'avais rien d'autre à faire, un soir comme tous les autres en somme. Enfin, bon, je l'avais fait, c'était indéniable. J'avais trouvé le prospectus dans ma boite aux lettres, c'est peut-être ça l'explication : que quelqu'un prenne la peine de venir jusque chez moi pour y déposer un courrier avait été suffisant pour que je m'y intéresse. J'avais vaguement lu le règlement et écrit un petit texte pour la pré-sélection. Sujet imposé : Qu'est-ce qu'un poète? En dix lignes maximum! J'avais dû griffonner quelques banalités d'usage, un poète, c'est un être libre, un doux rêveur, enfin ce genre de trucs. Je ne me rappelle pas vraiment; pour sûr, ce ne devait pas être très original.

- Vous avez été sélectionné, on vous emmène, a rajouté le premier.
Le ton ne prêtait pas à discussion et comme le matin je suis plutôt le type conciliant, je me suis habillé à l'arrache et je les ai suivis. Une voiture avec chauffeur attendait devant l'immeuble. Ils m'ont fait monter à l'arrière. Eux aussi, l'un à ma droite, l'autre à ma gauche. Je n'ai pas bien compris pourquoi, parce que on était un peu à l'étroit alors qu'il y avait une place libre à l'avant. J'ai pensé :
- Il y a eu des défections de dernière minute, ils n'ont pas envie que je me sauve!
J'ai ajouté à voix haute :
- Où va-t-on?
Aucun des trois n'a répondu. Je n'ai pas insisté…

La voiture a traversé la ville. Il y avait déjà beaucoup de monde dans les rues, les retardataires pressés qui faisaient leurs derniers achats.
Noël, le sapin, les cadeaux, le réveillon, j'étais bien loin de tout ça. Ma dinde à moi s'était barrée quelques années plutôt en emportant les marmots. Elle, je ne sais pas, mais moi j'y avais laissé des plumes. Alors Noël sans les enfants, ça rimait plus à grand-chose.

Les types ne desserraient toujours pas les dents. Ils semblaient fixer un point, droit devant eux. Peut-être qu'ils avaient reçu des ordres pour ne pas troubler la concentration des poètes?
On est sorti de la ville et on a pris la direction de l'ancien aérodrome. Il ne servait plus depuis la dernière guerre. Autrefois, j'y venais souvent avec les gamins, les jours de grand vent, faire voler les cerfs-volants. Les souvenirs m'ont assailli, par surprise, ça m'a filé le bourdon.

Etonnamment, la petite route, d'habitude si tranquille, ne désemplissait pas. Un grand chassé-croisé, comme ils disent à la télé. On se serait cru un 31 juillet! On a roulé au pas pendant un bon quart d'heure. Sur les bas-côtés, des hommes installaient des lampions. Sur le tarmac, c'était carrément l'effervescence. Une scène immense, quatre écrans géants et un parterre de centaines de chaises qu'on finissait de disposer.
J'ai pensé :
- Ils ont vu grand les organisateurs. Ca intéresse qui la poésie? Surtout en plein air et en plein hiver! J'aurais dû prendre une écharpe et des gants.
J'ai pas eu le temps d'aller plus avant dans mes considérations vestimentaires. La voiture s'est arrêtée à l'arrière d'un hangar, l'un des deux accompagnateurs est sorti et m'a prié de descendre. La voiture a redémarré aussitôt. Une jeune femme attendait :
- Bonjour, je m'appelle Tania, je suis chargée de vous accompagner.
Elle m'a passé autour du coup un ruban rouge auquel était accrochée une petite plaque en métal gravé d'un chiffre.
- C'est votre numéro personnel, ne le perdez pas!

Elle avait une voix d'hôtesse de l'air, de celles qui appellent les retardataires pour l'embarquement. Sans doute pour cela que je me suis laissé faire comme un gamin, de ceux qui voyagent tout seuls, sans leurs parents, comme des valises dont on veut se débarrasser durant les vacances en les envoyant chez des vieux qui habitent des trous perdus où il n'y a pas de copains et rien à faire qu'à s'ennuyer mais où l'air est si pur comparé à la ville, que c'est tout bénef, hein, mon grand!

Puis elle a ajouté avec un sourire mi-forcé, mi-ironique :
- Tous les concurrents ne sont pas encore arrivés mais vous allez pouvoir faire connaissance avec une partie de l'élite poétique nationale. Suivez-moi!
On a longé un couloir sombre puis elle a ouvert une petite porte.
- C'est par ici!
Elle m'a fait entrer et la porte s'est refermée derrière moi.

[bertrand-môgendre]

Excellent. La suite promet de belles rencontres.
Ce qui est improbable tout de même, c'est l'accompagnement de cette participante à un concours : une voiture, trois hommes. Les organisateurs sont riches, puissants. Il n'y a pas de poésie là-dedans.

[Arielle]

Bon, nous voilà avertis : ça ne se passe pas comme d'habitude et cela, bien sûr, éveille notre curiosité.
Bien aimé les appartés sur la dinde et les gamins qu'on envoie au vert chez les grands-parents. J'attends la suite.

[Invité]

Je suis frappée par les fréquentes références aux enfants, et la nostalgie en filigrane que cela imprime au texte ; simple constat.

Une bonne mise en appétit, je me sens vraiment très à l'aise dans ta façon de conter. Prête pour la suite.

[midnightrambler]

Bonjour,

Accrocheur, vif, intéressant et bien mené !
La poésie va-t-elle nous surprendre ?

Amicalement,
midnightrambler

[CROISIC]

Euh ! je ne sais pas si je me rendrais à Bernay en Septembre...
Plaisanterie mise à part, j'aime bien cette introduction, j'attends la suite avec impatience...

[Phylisse]

Il faut vraiment être dans un état second pour accepter de partir ainsi encadré pour une remise de prix de concours ! Et j'aime bien justement ce côté complètement décalé. Ça me fait penser aux films genre "Le grand blond avec une chaussure noire". Bon, y a peut-être d'autres exemples plus parlant mais c'est ce qui me vient à l'esprit.

Le suspens est bien tenu, la narration est dynamique, j'attends moi aussi la suite...

Deux petites remarques :

Un grand chassé-croisé, comme ils disent à la télé. : ils le disent aussi à la radio et l'écrivent dans les journaux, il me semble que quelque chose de plus général conviendrait mieux.

Elle avait une voix d'hôtesse de l'air, de celles qui appellent les retardataires pour l'embarquement. Sans doute pour cela que je me suis laissé faire comme un gamin, de ceux qui voyagent tout seuls, : c'est dommage qu'il y ait une répétition de "de celles/de ceux"

[François T]

Ouais , c'est très bien . Ce sera difficile d'inventer la suite . Mais j'ai confiance.

[Clarisse]

Merci à tous pour votre lecture et vos coms.
Je prends bonne note des remarques de Phylisse. Ce ne devrait pas être trop compliqué à rectifier.
Pour la suite, au vu de vos réactions, je sais que je vais faire des déçus car la nouvelle n'ira pas dans le sens qu'ils croyaient. Mais c'est très intéressant de voir comment à partir d'un début, chacun se fait déjà une petite idée de la fin.

[Clarisse]

Les organisateurs auraient voulu me faire flipper qu'ils ne s'y seraient pas pris autrement!! La salle était immense et il y avait beaucoup de monde, des femmes, des hommes, jeunes ou moins jeunes, seuls ou en groupes, discutant, riant parfois…. J'ai eu l'impression qu'ils se connaissaient tous. Qu'est-ce que je foutais là?
Je me suis plaqué contre la porte et j'ai tenté discrètement de trouver la poignée.
- Cherchez pas, les portes sont fermées de l'extérieur! On a tous eu le même réflexe! Tenez, ça aide!
L'homme me tendit une coupe de champagne, tout en lorgnant du côté de ma plaque.
- 332! Vous n'êtes pas prêt de passer, enfin s'ils procèdent par ordre chronologique. Le cirque n'a pas encore commencé. Je crois bien qu'on est là pour un bout de temps!
Il avait dit cela avec une pointe d'amusement.
J'ai regardé ma montre, il était presque midi. Je sentais bien qu'il fallait que je dise quelque chose, alors machinalement, en lui tendant la main :
- Jacques Dufour, professeur d'Histoire.
- Matricule 216, Raymond Legendre, poète à seize heures, gratte-papier le reste du temps.
J'ai esquissé un sourire, nous avons levé nos verres et trinqué.

Ce premier contact m'a un peu détendu. J'ai fait un rapide état des lieux. Le hangar désaffecté avait été transformé en salle de réception. Sur la droite, dans toute la largeur, un buffet abondamment garni où des serveurs, raides comme la justice, veillaient au grain. Devant moi, à quelques distances, une petite estrade accolée au mur du fond duquel le portrait du Président se détachait, semblant épier nos moindres mouvements. Autour des guéridons disposés çà et là, les concurrents devisaient sur fond de chants liturgiques.
Les décorateurs n'avaient pas fait dans la dentelle. Des guirlandes à profusion dégoulinaient de la structure métallique du toit, masquaient les parpaings, décorations cache-misère qui me firent venir à l'esprit la grande Catherine, deuxième de son prénom, qui crut jusqu'à la fin de sa vie avoir éradiqué la misère des campagnes, alors que les villages fleuris qu'elle voyait lors de ses promenades fluviales n'étaient que des décors de carton-pâte devant lesquels des paysans tout proprets simulaient le bonheur et la prospérité.
Je me suis demandé à quoi on allait jouer ici : ça ressemblait à tout sauf à un endroit propice à la composition poétique.
Legendre m'a tapoté sur l'épaule tout en m'indiquant du menton le buffet.:
- On y va ?
C'était encore un peu tôt pour moi mais je n'ai pas refusé.

- Ah ça, on peut dire qu'ils sont forts pour nous faire monter la pression!
- Vous croyez que c'est ici qu'on va passer l'épreuve?
- Mystère! Mais en tout cas, on est bien chapeauté! dit-il en lançant une œillade au Président.
- Savez-vous que le concours se déroule dans chaque grande ville.
- Aujourd'hui même?
- Exact.
Il attendit son petit effet avant de poursuivre :
- Je suis journaliste. J'ai quelques tuyaux! J'imagine que c'est la raison pour laquelle ça traîne un peu! Une question de coordination.
Il ajouta en baissant un peu la voix :
- Il se prépare de grands changements, vous verrez, de grands changements … mais motus!
Puis, embarrassé lui-même par la hardiesse de sa confidence, il s'éloigna.
Deux bonnes heures s'écoulèrent ainsi. J'ai échangé quelques propos, à droite, à gauche. Une présentation sommaire, la pluie, le beau temps, ce que font les voyageurs dans un train pour éviter l'ennui, avant l'arrivée en gare. Certains s'enhardissaient en se lançant dans de grandes envolées poétiques, citant de mémoire Rimbaud, Baudelaire, De Vigny… glissant au passage quelques-uns de leurs propres vers. Je me sentais plutôt mal à l'aise. J'ai essayé de me remémorer des poèmes que je connaissais habituellement par cœur, rien, il ne me revenait rien ou si peu : "Waterloo, Waterloo, Waterloo, morne plaine…" Déformation professionnelle ou mauvais présage? D'autres nous rejouèrent la bataille d'Hernani. Quelques esprits s'échauffèrent, rappelés à l'ordre par un service discret mais efficace.
Les arrivées se faisaient plus rares. J'observais les nouvelles têtes, espérant peut-être y découvrir un visage connu, sans résultat.

Puis enfin, une voix forte retentit :
- Mesdames, Messieurs, un peu de silence, je vous prie. Levez-vous!
Les premières notes de l'hymne national retentirent, Trois longues minutes de chant révolutionnaire pendant lesquelles deux drapés de velours rouge descendirent lentement du plafond et vinrent encadrer l'estrade à la manière d'une scène théâtrale, masquant en partie le portrait présidentiel.
La voix reprit :
- Le concours va commencer. Veuillez vérifier le numéro qui vous a été décerné et présentez-vous sur l'estrade lors de son appel.
L'effervescence était palpable alors même que l'énumération commençait. Les candidats disparaissaient au fur et à mesure derrière les tentures.
Legendre se rapprocha :
- A raison d'un numéro toutes les deux minutes, on a de la marge! soupira Legendre.
- Je voyais pas ça comme ça! On ne nous a même pas donné le sujet à traiter.
- Sujet libre, sans doute…
- Mais la préparation?
- Improvisation, mon cher, improvisation…
Il était bien gentil, l'ami Legendre, mais ça ne me rassurait pas trop!
- Y'aura qu'à demander à ceux qui sont passés avant nous.
Le problème, c'est qu'on ne revit plus aucun de ceux passés avant nous.
- Egalité des chances! C'est normal.
Il avait réponse à tout, le journaleux J'ai pas insisté. Quand il a été appelé, je lui ai fait un petit signe en croisant les doigts et j'ai attendu mon tour.

- Le 332.
Je savais que j'allais être appelé puisque le 331 venait de sortir. Ca m'a quand même fait sursauté. J'ai respiré un grand coup et j'y suis allé.
Cachée par le rideau, Tania m'attendait et m'a invité à la suivre. Contrairement à ce que j'avais cru, le portrait géant du Président n'était pas accolé au mur. Il masquait une porte dérobée derrière laquelle un escalier en colimaçon conduisait à l'étage. Avant de disparaître, Tania m'a introduit dans une petite pièce, sans aucun ornement, ce qui tranchait avec le décor du hangar. J'ai senti qu'on passait aux choses sérieuses. Un homme était assis derrière un bureau encombré de paperasses. Il tenait une fiche dans une main, un micro dans l'autre. Dans un coin, il y avait un banc sur roulettes. Le type ne m'a pas proposé de m'asseoir, il a tapoté le micro et s'est mis à lire, d'une voix monocorde :

- Qu'est-ce qu'un poète, selon Jacques Dufour, professeur d'Histoire :
Le poète a toujours raison
Qui voit plus loin que l'horizon
Dit la chanson.
Le poète est un esprit libre
qui ne souffre pas la contrainte
Il traduit ses émotions,
ses interrogations,
et, au-delà, celles de l'humanité entière.
Le poète est l'éveilleur des sens et des consciences.
Puis, après une pause :
- C'est de vous ce torchon?

Je me suis senti piqué au vif. C'est vrai, c'était pas terrible mais s'il y avait mis le ton, ou s'il m'avait laissé lire, ça aurait peut-être paru un peu moins nul. Si c'était pour m'humilier, il aurait pu m'éviter le dérangement. J'ai eu envie de lui casser la gueule mais je n'ai pas eu le temps.
L'homme a crié "par ici", deux types sont entrés, m'ont saisi par les coudes, allongé sur le banc. Une trappe s'est ouverte dans le mur. Je suis sorti tête première. L'air frais m'a surpris, des spots lumineux m'ont ébloui, ça clignotait dans tous les sens. Des clameurs se sont élevées. J'ai fermé les yeux et, allez savoir pourquoi, j'ai pensé à Louis XVI.


- Monsieur, vous m'entendez, ouvrez les yeux, ouvrez les yeux, Monsieur. Vous m'entendez?
Quelqu'un m'a giflé à plusieurs reprises mais je n'ai pas réagi et j'ai pensé : "Pourquoi est-ce qu'ils ne m'achèvent pas tout de suite?"

- Laisse tomber, Jeannot, il est trop imbibé. C'est déjà le troisième ce soir et tu verras que c'est pas terminé. Fin décembre, c'est toujours pareil. Il fait froid, ils sont seuls, ils se saoulent.
- Tu as ses papiers?
- Non, juste une inscription à un concours qu'il tenait serré dans la main. Il s'appellerait Dufour, Jacques Dufour, professeur d'Histoire. C'est ce qu'il a écrit.
- Ben, si lui est professeur, moi, je suis le président! Monsieur, Monsieur Dufour, vous m'entendez? Ouvrez les yeux, Monsieur, ouvrez les yeux….

[Invité]

Bon... on ne peut pas dire que le traitement soit une surprise mais mais cela ne m'empêche pas d'avoir pleinement apprécié, toujours ce quelque chose dans le ton qui fait le narrateur sympa, chaleureux, et plus encore, attachant. Je crois que tu pourrais m'embarquer dans n'importe quelle histoire avec ce style bien à toi....
Et parce que ton commentaire à la suite du premier texte m'a donné l'impression que ça t'importait peut-être, j'ai relevé des bricoles dans ce passage :

D'abord côté orthographe :
à quelques distances (au singulier)
- Y'aura qu'à demander à ceux qui sont passés avant nous. (Y aura)
- Non, juste une inscription à un concours qu'il tenait serré dans la main. (serrée => l'inscription)


Ensuite, côté concordance des temps, notamment dans ce paragraphe où tu sembles balancer entre passé composé et passé simple dès la première phrase :
"Deux bonnes heures s'écoulèrent ainsi. J'ai échangé quelques propos"
Toutefois, il semble sur la longueur que le passé simple ait plus tes faveurs...

Enfin, côté ponctuation :
Les premières notes de l'hymne national retentirent, Trois longues minutes
Il avait réponse à tout, le journaleux J'ai pas insisté.

Pour finir, j'ajoute qu'il faut en français un espace avant un point d'exclamation, j'ai relevé mentalement deux cas sans.

[bertrand-môgendre]

Mince. Je suis déçu. Je croyais à une improbable aventure, je m'attendais à... je ne sais pas, je ne m'attendais à rien et c'est ce qui me poussait à lire. Tu ne peux pas finir ainsi, c'est trop commun. Tu as ouvert une porte, entraîne moi par ce passage.
Sur l'ensemble de l'écrit, j'aime bien le ton employé, un peu moins la chute.

[Phylisse]

Ah oui, moi aussi je suis déçue. Je m'attendais à quelque chose de plus grandiose, loufoque, top secret, je ne sais pas exactement, un peu comme Bertrand quoi. C'est un peu plat, un peu long dans les descriptions aussi. Et puis la fin me fait penser à ces chutes où le personnage se réveille d'un mauvais rêve et qui me déçoivent toujours tant elles ont été utilisées.

En revanche le "poète à seize heures" j'ai adoré !

[CROISIC]

J'étais prévenue. J'étais à l'heure derrière mon écran. J'ai tout lu sans respirer. Et puis cette fin ! Ben oui... j'fais partie des déçus.
Mais ça m'plait aussi d'avoir trop espéré. Tu "embarques" bien matelot Clarisse !

[elea]

J’ai noté ça dans la journée en lisant la première partie :
J'aime beaucoup, la manière dont le poète en herbe se laisse emmener, ses questionnements naïfs entremêlés de souvenirs émouvants. Il existe en peu de temps ce personnage.
Très envie de lire la suite et de voir où cette ballade en voiture avec chauffeur nous mène. Et pour tout dire un peu déçue que ça s'arrête là (c'est parfait pour l'intrigue mais j'en aurais voulu plus).

Et maintenant que j’ai lu la seconde partie donc :
j’ai bien aimé qu’après avoir dévoilé que le personnage était professeur d’histoire, le texte regorge de références historiques.
En revanche, je trouve que la fin ne colle pas avec le reste, qui a posteriori ressemble à une tentative d’égarement du lecteur pour mieux l’avoir.
L’ambiance dans le hangar est prenante, le suspens est là, on attend en même temps que les numéros. Enfin la délivrance vient, on va savoir, l’apothéose, et… ça retombe un peu comme un soufflet.
C’est dommage parce que c’est vraiment la seule note discordante pour moi, j’ai adoré l’idée, le ton, le rythme, l’aisance de la lecture, son plaisir et une foule d’autres petits détails qui font un texte savoureux.

[midnightrambler]

Bonsoir,

Puisque, semble-t-il, l'ensemble du texte était prèt, j'ai l'impression qu'il aurait été préférable de poster l'ensemble en une seule fois. La qualité de la première partie et la coupure ont créé une attente trop forte à laquelle la seconde partie a du mal à répondre.

Amicalement,
midnightrambler

[Rebecca]

J'aime beaucoup cette écriture sympathique. Qu'est ce qu'une écriture sympathique à mes yeux :-) ?
Une écriture à la fois tenue et légère, une grande aisance dans les différents registres de la langue, donc une écriture qui s'évanouit au profit d'une histoire, d'une atmosphère ( n'est ce pas cela qu'on appelle une écriture fluide ? Expression qui avait fait légèrement polémique ici mais qui a je crois un sens ) des observations judicieuses, de temps à autre un truc marrant, le genre de texte qu'on prend plaisir à lire.
Du côté du thème j'ai bien aimé l'impression d'entrer dans un monde parallèle, inquiétant, où les repères s'effondrent et les questions se multiplient .
Evidemment il n'eut pas fallu conclure si vite. C'est frustrant pour le lecteur de voir un monde surgir, de commencer à l'habiter et de se retrouver, gelé dégrisé et éjecté, avec tout ce que l'on pouvait commencer d'imaginer et ce délicieux suspense, sur un trottoir inhospitalier :-)))

[Arielle]

Ben oui, déçue moi aussi de voir cette belle histoire kafkaïenne, s'achever dans les limbes d'un rêve d'ivrogne mais je ne regrette pas ma lecture, agréable jusqu'aux dernières lignes, et je guetterai les prochains titres du même auteur.

[Clarisse]

Merci à tous pour les commentaires. Leur belle unanimité m'a permis d'y voir plus clair.
Cette nouvelle qui se termine "en queue de poisson" (ah, ils ont bon dos les alcoolos pour abréger les écrits!), cette nouvelle, donc, ne devait pas se terminer ainsi. Mais la fin que je lui destinais, j'ai eu la flemme de l'écrire. C'était une fin "surréaliste", très visuelle, et j'avoue avoir péché par paresse mais surtout par peur de ne pas savoir vraiment bien la décrire et l'écrire….
Devant votre déception et vos encouragements (j'insiste là-dessus car c'est vraiment ce que je ressens), je vais m'y atteler. Advienne que pourra ! Et je publierai d'un seul tenant la nouvelle (je l'ai fait en deux jets car je croyais qu'elle était trop longue pour être éditée d'un coup).
Je ne réponds pas individuellement mais j'ai été sensible à votre attention.
Je suis toujours prenante pour les fautes d'orthographe, de syntaxe, etc…

[Lunatik]

Je plussoie mes petits camarades : l'histoire mérite une meilleure chute.
Telle quelle, elle a un arrière goût de "tout ça pour ça ??"

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