Si tu savais
2 participants
Page 1 sur 1
Si tu savais
Si tu savais comment il a tourné, le monde, depuis que tu étais
Dans l'arbre sur lequel, perchés, nous étions
A deux, l'étoile nous l'aurions dessinée
Sur la margelle du ciel, où nous serions
Epuisés de courir, à tant chercher
La pépite d'une terre à germer
Qui nous aurait semés
Si nous n'avions été
Dans la courbe de cet hiver,
Qui fut.
Si tu savais comment il a passé, le temps, depuis que nous étions
Dans cette seconde, unis, au même cadran
Sous les aiguilles d'un horizon
Qui s'éclipse, aux heures fânées
De nos regards qui ne se croisent plus
Que sur les lettres de parchemins,
Ces pages éphémérides
Comptant les jours de notre passage,
Les mille et un tourments
De ceux qui furent.
Si tu savais, tous les rêves qui se sont éteints
Tous les gestes inutiles, les paroles consacrées,
Les feux brillant de larmes échouées,
La multitude d'ombres sur un monde qui tangue,
Assèche les élans, et dérive aux déserts.
Si tu me savais là, où je me suis perdue,
Si tu savais que je n'entends plus rien
Parce que le battement des coeurs
N'est plus qu'un souvenir lointain
Si tu savais le bruit du silence
Depuis que tu étais
Ce que nous fûmes,
Saurais-tu seulement
Dans l'instant qui nous a confondus
Ou dans celui qui nous a déchirés
Ce que nous aurions pu devenir
Devenir, être, avoir...
N'avoir qu'à être pour devenir
Ou n'être qu'en devenir d'avoir à être
Ou naître, seulement, et savoir devenir
Qui sait qui saura qui deviendra...
Si tu me savais là,
Où je me suis perdue,
Où serais-tu...
Dans l'arbre sur lequel, perchés, nous étions
A deux, l'étoile nous l'aurions dessinée
Sur la margelle du ciel, où nous serions
Epuisés de courir, à tant chercher
La pépite d'une terre à germer
Qui nous aurait semés
Si nous n'avions été
Dans la courbe de cet hiver,
Qui fut.
Si tu savais comment il a passé, le temps, depuis que nous étions
Dans cette seconde, unis, au même cadran
Sous les aiguilles d'un horizon
Qui s'éclipse, aux heures fânées
De nos regards qui ne se croisent plus
Que sur les lettres de parchemins,
Ces pages éphémérides
Comptant les jours de notre passage,
Les mille et un tourments
De ceux qui furent.
Si tu savais, tous les rêves qui se sont éteints
Tous les gestes inutiles, les paroles consacrées,
Les feux brillant de larmes échouées,
La multitude d'ombres sur un monde qui tangue,
Assèche les élans, et dérive aux déserts.
Si tu me savais là, où je me suis perdue,
Si tu savais que je n'entends plus rien
Parce que le battement des coeurs
N'est plus qu'un souvenir lointain
Si tu savais le bruit du silence
Depuis que tu étais
Ce que nous fûmes,
Saurais-tu seulement
Dans l'instant qui nous a confondus
Ou dans celui qui nous a déchirés
Ce que nous aurions pu devenir
Devenir, être, avoir...
N'avoir qu'à être pour devenir
Ou n'être qu'en devenir d'avoir à être
Ou naître, seulement, et savoir devenir
Qui sait qui saura qui deviendra...
Si tu me savais là,
Où je me suis perdue,
Où serais-tu...
Phylisse- Nombre de messages : 963
Age : 62
Localisation : Provence
Date d'inscription : 05/05/2011
Re: Si tu savais
Dommage que tous les termes et images soient si convenues, si classiques, on aurait mieux pu apprécier, derrière ce carcan trop figé un vrai élan, un vrai déchirement... Le texte est vraiment très bien construit, et il y a beaucoup d'émotion qui affleure malgré tout.
Invité- Invité
Re: Si tu savais
La première strophe m'étouffe d'abord. Pas de pause, une avalanche de vers, j'ai l'impression que tout se précipite. J'aime bien mieux la suite du poème. Et puis je discerne mieux l'émotion, bien mieux l'émotion par la suite. Jusqu'à ce que le poème me touche. J'aime beaucoup les strophes suivantes, l'évocation des souvenirs et de la perdition du monde de la narratrice, c'est en tout cas comme ça que je les ai perçues:
Si tu savais, tous les rêves qui se sont éteints
Tous les gestes inutiles, les paroles consacrées,
Les feux brillant de larmes échouées,
La multitude d'ombres sur un monde qui tangue,
Assèche les élans, et dérive aux déserts.
Si tu me savais là, où je me suis perdue,
Si tu savais que je n'entends plus rien
Parce que le battement des coeurs
N'est plus qu'un souvenir lointain
Miinda- Nombre de messages : 103
Age : 30
Date d'inscription : 07/07/2009
Re: Si tu savais
Ce texte a été écrit presque d'un seul jet, alors qu'il étouffe un peu, notamment au départ, finalement cela ne m'étonne pas vraiment. J'avais à l'esprit deux événements qui se sont rejoints, d'où sans doute les deux parties visibles, par Minda en tout cas.
Quant aux images convenues, je ne sais pas quoi dire, c'est ce qui m'est venu pour tenter d'être fidèle à ce que je ressentais, je n'avais pas l'impression qu'elles l'étaient tant que ça en me relisant, il faut croire que si.
Mais si l'émotion est palpable, c'est déjà bien...
Quant aux images convenues, je ne sais pas quoi dire, c'est ce qui m'est venu pour tenter d'être fidèle à ce que je ressentais, je n'avais pas l'impression qu'elles l'étaient tant que ça en me relisant, il faut croire que si.
Mais si l'émotion est palpable, c'est déjà bien...
Phylisse- Nombre de messages : 963
Age : 62
Localisation : Provence
Date d'inscription : 05/05/2011
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|