Exo Bouts rimés : À l'océan

[Arielle]

De tes embruns légers
délicate sueur
je lèche sur ma peau les fins cristaux qui brillent
avant de me laisser glisser
comme une fille aux mains de son amant
ignorant quel tueur la tient sous son emprise
infernal artilleur
effrayant démembreur de digues et de grilles !

Tu m'enlaces
. ................me lies
............................me berces
..........................................tu babilles
je frissonne charmée oubliant les lueurs
de ton regard de fauve

Ivresse fugitive…

Courant sur les galets une lame furtive
croque un bout de falaise
arrachant ses genêts

Demain mes os blanchis fleuriront ce repaire :
notre crique écartée où les vents se fanaient
quand je venais goûter ton amour qui m'éclaire

[Invité]

J'ai pas de chapeau assez grand pour saluer !

[Ba]

Une reconnaissance dans certains mots avec une fin commune à tous qui marquent le lecteur.

[Annie]

D'abord un grand bravo pour la métrique élégamment dissimulée.

Ensuite un grand bravo pour le thème, amoureux encore, mais c'est autre chose. Bretonne il me semble?

Et puis ... rien que merci pour ce morceau.

[Maryse]

Bravo à Eléa, Coline Dé et Arielle
Vous êtes douées pour faire des textes rapides et beaux.
Moi il me faudrait bien 8 jours ... Et encore bien m'y atteler.

[Jean Lê]

Bravo ! c'est très joli. Sur une inspiration proche j'étais parti sur une peau perlant de sueur où la fleur de sel brille. J'ai bien fait de changer d'idée, votre texte est vraiment superbe.

[Phylisse]

Très très joli texte, Arielle, dont le rythme irrégulier lui donne un mouvement... océanique ?

J'ai juste butté un peu sur "crique écartée", ne trouvant pas "écartée" très poétique au milieu d'un texte qui l'est tellement.

[Clarisse]

Bel agencement des rimes sur fond d'amours océanes.
Bravo !

[gaeli]

Superbe! Bravo!

Courant sur les galets une lame furtive
croque un bout de falaise
arrachant ses genêts
Ma gni fi que!

[zenobi]

Grrrrrrrrr !
D'abord, il était nul cet exo.
Pis, en plus, vous avez triché en donnant plein de rimes.
Pis de toute façon on vous aime pas.
Pis je m'en fous si je suis de mauvaise foi.

[Invité]

PFFFF Gros jaloux, Zenobi ! ;-)))

[Marvejols]

Bien mené, là aussi les rimes proposées ont fait verser dans l'érotisation. Evidemment je me rallie à la critique sur "la crique écartée" mais aussi l'artilleur démembreur de digues c'est presque paillard : voilà en quels océans d'innocentes rimes nous mènent..!

[zenobi]

Y'a pas d'rime innocente !
Y'a qu'des rimes qui s'ignorent.

(tiens, je m'amuse...)

[Rebecca]

Pas mal du tout !

[Invité]

Superbe ! Pas de reproche à formuler. Arielle, tu es une grande poétesse, y'a pas à dire. À te lire, cela semble si naturel que c'en est déroutant.

[Polixène]

Amante de l'Océan...belle vision, grande classe! Bravo, comme toujours...

[Invité]

Etonant, je ne verrais pas ce poème dans cet éxo, les contraintes enfreintes sont trop visibles pour moi, 18 vers, les rimes pas les plus voyantes puisque les vers son irréguliers, enfin non, des alexandrins éclatés.

je reviendrai lire, sans penser à l'exo.

[Arielle]

Pour Eclaircie :

De tes embruns légers, délicate sueur,
je lèche sur ma peau les fins cristaux qui brillent
avant de me laisser glisser comme une fille
aux mains de son amant, ignorant quel tueur

la tient sous son emprise, infernal artilleur,
effrayant démembreur de digues et de grilles !
Tu m'enlaces, me lies, me berces, tu babilles,
je frissonne charmée oubliant les lueurs

de ton regard de fauve. Ivresse fugitive…
Courant sur les galets une lame furtive
croque un bout de falaise, arrachant ses genêts

Demain mes os blanchis fleuriront ce repaire :
notre crique écartée où les vents se fanaient
quand je venais goûter ton amour qui m'éclaire

Tu préfères comme ça ? Je n'ai changé que la disposition sur la page...

[zenobi]

Moi, non.

[Sahkti]

Arielle, mince, je ne vois que te dire, si ce n'est que c'est superbe, tout simplement !
Tu es une fée de la poésie, je te l'ai déjà dit et la première version du poème le confirme allègrement. La seconde version me plaît moins, même si la qualité est belle puisque les mots sont mêmes, car je trouve que le procédé des rimes se remarque un peu trop, alors qu'en modifiant la disposition, tout cela semble plus fluide, plus harmonieux.

[Cythéria]

De tes embruns légers
délicate sueur
je lèche sur ma peau les fins cristaux qui brillent
avant de me laisser glisser
comme une fille aux mains de son amant
ignorant quel tueur la tient sous son emprise
infernal artilleur
effrayant démembreur de digues et de grilles !

Tu m'enlaces
. ................me lies
............................me berces
..........................................tu babilles
je frissonne charmée oubliant les lueurs
de ton regard de fauve

Ivresse fugitive…

Courant sur les galets une lame furtive
croque un bout de falaise
arrachant ses genêts

Demain mes os blanchis fleuriront ce repaire :
notre crique écartée où les vents se fanaient
quand je venais goûter ton amour qui m'éclaire

Je trouve, Arielle, que vous avez su donner beaucoup de grâce à cet exercice:)

[Damy]

Belle étoile de mer !
Océan capricieux dans ses flux d'équinoxe ou ses reflux lointains comme pour déserter, que l'on ne peut aimer sans risque de noyer ses certitudes d'homme ou de femme fragiles
"La chambre d'amour"....une crique du sud où deux amants, à marée haute...

J'ai beaucoup aimé, y compris la forme (le dessin, la peinture), comme une onde, une vague.

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