Le Corps Bleu

[Cythéria]

*

Et puis tout recommence
Les gouttes se dispersent
s’accélèrent
et on sort
de soi

Une boucle se forme
et le dedans
s’enfonce

Sur le planeur virtuel des boulevards
où les ombres défilent
intensément

le corps bleu
celui qui nous habite
enfin se libère
de tous côtés

Et la vibration
unique
démultipliée
ploie
comme une entrave

inachevée


*

[Polixène]

Une belle image déployée, que ce "corps bleu "qui nous habite. C'est celui-là qui danse en nous ...
Petite remarque, à mon sens "entrave inachevée" me fait trébucher sur la fin, alors même que le poème venait de s'ouvrir avec "se libère" et "de tous côtés"; là j'ai l'impression de rester esclave, dommage !

[Arielle]

Même remarque que Polixène. J'aime beaucoup ce double, corps bleu, sa légèreté mais la dernière strophe me semble en contradiction avec le reste. C'est sans doute ce que voulait l'auteur mais cette sortie de soi tourne trop court à mon gré, je n'ai pas eu le temps de prendre mon envol, il aurait fallu développer un peu avant de nous ramener au sol !

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