Untitled
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Untitled
Diamant terreux, vert et vernis
Flotte sur une baignoire
D’écume et d’animaux insoumis
Aux glaives solaires et aux chaînes des Noirs.
Le bois flotté sent bon.
La rime a disparu derrière cette vague
Adorable volume aux dents nacrées
Ses charmes sont mangés, où donc s’est-elle enfouie ?
Elle trône sur les herbes ensablées, la revoici !
Elle me méprise un peu…
Un souffle puissant siffle et serpente
le ressac endiablé qui noie et susurre
le langoureux secret transformant « je » en « nous »
Ô perle des senteurs, coco et jus d’azur !
Prépare-toi, il se noie.
L’eau fait un ruisseau par là
Dieu, que les grains sont brillants
La voile s’agite, le large… Ave Maria.
Hier encore, mon fils, ton père était vivant.
Flotte sur une baignoire
D’écume et d’animaux insoumis
Aux glaives solaires et aux chaînes des Noirs.
Le bois flotté sent bon.
La rime a disparu derrière cette vague
Adorable volume aux dents nacrées
Ses charmes sont mangés, où donc s’est-elle enfouie ?
Elle trône sur les herbes ensablées, la revoici !
Elle me méprise un peu…
Un souffle puissant siffle et serpente
le ressac endiablé qui noie et susurre
le langoureux secret transformant « je » en « nous »
Ô perle des senteurs, coco et jus d’azur !
Prépare-toi, il se noie.
L’eau fait un ruisseau par là
Dieu, que les grains sont brillants
La voile s’agite, le large… Ave Maria.
Hier encore, mon fils, ton père était vivant.
Edgar-Allan- Nombre de messages : 53
Age : 31
Date d'inscription : 05/01/2011
Re: Untitled
Bonne mise en page avec ces retraits méditatifs.
ce texte ne m'a pas soulevé l'enthousiasme que je recherche, cependant il est très agréable à lire.
ce texte ne m'a pas soulevé l'enthousiasme que je recherche, cependant il est très agréable à lire.
Invité- Invité
Re: Untitled
"Hier encore, mon fils, ton père était vivant."
Ca alors ça c'est juste énorme! Faut pas rater la portée de cette phrases les mecs! C'est du pur jus! Dommage que le reste soit bien moins bon.
Genre ça:
"le langoureux secret transformant « je » en « nous »"
Ca alors ça c'est juste énorme! Faut pas rater la portée de cette phrases les mecs! C'est du pur jus! Dommage que le reste soit bien moins bon.
Genre ça:
"le langoureux secret transformant « je » en « nous »"
Re: Untitled
ce sont des compliments ou dois je les prendre au second degré?
Edgar-Allan- Nombre de messages : 53
Age : 31
Date d'inscription : 05/01/2011
Re: Untitled
Pour le dernier vers oui, c'est du vrai compliment.
Après je trouve le reste beaucoup moins bon, c'est sûr.
Après je trouve le reste beaucoup moins bon, c'est sûr.
Re: Untitled
okay, j'y réfléchirais .. merci!
Edgar-Allan- Nombre de messages : 53
Age : 31
Date d'inscription : 05/01/2011
Re: Untitled
....Ce texte est bien mieux conduit et plus inspiré que bien des Ravissements qu'on aura lus cent et vingte fois. J'apprécie l'ambiance Afrique un soir d'Ouest qu'il pose, emprunt d'un certain mystère. L'intervention de l'auteur dans la seconde strophe où il perd la rime est un joli clin d'oeil - comme un conteur qui ferait, mine de rien, une incise dans le cours de son récit- qui passe tout d'abord inaperçu. j'ai aussi eu une lecture"extractuelle" comme ceci :
Le bois flotté sent bon.
Elle me méprise un peu…
Prépare-toi, il se noie.
Où l'on parle de la rime mais en même temps où l'on vous conduit à la femme, ou à la mère, du marin qui est en train de se perdre flottant sur une mer d'écume à laquelle les hommes ont l'effront d'être insoumis. Une faiblesse : avoir à la fin cédé à l'appel des mots à travers la séquence Ave Maria / mon fils / ton père et donc en creux faire apparaître une mère et une femme narratrice. Définir le narrateur ne me semblait pas utile, le flou nous laissant imaginer qu'il s'agissait, tantôt ou à la fois, des autres, de l'enfant, de la femme, des hommes qui perçoivent la perte en mer.
....Mais ce texte joue remarquablement sur 3 temporalités qui concourent grandement à en faire le charme: l'éternité, la temporalité de toujours (avec la première strophe et ses glaives solaires (Antiquité) ou ses Noirs (XVII-XVIIIè siècles); l'actuel du récit (la vague, le souffle, le ressac, il se noie, la voile s'agite) et l'actuel du temps de l'écriture (la rime a disparu, elle me méprise un peu, et sans doute le bois flotté sent bon).
....J'ai lu et relu avec un plaisir croissant.
Le bois flotté sent bon.
Elle me méprise un peu…
Prépare-toi, il se noie.
Où l'on parle de la rime mais en même temps où l'on vous conduit à la femme, ou à la mère, du marin qui est en train de se perdre flottant sur une mer d'écume à laquelle les hommes ont l'effront d'être insoumis. Une faiblesse : avoir à la fin cédé à l'appel des mots à travers la séquence Ave Maria / mon fils / ton père et donc en creux faire apparaître une mère et une femme narratrice. Définir le narrateur ne me semblait pas utile, le flou nous laissant imaginer qu'il s'agissait, tantôt ou à la fois, des autres, de l'enfant, de la femme, des hommes qui perçoivent la perte en mer.
....Mais ce texte joue remarquablement sur 3 temporalités qui concourent grandement à en faire le charme: l'éternité, la temporalité de toujours (avec la première strophe et ses glaives solaires (Antiquité) ou ses Noirs (XVII-XVIIIè siècles); l'actuel du récit (la vague, le souffle, le ressac, il se noie, la voile s'agite) et l'actuel du temps de l'écriture (la rime a disparu, elle me méprise un peu, et sans doute le bois flotté sent bon).
....J'ai lu et relu avec un plaisir croissant.
Re: Untitled
Un grand merci pour l'un des premiers commentaires, depuis mon inscription ici, qui m'ai réellement donné envie de continuer à écrire de temps en temps.. Non seulement bienveillant, mais trés constructif..
Edgar-Allan- Nombre de messages : 53
Age : 31
Date d'inscription : 05/01/2011
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