Madame
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Rêvelin
Insolence
6 participants
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Madame
Madame à ce soir où j'amène
Des liserets de chrysanthèmes
A vos longs yeux démaquillés
Madame permettez-le moi
Ce sourire qu'un jour d'autrefois
J'avais cru être un avenir
De l'effleurer une seule fois
Moi qui n'ai pu y parvenir
Les jours qu'il était près de moi
Madame je n'ai regretté
Que le concours de ces années
Qui furent nos déséquilibres
J'ai fait la vie qu'adolescente
Je déplorais et languissante
De passions sous mes vers libres
Madame je vous écrivais
Sans avoir d'ailleurs su jamais
Si vous m'aviez aimé un jour
Et si c'était ce bel amour
De regrets et de souvenances
Que votre sourire trahissait
En flirtant avec l'imprudence
Madame vous eûtes je crois
Été plus belle dans mes bras
Certes très peu conventionnels
Mais à quoi bon se retourner
A présent j'ai vu défiler
Tant de femmes à mes dentelles
Madame notre histoire d'amour
Ne fut qu'une prise de court
Un bien joli anachronisme
Qui me fit pleurer quelques fois
Où je repassais votre voix
En boucle dans mon fanatisme
Madame vous étiez superbe
Mais comme le dit le proverbe
«Il faut chaque chose en son temps»
Et j'ai étouffé bien longtemps
Mes sanglots sous le flot du verbe
Qui jaillissait en m'épanchant
Madame pardonnez les moi
Ces insistances d'autrefois
Tout en douceurs et en nuances
Je voulais tant quitter l'enfance
Dont mon corps avait l'apparence
Bien qu'elle ne fut plus qu'un décor
Madame je crachais ces fois
Des larmes teintées de Pourquois
Qui n'avaient plus rien d'éthérés
Pourtant Madame malgré ça
Vous continuiez quelquefois
A jouer vos ambiguïtés
Madame je vous aimais je crois
Sans vous connaître plus que ça
Vous me disiez des mots si forts
Passions et impulsions de vie
Qui entremêlait nos deux corps
En douloureuses utopies
Madame je vous tiens responsable
De quelques douleurs regrettables
Qui ont ankylosé mes mains
Et qui se sont effilochées
Jusqu'à pouvoir s'insinuer
Dans mes nuits et leurs lendemains
Madame vous fûtes je crois
Une belle femme en cela
Que vous étiez incohérente
Gamine endormie ou parfois
Femme glaciale et arrogante
Ne pardonnant jamais deux fois
Madame je n'ai rien à dire
Ce moment je l'ai tant vécu
Lors des longues nuits sans plaisir
Où je vous entendais partir
Au milieu des voix ténues
De ceux qui ne savent souffrir
Madame à ce soir où j'amène
Des liserets de chrysanthèmes
A vos longs yeux démaquillés
Permettez moi de regarder
Ce visage idéalisé
Que je déliais en longs poèmes
Des liserets de chrysanthèmes
A vos longs yeux démaquillés
Madame permettez-le moi
Ce sourire qu'un jour d'autrefois
J'avais cru être un avenir
De l'effleurer une seule fois
Moi qui n'ai pu y parvenir
Les jours qu'il était près de moi
Madame je n'ai regretté
Que le concours de ces années
Qui furent nos déséquilibres
J'ai fait la vie qu'adolescente
Je déplorais et languissante
De passions sous mes vers libres
Madame je vous écrivais
Sans avoir d'ailleurs su jamais
Si vous m'aviez aimé un jour
Et si c'était ce bel amour
De regrets et de souvenances
Que votre sourire trahissait
En flirtant avec l'imprudence
Madame vous eûtes je crois
Été plus belle dans mes bras
Certes très peu conventionnels
Mais à quoi bon se retourner
A présent j'ai vu défiler
Tant de femmes à mes dentelles
Madame notre histoire d'amour
Ne fut qu'une prise de court
Un bien joli anachronisme
Qui me fit pleurer quelques fois
Où je repassais votre voix
En boucle dans mon fanatisme
Madame vous étiez superbe
Mais comme le dit le proverbe
«Il faut chaque chose en son temps»
Et j'ai étouffé bien longtemps
Mes sanglots sous le flot du verbe
Qui jaillissait en m'épanchant
Madame pardonnez les moi
Ces insistances d'autrefois
Tout en douceurs et en nuances
Je voulais tant quitter l'enfance
Dont mon corps avait l'apparence
Bien qu'elle ne fut plus qu'un décor
Madame je crachais ces fois
Des larmes teintées de Pourquois
Qui n'avaient plus rien d'éthérés
Pourtant Madame malgré ça
Vous continuiez quelquefois
A jouer vos ambiguïtés
Madame je vous aimais je crois
Sans vous connaître plus que ça
Vous me disiez des mots si forts
Passions et impulsions de vie
Qui entremêlait nos deux corps
En douloureuses utopies
Madame je vous tiens responsable
De quelques douleurs regrettables
Qui ont ankylosé mes mains
Et qui se sont effilochées
Jusqu'à pouvoir s'insinuer
Dans mes nuits et leurs lendemains
Madame vous fûtes je crois
Une belle femme en cela
Que vous étiez incohérente
Gamine endormie ou parfois
Femme glaciale et arrogante
Ne pardonnant jamais deux fois
Madame je n'ai rien à dire
Ce moment je l'ai tant vécu
Lors des longues nuits sans plaisir
Où je vous entendais partir
Au milieu des voix ténues
De ceux qui ne savent souffrir
Madame à ce soir où j'amène
Des liserets de chrysanthèmes
A vos longs yeux démaquillés
Permettez moi de regarder
Ce visage idéalisé
Que je déliais en longs poèmes
Insolence- Nombre de messages : 17
Age : 27
Localisation : Ses mains
Date d'inscription : 04/09/2010
Re: Madame
Trop de "madame" c'est juste un peu dommage. Je trouve!
Mais c'est un texte qui est très beau.
Une cascade de belles images.
Il y a des passages vraiment très chouettes
Mais c'est un texte qui est très beau.
Une cascade de belles images.
Il y a des passages vraiment très chouettes
Maryse- Nombre de messages : 811
Age : 80
Localisation : Montélimar
Date d'inscription : 22/09/2010
Re: Madame
Quelle émotion ce beau poème à la Dame disparue, que l'on aime malgré ses faiblesses. Les poèmes franchissent les espaces d'outre tombe, sont des éthers évaporés, comme le sont les âmes qui lisent.
Vraiment bouleversé.
Merci
Vraiment bouleversé.
Merci
Re: Madame
Peut-être un peu long (quoique) mais juste, comme un regret attendri, comme un non avec encore du oui. La répétition du Madame ne gêne pas, elle tient du lamento, de la ritournelle mélancolique qui égrène les jours, les fois ou les heures comme des pleurs.
Pas mal de trouvailles ou belles formules. Je déplorerais seulement quelques hiatus et leurs à-coups heurtants :
J'avais cru être
qui n'ai pu y parvenir
Egalement 2 ou 3 ruptures de poésie :
Certes très peu conventionnels
Mais comme le dit le proverbe
passages qui (il y en a quelques autres) mériteraient d'être repris.
Je relis avec plaisir.
Félicitations, si vous avez vraiment 14 ans la patte est d'un art insolent à ceux qui ont 5 fois ces ans...
Pas mal de trouvailles ou belles formules. Je déplorerais seulement quelques hiatus et leurs à-coups heurtants :
J'avais cru être
qui n'ai pu y parvenir
Egalement 2 ou 3 ruptures de poésie :
Certes très peu conventionnels
Mais comme le dit le proverbe
passages qui (il y en a quelques autres) mériteraient d'être repris.
Je relis avec plaisir.
Félicitations, si vous avez vraiment 14 ans la patte est d'un art insolent à ceux qui ont 5 fois ces ans...
Re: Madame
Bien relu ton poème et finalement tes "madame" ne me gênent plus du tout, du tout.
SUPER! 14 ans! Bel avenir de poète!
SUPER! 14 ans! Bel avenir de poète!
Maryse- Nombre de messages : 811
Age : 80
Localisation : Montélimar
Date d'inscription : 22/09/2010
Re: Madame
Je viens d'écouter un extrait de la chanson de Barzotti (que je daterais -à l'ouie, à la cucuterie qui veut faire "texte" et aux violinades- des années 1977-1982). Eh bien je préfère nettement le poème d'Insolence. Cela n'enrage que moi comme disait l'autre...
Re: Madame
Etonnant, détonnant
la première partie est toute en déséquilibre de rythme de sons de construction, la seconde comme si l'auteur avait grandi et ordonné ses élans.
la première partie est toute en déséquilibre de rythme de sons de construction, la seconde comme si l'auteur avait grandi et ordonné ses élans.
Invité- Invité
Re: Madame
Merci, tout d'abord, pour vos réactions à mon texte, c'est toujours une émotion.
Pour le "Madame", la répétition, qui peut être lourde, je pense, à la simple lecture, passe bien en musique ( c'est un texte que je chante - d'où le vers régulier, rimé etc... ).
Merci encore.
Insolence- Nombre de messages : 17
Age : 27
Localisation : Ses mains
Date d'inscription : 04/09/2010
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