L'envolée

[terlam]

A mon père,

L'envolée


Il veut partir ailleurs, chercher son paradis,
Accroché aux doux rêves qui scient son olivier.
Il mange de son leurre, laisse pourrir ses fruits,
et regarde le ciel, le coeur désespéré.

Il entend le sifflet de l'aboiement civil
Et se troue la godasse dans le clous du refus.
L'oiseau d'acier vrombit et appelle à l'exil,
Le ventre de sa soute est déjà bien repu,

De cadavres en valise, ceux qui portent la croix,
Voyageurs de misère, écrasés par le rêve,
De petits opprimés qui ont encore la foi,
et tournent leur prière vers Paris ou Genève.

LT

[Soliflore]

Peut-être est-ce parce que je suis plongée dans "Retour au pays" de Rose Tremain, peut-être est-ce la raison pour laquelle je suis sensible à ce poème. Non, ce n'est pas seulement à cause du rapprochement, c'est vraiment parce que ce poème entre dans la chair , que les quelques images violentes et judicieusement choisies résument tout-à fait la quête d'un Eldorado pour tenter d'échapper à la Misère avec un grand M.

Merci pour cette lecture qui me touche profondément.

[Maryse]

Plus que touchée.
Comme le dit Soliflore" Il entre dans la chair"

[zenobi]

Un petit parfum d'inabouti, c'est dommage.
(clou)

[Contenu sponsorisé]