Exo Ravissement : Normandie

[bassmaniac]

Quand le ravissement endormit nos défaites,
d'un élan consumé dans le matin soyeux,
sur le sable et le sang, à l'aplomb de nos yeux,
vint poindre sur nos cernes une triste silhouette.

Fallut-il qu'ils soient lents ces si maigres oiseaux
pour nous offrir, le temps d'une dernière éclipse,
leur rancoeur au long cours dans cette ultime ellipse :
la chaleur du soleil aux blessures de nos peaux.

[Cythéria]

Quand le ravissement endormit nos défaites,
d'un élan consumé dans le matin soyeux,
sur le sable et le sang, à l'aplomb de nos yeux,
vint poindre sur nos cernes une triste silhouette.

Fallut-il qu'ils soient lents ces si maigres oiseaux
pour nous offrir, le temps d'une dernière éclipse,
leur rancoeur au long cours dans cette ultime ellipse :
la chaleur du soleil aux blessures de nos peaux.

Une belle aisance, un beau moment:)

[zenobi]

Beaucoup d'allure !
Dommage que quelques vers soient un peu longs.

[Arielle]

Des alexandrins "parlés" dans une très belle langue dont j'aurais savouré avec plaisir quelques vers de plus.
Bienvenue !

[Ba]

Oui, une belle musique allant courser les rognures de l'ennui.
Lecture intéressante.

[Invité]

A tel plaisir, je ne regarde pas les pieds !

[Jean Lê]

Très beau, un soupçon d'Omaha beach quant à cette plage de Normandie.

[bassmaniac]

Merci à tous les commentateurs

Suite au message d'Arielle j'ai tenté ceci :


Tandis qu'un vent marin avait fait taire la brume,
quand nos mollets enfin eurent vaincu le ressac,
nous déferlions, vaillants, au coeur de ce cloaque,
où les vagues s'obstinent au delà de l'écume.

Les rouleaux et les armes combattaient les falaises,
et les corps se cognaient au seuil de cette plage.
En roulant sous les flots, pareils aux coquillages,
emportèrent avec eux un étrange malaise.

Quand le ravissement endormit nos défaites,
d'un élan consumé dans le matin soyeux,
sur le sable et le sang, à l'aplomb de nos yeux,
vint poindre sur nos cernes une triste silhouette.

Fallut-il qu'ils soient lents ces si maigres oiseaux
pour nous offrir, le temps d'une dernière éclipse,
leur rancoeur au long cours dans cette ultime ellipse :
la chaleur du soleil aux blessures de nos peaux.

[Maryse]

très beau poème

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