Dissonances
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Dissonances
bonsoir,
un petit quatrin palindrome pour commencer :
Dissonances
Mi à fa, médire ride ma faim,
Ni aria, le dire ride l'airain.
La-mi sévère se rêve si mal,
Là ta flamme, totem, mal fatal.
amicalement
un petit quatrin palindrome pour commencer :
Dissonances
Mi à fa, médire ride ma faim,
Ni aria, le dire ride l'airain.
La-mi sévère se rêve si mal,
Là ta flamme, totem, mal fatal.
amicalement
hzenon- Nombre de messages : 4
Age : 57
Date d'inscription : 07/06/2011
Re: Dissonances
Bonjour et bienvenue hzenon.
Poème ? Plutôt petit exercice d'atelier d'écriture, réussi, car pas facile...
Souhaite te lire dans un autre registre.
Cordialement.
Poème ? Plutôt petit exercice d'atelier d'écriture, réussi, car pas facile...
Souhaite te lire dans un autre registre.
Cordialement.
Invité- Invité
Re: Dissonances
Quatrain.
Sinon, oui, pourquoi pas. J'ai toujours voulu m'essayer aux palindromes mais ne suis jamais parvenu à en écrire un convenable, je félicite donc l'auteur pour le tour de force. Cela ne dépasse pas pourtant à mes yeux le simple exercice ludique et n'est guère porteur de sens, hélas.
Sinon, oui, pourquoi pas. J'ai toujours voulu m'essayer aux palindromes mais ne suis jamais parvenu à en écrire un convenable, je félicite donc l'auteur pour le tour de force. Cela ne dépasse pas pourtant à mes yeux le simple exercice ludique et n'est guère porteur de sens, hélas.
Invité- Invité
Re: Dissonances
Petit quatrain malin
Ne me fera du bien
Que si j'en suis surpris
Et qu'il me prend assis,
M'agite les atomes.
Dès lors le palindrome
Me grise les phéromones
Plus qu'un malin de Rome
Lors qu'en bonne somme
Il fait de quatre un homme.
Ne me fera du bien
Que si j'en suis surpris
Et qu'il me prend assis,
M'agite les atomes.
Dès lors le palindrome
Me grise les phéromones
Plus qu'un malin de Rome
Lors qu'en bonne somme
Il fait de quatre un homme.
Re: Dissonances
la performance est là, mais l'effet est plutôt absent, niveau plaisir pour moi.
bienvenue, en attendant de lire votre présentation sur le fil idoine.
bienvenue, en attendant de lire votre présentation sur le fil idoine.
Invité- Invité
Re: Dissonances
Jolie performance qui empêche le lecteur de rester passif. Enfin pour ma part puisque j'ai à chaque fois essayé de reconstruire les palindromes...
isa- Nombre de messages : 559
Age : 33
Localisation : Elbonerg
Date d'inscription : 08/04/2009
Dissonances
Dissonances, avec un n ou deux, je viens de le découvrir!
Familière de l'oulipo et des contraintes oulipiennes, je ne peux que m'incliner devant cette réussite: écrire un palindrome c'est difficile, un quatrain de décasyllabes rimés, chapeau...
J'ai dit décasyllabes ce n'est pas tout à fait exact: le dernier ne compte que 9 syllabes.
Rompre le rythme au dernier vers est un procédé que j'emploie volontiers, donc j'y suis sensible, en ceci qu'il casse ce que la métrique pourrait avoir de ronronnant .
Un jour j'ai écrit pour un ami amateur et créateur de palindromes
"Tous les chemins mènent à Rome
seul en revient le palindrome."
Je le rapporte ici pour souligner ce dont fait bénéficier le palindrome - comme l'ensemble des procédés qui accordent une priorité à la forme -, une surprise, une vision non conforme (sans mauvais jeu de mot), le palindrome fait nécessairement sortir des chemins battus, des routes balisées, des idées convenues. "Rome enfin que je hais..."
Mon poème C leste a été sauf exceptions (merci Arielle et zénobi) mal reçu et pas compris, en lisant les critiques je croyais entendre des gens dire devant les tableaux de Picasso "c'est nul, mon gamin qui a 3 ans en ferait autant".
En lisant les commentaires du poème de hzenon, j'entends les gens qui disent devant la peinture abstraite "ça ne représente rien". D'accord ça ne représente rien, mais ça signifie quelquechose (bon, ça dépend, des fois....) mais les tableaux de Pollock me donnent à voir toute la douloureuse, la rageuse surprise d'exister.
En l'occurence, le poème de hzenon n'a certes pas la force d'un Pollock, mais il n'est pas sans "signifier".
On peut y lire, en tout cas moi j'y lis la tristesse de l'amitié ou de l'amour sans répondant, ou plus exactement la tristesse de sentir que le partenaire n'est pas au diapason, puique ce signifiant est tressé tout au long avec une métaphore musicale. Peut être des musiciens bien informés pourront nous dire où se cache la dissonance musicale.
"La-mi sévère se rêve si mal" l'homophonie sur l'ami, or c'est un mauvais rêve
"Là ta flamme, totem, mal fatal" ta flamme, si c'est pas de l'amour, ça, redit le mal, mais en pire, fatal. J'aurais écrit la tout simplement pour continuer le double sens sur la musique.
"médire ride ma faim" j'ai appétit de toi, mais bien que tu ne sois pas à l'unisson, médire ne fait que salir cet amour.
Si vous trouvez que je prêche pour ma chapelle, je n'en fais pas mystère. Abstraction faite de cette composante, serai-je la seule à me sentir touchée par ce quatrain?
Familière de l'oulipo et des contraintes oulipiennes, je ne peux que m'incliner devant cette réussite: écrire un palindrome c'est difficile, un quatrain de décasyllabes rimés, chapeau...
J'ai dit décasyllabes ce n'est pas tout à fait exact: le dernier ne compte que 9 syllabes.
Rompre le rythme au dernier vers est un procédé que j'emploie volontiers, donc j'y suis sensible, en ceci qu'il casse ce que la métrique pourrait avoir de ronronnant .
Un jour j'ai écrit pour un ami amateur et créateur de palindromes
"Tous les chemins mènent à Rome
seul en revient le palindrome."
Je le rapporte ici pour souligner ce dont fait bénéficier le palindrome - comme l'ensemble des procédés qui accordent une priorité à la forme -, une surprise, une vision non conforme (sans mauvais jeu de mot), le palindrome fait nécessairement sortir des chemins battus, des routes balisées, des idées convenues. "Rome enfin que je hais..."
Mon poème C leste a été sauf exceptions (merci Arielle et zénobi) mal reçu et pas compris, en lisant les critiques je croyais entendre des gens dire devant les tableaux de Picasso "c'est nul, mon gamin qui a 3 ans en ferait autant".
En lisant les commentaires du poème de hzenon, j'entends les gens qui disent devant la peinture abstraite "ça ne représente rien". D'accord ça ne représente rien, mais ça signifie quelquechose (bon, ça dépend, des fois....) mais les tableaux de Pollock me donnent à voir toute la douloureuse, la rageuse surprise d'exister.
En l'occurence, le poème de hzenon n'a certes pas la force d'un Pollock, mais il n'est pas sans "signifier".
On peut y lire, en tout cas moi j'y lis la tristesse de l'amitié ou de l'amour sans répondant, ou plus exactement la tristesse de sentir que le partenaire n'est pas au diapason, puique ce signifiant est tressé tout au long avec une métaphore musicale. Peut être des musiciens bien informés pourront nous dire où se cache la dissonance musicale.
"La-mi sévère se rêve si mal" l'homophonie sur l'ami, or c'est un mauvais rêve
"Là ta flamme, totem, mal fatal" ta flamme, si c'est pas de l'amour, ça, redit le mal, mais en pire, fatal. J'aurais écrit la tout simplement pour continuer le double sens sur la musique.
"médire ride ma faim" j'ai appétit de toi, mais bien que tu ne sois pas à l'unisson, médire ne fait que salir cet amour.
Si vous trouvez que je prêche pour ma chapelle, je n'en fais pas mystère. Abstraction faite de cette composante, serai-je la seule à me sentir touchée par ce quatrain?
Annie- Nombre de messages : 1452
Age : 73
Date d'inscription : 07/07/2010
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