Les Ethernaux

[loic]

Les Ethernaux



Où mènent ces rouges métaux, perspectives de fuites
Aux ballasts mangés par d’acérés piquants

Je m’en vais nulle part, chemin des Ethernaux

Nous n’avons qu’une gare au fond des longues voies
Immuable elle attend, lézardée par le fard

Notre mort est seule loi

Pauvres fruits du hasard tombants comme des graves
Trompés voulant accroire qu’il existe des havres

Nous sommes les Ethernaux

Insignifiants atomes aux spins tourmentés
Rien n’existe même la mort, quantiques prisonniers de sombres gravités

Nous nous pensons conscience mais qu’est ce donc d’exister ?
Et que verraient nos yeux si l’on quitte le spectre

Nous mesurons le temps

Tout n’est rien et pourtant
Le soir en frissonnant nous lui disons je t’aime.

[mitsouko]

ethernaux.........beau néologisme entre éternels et étourneaux

"Nous nous pensons conscience mais qu’est ce donc d’exister ?"....celui là quand même à revoir........très difficile à prononcer

tout le reste.........le tragique de nos destinées........écrit par un grand qui a ce regards des hommes libres et la poigne de main de ceux debouts

[Marvejols]

Les Ethernaux

Où mènent ces rouges métaux, perspectives de fuites
Aux ballasts mangés par d’acérés piquants

Je m’en vais nulle part, chemin des Ethernaux

Nous n’avons qu’une gare au fond des longues voies
Immuable elle attend, lézardée par le fard

Je m'arrête là pour savourer.

Le hic Loïc c'est que la suite me paraît un rien artificielle et composée, cette alliance du rail rouillé qui raille l'arrêt du roule braillant avec un lexique astrophysique ne m'emporte nulle part ni ma conviction. Bien joli nom que cet Ethernaux, un mixt sans doute, aussi peut-être les Nautes de l'Ether puisque quantique il y a..)?

[loic]

c'est vrai ce texte est un peu (beaucoup artificieux)mais je ne vais tout de même pas parler de mines et d'usines fermées tout le temps! :)))

faut bien que je m'entraine

[Maryse]

Mine de rien.....
Chapeau Loïc!
J'aime beaucoup

[Arielle]

Tout à fait en accord avec le commentaire de Marvejols. Ces premiers vers sont superbes.
J'y ajouterais tout de même :
"

Pauvres fruits du hasard tombants comme des graves
Trompés voulant accroire qu’il existe des havres"

bien que le terme de "graves" me fasse hésiter entre le vin qui porte ce nom et le terrain gravillonneux sur lequel pousse sa vigne...
J'aurais aussi choisi "sous le fard" plutôt que "par le fard", le dit fard dissimulant les lézardes plutôt qu'il ne les provoque.
Beau titre !

[Invité]

Tu gravites un peu loin pour moi, là !
Cela dit je retrouve ces strates de soupirs qui sont ta marque.

[Lisa Decaen]

J'ai beaucoup aimé, particulièrement "Nous n’avons qu’une gare au fond des longues voies
Immuable elle attend, lézardée par le fard"

Seul le terme "spins" m'a gênée, un peu trop scientifique, pas forcément accessible à tout le monde. En tout cas pas à moi je l'avoue bien volontiers, au risque de vous paraître totalement inculte... J'ai demandé de l'aide à google sur ce coup-là. Ca rompt un peu le charme, dommage...

[Invité]

Les derniers mots m'ont un peu déçue, par rapport au panache, à la force de tout le poème.

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