Rengaines (une chanson qui m'éclaire)

[loic]

Une chanson qui m’éclaire

La course d’une enfance bercée de riens du tout
Rengaines virevoltantes comme du vent dans la tête
Des lendemains d’école qui s’effacent déjà

Une si longue séance dans une salle vide
Le Royal ou le Rex, je ne m’en souviens plus
L’odeur de tes cheveux, images qui s’envolent

Et l’ennui des années bercées de riens du tout
Harcelantes rengaines comme du vent sur les crêtes
Lendemains de machines qui s’esclaffent encore

Une si longue latence à courir sur les routes
Ces montagnes centrales que je ne verrais plus
Mes humeurs de vieux, cette chanson qui m’éclaire

Et l’ennui d’une vie bercée de riens du tout
Et la sourde rengaine comme l’écho d’une fête
Lendemains de labeurs qui érodent les heures

Une si lente histoire à s’emplir de rage
Ces arbres engourdis aux feuilles qui s’envolent
Possédé de silences, un pardon qui s’amorce




En écoutant
If you want to sing out, sing out
(Chanson de cat Stevens)


l


Loïc, "Traversées" a été posté lundi 4 juillet. Ce texte-ci sera donc déverrouillé lundi 11 juillet.

[Invité]

Pour reprendre l'expression de dusha : encore un texte orphelin de commentaires. Quel dommage !

[Invité]

Une rengaine qu'on a envie de fredonner avec toi.
Mille riens jalonnent nos routes... De l'enfance à la fin, si peu à retenir ?


Temps morts et effacements
traversée en d’étranges passerelles
silence tentaculaire qui étourdissait

nous étions trop proches de l’enfance
fossilisée
rejetée au plus près de l’ombre...

(tiens, je vais l'écrire ce poème, l'amorce me convient !)

[Carmen P.]

Des tercets qui s'enchaînent sur un air nostalgique, et qui sortent les souvenirs de leur retraite de silence.
J'aime beaucoup la dernière strophe.

[Polixène]

Un texte touchant qui n'attend plus que sa musique... bravo .

[Polixène]

Mais cependant le rapprochement de ton poème et de la chanson de Cat Stevens n'a pas fonctionné pour moi ;
(peut-être une question d'ambiance) ... Peu importe, le texte seul m'emporte.

[echalot-lover]

Merci pour ton passage sur ma "friche industrielle"

J'ai bien aimé la nostalgie de ton texte

A partir de lundi prochain, je serai en vacances à la Trinité, peut être pourrions nous nous rencontrer à cette occasion ?

[CROISIC]

Chaque fois que je te lis Loïc, je suis dans les Cévennes violettes au petit matin, ça c'est le côté fleur bleue, je ressens surtout une douleur minérale qui me laisse muette et admirative.

[Yoni Wolf]

Toujours chapeau bas pour l'univers, loic, par contre le rythme de ta chanson me gène un peu parfois. Je n'ai pas pu me plonger complètement dans tes mots, pour une fois. Dommage.

[Invité]

Pour moi, le coeur du poème réside dans la dernière strophe. C'est vrai aussi je pense de l'ensemble de ton travail, ce qui le sous-tend :

Une si lente histoire à s’emplir de rage
Ces arbres engourdis aux feuilles qui s’envolent
Possédé de silences, un pardon qui s’amorce

[Invité]

Un texte qui plairait beaucoup à un ami auteur-interprète.
Je te mets ici un de ses morceaux (mais je crois que je l'ai déjà posté ailleurs). Il écrit beaucoup sur les souvenirs, sur les petits rien... M'autorises-tu à lui faire lire ton texte ? Il peut éventuellement l'intéresser (tu peux me répondre sur le fil "billevesées" si tu veux)

Au fait, j'ai énormément apprécié, ça va sans dire.


Tout sec por Kardka

[Invité]

Peut-être la difficulté pour en faire une chanson : le manque de rime. Mais ce n'est pas un obstacle insurmontable.

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