Réverbères

[Cythéria]

*


Aujourd’hui, ce ne sont plus les oiseaux que je regarde.
Non.
Je regarde sous leur corps voyageur les îles qu’ils dessinent sur le ciel, ce grand vide d’air et de lumières…
Oui.
Je regarde ce vide que la courbe de leurs ailes trace, comme celui où, un jour, ta chaleur a habité.
Et c’est un véritable désir qui lace mes orages, un désir qui pulvérise toutes frontières, et où s’installe l’immense beauté de ta douceur.
OUI…
Je désire ce vide qui caresse ces sillages dans lesquels ton corps est venu s’échouer.

Et puis je vois des réverbères et des roues et des lueurs étranges… Mais c’est dans mon souffle qu’ils viennent vibrer, dans un silence qui m’est familier et que j’aime comme l’espérance.
Alors je veux savoir la forme de ta chair.
Je veux savoir comment elle te raccorde à l’air.
Je me fiche de tout le reste et ne pense qu’à déposer mes lèvres dans ce maelström qui t’implose les reins.

Je suis allée cueillir une folie du jour, et tu m’as enlacé comme la Soie d’une mer~


*

[Modération]

Texte sans commentaires, remonté par la modération.

[Artnow]

Texte sans com, tjr dommage pour l'auteur.

Je n'ai pas vraiment été embarqué et quand le texte a retenu mon attention, il l'a perdu assez rapidement.

Il y a sans doute multiples raisons:

- les « non » « oui » n'apportent à mon sens pas grand chose, au contraire cela dessert la lecture et sa progression.

- il y a une grosse faute me semble-t-il au début: « leur corps voyageur » alors que ce sont les oiseaux donc « leurs corps voyageurs »; c'est pas grand chose mais cela a arrêté ma lecture.

- + globalement, je n'y ai pas assez cru.

- le 1er vers « Aujourd’hui, ce ne sont plus les oiseaux que je regarde. » m'avait semblé plutôt intéressant, mais la suite m'a moins accroché: « Je regarde sous leur corps voyageur les îles qu’ils dessinent sur le ciel, ce grand vide d’air et de lumières…
Oui.
Je regarde ce vide que la courbe de leurs ailes trace, comme celui où, un jour, ta chaleur a habité. »

Là encore plusieurs raisons: « les îles qu'ils » n'est pas très beau à lire, d'autant la faute avant, le « oui », etc ...
Bon j'arrête là.

Ce sont en fait bcp des détails (accumulés), de l'organisation, et donc l'écriture à proprement parler qui m'ont fait ne pas trop apprécier ce texte qui dans le fond et ses intentions aurait pu me plaire car il y a de bonnes choses, y compris le passage cité, mais les détails m'ont un peu "gâché" le paysage.

[Poussetontraino]

j'aime bien ce texte , mais je trouve qu'il a les défauts de ses qualités , trop de laché-prise qui meriterait d'etre plus au coeur du propos encore , d'etre un peu plus ciselé :-)

[Carmen P.]

Une écriture prometteuse, mais une construction qui nécessite un affinement.
Un oui, ou un non suffirait. Le choix d'un univers aussi (je me suis demandé ce que venaient faire ici les réverbères et les roues alors que je volais avec l'oiseau).
J'ai apprécié cette écriture différente car j'aime être ainsi surprise, et je suis curieuse de la voir évoluer.

[Invité]

Merci à la sage modération qui remonte les textes orphelins !

J'ai apprécié la première partie, jusqu'à "s'échouer"... Avec des réserves.
Ces "oui" et "non" me gênent beaucoup et affaiblissent la portée de tes mots. C'est vraiment inutile. Oui. *rire*

"l'immense beauté de ta douceur"... j'aime pas trop, un peu excessif peut-être...
Et "les îles qu'ils" évidemment, lu à voix haute, ce passage est délicat. Il faut toujours lire à voix haute un poème.

La seconde partie n'a pas retenu mon attention.

Un petit aparté pour Artnow et pour toi qui ne dois pas corriger une erreur orthographique qui n'existe pas :

Lorsqu'un seul objet est possédé individuellement par chacun des possesseurs, on utilise leur au singulier ou au pluriel selon le point de vue où l'on se place :

- la pluralité = pluriel : Les lapins ont fait leurs terriers sur ce talus.
- un seul "objet" possédé par chacun = singulier : Les lapins font leur terrier sur des talus.

Ici, il me semble qu'on voit plutôt le corps de chacun... enfin, je ne sais pas, mais je sais qu'il n'y a pas d'erreur puisque les deux sont permis selon le point de vue adopté par l'écrivant.

[Calvin]

Il y a des images, des propos qui m'ont beaucoup plu. Mais l'ensemble est gâché, je trouve, par quelques lourdeurs et maladresses que je n'explique pas trop

[Maryse]

Un texte qui ne laisse pas indifferent.

[Artnow]

Autant pour moi pour l'accord pluriel au non: « leurs », « leur ».
J'avais un mini doute, que ce soit en lisant ou en proposant (c'est peut être ma propre incertitude qui m'avait justement arrêté dans ma lecture).
Donc si j'ai bien compris, on écrirait par exemple: « leurs ailes voyageuses » mais « leur corps voyageur ».
C'est assez surprenant pour moi (des règles mal apprises ou oubliées sans doute). La langue française n'est pas tjr si simple.

[Artnow]

Désolé de prendre de la place sur ce fil, mais pour être bien précis, on peut apparemment écrire les 2: singulier et pluriel, mais j'avoue ne pas réussir à faire le parallèle avec l'exemple des terriers car le contexte est différent ici : il y a une notion de possession de groupe dans le terrier, d'où une ou plusieurs possessions de groupes; c'est différent ici: les corps sont individualisés, heureusement sinon ca ferait charpie !?

Si Bernard Pivot passe par là, il peut tjr laisser un ptit com !?

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