Exo : vos auteurs favoris

[Arielle]

De la mer qu'il aimait ne renifla jamais
rien que les flatulences
les relents de taverne et de beuverie rance
des sordides oiseaux palmés mal culottés
qu'il enviait

Ligoté aux pontons étroits et aux pinasses
par des sirènes lasses
échouées sur le port
qui lui soufflaient des chants à dégriser les morts
il raillait

Lucides humiliées ses amours ont les dents
de cet ivoire ancien dont on grave le fil

Il n'avait pas trente ans
quand il rompit le sien et par une pirouette
s'échappa
libre enfin
ce peigneur de comètes

[Yoni Wolf]

Bon. Tout d'abord c'est génial: le rythme, la matière sonore (ah! "pinasses"), la dégaine de l'ensemble... Tout est bon et pourtant ce n'est pas du cochon.
Ensuite, je ne sais pas du tout qui est là, dans ces mots, mais je m'en taperais presque... Tellement ça claque.
Bravo, donc.
je te suis avec attention, Arielle.

[Invité]

J'ai beaucoup aimé ton texte ! Vraiment beaucoup...
Je spoile ma réponse pour laisser les autres réfléchir...

Spoiler:

[Lisa Decaen]

Je pense à Joachim Du Bellay

[Invité]

Spoiler:

[Iloa Mys]

Je ne vois pas du tout qui est ce peigneur de comètes mais j'ai beaucoup aimé ce texte.

[Yoni Wolf]

J'ai beaucoup aimé ton texte ! Vraiment beaucoup...
Je spoile ma réponse pour laisser les autres réfléchir...

Spoiler:

J'aurais dit pareil parce que j'y tiens, à ce bonhomme. L'un des trois fameux.

[Iloa Mys]

" ...ne renifla jamais
rien que les flatulences..."
Ce n'est pas super super.
Rien d'autre que...peut être ?

[CROISIC]

Un auteur Bordelais... du bassin d'Arcachon ?

[Arielle]

Non Croisic, un Breton pur jus, un de mes préférés ! (c'est les pinasses, qui t'ont baladée, hein ! Pardon mais le mot me plaisait, même s'il n'est pas à sa place géographiquement)

Bravo Dusha !

Je remets ici le texte avec les emprunts à l'auteur en italique. (rendons à César...)

De la mer qu'il aimait ne renifla jamais
rien que les flatulences
les relents de taverne et de beuverie rance
des sordides oiseaux palmés mal culottés
qu'il enviait

Ligoté aux pontons étroits et aux pinasses
par des sirènes lasses
échouées sur le port
qui lui soufflaient des chants à dégriser les morts
il raillait

Lucides humiliées ses amours ont les dents
de cet ivoire ancien dont on grave le fil

Il n'avait pas trente ans
quand il rompit le sien et par une pirouette
s'échappa
libre enfin
ce peigneur de comètes

[Lisa Decaen]

Pour ma part ce sont les sirènes et l'ivoire qui m'ont baladée...

J'ai trouvé grâce à l'aide d'Arielle qui était ce peigneur de comètes breton, mais je ne sais pas encore "spoiler"...

[Contenu sponsorisé]