La tétée
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La tétée
Je n’ai pas un seul mot que je garde pour sûr,
Tous mes vers sonnent faux tant le tableau est beau.
Elle tient dans ses bras ce rare être au front pur...
Devant ce blanc soleil et ce rose flambeau
Si profonds.
Je me fends ;
Je me fonds
Notre enfant.
Son sein gicle de lait comme gicle l’argile
Entre les doigts divins du potier qui la sculpte,
Lui tête avidement, bruyant glouton fragile
Ce trésor parfumé qu’un linge nous occulte,
Notre enfant.
Quels rêves sont les siens devant ce fin visage,
Quels espoirs nourrit-elle au vu de son enfant ?
Quel or pur puise-t-elle au creux de ses yeux sages,
Quand, la faim apaisée, il se tait un instant ?
Le 21 Juillet 2011
Tous mes vers sonnent faux tant le tableau est beau.
Elle tient dans ses bras ce rare être au front pur...
Devant ce blanc soleil et ce rose flambeau
Si profonds.
Je me fends ;
Je me fonds
Notre enfant.
Son sein gicle de lait comme gicle l’argile
Entre les doigts divins du potier qui la sculpte,
Lui tête avidement, bruyant glouton fragile
Ce trésor parfumé qu’un linge nous occulte,
Notre enfant.
Quels rêves sont les siens devant ce fin visage,
Quels espoirs nourrit-elle au vu de son enfant ?
Quel or pur puise-t-elle au creux de ses yeux sages,
Quand, la faim apaisée, il se tait un instant ?
Le 21 Juillet 2011
Nathanaël Zenou- Nombre de messages : 206
Age : 43
Date d'inscription : 02/05/2010
Re: La tétée
Beau tableau, serein, attendrissant.
Ecrit par une femme, on y aurait sans doute trouvé, en plus, le plaisir incomparable de nourrir son enfant.
Remarques : "...dans ses bras ce rare être au front pur " n'est pas facile à dire et râpeux dans la bouche.
" Son sein gicle de lait comme gicle l'argile " me paraît incorrect. C'est le lait qui gicle (du sein) ce n'est pas le sein qui gicle.
Tu pourrais sans doute trouver une autre formulation.
Nathanaël, j'aime ton poème tout en tendresse. Merci.
Ecrit par une femme, on y aurait sans doute trouvé, en plus, le plaisir incomparable de nourrir son enfant.
Remarques : "...dans ses bras ce rare être au front pur " n'est pas facile à dire et râpeux dans la bouche.
" Son sein gicle de lait comme gicle l'argile " me paraît incorrect. C'est le lait qui gicle (du sein) ce n'est pas le sein qui gicle.
Tu pourrais sans doute trouver une autre formulation.
Nathanaël, j'aime ton poème tout en tendresse. Merci.
Invité- Invité
Re: La tétée
L'enfant qui s'endort, repu, lové près du sein de sa mère est le plus magnifique tableau qui soit. Cela réconcilie avec la vie... Merci pour ce partage d'une sensibilité exquise et d'une tendresse inconditionnelle pour ce petit être et sa maman. Bravo!
gaeli- Nombre de messages : 417
Age : 77
Date d'inscription : 21/05/2011
Re : La tétée
Bien sûr on ne peut que s'attendrir sur un tel sujet et pas mal traduit, c'est vrai.
Mais aussi je pense (car je le vois et constate autour de moi) combien la venue d'un enfant non souhaité est souvent source de drame... Pour l'enfant d'abord et pour ceux qui l'ont conçu... Viol, agression, chantage, manipulation, sont parfois aussi les causes et mobils d'une naissance. L'écriture, la poésie, ne pourrait-elle également se permettre le droit de montrer la lumière et l'ombre d'un même sujet ? Ceci pour sortir un peu des lieux communs, des poncifs, des bons sentiments, même si c'est le cas ici composés avec adresse et sensibilité. Mais je suis un empêcheur de tourner en rond... Excuse-moi et restons à la beauté émotionnelle de ton poème. Merci pour cela.
RAOUL
Mais aussi je pense (car je le vois et constate autour de moi) combien la venue d'un enfant non souhaité est souvent source de drame... Pour l'enfant d'abord et pour ceux qui l'ont conçu... Viol, agression, chantage, manipulation, sont parfois aussi les causes et mobils d'une naissance. L'écriture, la poésie, ne pourrait-elle également se permettre le droit de montrer la lumière et l'ombre d'un même sujet ? Ceci pour sortir un peu des lieux communs, des poncifs, des bons sentiments, même si c'est le cas ici composés avec adresse et sensibilité. Mais je suis un empêcheur de tourner en rond... Excuse-moi et restons à la beauté émotionnelle de ton poème. Merci pour cela.
RAOUL
Raoulraoul- Nombre de messages : 607
Age : 63
Date d'inscription : 24/06/2011
Re: La tétée
Le fond est évidemment fort attendrissant, mais je trouve dans ce texte quelques maladresses qui m'empêchent de l'apprécier.
Au niveau des sonorités, de la difficulté dans la prononciation ou du sens :
- "tant le tableau est beau"
- "ce rare être au front pur" : ici il y a non seulement un peu d'excès sur les sons en "r" mais je me demande s'il est possible de dire qu'un front est pur. Est-ce pour le nombre de syllabes ou la rime ?
- Pourquoi un point virgule après "je me fends" ?
- "Son sein" : on dirait qu'on parle de l'enfant puisque c'est le dernier cité, or ce n'est pas le cas. Il vaudrait mieux écrire "Le lait gicle du sein comme gicle l'argile"
- "Lui tête avidement" : le "lui" est malvenu du fait de la "présence" du sculpteur au vers précédent, alors qu'il est question de l'enfant cité en amont dans le texte. Il faudrait dans ce cas mettre un point après "sculpte" et repartir par exemple sur "L'enfant tête..." (mais le mot enfant est déjà plusieurs fois employé, un synonyme serait le bienvenu)
- "bruyant glouton fragile" : pas facile à prononcer avec aisance, entre "br" "gl" et "fr"...
- "ses yeux sages" : l'adjectif sage me paraît peu approprié avec yeux, avec un regard éventuellement
- "la faim apaisée" : on peut dire j'ai apaisé ma faim, mais je ne sais pas s'il est possible de dire que la faim est apaisée.
Je suis désolée d'avoir ainsi décortiqué le texte, mais il me semble que sur un tel sujet - si émouvant quand on a connu cette belle complicité - le texte mériterait d'être retravaillé pour offrir l'émotion qui lui manque, selon ma lecture bien sûr.
Au niveau des sonorités, de la difficulté dans la prononciation ou du sens :
- "tant le tableau est beau"
- "ce rare être au front pur" : ici il y a non seulement un peu d'excès sur les sons en "r" mais je me demande s'il est possible de dire qu'un front est pur. Est-ce pour le nombre de syllabes ou la rime ?
- Pourquoi un point virgule après "je me fends" ?
- "Son sein" : on dirait qu'on parle de l'enfant puisque c'est le dernier cité, or ce n'est pas le cas. Il vaudrait mieux écrire "Le lait gicle du sein comme gicle l'argile"
- "Lui tête avidement" : le "lui" est malvenu du fait de la "présence" du sculpteur au vers précédent, alors qu'il est question de l'enfant cité en amont dans le texte. Il faudrait dans ce cas mettre un point après "sculpte" et repartir par exemple sur "L'enfant tête..." (mais le mot enfant est déjà plusieurs fois employé, un synonyme serait le bienvenu)
- "bruyant glouton fragile" : pas facile à prononcer avec aisance, entre "br" "gl" et "fr"...
- "ses yeux sages" : l'adjectif sage me paraît peu approprié avec yeux, avec un regard éventuellement
- "la faim apaisée" : on peut dire j'ai apaisé ma faim, mais je ne sais pas s'il est possible de dire que la faim est apaisée.
Je suis désolée d'avoir ainsi décortiqué le texte, mais il me semble que sur un tel sujet - si émouvant quand on a connu cette belle complicité - le texte mériterait d'être retravaillé pour offrir l'émotion qui lui manque, selon ma lecture bien sûr.
Phylisse- Nombre de messages : 963
Age : 62
Localisation : Provence
Date d'inscription : 05/05/2011
Re: La tétée
ce poème remodelé merci pour votre aide
Je n’ai pas un seul mot
Que je garde pour sûr,
Tous mes vers sonnent faux
Tant cher est le tableau.
Elle tient dans ses bras
Cet enfant au front pur...
Elle est un blanc soleil
Il est rose flambeau
Et sent la pêche mûre.
Refusant le berceau
Dont le drap les en sèvre
Ses doigts si fins, si beaux
Porcelaine de Sèvres,
Paraissent être en lutte,
Et pétrissent et sculptent
Deux trésors parfumés
Qu’un linge nous occulte,
Quels rêves sont les siens
Devant ce fin visage,
Quels espoirs nourrit-elle
Et quel or puise-t-elle
Au vu de son enfant,
Au creux de ses yeux sages,
Quand, la faim apaisée,
Il froisse la dentelle,
De son léger corsage ?
Je n’ai pas un seul mot
Que je garde pour sûr,
Tous mes vers sonnent faux
Tant cher est le tableau.
Elle tient dans ses bras
Cet enfant au front pur...
Elle est un blanc soleil
Il est rose flambeau
Et sent la pêche mûre.
Refusant le berceau
Dont le drap les en sèvre
Ses doigts si fins, si beaux
Porcelaine de Sèvres,
Paraissent être en lutte,
Et pétrissent et sculptent
Deux trésors parfumés
Qu’un linge nous occulte,
Quels rêves sont les siens
Devant ce fin visage,
Quels espoirs nourrit-elle
Et quel or puise-t-elle
Au vu de son enfant,
Au creux de ses yeux sages,
Quand, la faim apaisée,
Il froisse la dentelle,
De son léger corsage ?
Nathanaël Zenou- Nombre de messages : 206
Age : 43
Date d'inscription : 02/05/2010
Re: La tétée
Bel effet de "réécriture" : autant le premier texte était maladroit (tout ce lait qui giclait partout, comme les phrases désordonnées et mal articulées !!! ), autant le second est sensible et plein de délicatesse(s) ("Il est rose flambeau Et sent la pêche mûre", "Deux trésors parfumés Qu'un linge nous occulte", Il froisse la dentelle De son léger corsage" ).
Invité- Invité
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