La bonne action
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La bonne action
J'eus à l'aube de mes vingt ans, la chance inouïe de partir en vacances le jour même ou Dieu commenca à attaquer mon village à coups de couteau suisse. Ses attentats n'arrêtaient pas, mais j'étais protégée, dans l'hôtel dans lequel je me trouvais, de toutes les horreurs du monde extérieur.
Ma chambre était très belle : spacieuse, elle contenait tout ce dont une jeune fille pouvait avoir besoin. Les murs étaient recouverts de serviettes hygiéniques, et de miroirs -bien entendu-, les tiroirs étaient pleins à craquer de rouges à lèvres et autres vernis à ongles, et possédaient un double fond inconnu des adultes, bourré de préservatifs en tout genre. Une vraie chambre d'adolescente en somme, et je m'y épanouissais avec bonheur. Mes parents me laissaient une entière liberté, aussi occupais-je mes journées à ne rien faire du tout, excepté tripoter mes cheveux, et me ronger les ongles.
Après deux jours de ce luxe infini, un jeune homme vint soudainement troubler ma paix si délectable. Grand et maigre, le visage disgracieux, et rouquin de surcroît, il frappa à ma porte dès le jeudi matin.
« Il faut qu'on fasse l'amour !
- Je croyais que c'était mes parents...
- Tes parents te font l'amour ?
- Non, non non, ils sont assez occupés par le reste de la population adulte de l'hôtel ! Je voulais dire, je croyais que c'était mes parents qui frappaient.
- On raconte qu'ils frappent dur...
- Pour ça oui... ils cognent comme des brutes.
- Il faut qu'on fasse l'amour !
- Mais je n'ai pas trop envie là.
- Alors demain ?
- On verra... »
Il partit un peu penaud, mais certain de pouvoir conclure son affaire une fois la nuit passée. Or, je ne le lui permis pas. Il revint à la charge le lendemain, puis le surlendemain... et je me trouvais toujours une excuse pour éviter de passer à l'acte. Jusqu'à ce qu'il s'énerve, qu'il entre dans la chambre, ferme la porte à clef, et les volets aussi, puis me dise avec colère :
« Maintenant, on va faire l'amour !
- Ok, dis-je un peu effrayée, on va le faire, laisse-moi juste le temps de mettre une capote ».
J'eus alors cette idée lumineuse : alors même que j'étais en train d'enfiler le préservatif sur ma langue, je lui sentis un goût de fraise, qui me rappela les gommes que je mâchais du temps ou j'étais collégienne. Aussi, en fis-je discrètement une bulle, qui m'éclata dans la bouche, me faisant suffoquer.
« Oh mon Dieu, toussai-je exagérément, je suis vraiment trop, trop mal ! Je ne pourrais certainement pas te faire l'amour aujourd'hui...
- Ah tu ne pourras pas ? Moi je te dis que tu vas pouvoir ! »
Il me plaqua sur mon lit, et tenta avec force et violence d'introduire ma langue dans son oreille.
« Tu vas voir, on va le faire, on va y arriver ma cocotte, ça m'excite, ça m'excite à mort ! »
Je le repoussai, et courut hors de ma chambre. Il me pourchassa, bien évidemment, mais il courait plus lentement que moi, et à force de se fatiguer, il prenait de l'âge, de plus en plus, je voyais une barbe s'allonger sous son menton, ses cheveux grisonnaient à chaque pas. Quant à moi je me sentais de plus en plus légère, et je parvins même à m'envoler jusqu'à l'accueil de l'hôtel. Nageant la brasse dans les airs, je m'aggripai à l'épaule du préposé aux tentatives de viol, et lui expliquai la situation.
« Aaah, monsieur LaRose, encore vous chenapan ! s'écria-t-il à la fin de mon résumé, toujours à courir la donzelle hmm ?
- Celle-ci était drôlement jolie...
- Mademoiselle, je ne sais comment vous remercier, nous avons du mal à l'attraper, ce petit voyou de LaRose !
- Si j'ai pu vous aider j'en suis vraiment heureuse ! » répondis-je avec joie.
Nous nous saluâmes, j'embrassai la joue de monsieur LaRose, lui fit même un petit plaisir en donnant un petit coup de langue tout contre son oreille, puis j'allai retrouver mes parents pour leur raconter que j'avais collaboré à l'arrestation d'un criminel. Ils me répondirent qu'il fallait que j'arrête absolument de me mêler des affaires de la police, et me donnèrent deux coups de pied chacun. Ils frappaient effectivement fort...
Les vacances se terminèrent, et les attentats avec. Je rentrai joyeuse dans mon charmant petit village, et alors que toutes mes idiotes de copines pleurnichaient sans arrêt sur des débilités du genre « mes parents sont morts » « je suis orpheline ! » « Dieu ne nous aime pas ! », je fus la seule cet été là, à éclairer le monde de mon sourire joyeux, babillant à tout va l'extraordinaire aventure qui m'était arrivée.
Cela plut à Dieu, et lorsqu'il revint l'été suivant, il donna des coups de pioches à toutes les braillardes imbéciles, et prit bien soin de m'éviter.
Ma chambre était très belle : spacieuse, elle contenait tout ce dont une jeune fille pouvait avoir besoin. Les murs étaient recouverts de serviettes hygiéniques, et de miroirs -bien entendu-, les tiroirs étaient pleins à craquer de rouges à lèvres et autres vernis à ongles, et possédaient un double fond inconnu des adultes, bourré de préservatifs en tout genre. Une vraie chambre d'adolescente en somme, et je m'y épanouissais avec bonheur. Mes parents me laissaient une entière liberté, aussi occupais-je mes journées à ne rien faire du tout, excepté tripoter mes cheveux, et me ronger les ongles.
Après deux jours de ce luxe infini, un jeune homme vint soudainement troubler ma paix si délectable. Grand et maigre, le visage disgracieux, et rouquin de surcroît, il frappa à ma porte dès le jeudi matin.
« Il faut qu'on fasse l'amour !
- Je croyais que c'était mes parents...
- Tes parents te font l'amour ?
- Non, non non, ils sont assez occupés par le reste de la population adulte de l'hôtel ! Je voulais dire, je croyais que c'était mes parents qui frappaient.
- On raconte qu'ils frappent dur...
- Pour ça oui... ils cognent comme des brutes.
- Il faut qu'on fasse l'amour !
- Mais je n'ai pas trop envie là.
- Alors demain ?
- On verra... »
Il partit un peu penaud, mais certain de pouvoir conclure son affaire une fois la nuit passée. Or, je ne le lui permis pas. Il revint à la charge le lendemain, puis le surlendemain... et je me trouvais toujours une excuse pour éviter de passer à l'acte. Jusqu'à ce qu'il s'énerve, qu'il entre dans la chambre, ferme la porte à clef, et les volets aussi, puis me dise avec colère :
« Maintenant, on va faire l'amour !
- Ok, dis-je un peu effrayée, on va le faire, laisse-moi juste le temps de mettre une capote ».
J'eus alors cette idée lumineuse : alors même que j'étais en train d'enfiler le préservatif sur ma langue, je lui sentis un goût de fraise, qui me rappela les gommes que je mâchais du temps ou j'étais collégienne. Aussi, en fis-je discrètement une bulle, qui m'éclata dans la bouche, me faisant suffoquer.
« Oh mon Dieu, toussai-je exagérément, je suis vraiment trop, trop mal ! Je ne pourrais certainement pas te faire l'amour aujourd'hui...
- Ah tu ne pourras pas ? Moi je te dis que tu vas pouvoir ! »
Il me plaqua sur mon lit, et tenta avec force et violence d'introduire ma langue dans son oreille.
« Tu vas voir, on va le faire, on va y arriver ma cocotte, ça m'excite, ça m'excite à mort ! »
Je le repoussai, et courut hors de ma chambre. Il me pourchassa, bien évidemment, mais il courait plus lentement que moi, et à force de se fatiguer, il prenait de l'âge, de plus en plus, je voyais une barbe s'allonger sous son menton, ses cheveux grisonnaient à chaque pas. Quant à moi je me sentais de plus en plus légère, et je parvins même à m'envoler jusqu'à l'accueil de l'hôtel. Nageant la brasse dans les airs, je m'aggripai à l'épaule du préposé aux tentatives de viol, et lui expliquai la situation.
« Aaah, monsieur LaRose, encore vous chenapan ! s'écria-t-il à la fin de mon résumé, toujours à courir la donzelle hmm ?
- Celle-ci était drôlement jolie...
- Mademoiselle, je ne sais comment vous remercier, nous avons du mal à l'attraper, ce petit voyou de LaRose !
- Si j'ai pu vous aider j'en suis vraiment heureuse ! » répondis-je avec joie.
Nous nous saluâmes, j'embrassai la joue de monsieur LaRose, lui fit même un petit plaisir en donnant un petit coup de langue tout contre son oreille, puis j'allai retrouver mes parents pour leur raconter que j'avais collaboré à l'arrestation d'un criminel. Ils me répondirent qu'il fallait que j'arrête absolument de me mêler des affaires de la police, et me donnèrent deux coups de pied chacun. Ils frappaient effectivement fort...
Les vacances se terminèrent, et les attentats avec. Je rentrai joyeuse dans mon charmant petit village, et alors que toutes mes idiotes de copines pleurnichaient sans arrêt sur des débilités du genre « mes parents sont morts » « je suis orpheline ! » « Dieu ne nous aime pas ! », je fus la seule cet été là, à éclairer le monde de mon sourire joyeux, babillant à tout va l'extraordinaire aventure qui m'était arrivée.
Cela plut à Dieu, et lorsqu'il revint l'été suivant, il donna des coups de pioches à toutes les braillardes imbéciles, et prit bien soin de m'éviter.
Re: La bonne action
M-arjolaine, tu as retrouvé ton meilleur niveau !!!
J'ai vraiment pouffé à
Juste quelques petits trucs :
J'ai vraiment pouffé à
Dieu commenca à attaquer mon village à coups de couteau suisse.
et autres trouvailles aussi inattendues que savoureuses !Les murs étaient recouverts de serviettes hygiéniques,
Juste quelques petits trucs :
mais j'étais protégée, dans l'hôtel dans lequel je me trouvais,
Je le repoussai, et courut
bizarre formulation... il fallait absolument que j'arrête ?qu'il fallait que j'arrête absolument
Avec plusieurs pioches ?il donna des coups de pioches
Invité- Invité
Re: La bonne action
Bonsoir,
Une chambre d'hôtel ... mais il n'y a pas mort d'homme ...
Un peu facile, non ? L'écriture sans contraintes, sans souci du sens ...
Amicalement,
midnightrambler
Une chambre d'hôtel ... mais il n'y a pas mort d'homme ...
Un peu facile, non ? L'écriture sans contraintes, sans souci du sens ...
Amicalement,
midnightrambler
midnightrambler- Nombre de messages : 2606
Age : 70
Localisation : Alpes de Haute-Provence laclefdeschamps66@hotmail.fr
Date d'inscription : 10/01/2010
Re: La bonne action
A Coline Dé : j'ai pris bonne note des corrections proposées, hormis le "il fallait que j'arrête absolument", qui dans ma tête ne PEUT PAS être formulé autrement !
Pour la répétition de "dans", je l'avais remarquée mais je n'avais pas d'idée... est ce que "Ses attentats n'arrêtaient pas, mais j'étais protégée, du fond de l'hôtel dans lequel je me trouvais, de toutes les horreurs du monde extérieur" pourrait convenir ? Je me tiens pour l'instant à cette dernière version.
Midnightrambler : Un peu facile?? Hmm.. pas tant que ça non. Sans souci du sens.. l'absurde peut avoir du sens. Et parvenir à rallier tous les éléments entre eux, ne pas laisser de phrase au hasard, et construire un texte sur quelque chose de surréaliste... moi je trouve que c'est un effort. Ce texte n'a pas été "jeté sur l'écran", et écrit un peu vite au hasard des mots sans réflexion préalable. Je n'ai pas envie que l'on pense cela. Certes l'écriture se veut rapide, impulsive, mais ce n'est pas balancer des idioties à tour de bras. Ce n'est pas "facile" non...
Pour la répétition de "dans", je l'avais remarquée mais je n'avais pas d'idée... est ce que "Ses attentats n'arrêtaient pas, mais j'étais protégée, du fond de l'hôtel dans lequel je me trouvais, de toutes les horreurs du monde extérieur" pourrait convenir ? Je me tiens pour l'instant à cette dernière version.
Midnightrambler : Un peu facile?? Hmm.. pas tant que ça non. Sans souci du sens.. l'absurde peut avoir du sens. Et parvenir à rallier tous les éléments entre eux, ne pas laisser de phrase au hasard, et construire un texte sur quelque chose de surréaliste... moi je trouve que c'est un effort. Ce texte n'a pas été "jeté sur l'écran", et écrit un peu vite au hasard des mots sans réflexion préalable. Je n'ai pas envie que l'on pense cela. Certes l'écriture se veut rapide, impulsive, mais ce n'est pas balancer des idioties à tour de bras. Ce n'est pas "facile" non...
Re: La bonne action
Quelle chance que dieu se manifeste enfin !
Enfin c'est ce que raconte le " bouche à oreille "...;-)
Enfin c'est ce que raconte le " bouche à oreille "...;-)
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Re: La bonne action
N'importe quoi et pile dans l'essentiel, absurde et bourré de sens, en pleine vie symbolique, drôle, marrant plutôt, brillant incontestablement !
Ah quel super moment de lecture !
Merci !
Ah quel super moment de lecture !
Merci !
boc21fr- Nombre de messages : 4770
Age : 53
Localisation : Grugeons, ville de culture...de vin rouge et de moutarde
Date d'inscription : 03/01/2008
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