Seul ?
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Seul ?
Depuis qu'il était monté dans le métro, il se sentait épié.
La présence de la foule suante et épuisée ne suffisait pas à atténuer son malaise. Quelqu'un le regardait, l'observait minutieusement, il en était sûr. Il se dandinait d'inquiétude, ses yeux le brûlaient, il tenta en vain de déceler cette présence qui le rendait mal-à-l'aise.
Des gens montaient et descendaient à chaque arrêt, le sien lui paraissant interminablement loin.
Des gouttes perlaient à son front, plus le trajet s'éternisait, plus il se sentait épié. Plusieurs personnes se mirent à le fixer de leurs regards malsains. Ses mains tremblaient, la moiteur s'étendait à tout son corps, son état empirait, il descendit enfin. Sortir. Retrouver l'air libre. Vite.
En haut des marches, il vit le ciel orageux, l'air était pesant, lourd, en ce début de soirée d'août.
Se retrouver au dehors ne suffisait pas à le rassurer.
Il habitait au sommet d'une butte, dans une zone pavillonnaire curieusement déserte à cette heure ci. Il grimpa angoissé et finit par introduire la clef dans la serrure. Il vivait seul depuis le décès de sa femme l'été précédent. Un an. Le temps passait et il ne s'en rendait pas compte.
Il pénétra chez lui, tout était sombre. Les ombres des meubles se détachaient à peine sur la noirceur des murs.
Il alluma, une à une, toutes ses lumières, puis une cigarette, ouvrit le vieux buffet du salon et se servit un verre de gin. "Je me passerais de glaçons" dit-il à haute voix comme pour se rassurer. Il cria presque en prononçant cette phrase. L'anxiété grandissait, il n'était pas du tout sûr d'être seul.
Il finit par s'approcher de la fenêtre, cherchant à apercevoir le moindre signe de vie.
La présence de la foule suante et épuisée ne suffisait pas à atténuer son malaise. Quelqu'un le regardait, l'observait minutieusement, il en était sûr. Il se dandinait d'inquiétude, ses yeux le brûlaient, il tenta en vain de déceler cette présence qui le rendait mal-à-l'aise.
Des gens montaient et descendaient à chaque arrêt, le sien lui paraissant interminablement loin.
Des gouttes perlaient à son front, plus le trajet s'éternisait, plus il se sentait épié. Plusieurs personnes se mirent à le fixer de leurs regards malsains. Ses mains tremblaient, la moiteur s'étendait à tout son corps, son état empirait, il descendit enfin. Sortir. Retrouver l'air libre. Vite.
En haut des marches, il vit le ciel orageux, l'air était pesant, lourd, en ce début de soirée d'août.
Se retrouver au dehors ne suffisait pas à le rassurer.
Il habitait au sommet d'une butte, dans une zone pavillonnaire curieusement déserte à cette heure ci. Il grimpa angoissé et finit par introduire la clef dans la serrure. Il vivait seul depuis le décès de sa femme l'été précédent. Un an. Le temps passait et il ne s'en rendait pas compte.
Il pénétra chez lui, tout était sombre. Les ombres des meubles se détachaient à peine sur la noirceur des murs.
Il alluma, une à une, toutes ses lumières, puis une cigarette, ouvrit le vieux buffet du salon et se servit un verre de gin. "Je me passerais de glaçons" dit-il à haute voix comme pour se rassurer. Il cria presque en prononçant cette phrase. L'anxiété grandissait, il n'était pas du tout sûr d'être seul.
Il finit par s'approcher de la fenêtre, cherchant à apercevoir le moindre signe de vie.
Mah- Nombre de messages : 3
Age : 35
Date d'inscription : 07/08/2011
Re: Seul ?
Bienvenue sur VOS ECRITS.
Il serait de bon ton de faire une courte présentation dans le fil adéquat, en haut de la page d'accueil.
D'autre part, un titre définitif est nécessaire afin que chaque texte soit encodé dans notre catalogue.
Enfin, s'il s'agit d'un début de quelque chose, merci de le signaler.
Il serait de bon ton de faire une courte présentation dans le fil adéquat, en haut de la page d'accueil.
D'autre part, un titre définitif est nécessaire afin que chaque texte soit encodé dans notre catalogue.
Enfin, s'il s'agit d'un début de quelque chose, merci de le signaler.
Re: Seul ?
pour le (?) : je n'aurais pas dû mettre de parenthèses, ce titre est définitif.
quand à une suite concernant ce texte, j'aime bien penser qu'il se termine ainsi. Sur un rien, une attente, laisser place à l'imaginaire de l'autre en quelque sorte.
bien à vous
quand à une suite concernant ce texte, j'aime bien penser qu'il se termine ainsi. Sur un rien, une attente, laisser place à l'imaginaire de l'autre en quelque sorte.
bien à vous
Mah- Nombre de messages : 3
Age : 35
Date d'inscription : 07/08/2011
Re: Seul ?
D'accord, merci.
J'ai supprimé le "?"
Et pour le texte, alors j'aime bien, c'est bien écrit.
Mais la "fin" me laisse vraiment sur ma "faim", j'aurais quand même préféré que tu ailles un peu plus avant, ou bien que tu "termines" sur une note plus angoissante.
Petite maladresse : "l'air était pesant, lourd", c'est un peu redondant comme adjectifs.
J'ai supprimé le "?"
Et pour le texte, alors j'aime bien, c'est bien écrit.
Mais la "fin" me laisse vraiment sur ma "faim", j'aurais quand même préféré que tu ailles un peu plus avant, ou bien que tu "termines" sur une note plus angoissante.
Petite maladresse : "l'air était pesant, lourd", c'est un peu redondant comme adjectifs.
Re: Seul ?
Bonsoir,
Trop court à mon goût ...
D'abord parce que j'aime prendre possession d'un texte, m'investir et m'y installer ! Je n'apprécie pas beaucoup d'être débarqué à la dix-huitième ligne ... comme d'un wagon de Métro de la ligne n° 18 ... mais c'est un avis personnel.
Ensuite, parce que la brièveté suppose, implique même, la perfection ... et là, quelques détails (me) dérangent :
- pourquoi la foule, surtout suante et épuisée, atténuerait-elle son malaise ? La foule en elle-même est souvent source d'inquiétude.
- " il tenta " ... pourquoi ce passé simple ? Ne " tentait-il " pas depuis le début et jusqu'à sa descente du wagon ?
- " il habitait au sommet d'une butte ... à cette heure-ci ". Paris est une ville plutôt plate et je ne vois guère de station de métro desservant une zone pavillonnaire ... mais peut-être s'agissait-il du RER ... ou du Tube, le Métro londonnien !
- sa femme a été assassinée ou bien elle s'est suicidée dans la maison, je ne me souviens plus très bien ... pourquoi ne le précisez-vous pas ? ... pour ajouter à l'ambiance lourde et au mystère, bien rendus au demeurant.
- Lorsque tout est sombre les objets n'ont pas d'ombre ... il vaudrait donc mieux évoquer la forme ou le contour des meubles.
- Il me semblerait plus juste d'écrire " il alluma toutes les lumières (de la maison) " plutôt que "... toutes ses lumières ".
- " Je me passerai de glaçons ... " c'est un futur. Il sait qu'il n'y en a pas ou il n'a pas envie d'aller en chercher un ou deux dans le réfrigérateur.
- "Il cria presque en prononçant cette phrase" . Cette phrase est redondante, elle a probablement été plaquée sur le texte pour ajouter à la tension mais elle tombe à plat et elle contredit même ce qui précède car crier n'est pas dire à haute voix.
- "Il n'était pas du tout sûr d'être seul " Cette phrase est suffisante, écrire que l'anxiété grandissait n'ajoute rien et parait même artificiel.
Le décor est tout de même bien planté ... on attendait la suite !
Amicalement,
midnightrambler
Trop court à mon goût ...
D'abord parce que j'aime prendre possession d'un texte, m'investir et m'y installer ! Je n'apprécie pas beaucoup d'être débarqué à la dix-huitième ligne ... comme d'un wagon de Métro de la ligne n° 18 ... mais c'est un avis personnel.
Ensuite, parce que la brièveté suppose, implique même, la perfection ... et là, quelques détails (me) dérangent :
- pourquoi la foule, surtout suante et épuisée, atténuerait-elle son malaise ? La foule en elle-même est souvent source d'inquiétude.
- " il tenta " ... pourquoi ce passé simple ? Ne " tentait-il " pas depuis le début et jusqu'à sa descente du wagon ?
- " il habitait au sommet d'une butte ... à cette heure-ci ". Paris est une ville plutôt plate et je ne vois guère de station de métro desservant une zone pavillonnaire ... mais peut-être s'agissait-il du RER ... ou du Tube, le Métro londonnien !
- sa femme a été assassinée ou bien elle s'est suicidée dans la maison, je ne me souviens plus très bien ... pourquoi ne le précisez-vous pas ? ... pour ajouter à l'ambiance lourde et au mystère, bien rendus au demeurant.
- Lorsque tout est sombre les objets n'ont pas d'ombre ... il vaudrait donc mieux évoquer la forme ou le contour des meubles.
- Il me semblerait plus juste d'écrire " il alluma toutes les lumières (de la maison) " plutôt que "... toutes ses lumières ".
- " Je me passerai de glaçons ... " c'est un futur. Il sait qu'il n'y en a pas ou il n'a pas envie d'aller en chercher un ou deux dans le réfrigérateur.
- "Il cria presque en prononçant cette phrase" . Cette phrase est redondante, elle a probablement été plaquée sur le texte pour ajouter à la tension mais elle tombe à plat et elle contredit même ce qui précède car crier n'est pas dire à haute voix.
- "Il n'était pas du tout sûr d'être seul " Cette phrase est suffisante, écrire que l'anxiété grandissait n'ajoute rien et parait même artificiel.
Le décor est tout de même bien planté ... on attendait la suite !
Amicalement,
midnightrambler
midnightrambler- Nombre de messages : 2606
Age : 70
Localisation : Alpes de Haute-Provence laclefdeschamps66@hotmail.fr
Date d'inscription : 10/01/2010
Re: Seul ?
Mah, j'aime bien les textes courts, voire très courts, mais il me faut tout de même quelque chose à me mettre sous la dent. Il n'est pas indispensable de " fermer" un texte, certes, mais il faut qu'il y ait une progression.
Or ce qui coince ici, c'est qu'il n'y en a pas , ou plutôt que l'amorce de progression de son anxiété fonctionne assez bien jusqu"à
Mais ensuite, ça retombe. Tu essaies bien de la faire reprendre avec
La mention du décès de sa femme est à mon avis trop peu développée. Et cette fin ouverte n'est pas soutenue par assez d'éléments angoissants, elle tombe simplement à plat. Donc, à retravailler selon moi.
Or ce qui coince ici, c'est qu'il n'y en a pas , ou plutôt que l'amorce de progression de son anxiété fonctionne assez bien jusqu"à
( je n'aime pas non plus la redondance de "pesant, lourd")En haut des marches, il vit le ciel orageux, l'air était pesant, lourd, en ce début de soirée d'août.
Mais ensuite, ça retombe. Tu essaies bien de la faire reprendre avec
etIl grimpa angoissé
, mais ça ne marche pas.Il cria presque en prononçant cette phrase. L'anxiété grandissait, il n'était pas du tout sûr d'être seul.
La mention du décès de sa femme est à mon avis trop peu développée. Et cette fin ouverte n'est pas soutenue par assez d'éléments angoissants, elle tombe simplement à plat. Donc, à retravailler selon moi.
Invité- Invité
Re: Seul ?
Je suis toujours très admiratif de ce genre de commentaire !
(zut, on ne commente pas les commentaires...)
Mais vraiment, c'est ce que j'aurais voulu exprimer pour aider l'auteur et j'en étais parfaitement incapable.
C'est d'une limpidité exemplaire et parfaitement de nature à faire progresser.
Bravo.
(zut, on ne commente pas les commentaires...)
Mais vraiment, c'est ce que j'aurais voulu exprimer pour aider l'auteur et j'en étais parfaitement incapable.
C'est d'une limpidité exemplaire et parfaitement de nature à faire progresser.
Bravo.
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