Un chemin d'abandon
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Un chemin d'abandon
Un chemin d’abandon
Un chemin d’abandon sous l’élan d’un viaduc
Y viennent les merises sous les murailles fortes
Tourelles de basalte les pieds dans la rivière
Rompues dans un été sonnaillant de grillons
Latences ferroviaires, la chanson du ballast
Et ces routes désertes, bermes envahissantes
Craquelures cheminotes, traçantes ironies
Martelants autrefois ; sans cesse y revenir
Ces allées solitaires au déchant du soleil
Un regard en arrière que je n’ai pas connu
Histoires affligées percolées d’allégresses
Incendies de pinèdes, rumeurs d’étincelles
Les bâtisses puissantes rabougries de travail
La chanson des treuils noirs arborant la montagne
Engeances disparues sur les bancs de villages
Façades estourbies aux ruelles étroites
Un chemin d’abandon sous l’élan d’un viaduc
Y viennent les merises sous les murailles fortes
Tourelles de basalte les pieds dans la rivière
Rompues dans un été sonnaillant de grillons
Latences ferroviaires, la chanson du ballast
Et ces routes désertes, bermes envahissantes
Craquelures cheminotes, traçantes ironies
Martelants autrefois ; sans cesse y revenir
Ces allées solitaires au déchant du soleil
Un regard en arrière que je n’ai pas connu
Histoires affligées percolées d’allégresses
Incendies de pinèdes, rumeurs d’étincelles
Les bâtisses puissantes rabougries de travail
La chanson des treuils noirs arborant la montagne
Engeances disparues sur les bancs de villages
Façades estourbies aux ruelles étroites
Re: Un chemin d'abandon
De belles métaphores (le premier vers, de façon paradigmatique, un lexique riche et technique, et un sens sonore puissant me semblent les traits caractéristiques de vos textes. Sans omettre le désert verbal.
Des remarques.
a) La ponctuation.
Vous ponctuez de ci de là sans que l’on sache pourquoi. Par ex., la grammaire exigerait une virgule à la fin du premier vers.
b) « Martelant », ici, n’est pas adjectif et demeure invariable.
c) « y revenir », ce « y » est-il bien nécessaire ?
une question : les tourelles sont bien « rompues ?
Du lexique (de moi, et d’autres sans doute, inconnu)
BERME, subst. fém.
A. FORTIF. et GÉNIE. Petit espace ménagé entre le pied d'un rempart, d'un parapet et un fossé, une tranchée, pour éviter les éboulements ou servir de retraite. Le fort est entouré d'un fossé (...) considérablement rétréci par une sorte de berme (...) accolée à l'escarpe (DUMONT D'URVILLE, Voyage au Pôle Sud, t. 5, 1843, p. 365).
B. Chemin, passage entre une levée et un canal, un fossé, le long d'une route. Il [Fréville] se sentit (...) cloué là, au bord du chemin, sur la berme pleine de pâquerettes et de grillons (J. DE LA VARENDE, Dans le goût espagnol, 1946, p. 81).
DÉCHANT, subst. masc.
MUS. ANC. Contrepoint primitif à deux parties, contre-chant; en partic., improvisations ajoutées au plain-chant par les chantres ou les fidèles. Autour du chant principal (...) des chantres exercés improvisaient des sortes de broderies, en forme dialoguée, qu'on appela déchant ou chant sur le livre (D'INDY, Compos. music., t. 1, 1897-1900, p. 93).
Des remarques.
a) La ponctuation.
Vous ponctuez de ci de là sans que l’on sache pourquoi. Par ex., la grammaire exigerait une virgule à la fin du premier vers.
b) « Martelant », ici, n’est pas adjectif et demeure invariable.
c) « y revenir », ce « y » est-il bien nécessaire ?
une question : les tourelles sont bien « rompues ?
Du lexique (de moi, et d’autres sans doute, inconnu)
BERME, subst. fém.
A. FORTIF. et GÉNIE. Petit espace ménagé entre le pied d'un rempart, d'un parapet et un fossé, une tranchée, pour éviter les éboulements ou servir de retraite. Le fort est entouré d'un fossé (...) considérablement rétréci par une sorte de berme (...) accolée à l'escarpe (DUMONT D'URVILLE, Voyage au Pôle Sud, t. 5, 1843, p. 365).
B. Chemin, passage entre une levée et un canal, un fossé, le long d'une route. Il [Fréville] se sentit (...) cloué là, au bord du chemin, sur la berme pleine de pâquerettes et de grillons (J. DE LA VARENDE, Dans le goût espagnol, 1946, p. 81).
DÉCHANT, subst. masc.
MUS. ANC. Contrepoint primitif à deux parties, contre-chant; en partic., improvisations ajoutées au plain-chant par les chantres ou les fidèles. Autour du chant principal (...) des chantres exercés improvisaient des sortes de broderies, en forme dialoguée, qu'on appela déchant ou chant sur le livre (D'INDY, Compos. music., t. 1, 1897-1900, p. 93).
zenobi- Nombre de messages : 892
Age : 53
Date d'inscription : 03/09/2010
Re: Un chemin d'abandon
le telescopage entre les deux mots me parle beaucoup !Histoires affligées percolées d'allégresse
Comme presque toujours, j'aime la façon que tu as d'employer des mots rares sans aucune pédanterie, comme s'ils allaient de soi ...
Le point qui me semblerait à travailler chez toi ( pour autant que j'ose te donner un conseil !) c'est la construction : tu utilises presque toujours des juxtapositions et cela finit par créer une sorte de monotonie ( qui va bien dans le ton de l'ensemble de tes poèmes, cela dit !)
Invité- Invité
Re: Un chemin d'abandon
"tu utilises presque toujours des juxtapositions et cela finit par créer une sorte de monotonie"
Elle a raison.
Elle a raison.
Re: Un chemin d'abandon
En l'occurrence, je trouve que la répétition des propositions nominales sert tout à fait le rythme, en particulier dans la deuxième strophe. Je ne pense pas, connaissant ton oreille, que ce soit le fruit du hasard.
Revoir la ponctuation (point final, au moins...) et cette coquille sur le participe présent : "Martelants autrefois"
Revoir la ponctuation (point final, au moins...) et cette coquille sur le participe présent : "Martelant
Invité- Invité
Re: Un chemin d'abandon
cela sent le goudron et les plumes
les poteaux sous l'enclume
riche vocabulaire
à prendre la fille de l'air
(j'aime les sons en "r")
les poteaux sous l'enclume
riche vocabulaire
à prendre la fille de l'air
(j'aime les sons en "r")
Celeron02- Nombre de messages : 713
Age : 51
Localisation : St-Quentin
Date d'inscription : 19/12/2009
Re: Un chemin d'abandon
Dis Loïc, tu ne réponds plus aux commentaires ?
zenobi- Nombre de messages : 892
Age : 53
Date d'inscription : 03/09/2010
Re: Un chemin d'abandon
Une très belle première strophe qui place puissamment le décor. J'y suis aux pieds de ce viaduc pateaugeant dans sa rivière comme un bon géant tranquille qui se laisse bercer par le chant des grillons.Un chemin d’abandon sous l’élan d’un viaduc
Y viennent les merises sous les murailles fortes
Tourelles de basalte les pieds dans la rivière
Rompues dans un été sonnaillant de grillons
Après, je m'embrouille un peu dans un fouillis d'images qui manquent de relations entre elles, je ne vois pas où elles me mènent d'autant moins que la fin me paraît un peu abrupte m'abandonnant au milieu d'une ruelle que je n'avais pas vue venir.
La construction de tes phrases sans verbe y est-elle pour quelque chose ? J'ai une impression de notes prises au cours d'un voyage et jetées un peu dans le désordre sur la page, ce qui n'empêche pas de rencontrer quelques très belles images comme Ces allées solitaires au déchant du soleil
Re: Un chemin d'abandon
c'est vrai que parfois mes textes sont arides, trop sans doute, il s'agirait plutôt ici d'instantanés fugaces que je n'ose pas retravailler de peur d'en perdre la teneur
ici par exemple les allusions méritent sans doute d'être expliquées
la première strophe évoque une marche entre le viaduc de la recoumène et Lantriac en haute Loire, c'est une voie ferrée qui ne fût jamais mise en service entre le puy en velay et Aubenas, dans les remblais y poussent de délicieuses merises noires et les colonne de basaltes sont celle d'un viaduc dont on à ferraillé la structure
la deuxième strophe quand à elle évoque l'ancienne route entre la bastide saint laurent 48 et Villefort, c'est une route ou il ne passe plus personne et ou la nature reprend ses droits, l'endroit est étrange et hors du temps il y reste les panneaux routiers évoquant des virages sur 7 kilomètres, le gel à défoncé le macadam et la peinture de l'axe central disparait petit à petit, cette ancienne Nationale est devenue étroite mangée pas les bas côtés
la troisième est plus personnelle, quand à la quatrième ce sont les anciennes mines de charbon des Cévennes d'où il ne reste qu'une ambiance décrite dans le texte posté précédemment (Versants)
pour martelants avec un S c'est volontaire (pour la liaison martelantzautrefois )
Arielle ton analyse est pertinente, cette description est celle du voyage de mes vacances de Bretagne à Saint Ambroix en passant par le Puy ( la haute Loire m'aimante....vous avez dû le notre dans les textes que je poste ici)
mes amitiés à tous
loic le meur
ici par exemple les allusions méritent sans doute d'être expliquées
la première strophe évoque une marche entre le viaduc de la recoumène et Lantriac en haute Loire, c'est une voie ferrée qui ne fût jamais mise en service entre le puy en velay et Aubenas, dans les remblais y poussent de délicieuses merises noires et les colonne de basaltes sont celle d'un viaduc dont on à ferraillé la structure
la deuxième strophe quand à elle évoque l'ancienne route entre la bastide saint laurent 48 et Villefort, c'est une route ou il ne passe plus personne et ou la nature reprend ses droits, l'endroit est étrange et hors du temps il y reste les panneaux routiers évoquant des virages sur 7 kilomètres, le gel à défoncé le macadam et la peinture de l'axe central disparait petit à petit, cette ancienne Nationale est devenue étroite mangée pas les bas côtés
la troisième est plus personnelle, quand à la quatrième ce sont les anciennes mines de charbon des Cévennes d'où il ne reste qu'une ambiance décrite dans le texte posté précédemment (Versants)
pour martelants avec un S c'est volontaire (pour la liaison martelantzautrefois )
Arielle ton analyse est pertinente, cette description est celle du voyage de mes vacances de Bretagne à Saint Ambroix en passant par le Puy ( la haute Loire m'aimante....vous avez dû le notre dans les textes que je poste ici)
mes amitiés à tous
loic le meur
Re: Un chemin d'abandon
De vos textes, c'est celui que je préfère; Très très bon à mon sens
Les paysages qu'il me rappelle sont secs en été, donc l'aridité si aridité il y a ne me gène pas, au contraire.
Les paysages qu'il me rappelle sont secs en été, donc l'aridité si aridité il y a ne me gène pas, au contraire.
Invité- Invité
Re: Un chemin d'abandon
J'aime tes instantanés fugaces, mais la répétition de ces phrases sans verbes fait que le poème manque de liant, et c'est dommage, d'autant plus que les images sont toujours fortes, marquantes, et les mots si bien choisis...
Mais je te lis toujours avec plaisir.
Mais je te lis toujours avec plaisir.
Invité- Invité
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