Le pélerin d'été avec sa hotte sur le dos

[Invité]

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enfilé un brassard «P» filé par mon oustachi

de service on s'demande dans vraiment dans quel but
parce qu'il revient d' Vichy , d'Vathy vers Cephalonie

où l'a choppé des crabes des thons en promo et le scorbut
des amis (erm...)-radeaux des mies (erm...)-cadeaux, des cageots d'méduses
m'a ram'né dans ses godillots un brassard «P» et y m'la mis

j'le porte donc à côté de mon étoile, d'ma croix des Sept, d'ma caravane
tous ces bibelots rancis qu'y m'attache, mon Oustachi
d'service, comme s"il lui manquait son Javenosac pour qu'y s'amuse
à diffamer à piétiner à secouer jusqu’à c'que les cous pendent

manque de bol j'aime ces insignes ces blasons leurs éclats bruts
les numéros de coupables au brouillard et d'cognés pendant la nuit
qu'il m'arrache les dents, mon oustachi, d'service, tant mieux s'il en bande
que cela fasse marrer ses voisines sa mère et ses vieilles muses
son dogue ses dogmes ses amis Comitadjis d'la Macédoine

Il sait ce que réserve l'histoire aux fachos aux nazis, le cachot, mon oustachi
d'service personnel, y finissent toujours au trou avec les ongles qui s'usent
sur les murs décrépis ou nous avions r'copié les motifs de nos insignes
une balle dans la nuque et une autre dans chaque rein pour passer la dernière douane
pendant qu'autour ne sont que farandoles et sarabandes
mauvaises des gens qui crachent à leur groins morts de fils de putes.

[Invité]

Mais pourquoi donc ne pas poser cette question au dernier texte de notre ami panda ?
Peut-être parce qu'il est clair que ce n'est pas de la poésie ?
Dans ce cas, vous auriez pu évacuer la chose vers la section prose.

évacuer; purifier, oui, je saisis bien. Comme le texte, qui en parle; justement.

Du fascisme, de la propagande, celle de longue haleine, celle qui faisait passer les croates nazis-revival pour des anges, des victimes, pendant la guerre civile yougoslave. Avec le soutien de l'Otan, de l'Allemagne et voire , de BHL (!) ; une belle manipulation d'opinion. Le texte n'a pas été vraiment facile à écrire car il suit la trame d'une contrainte qui s'appelle la Joséphine ascendante qui oblige à revenir quelques pas en arrière en permanence.

Je crois que le texte mérite sa place en partie poésie, libre à tous de penser le contraire et libre à personne d'évacuer quoi que ce soit. Merci pour vos nombreuses lectures.

[Charles]

Un sacré souffle et une force certaine, je trouve, dans ton texte. J'aime aussi le rythme que tu lui imprimes.

Et Poésie ou prose, l'appréciation est de toute façon laissée à la charge de l'auteur !

[Invité]

Chapeau pour la contrainte ! Et le reste.
Je me permets, pour que chacun puisse apprécier : http://www.oulipo.net/contraintes/docs/josephine

[Calvin]

C'est très beau !

[mentor]

J'avais pas vu ce texte, mais à force que quelqu'un m'en parle, je suis venu le lire.
Mais j'ai pas capté grand chose. Me manque beaucoup de références, je pense.
En tout cas c'est pas riant ;-)

(ni poétique, sauf le titre...)

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