A la vie, à la mort
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A la vie, à la mort
On vit, on va vite et s’active et s’échine
Et s’irrite et s’enivre et puis s’invective
Et se délite et se déchire et dérive
Et ressurgit et bondit ou se confine
Et puis un jour plus rien
La mort qui rôde implacable a dit me voilà
Alors ceux qui restent se figent et frissonnent
Incrédules ils sont là perdus et s’étonnent
Pris de vertige ils veulent un sens à tout cela
Et puis la vie revient
Mais le regard est plus doux le pas plus serein
On aime à voir derrière les apparences
Chercher sinon un sens, des choses l’essence
Et vouloir à la fin dire tout n’est pas vain
Et s’irrite et s’enivre et puis s’invective
Et se délite et se déchire et dérive
Et ressurgit et bondit ou se confine
Et puis un jour plus rien
La mort qui rôde implacable a dit me voilà
Alors ceux qui restent se figent et frissonnent
Incrédules ils sont là perdus et s’étonnent
Pris de vertige ils veulent un sens à tout cela
Et puis la vie revient
Mais le regard est plus doux le pas plus serein
On aime à voir derrière les apparences
Chercher sinon un sens, des choses l’essence
Et vouloir à la fin dire tout n’est pas vain
Invité- Invité
Re: A la vie, à la mort
Un texte qui nous a échappé et file vers les fonds sans commentaires ? Quel dommage !
Bon résumé d'une vie fourmillante dans son premier quatrain, j'aurais tout de même mis la pédale douce sur les "et"
Une petite dizaine en quatre lignes, c'est beaucoup (trop ?) Varier peut être un peu la construction tout en gardant l'accumulation de verbes qui dit bien la frénésie avant que tout s'arrête.
Le changement de rythme est bien vu dans les strophes suivantes.
"Et vouloir à la fin dire tout n’est pas vain" C'est bien là qu'est le problème, dans cette question sous-tendue derrière les apparences de la sérénité.
Bon résumé d'une vie fourmillante dans son premier quatrain, j'aurais tout de même mis la pédale douce sur les "et"
Une petite dizaine en quatre lignes, c'est beaucoup (trop ?) Varier peut être un peu la construction tout en gardant l'accumulation de verbes qui dit bien la frénésie avant que tout s'arrête.
Le changement de rythme est bien vu dans les strophes suivantes.
"Et vouloir à la fin dire tout n’est pas vain" C'est bien là qu'est le problème, dans cette question sous-tendue derrière les apparences de la sérénité.
Re: A la vie, à la mort
Un texte court que j'ai apprécié. Belle réflexion, mais beaucoup trop de et qui -au lieu de lier- cassent la fluidité. (si la fluidité est cassable ! *rire*)
Dommage qu'il soit si peu commenté en effet...
Dommage qu'il soit si peu commenté en effet...
Invité- Invité
Re: A la vie, à la mort
Moi, ça me va ces et, cette frénétique accumulation, ce choix de verbes en "i" qui traduisent bien une sensation d'inutilité, de dérisoire
" et puis un jour plus rien".
J'aime cette rupture, et l'ensemble me parle bien.
Au plaisir de te lire de nouveau, Condremon.
" et puis un jour plus rien".
J'aime cette rupture, et l'ensemble me parle bien.
Au plaisir de te lire de nouveau, Condremon.
Invité- Invité
Re: A la vie, à la mort
Le style semble s'aligner sur le fond dans la première strophe mais ensuite ce parti pris s'estompe. C'est dommage car il ne se passe rien après cette course, ni essoufflement, ni infarctus.
Re: A la vie, à la mort
De belles qualités rythmiques, ce poème, du peps, et une façon bien personnelle de traiter un sujet...éternel.
Ce qui m'a gênée (un peu) , c'est le vers "la mort qui rôde implacable a dit me voilà" pour deux raisons:
*c'est tellement rebattu comme image !
*l'introduction de l'oral, et de la première personne, comme ça, tout de go, détone à mes oreilles :dans la première partie du même vers, la mort est comparée à un animal féroce et dans la seconde partie la voici personnifiée, prenant la parole le plus naturellement du monde, presque gentiment .
Mais ce n'est peut-être que ma perception, et l'on ne peut pas considérer que c'est "un défaut".
Je ne crois pas t'avoir souhaité la bienvenue sur ce forum, c'est fait ! En espérant te lire souvent.
Ce qui m'a gênée (un peu) , c'est le vers "la mort qui rôde implacable a dit me voilà" pour deux raisons:
*c'est tellement rebattu comme image !
*l'introduction de l'oral, et de la première personne, comme ça, tout de go, détone à mes oreilles :dans la première partie du même vers, la mort est comparée à un animal féroce et dans la seconde partie la voici personnifiée, prenant la parole le plus naturellement du monde, presque gentiment .
Mais ce n'est peut-être que ma perception, et l'on ne peut pas considérer que c'est "un défaut".
Je ne crois pas t'avoir souhaité la bienvenue sur ce forum, c'est fait ! En espérant te lire souvent.
Polixène- Nombre de messages : 3287
Age : 61
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
Re: A la vie, à la mort
Merci pour tous ces commentaires et ces mots de bienvenue. J’ai déjà lu quelques-uns de vos textes, je vais m’essayer moi aussi à l’exercice du commentaire, j’espère avec autant de tact et sincérité que j’ai perçu dans vos messages.
Invité- Invité
Re: A la vie, à la mort
Tout a été dit et je rejoins les avis précédents, avec une petite appréciation pour le "ou" à la fin de la première strophe qui je trouve fait une bonne transition : un bon rythme dans "figent", "frissonnent", "perdus", s'étonnent", l'association marche très très bien je trouve au niveau du sens et des sonorités, on voit bien ces gens statufiés, puis hagards, essayant d'aborder la complexité de l'existence.
Sur le contenu, oui, la réflexion est intéressante :
Le désir éternel de donner un sens à la vie pour combattre son absurdité, ça me fait penser à Camus, à la Peste ; le thème m'intéresse. Je trouve qu'il est nécessaire de se donner un but, par son oeuvre, par l'art, par la religion, par n'importe quoi.
Marine.
Sur le contenu, oui, la réflexion est intéressante :
Le désir éternel de donner un sens à la vie pour combattre son absurdité, ça me fait penser à Camus, à la Peste ; le thème m'intéresse. Je trouve qu'il est nécessaire de se donner un but, par son oeuvre, par l'art, par la religion, par n'importe quoi.
Marine.
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