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Vengeance

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Message  Jano Jeu 18 Aoû 2011 - 8:08

Deux heures maintenant que Bernard cherchait son troupeau, scrutant à la jumelle les pentes herbeuses qui dominaient le vallon. D'habitude à ce moment de la journée les brebis prenaient le frais sous la grande vire du Gabizos. Manifestement elles avaient été dérangées. Peu de chance que ce soit l'ours, il ne rôdait pas si haut dans les estives, encore moins en pleine journée. Peut-être des vautours qui s'étaient attaqués aux agneaux. Depuis l'interdiction des aires d'équarrissage la faim les rendait agressifs.

Bernard releva son béret pour s'éponger le visage. Il faisait chaud et lourd en cette fin d'après-midi du mois d'août.
« Allez les chiens, allez, on va les trouver bon dieu ! » Gueules ouvertes, les deux Border Collies ne ménageaient pas leurs efforts, montant puis redescendant sans relâche les combes et dévers du relief. De brefs jappements trahissaient leur excitation. Bernard regardait avec inquiétude les nuages qui s'amoncelaient au-dessus des sommets. Dans ce coin des Pyrénées, les orages étaient fréquents à cette saison. Il fallait récupérer les bêtes, coûte que coûte, avant que la foudre ne les affole et ne les précipite dans quelque ravin. Ça arrivait plus souvent qu'on ne croit ce genre d'incident.
A l'aide de son bâton ferré, le berger grimpa prestement un versant escarpé où il savait qu'il aurait une vue d'ensemble. Parvenu sur une crête battue par les vents, il reprit ses jumelles et tenta de calmer sa respiration saccadée. Balayant d'un mouvement circulaire le secteur où les brebis étaient censées paître, il distingua enfin de lointaines taches blanches. Sans attendre, il dévala la pente en sifflant les chiens. « Bari ! Louka ! Par là, vite !! »

Les amas de nuages prenaient en altitude une teinte sombre de mauvais augure. On ne distinguait déjà plus les pointes acérées des pics.

Les brebis s'étaient réfugiées en lisière de forêt, sans doute rendues nerveuses par le changement de temps. Rarement elles descendaient si bas. Bernard s'étonna de ce comportement, se demandant si ça annonçait un orage plus violent que les autres.
Arrivé à proximité, il lança les deux Borders qui entreprirent leur travail ancestral, cerner le troupeau puis l'amener vers la direction voulue. En longue procession, celui-ci se remit lentement en branle dans un concert de bêlements.

On entendait sourdre les premiers grondements du ciel.

La pluie commençait à tomber drue quand les bêtes regagnèrent enfin la protection de leur enclos. Soulagé, Bernard put se mettre à l'abri avant que les éléments ne se déchainent dans toute leur violence.
Des trombes d'eau s'abattirent avec force sur la bergerie. De tous côtés les roulements de tonnerre se succédaient, amplifiés, répercutés par les parois rocheuses qui entouraient le vallon. Comme de gigantesques flashs, des salves d'éclairs crépitaient sans interruption. Fureur d'une atmosphère électrique.

Une luminosité rougeâtre baignait étrangement la montagne.

« Hé bien les chiens, c'était moins une ! » constata Bernard en allumant le poêle à bois. La traite du soir était fichue, il n'avait plus qu'à la repousser au lendemain. Il n'aimait pas trop déroger aux habitudes d'une vie en altitude, ponctuée par le pacage des moutons, les traites à heures régulières et la confection du fromage dans la petite laiterie attenante.
Assis sur le banc, il resta pensif en caressant la tête de Louka. Le mitraillage des gouttes sur le toit en tôle emplissait la bergerie d'un roulement sonore.

Soudain, plusieurs coups furent distinctement frappés à la porte.

Les chiens se précipitèrent, aboyant avec rage. Bernard se dressa d'un bond. Il ne bougea plus, fixant l'entrée. Les coups redoublèrent avec plus d'intensité. Le berger se décida enfin à réagir : « La paix les chiens !! Qui est là ? » A travers le vacarme de l'orage il perçut une voix sans en comprendre les mots. Méfiant, il hésita encore, puis se décida à tirer le loquet pour ouvrir la vieille porte en bois.

Un homme recouvert d'un pancho ciré se tenait dans l'embrasure, la figure dissimulée par la capuche. Il était grand, maigre, Bernard distingua une barbe grisonnante.
« Excusez moi de vous déranger, j'ai été pris par l'orage. Pourriez-vous m'abriter le temps que ça se calme ? »
Bernard se rassura. Un randonneur égaré, c'était monnaie courante en cette saison estivale.
« Bien sûr, entrez. »
L'homme pénétra dans la bergerie, ôta son pancho trempé et déposa avec lassitude son sac à dos : « Bien aimable à vous, je n'y voyais plus rien avec ce déluge. Pas très rassuré non plus, la foudre tape dans tous les coins. »
- Oui, un sale orage. Vous alliez où ?
- J'essayais d'atteindre le refuge du Haugarou en passant par le col de Bazès.
- Fichtre, vous en êtes loin ! Il y a bien une heure et demi de marche encore.
- Tant que ça ? J'ai dû mal calculé mon horaire.
- Tenez, asseyez-vous. Je vais vous servir du café chaud. J'en garde toujours une casserole sur le poêle.

Pendant que l'homme s'installait, le berger l'observait à la dérobée. Son visage lui semblait vaguement familier. « Vous êtes de la région ? » lui demanda-t-il.
- Non, du tout, je suis du Nord. Je suis venu passer une semaine dans les Pyrénées.
Bernard déposa les tasses sur la table et sortit un morceau de fromage :
- Vous allez me goûter ça, ça va vous requinquer. Du pur brebis, c'est moi qui le fait.
- Volontiers, vous avez de délicieux fromages par ici.


Le temps de la dégustation il y eut un moment de silence. On entendait les bûches crépiter à l'intérieur du poêle. Dehors la pluie ne cessait de tomber. Bari avait posé sa tête sur la cuisse de l'homme et fixait avec insistance le fromage qu'il portait à la bouche. Amusé, celui-ci finit par lui en céder un morceaux puis il s'adressa à son hôte :
- Ce n'est pas trop dur de vivre seul en pleine montagne ?
- Bah, je ne suis là que le temps des estives, trois mois tout au plus. Le reste de l'année je suis en bas, dans mon exploitation.
- Vous êtes tranquille ici, personne pour vous poser de problème.
- Ҫa c'est sûr.
- Le refuge idéal pour quelqu'un qui aurait des ombres sur la conscience.

Bernard releva le buste, légèrement troublé :
- Que voulez-vous dire ?
- Disons que c'est un bon endroit pour se faire oublier.

Le ton de l'homme avait changé. Il regardait fixement le berger.
- Peut-être, j'en sais rien, moi je n'ai rien à me reprocher.
- Vraiment ? Julie Malsieu, ça doit vous dire quelque chose ?


Dehors, une bourrasque décrocha un volet qui vint heurter violemment le mur. Le choc ébranla la cabane.

La figure de Bernard se décomposa. Des flots d'images se bousculèrent dans son esprit. Il se leva brusquement :
- Ça y'est, je sais qui vous êtes ! Je savais que je vous avais déjà vu !! Vous … vous êtes son père.
- Hé oui, j'étais à ton procès salopard. Dur de se retrouver en face de son passé.
- J'ai été jugé !! Sept ans de taule, j'ai payé pour ce que j'ai fait !
- Tu devais en faire neuf. C'est bien pour ça que je t'ai loupé. Je ne m'attendais pas à ce que tu sortes si tôt mais tu vois, j'ai fini par te retrouver. Ta nouvelle vie n'y a rien changé, tu pensais donc qu'un père pouvait oublier ?


Bernard se rua vers la porte qu'il ouvrit en grand :
- Foutez moi le camp ! J'ai plus rien à voir avec tout ça.
- Tu vas te rasseoir bien calmement et en profiter pour faire sortir les chiens. On est en train de leur faire peur.

L'homme s'était redressé, à sa main l'éclat métallique d'un révolver. Bernard blêmit, il sentit ses jambes se dérober. Après le passage des chiens, il referma lentement la porte sur une rafale de pluie et de vent.

Ils se faisaient face dans une tension extrême. L'homme articula d'une voix chargée d'émotion : « Tu as payé ta dette à la société mais pas à notre famille. Julie est brisée à jamais. Pour le bonheur qu'elle ne pourra plus atteindre, je t'apporte le prix du sang. »

La première détonation fracassa le genou du berger qui s'écroula en hurlant :
- Pu … putain, mais vous êtes dingue !!
- Ҫa c'est pour la douleur que tu lui as fait subir. Je t'apporte en plus ce qu'elle n'aura jamais, l'oubli.

La deuxième déflagration se mêla à un lointain coup de tonnerre et projeta la cervelle de Bernard contre la cloison.

Porté par les vents d'ouest, l'orage s'était éloigné. Seules quelques gouttes frappaient la toiture par intermittence. Partout bruissait les ruisselets d'une terre gorgée d'eau.

Le révolver pendu au bout du bras, l'homme resta longtemps immobile devant le corps allongé. La flaque visqueuse qui s'épandait vers ses pieds le fit sortir de sa torpeur. Il reprit son sac à dos, renfila son pancho et sortit de la cabane maintenant silencieuse. Sur le perron, il vit la brume du soir qui montait de la vallée, les nuées qui se dissipaient au-dessus des monts.

Il se dirigea vers l'enclos aux brebis, libéra l'ouverture, puis s'enfonça à pas lourds dans la nuit tombante.
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Message  Invité Jeu 18 Aoû 2011 - 12:39

Si j'apprécie en général le mystère, je suis là déçue de ne pas savoir le pourquoi du comment. Un mot d'explication dans les dialogues sur le passé fautif du berger, ce qui lui pèse sur la conscience, aurait été bienvenu.

Dans le même genre mais moins important - simple curiosité - un point que j'aurais aimé voir brièvement expliqué : "La traite du soir était fichue,"
Est-ce possible de sauter une traite ? Je veux dire, n'est-ce pas inconfortable pour les bêtes ?

Sinon, j'ai beaucoup aimé l'atmosphère de ce récit, la surprenante révélation du personnage du berger, homme à facettes.

Au passage, j'ai remarqué plusieurs fautes d'orthographe que je relèverai si ça t'intéresse.

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Message  Jano Jeu 18 Aoû 2011 - 15:27

Qu'est-ce qui peut déchainer la violence d'un père sinon le viol de son enfant ? Je pensais que l'idée s'imposerait d'elle-même au lecteur.

Pour la traite des brebis, tu as entièrement raison. Ont doit les traire matin et soir. Disons que je n'avais pas trop envie de m'étendre sur ce sujet.

Oui, si tu as un moment Easter, j'apprécierai que tu relèves mes fautes d'orthographe. Je m'embrouille avec la concordance des temps et les accords du participe passé.

Il n'y a pas d'urgence.
Merci
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Message  elea Jeu 18 Aoû 2011 - 19:06

Beaucoup aimé le lieu (forcément), les descriptions et l’atmosphère, un peu angoissante et mystérieuse. Dès l’entrée du promeneur sa description laisse entendre qu’il n’est pas inoffensif donc cela crée la tension et l’impatience de voir ce qu’il va se passer.

J’ai un petit peu de mal avec le fait d’associer la scène à un violent orage. Et avec ce qui m’a paru un peu éculé : le battement du volet sur le mur au moment crucial. A mon humble avis tout aurait eu plus de force si la même scène s’était produite par une belle et calme journée ensoleillée. Là les éléments préviennent du drame, c’est dommage. Mais d’un autre côté j’aime beaucoup ta description de l’orage.

L’idée d’un viol ne s’impose pas pour moi, j’ai pensé une seconde à un meurtre puis le père laisse entendre que sa fille est vivante. Je me suis aussi demandé ce qu’il avait bien pu faire justifiant une traque et d’être abattu froidement plus de sept ans plus tard.
Alors peut-être ne pas viser le genou pour le premier tir, si l’homme avait tiré dans les parties (puni par là où il a fauté) j’aurai mieux compris l’allusion sans besoin d’en dire plus.

elea

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Message  Invité Jeu 18 Aoû 2011 - 21:01

Voici ce que j'ai relevé :

Peut-être des vautours qui s'étaient attaqués aux agneaux. ("attaqué" car "aux agneaux" n'est pas COD)

La pluie commençait à tomber drue quand les bêtes "dru" car adverbe ici = "fort")

Soulagé, Bernard put se mettre à l'abri avant que les éléments ne se déchainent (graphie acceptée mais "déchaînent" ne fait pas de mal...)

Les coups redoublèrent avec plus d'intensité. (normalement : "Les coups redoublèrent d'intensité")

« Excusez moi de vous déranger ("Excusez-moi")

- Fichtre, vous en êtes loin ! Il y a bien une heure et demi ("une heure et demie")

- Tant que ça ? J'ai dû mal calculé ("calculer") mon horaire.

- Vous allez me goûter ça, ça va vous requinquer. Du pur brebis, c'est moi qui le fait. ("fais")

Amusé, celui-ci finit par lui en céder un morceaux ("morceau")

- Ça y'est, ("Ça y est") j

- Foutez moi le camp ! ("Foutez-moi")

Partout bruissait les ruisselets d'une terre gorgée d'eau. ("bruissaient")




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Message  Invité Jeu 18 Aoû 2011 - 21:07

Pour l'histoire du viol, je reprends les mots de elea parce qu'ils expriment précisément ce que j'ai compris :
L’idée d’un viol ne s’impose pas pour moi, j’ai pensé une seconde à un meurtre puis le père laisse entendre que sa fille est vivante. Je me suis aussi demandé ce qu’il avait bien pu faire justifiant une traque et d’être abattu froidement plus de sept ans plus tard.

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Message  midnightrambler Ven 19 Aoû 2011 - 22:36

Bonsoir,

Un texte un peu déséquilibré.
La situation de Bernard est décrite avec précision et sonne juste. L'arrivée du père de la jeune femme est, elle, peu plausible telle qu'elle est présentée. L'orage est un bon prétexte, mais un homme peut-il partager un repas - même très frugal - avec celui qu'il est venu tuer ? Peut-il - amusé - donner un morceau de fromage à l'un des chiens de sa future victime ?

Un texte d'homme.
Bien que le mot ne soit pas utilisé, je pense que tout homme comprend à la lecture du texte qu'il s'agit d'une affaire de viol puisqu'effectivement la jeune femme est toujours en vie. Rien d'autre ne justifierait l'attitude du père puisqu'il n'y a pas "mort d'homme" ou de jeune femme en l'occurrence. Rien ne justifie d'ailleurs ce meurtre à froid puisque la peine de mort a été abolie en France depuis longtemps, mais la vengeance du père qui est un homme est à la mesure de ce qu'il craint de pouvoir faire subir un jour lui-même à une femme la situation ou les circonstances s'y prètant malheureusement.

Sur la forme :
Des trombes d'eau s'abattaient avec force sur la bergerie ... l'imparfait convient mieux que le passé simple (s'abattirent) puisque l'orage dure un certain temps et que des trombes s'abattent sans arrêt du début à la fin ... de plus, l'imparfait est utilisé dans la phrase suivante qui a exactement la même portée : ... les roulements de tonnerre se succédaient. Une forme de concordance des temps, bien qu'il s'agisse de deux phrases distinctes séparées par un point.

Amicalement
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Message  Jano Sam 20 Aoû 2011 - 20:50

Merci beaucoup pour les corrections apportées.

Midnightrambler, pourquoi l'arrivée du père ne serait-elle pas plausible ? Il s'est renseigné, a trouvé son homme et profité de l'isolement des montagnes pour le tuer. L'orage est juste là pour rajouter de l'intensité dramatique, peut-être superflue comme le souligne pertinemment Elea.

Je ne comprends pas ce que tu veux dire ici : "...mais la vengeance du père qui est un homme est à la mesure de ce qu'il craint de pouvoir faire subir un jour lui-même à une femme la situation ou les circonstances s'y prètant malheureusement."'


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Message  Marchevêque Dim 11 Sep 2011 - 13:22

J'ai beaucoup aimé le début de ton histoire . J'ai récemment vu un reportage sur les bergers dans les pyrénnées et cela correspond parfaitement. Pour le reste et cette vengence d'un père, celà ne m'a pas gêné, porté par l'ambiance et l'écriture que j'apprécie, simple et sans fioriture.
Bref, j'ai passé un bon moment.
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Message  Invité Dim 11 Sep 2011 - 19:46

Moi aussi j'ai bien aimé cette ambiance montagnarde si particulière aux Pyrénées.

En revanche, sur l'histoire par elle même, je suis moins fan : elle est trop linéaire, sans un poil d'ambiguïté. Et effectivement, je ne pense pas qu'un homme venu tirer une si effroyable vengeance puisse partager un repas avec sa victime, deviser paisiblement et caresser ses chiens. Il ne s'agit pas d'un tueur endurci mais d'un homme ordinaire et autant je comprends qu'il aurait pu tirer sur le gars lors du procès , autant j'ai du mal à penser que huit ans plus tard il entreprenne cette démarche.

Mais admettons.

S'il le fait, il doit se remettre psychologiquement dans l'état d'indignation qu'il a éprouvée, se conditionner pour accomplir cette vengeance; selon moi cela exclue qu'il puisse avoir des propos ou attitude de politesse envers cet homme. Il est dur de tuer quelqu'un de sang froid, encore plus si tu viens de manger son pain...

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Message  bertrand-môgendre Dim 11 Sep 2011 - 20:12

Ce que je n'aime pas : ce sont des brebis laitières et non des brebis à viande c'est donc une différence énorme au niveau de la conduite du troupeau. Je m'explique. La traite du soir (moment déjà souligné par Easter) est INCONTOURNABLE ! Les brebis laitières le savent bien et jamais elles ne partiraient aussi loin sans retourner à la bergerie pour être soulagée d'abord par le trayeur, puis par les jeunes agneaux enfermés qui tètent après la traite. Les autres agneaux plus grands ont été engraissés puis vendus avant de monter en estive. Si le berger ne récupère pas le lait, c'est la mammite assurée. Donc quelle que soit l'heure, il faut bosser mon gars !

Ce que j'aime bien : tout le reste.

Bravo.
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