Encore un corbeau

[ellastique]

Parait-il que mes precedents posts etaient trop mesures(j'ai pas d'accents sur mon clavier, d'ou mes posts bizarroides). Voici un poeme qui n'a pas pris le temps de murir ni n'a ete retravaille, c'est toujours metrique (que voulez-vous) mais plus libre que les precedents. Direct sorti du four, prend ca pour du spontane.

Près de mon cœur chante un corbeau.
Voici l'accord:
« Hé, Roméo!
Regarde l'heure!
Vois la lumière
Changer dehors! 
Tu sais quoi faire.
Quoi? Tu as peur?
Croirais-tu, sot,
Que tes transports
Te tiendront chaud durant l'hiver?
Quelle chimère! »
L'été est haut
Et brule encore.
Pourtant mon cœur
Trop découvert
Tremble de chaud.
L'oiseau railleur,
Le sale oiseau,
Coasse alors:
« Tu sais qu'il faut partir sur l'heure
Car déjà l'air
fraichit ton sort.
Que vas-tu faire
De tes ardeurs
Quand très bientôt
La faim te mords
De ses chicots?
Je t'en prie, pleure,
Et sois amer
Autant que fort. »
Dit le corbeau
Au cœur de pierre
– Qu'il est sévère! –
A mon cœur mort.
L'été a beau
Bruler encore
Oh! sur ta peau,
Déjà mon cœur,
A découvert contre ton corps,
Est en hiver
(Et en lambeaux, comme l'année dernière).

[Frédéric Prunier]

Bonjour ellastique,

oui!
mais j'ai eu du mal

j'ai suivi le fil parce que je connais mes classiques du temps qui passe
Ronsard, j'expire, ... etcc...

... pourtant dans vos mots, tout est là
tout est joliment et bien dit
mais un ou deux détails, surtout au début
m'ont un peu désarçonné dans la mise en place de l'historiette

exemples

j'ai eu du mal à accrocher Roméo et Corbeau
c'est le corbeau qui chante Roméo ... ou Roméo est-il noir corbeau ?

idem sur la phrase
TU SAIS QUOI FAIRE . (point, à la ligne...)
... un point d'interrogation m'aurait peut-être été plus facile...
parce que vous, en tant qu'auteur, vous êtes complice du corbeau OK, mais moi, lecteur, à ce moment là du texte, je nage un peu, et cette affirmation me dit que j'ai pas tout compris...

en suivant ma découverte
le mot TRANSPORT... j'avais pas capter tout de suite que c'était de l'amour que vous parliez
et j'avoue ici la naïveté terre à terre de ma compréhension... transport, transporter, aller d'un point géographique à un autre...
(c'est l'heure de la bouffe ? t'as fait les courses pour l'hiver...? t's peur de conduire dans le noir ??? tu crois qu'être routier ça suffira pour allumer la chaudière ????)


sinon,
une fois assimilé ces petits croch'pattes
que je me suis peut-être complètement inventé parce que j'ai l'esprit, je l'avoue, parfois alambiqué,
une fois tout ça mis en place
sympa la petite fable

virtuelle amitié

[ellastique]

Ah mais c'est qu'il s'adresse au coeur qu'il parasite, ce corbeau! d'ou le Romeo. tu sais quoi faire n'est pas une question, mais une affirmation, puisque comme romeo quand arrive le matin, il faut partir. et les transports sont ceux du coeur, bien sur...Peutetre que l'interlocuteur du corbeau devrait etre precise au debut, au lieu d'au trois quart. genre: Pour mon coeur chante un corbeau?
Pour la petite note, pas vraiment de metaphore du temps qui passe ici: juste ce foutu septembre qui arrive, les vacances sont finies, et il faut repartir bosser a l'autre bout du pays.

[ellastique]

Version corrigee:

Un corbeau chante pour mon cœur.
. Voici l'accord:
« Hé! Roméo!
Regarde l'heure!
Vois la lumière
Changer dehors! 
Tu sais quoi faire.
Quoi? Tu as peur?
Croirais-tu, sot,
Que tes transports
Te tiendront chaud durant l'hiver?
Quelle chimère! »
L'été est haut
Et brule encore.
Pourtant mon cœur
Trop découvert
Tremble de chaud.
L'oiseau railleur,
Le sale oiseau,
Coasse alors:
« Tu sais qu'il faut
partir sur l'heure
Car déjà l'air
Fraichit ton sort.
Que vas-tu faire
De tes ardeurs
Quand très bientôt
La faim te mords de ses chicots?
Je t'en prie, pleure;
Et si amer,
Au moins sois fort. »
Dit le corbeau
Au cœur de pierre
– Qu'il est sévère! –
A mon cœur mort.
L'été a beau
Bruler encore
Sur notre peau,
Déjà mon cœur,
A découvert contre ton corps,
Est en hiver.

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