L'été d'hier

[Arielle]

L’été d’hier et d’avant-hier
flâne aux terrasses des cafés
volute au bord des cendriers
s’attarde et tiédit dans les tasses

Septembre est pavé de soleils
qui tentent de se surpasser
en s’infiltrant dans des ruelles
que l’été avait négligées

La ville se poudre de miel
fardant ses rides de béton
d’un éphémère voile blond
émouvante coquetterie d'une mélodie sans refrain

[Annie]

Toujours séduisant, j'aime particulièrement la 2° strophe.

Je suppose que le dernier vers peut être coupé


émouvante coquetterie
d'une mélodie sans refrain

[JI]

J'arrive à sentir l'atmosphère qui règne dans les vers de ce poème.
L'enchaînement des idées me plaît beaucoup.

A bientôt, Ji.

[Terrains Vagues]

Les thés indiens aux couleurs miel, fait bon dans tes lignes.

J'aime beaucoup.

[Sweet Heart]

Un poème de saison où l'automne prend place sur la ville et dans nos coeurs...J'ai beaucoup aimé la douceur de vos vers.

[Frédéric Prunier]

bonjour,

y'a juste les tasses
qui me font une note en dissonance dans la volute ...

amicalement,
Frédéric

[Invité]

J'ai eu la même impression que Frédéric, les tasses me semblent un peu mal venues ici.

Sinon, j'ai apprécié la douceur du ton poème, Arielle.

[Invité]

Oui, c'est très bon, Arielle, comme toujours. Cette façon de tisser les mots pour faire surgir des images subtiles, c'est un art.
Mais, si je peux me permettre, Arielle (et je sais que je le peux...:-)), j'aimerais te voir bientôt aller vers de nouvelles tentatives d'écriture, de style, te voir t'aventurer vers des choses moins maîtrisées, plus novatrices pour toi. J'aimerais vraiment beaucoup que tu me surprennes, en plus de me ravir.

[Soliflore]

L’été d’hier et d’avant-hier
flâne aux terrasses des cafés
volute au bord des cendriers
s’attarde et tiédit dans les tasses

Septembre est pavé de soleils
qui tentent de se surpasser
en s’infiltrant dans des ruelles
que l’été avait négligées

La ville se poudre de miel
fardant ses rides de béton
d’un éphémère voile blond
émouvante coquetterie d'une mélodie sans refrain


Un poème qui m'évoque "Trois petites notes de musique"
C'est court mais une foule d'images s'accroche à chaque mot derrière lequel s'attarde un soleil de plus en plus oblique et la nostalgie repose au fond des tasses. Des restes de couleurs, de parfums et de senteurs douces.

Bref, je me suis régalée de cette fin d'été.

[Invité]

Oui, c'est très bon, Arielle, comme toujours. Cette façon de tisser les mots pour faire surgir des images subtiles, c'est un art.
Mais, si je peux me permettre, Arielle (et je sais que je le peux...:-)), j'aimerais te voir bientôt aller vers de nouvelles tentatives d'écriture, de style, te voir t'aventurer vers des choses moins maîtrisées, plus novatrices pour toi. J'aimerais vraiment beaucoup que tu me surprennes, en plus de me ravir.

On ne répond pas aux commentaires, je le sais : je ne fais que me servir de l'intervention d'Easter(Island) pour rebondir car je pense exactement l'inverse. Cette poésie me plaît toujours autant, friande de délicieux jeux sonores ("s'attarde et tiédit dans les tasses", "fardant ces rides de béton", miam). D'habitude, le rythme est cependant un petit peu plus élaboré qu'ici (je ne comprends pas pourquoi, par ailleurs, tu n'as pas "coupé" le vers final en deux...) mais l'octosyllabe, fort chansonnier, sert bien ton sujet, il faut l'admettre : il marie légèreté et amertume avec force. Les images, quant à elles, me semblent toujours aussi pertinentes... Bref, ce que j'adore chez toi, c'est cette façon de t'affranchir des conventions tout en les respectant. Forcément, je serais triste que cela change !

[Jean Lê]

Au philtre de la fée : miels et saveur café.

[Yoni Wolf]

Toujours aussi sensitive, ma chère, c'est un réel plaisir de te lire. Et, comme d'habitude, c'est maîtrisé de bout en bout. Tout en gardant une certaine humilité, dans la simplicité de l'image.

[ellastique]

J'ai adore les deux premieres strophes et ai trouve decevante la derniere, moins originale et vraie a mon gout. Mais vraiment, les deux premieres, bravo et merci.

[Invité]

Moi, j'adore tout ! Cette façon si fine de camper une atmosphère, cette attention aux détails, ce swing dans les mots, la légèreté mélancolique ou la mélancolie légère, c'est un cocktail qui n'appartient qu'à toi, Arielle !
Et je cherche toujours le lutin caché dans l'image.

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