Faim de vie

[Arielle]

Une grappe de raisin
une fable
................ sans dessein
une question
................ sans réponse
goutte à goutte s'entretient
................ cette soif du lendemain

Jusqu'à son dernier mensonge
la vie enfonce son coin
dans nos cœurs en bois de songe

Qu'il ait fleuri rose ou ronce
quand s'annonce son issue
rares sont ceux qui renoncent
aux épines du chemin
sans en réclamer
................. une once
..............................une rasade
...........................................un regain

[Terrains Vagues]

Une grappe de raisin, une rasade, faim de vie... de ll'eau de vie quoi.

J'aime.

[Damy]

À chaque fin de moi j'ai faim de toi (et vive-versa)

[Invité]

Oh le beau !
Arielle, je t'embrasse pour celui-ci !

Petite question :

Qu'il ait fleuri rose ou ronce

Il ? ou elle ( la vie) ?

[gaeli]

Lorsque l'on perd cet appétit de vivre, c'est vraiment la fin...
Très belle poésie qui porte à la réflexion ou qui donne faim (sourire)

[Frédéric Prunier]

Jusqu'à son dernier mensonge
la vie enfonce son coin
dans nos cœurs en bois de songe


....

j'aime particulièrement la musique de ces vers !


j'aurai même osé le... jusqu'à Mon dernier mensonge ...

! ! !

[Arielle]

Petite question :

Qu'il ait fleuri rose ou ronce

Il ? ou elle ( la vie) ?

J'ai hésité Coline, la vie ou le chemin ? Comme chaque strophe englobe une phrase j'ai opté pour la seconde possibilité mais je suis incapable de dire s'il y a une gêne à la lecture, le sujet se situant plusieurs lignes plus tard. Si je pouvais avoir d'autres avis...

Et merci pour vos lectures !

[Invité]

Qu'il ait fleuri rose ou ronce
quand s'annonce son issue
rares sont ceux qui renoncent
aux épines du chemin

Un beau texte, Arielle, j'y réfléchis encore avant de le commenter.
Mais je réponds à ta question : aucune gêne à la lecture pour moi, ce "il" n'est pas "elle", c'est bien l'issue de chemin que j'ai compris...

[Invité]

Je trouve que "il" sonne mieux, peut-être à cause de la répétition du son "i". Cela dit, sur le plan du sens, c'est vrai que "vie" peut aussi être considéré comme le sujet.
Une belle réussite, Arielle.

[Damy]

Pour ma part, dés la première lecture j'avais identifié le chemin.

[drayano]

un suicide ?

[Maryse]

J'aime beaucoup ce texte.

[Polixène]

Une grappe de raisin
une fable
................ sans dessein
une question
................ sans réponse
goutte à goutte s'entretient
................ cette soif du lendemain

Jusqu'à son dernier mensonge
la vie enfonce son coin
dans nos cœurs en bois de songe

Qu'il ait fleuri rose ou ronce
quand s'annonce son issue
rares sont ceux qui renoncent
aux épines du chemin
sans en réclamer
................. une once
..............................une rasade
...........................................un regain

C'est superbe d'élégance, de retenue, fort et délicat!
Pour ma part le" il" ne m'a pas gênée à la compréhension .
Mais la proximité de "Qu'il/quand/qui" m'a étonnée, avant de penser qu'elle était volontaire pour accentuer l'idée du côtécahotique de nos existences.

Encore merci pour ce poème.

[Arielle]

Merci pour ce bout de chemin partagé que vos commentaires éclairent avec pertinence.
Easter et Polixène j'apprécie particulièrement vos remarques sur les sonorités auxquelles j'accorde toujours beaucoup d'attention.

[Janis]

mhm, j'aime aussi !
j'aurais pour ma part enlevé ou changé deux petits mots, juste pour le rythme, même si ça peut un tout petit peu changer le sens :

jusqu'[i]AU dernier mensonge (peu importe au fond que ce soit le sien, ou celui d'un autre)

et

sans réclamer

plutôt que sans en réclamer, sanzan, c'est zanzan, bref

mais c'est pour chipoter, j'aime de toute façon

[Janis]

pardon, j'ai un peu foiré mes italiques mais je pense que ça se comprend ?

[Rêvelin]

Comme d'habitude j'aime beaucoup, vraiment.
Néanmoins les sons "ain" en rime m'ont toujours paru assez lourds.

[Anachrona]

Qu'il ait fleuri rose ou ronce
quand s'annonce son issue
rares sont ceux qui renoncent

Très bon jeu sur les sonorités. J'ai beaucoup aimé l'ensemble.

[Philippe]

Bonjour
Très jolies métaphores, qui décrivent bien cette soif absurde qui nous pousse à boire jusqu'à la lie (voir jusqu'à l’hallali) la coupe douce amère de la vie.

Amicalement
Philippe

[Invité]

Encore une goutte, STP. Quant à moi, j'ai lu "Qu'il ait fleuri..." comme une construction impersonnelle.

[Yoni Wolf]

Héhé oui, Arielle, c'est marrant mais sous tes textes je ne sais jamais quoi dire. peut-être parce qu'ils s'apprécient en silence. Tant la musique est là, mouvante et mutine un peu toujours.
J'apprécie. Beaucoup.

[Tollelege]

"alors aux soirs de lassitude
tout en peuplant sa solitude
Des fantômes du souvenir
On songe aux lèvres absentes
de toutes ces belles passantes
Que l'on a pas su retenir..."

En écho à ta nostalgie.

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