Les chemins creux

[GERWAL]

Les chemins du Tro-Breiz

Ils ont marché jusque là-bas, jusqu’à la pointe de l’Espagne,
Pour y trouver Monsieur Saint Jacques, en suivant les chemins anciens.
Ils ont marché jusque là-bas, avec leur sac et leur bourdon,
Jusqu’au Champ où brille l’Etoile…
Moi, j’ai suivi une autre route, celle qui dit les cathédrales :
Saint Tugdual, et Saint Patern, Saint Corentin, et Saint Samson,
Et Saint Malo, et Saint Brieuc, et puis encore Saint Aurélien.
J’ai fait le tour de la Bretagne…

J’ai suivi tous tes chemins creux,
Fleuris d’ajoncs et de bruyère,
J’y ai croisé la Blanche Hermine,
Et un Korrigan malicieux,
Dedans la boue et la poussière
De tes vallées et tes collines.

-----J’ai parcouru tant de lieues,
-----J’aurai ma place, j’aurai ma place,
-----J’ai parcouru tant de lieues,
-----J’aurai ma place dans les cieux.

J’ai suivi tous tes chemins creux,
Anciens calvaires… humbles chapelles…
Une forêt et ses mystères…
En déposant mes pas dans ceux
De Glenmor ou ceux de Stivell,
A l’endroit où finit la Terre.

-----J’ai parcouru tant de lieues,
-----J’aurai ma place, j’aurai ma place,
-----J’ai parcouru tant de lieues,
-----J’aurai ma place dans les cieux.

J’ai suivi tous tes chemins creux,
De monastère en oratoire,
C’est un peu ma quête du Graal,
Avec Arthur, et puis ses preux,
Entre la légende et l’histoire,
Morgane la fée, Lug et Diwall.

-----J’ai parcouru tant de lieues,
-----J’aurai ma place, j’aurai ma place,
-----J’ai parcouru tant de lieues,
-----J’aurai ma place dans les cieux.

J’ai suivi tous tes chemins creux,
Fleuris d’ajoncs et de bruyère,
A travers landes et falaises.
J’ai suivi tous tes chemins creux,
A l’endroit où finit la Terre,
Tout au long du long du Tro-Breiz

;;;;;J’ai parcouru tant de lieues,
;;;;;J’aurai ma place, j’aurai ma place,
;;;;;J’ai parcouru tant de lieues,
;;;;;J’aurai ma place, tout près de Dieu.

note: Au Moyen-Age, le tour de Bretagne ou Tro Breiz désignait le pèlerinage en l'honneur des Sept Saints Fondateurs de la Bretagne. Le pèlerin allait s'incliner sur les tombeaux des évêques fondateurs: Brieuc et Malo dans leur ville, Samson à Dol-de-Bretagne, Patern à Vannes, Corentin à Quimper, Pol Aurélien à Saint-Pol-de-Léon et Tugdual à Tréguier. La légende dit que tout Breton qui fait le Tro Breiz est certain de gagner le Paradis. Par contre, ceux qui ne le font pas de leur vivant devront le faire après leur mort en avançant chaque année de la longueur de leur cercueil !
On l'a parfois appelé le "Compostelle" breton.

(N.B. ce n'est pas moi qui chante !..)

[Invité]

J'ai parcouru vos chemins creux et m'y suis attardée en savourant et appréciant le cadeau que vous faites ici au forum.

[Philippe]

Bonjour

Çà donne envie de chanter dans le son coulé d'un biniou.
J'ai vraiment bien aimé, le fond, la forme et tout....

Amicalement

Philippe

[Invité]

Il faut l'écouter pour apprécier.
C'est vraiment très bon.
La blanche Hermine renvoie j'imagine à Gilles Servat.
Merci

[Arielle]

Un vieux rêve auquel je n'ai pas tout à fait renoncé ...
J'aurais vu un rythme peut-être un peu plus rapide pour en faire un chant de marche accompagnant le pas du voyageur mais les paroles sont vraiment séduisantes, et le refrain a la candeur et la naïveté des vieux chants de pélerins.
Pour Tizef :
L'hermine est l'animal emblématique du Duché de Bretagne, alors souverain et indépendant, dont la devise, toujours présente dans la mémoire collective, est : « Kentoc'h mervel eget bezañ saotret », qui se traduit en français par l'expression « Plutôt la mort que la souillure ». Elle vient d'une légende selon laquelle une blanche hermine, poursuivie par des chasseurs, préféra se laisser prendre plutôt que souiller son pelage en traversant une rivière boueuse. La duchesse Anne de Bretagne, témoin de la scène, aurait ordonné que l'on relâche l'animal.
source wikipédia

[Invité]

Je faisais référence à la chanson de Gilles Servat
La voilà la blanche hermine, vive la mouette et l'ajonc...

Je trouve l'inspiration de Gerval assez proche de celle de ce chanteur.

[GERWAL]

L'hermine est l'animal emblématique du Duché de Bretagne.../... Elle vient d'une légende selon laquelle une blanche hermine, poursuivie par des chasseurs, préféra se laisser prendre plutôt que souiller son pelage en traversant une rivière boueuse.

Je faisais référence à la chanson de Gilles Servat
La voilà la blanche hermine, vive la mouette et l'ajonc..

...L'un n'empêche pas l'autre, la chanson de Servat faisant ouvertement allusion à cette légende... (article de Wikipedia)

Je trouve l'inspiration de Gerval assez proche de celle de ce chanteur.

Euh... oui... dans quelques textes, dont peut-être celui-ci... merci... et si quelqu'un connait Gilles Servat... et si il cherche un texte pour boucler son prochain CD... (smiley :clin d'œil: )

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