Depuis (partition des nerfs)
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Depuis (partition des nerfs)
Depuis le vide de
Mon corps depuis
Le froid de mes
Organes depuis la
Chair qui
Pèle sur mes os
Blancs
Je crie je
Hurle depuis
Mon corps battu
En brèche depuis
Depuis
Des années je
Depuis le fond de
Mon corps depuis
Depuis le fond de
Mon corps je
Vis
Sans doute encore
Mais
Je vis oui
Encore un peu oui
Dans
Un fourmillement je
Vis dans
Un frémissement une
Palpitation des nerfs je
Vis oui
Je vis pour
Rien
Je
Vis pour
Faire corps avec
L’imperceptible avec
Ce bruit qui déborde
Chaque atome chaque
Parcelle d’acier de
Béton de cœur je
déborde je
Vis mais
Je n’essaie plus
Oui
Alors
Je hurle pris dans
La moindre cellule de ce
Corps je hurle depuis
Le sang
Depuis ce
sang qui me
Traverse
De part en part
Comme une lance
Organique
Saturé de vie je
Hurle
Ma mécanique corporelle
Je hurle cet
Envahissement
Du désarroi jusque
Dans les tendons et
La fatigue des muscles et
La vie gueule à
Son tour et elle
Se débat coincée
Dans les moteurs qui
Roulent dans la rue
Dans la cage d’escaliers
Dans les recoins de
Ma tête de
Mon cerveau dans
Chacune des parcelles
Télévisuelles
Qui hantent nos vies
Déjà bien creuses
J’erre comme un
Con dans un corps
Qui hurle de vie
Mais pas seulement :
J’erre dans une
Vie comme un
Con qui hurle
Son corps
C’est bien là
Tout ça et
Ça s’ancre ça
Pèse
Dans les surplus de
Chair ça
S’accroche et
Ça ronge et
On y pense toujours
Un peu et on
Passe le temps comme
On peut
Sans penser
Pourtant :
Je crois bien que
Rien n’abrègera le
Silence du monde
Je crois bien que
Le bruit est devenu tel
Que plus rien ne
S’entend je
Crois bien que
C’est là le silence
Mais
Depuis le vide de
Mon corps je
Continue de hurler
Mais
Depuis le vide
De mon
Corps
Qui se
Meurt
Je
Continue de
Hurler
La vie
Mon corps depuis
Le froid de mes
Organes depuis la
Chair qui
Pèle sur mes os
Blancs
Je crie je
Hurle depuis
Mon corps battu
En brèche depuis
Depuis
Des années je
Depuis le fond de
Mon corps depuis
Depuis le fond de
Mon corps je
Vis
Sans doute encore
Mais
Je vis oui
Encore un peu oui
Dans
Un fourmillement je
Vis dans
Un frémissement une
Palpitation des nerfs je
Vis oui
Je vis pour
Rien
Je
Vis pour
Faire corps avec
L’imperceptible avec
Ce bruit qui déborde
Chaque atome chaque
Parcelle d’acier de
Béton de cœur je
déborde je
Vis mais
Je n’essaie plus
Oui
Alors
Je hurle pris dans
La moindre cellule de ce
Corps je hurle depuis
Le sang
Depuis ce
sang qui me
Traverse
De part en part
Comme une lance
Organique
Saturé de vie je
Hurle
Ma mécanique corporelle
Je hurle cet
Envahissement
Du désarroi jusque
Dans les tendons et
La fatigue des muscles et
La vie gueule à
Son tour et elle
Se débat coincée
Dans les moteurs qui
Roulent dans la rue
Dans la cage d’escaliers
Dans les recoins de
Ma tête de
Mon cerveau dans
Chacune des parcelles
Télévisuelles
Qui hantent nos vies
Déjà bien creuses
J’erre comme un
Con dans un corps
Qui hurle de vie
Mais pas seulement :
J’erre dans une
Vie comme un
Con qui hurle
Son corps
C’est bien là
Tout ça et
Ça s’ancre ça
Pèse
Dans les surplus de
Chair ça
S’accroche et
Ça ronge et
On y pense toujours
Un peu et on
Passe le temps comme
On peut
Sans penser
Pourtant :
Je crois bien que
Rien n’abrègera le
Silence du monde
Je crois bien que
Le bruit est devenu tel
Que plus rien ne
S’entend je
Crois bien que
C’est là le silence
Mais
Depuis le vide de
Mon corps je
Continue de hurler
Mais
Depuis le vide
De mon
Corps
Qui se
Meurt
Je
Continue de
Hurler
La vie
Re: Depuis (partition des nerfs)
Très belle idée, fort bien servie par ces vers courts, haletants... cela dit, je trouve l'ensemble trop long, ce qui lui fait perdre (pour moi) de sa force.
Par exemple, toute la seconde strophe me paraît de trop, surtout avec cette irruption dommageable de grands mots (dans ce poème, tout mot de plus de trois syllabes me semble malvenu).
Par exemple, toute la seconde strophe me paraît de trop, surtout avec cette irruption dommageable de grands mots (dans ce poème, tout mot de plus de trois syllabes me semble malvenu).
Invité- Invité
Re: Depuis (partition des nerfs)
J'aime. Je trouve malgré tout que les "je hurle", "je crie" .. sont trop dilués et perdent de leur force
Re: Depuis (partition des nerfs)
Bonjour!
quand je pense que j'ai failli le rater, ce poème! intense, à vif,échevelé de souffrance...
Bien sûr, il a des défauts, mais tant de qualités !
Mon reproche essentiel est ce passage
Qui pour moi est à lui seul un texte court, mais un autre texte ;je pense qu'il est d'une autre tonalité, avec l'auto-dérision .ça ne colle pas avec la couleur des autres strophes .
sinon, pour la musique, tu envisages quoi?
quand je pense que j'ai failli le rater, ce poème! intense, à vif,échevelé de souffrance...
Bien sûr, il a des défauts, mais tant de qualités !
Mon reproche essentiel est ce passage
Tristan a écrit:
J’erre comme un
Con dans un corps
Qui hurle de vie
Mais pas seulement :
J’erre dans une
Vie comme un
Con qui hurle
Son corps
Qui pour moi est à lui seul un texte court, mais un autre texte ;je pense qu'il est d'une autre tonalité, avec l'auto-dérision .ça ne colle pas avec la couleur des autres strophes .
sinon, pour la musique, tu envisages quoi?
Polixène- Nombre de messages : 3298
Age : 62
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
Re: Depuis (partition des nerfs)
Je trouve que la force de ce poème - que sa longueur a tendance à atténuer ceci dit - réside en particulier dans ces vers courts qui disent bien le martèlement, la lancinant rituel de la vie et du questionnement. Il y a quelques coupures que je trouve excellentes, vraiment placées aux bons endroits, pour dire ce qui est et surtout n'est pas.
Par exemple dans cette strophe que j'aime bien:
C’est bien là
Tout ça et
Ça s’ancre ça
Pèse
Dans les surplus de
Chair ça
S’accroche et
Ça ronge et
On y pense toujours
Un peu et on
Passe le temps comme
On peut
Sans penser
Un rythme travaillé qui dit bien le hurlement et la musique du corps qui se qui bat. La violence gagne en ampleur, le cri s'entend, la peau frémit parce que la brutalité de l'émotion émerge totalement à la fin de ce poème qui remue.
Par exemple dans cette strophe que j'aime bien:
C’est bien là
Tout ça et
Ça s’ancre ça
Pèse
Dans les surplus de
Chair ça
S’accroche et
Ça ronge et
On y pense toujours
Un peu et on
Passe le temps comme
On peut
Sans penser
Un rythme travaillé qui dit bien le hurlement et la musique du corps qui se qui bat. La violence gagne en ampleur, le cri s'entend, la peau frémit parce que la brutalité de l'émotion émerge totalement à la fin de ce poème qui remue.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Depuis (partition des nerfs)
J'aime beaucoup l'idée de ce texte, ces cris qui sortent qui se heurtent aux machines, aux murs. Cependant le cri est un peu long au début et à la fin, peur alors qu'il ne s'essouffle et soit moins percutant.
Invité- Invité
Re: Depuis (partition des nerfs)
J'aime ce rythme haché qui reflète une souffrance à vif.
valérie catty- Nombre de messages : 145
Age : 55
Date d'inscription : 20/02/2010
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