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vicon
Béatrice44
Jano
Miguel de Setnavrec
8 participants
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Voilà les froides clefs qui traînent
Sous ce paillasson où les pieds
Quotidiens s'enlisent mais viennent.
Sous ce verrou, ce creux clapier.
Là, les longues portes usées
Dont je n'ai pas su me servir
Dont je ne veux plus abuser
En ce midi jauni.
Ouvrir !
Partir pour maintenant cueillir
Les rêves sans serrure aigrie
De faire tourner, sous le gris
Cliquetis, l'heure du vieillir.
Mécaniques qui encerclaient
Les grises mais douces terres mêlaient,
L'esprit, sous ses plaies, libéré.
Piège fissuré, desserré.
Ouvrir alors les yeux de feu
Qui chantent ce délice perçu
Une nuit.
Horizon perdu
Que je rejoins enfin, heureux.
Sous ce paillasson où les pieds
Quotidiens s'enlisent mais viennent.
Sous ce verrou, ce creux clapier.
Là, les longues portes usées
Dont je n'ai pas su me servir
Dont je ne veux plus abuser
En ce midi jauni.
Ouvrir !
Partir pour maintenant cueillir
Les rêves sans serrure aigrie
De faire tourner, sous le gris
Cliquetis, l'heure du vieillir.
Mécaniques qui encerclaient
Les grises mais douces terres mêlaient,
L'esprit, sous ses plaies, libéré.
Piège fissuré, desserré.
Ouvrir alors les yeux de feu
Qui chantent ce délice perçu
Une nuit.
Horizon perdu
Que je rejoins enfin, heureux.
Miguel de Setnavrec- Nombre de messages : 21
Age : 72
Date d'inscription : 20/12/2011
Re: Ouvrir
Une construction vraiment particulière mais non dénuée de cohérence. Il m'a fallu un petit moment avant de comprendre que "En ce midi jauni" rimait avec "Une nuit" (enfin je suppose !).
Le rythme est très étrange, parfois sans entrave comme dans les trois premiers vers, d'autres fois saccadé :"L'esprit, sous ses plaies, libéré.Piège fissuré, desserré."
Je regrette l'omniprésence des rimes en "é" qui rendent le ton monocorde, de très curieuses tournures ("Les grises mais douces terres mêlaient") mais globalement j'apprécie cette ambiance iconoclaste.
Le rythme est très étrange, parfois sans entrave comme dans les trois premiers vers, d'autres fois saccadé :"L'esprit, sous ses plaies, libéré.Piège fissuré, desserré."
Je regrette l'omniprésence des rimes en "é" qui rendent le ton monocorde, de très curieuses tournures ("Les grises mais douces terres mêlaient") mais globalement j'apprécie cette ambiance iconoclaste.
Jano- Nombre de messages : 1000
Age : 55
Date d'inscription : 06/01/2009
Re: Ouvrir
Un poème profond et sonore.
J'aime...
J'aime...
Béatrice44- Nombre de messages : 125
Age : 56
Date d'inscription : 04/10/2011
Re: Ouvrir
Je suis sous le charme ! Ce poème est superbe ! A haute voix, encore plus beau : la lecture s’accélère avec les "é" jusqu'à l'apothéose avec
OUVRIR ALORS LES YEUX DU FEU !! Grisant !
Un regret : le tout retombe un peu trop mollement à mon gout... "Que je rejoins enfin heureux"... franchement, pas du tout de mon gout ça !
OUVRIR ALORS LES YEUX DU FEU !! Grisant !
Un regret : le tout retombe un peu trop mollement à mon gout... "Que je rejoins enfin heureux"... franchement, pas du tout de mon gout ça !
vicon- Nombre de messages : 29
Date d'inscription : 16/12/2011
Re: Ouvrir
Bien d'accord avec Vicon. Ce poème est SUPERBE!
Mais le dernier vers n'est pas terrible.
Mais le dernier vers n'est pas terrible.
Maryse- Nombre de messages : 811
Age : 81
Localisation : Montélimar
Date d'inscription : 22/09/2010
Re: Ouvrir
"Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l'herbe menue :
Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue. ..
Je ne parlerai pas,je ne penserai rien :
Mais l'amour infini me montera dans l'âme,
Et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, - heureux comme avec une femme."
Arthur Rimbaud, Sensation.
Picoté par les blés, fouler l'herbe menue :
Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue. ..
Je ne parlerai pas,je ne penserai rien :
Mais l'amour infini me montera dans l'âme,
Et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, - heureux comme avec une femme."
Arthur Rimbaud, Sensation.
Miguel de Setnavrec- Nombre de messages : 21
Age : 72
Date d'inscription : 20/12/2011
Re: Ouvrir
je ne peux faire autrement que de buter sur l'arrivée brutale du mot clapier !
et la lecture de votre texte est, pour moije, ainsi tout du long
...j'ai dû mal à me laisser porter vers l'univers que je devrai ouvrir
ceci dit, l'idée est très sympa
amitié
et la lecture de votre texte est, pour moije, ainsi tout du long
...j'ai dû mal à me laisser porter vers l'univers que je devrai ouvrir
ceci dit, l'idée est très sympa
amitié
Re: Ouvrir
Une ouverture surprenante pour le lecteur, difficile pour l'auteur...sans doute l'a-t-il bien retranscrite, car la dernière strophe est comme un souffle libéré.
Carmen P.- Nombre de messages : 537
Age : 70
Localisation : Ouest
Date d'inscription : 23/04/2010
Re: Ouvrir
le début me transporte et m'enchante, clefs, paillassons, clapier, ça m'évoque des contes, mais la toute fin est un peu trop générale à mon goût. L'ensemble me donne envie d'y revenir. Merci
Janis- Nombre de messages : 13490
Age : 63
Date d'inscription : 18/09/2011
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