Les pleurs d'Alalia
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Les pleurs d'Alalia
...................Contes de la Lironde.....................................- prologue & extraits -
......................(Aux origines de Montpellier)
..............Je m’appelle Iradunna,
..............Je suis le ru, la Lironde
..............Je coule là depuis toujours
..............Je n’ai pas d’âge, je suis d’hier et de demain
..............Je suis d’avant la pluie, d’après l’orage.
..............Je suis le monde
..............Et le poursuis
..............Je coule là depuis toujours
..............Des jours heureux
..............Et c’est de là que je vous conte
..............D’ici de là et pour les amoureux
..............C’est Lattara d’avant la lettre que je raconte
..............En larmes de Lironde.
Chant 1 – départ d’Etrurie
1. Qu’il est temps
Eléas leva les yeux.
L’azur aujourd’hui si pur
Pour un peu vous ferait croire à tous les dieux.
Il sut que ce jour serait de ceux qui durent.
Il entendit d’arrière
Venant depuis la mer
Le hennissement de sa monture.
Se retourna, chevelure
Doucement fouettée par le vent,
Se dit qu’à ce murmure
Poséïdon lui indiquait qu’il était temps.
Comme il y a cent ans et comme maintenant
Mille voix comme une s’élevant
Couleur de genêts et de blés
Les filles d’Etruria chantent
Au son du cor et dans le temps clément.
Mais ce n’est point prière des morts
C’est fort, c’est chant pour les marins
Ce soir c’est fête des amphores
A qui l’on tranchera le col
Et versera le cul
C’est vin qu’on résinera
Car tous, Bacchus,
Déjà le savent :
Se van domàn – ils partent demain.
2. Le bois de Diane
La voile se leva. Tous à terre
Regardèrent la nave.
Eléas avait épuisé ses derniers biens
Vendu sa terre, offert aux siens
Plus de cent bières
Mêlé la gentiane et le vin
Pour mener en sacrifice pas moins de trois génisses.
C’est ainsi qu’il avait enfin
Pu ravir à Silva, forêt de Diane,
Le bois qu’il fallut choisir, équarrir et gauchir
Pour construire ce navire.
Assemblée, goudronnée, clavée et gravée
Par la seule main d’une trentaine de compagnons
L’embarcation couleur de cèdre se tendit.
Navire Némo sans nom
Craquant sous la force de l’eau mais ne cédant,
Filant sans entrave, allant se faire un nom
Penché sur les flots elle emmenait des braves.
Le spectacle laissait sans mots,
Déjà l’on glissait vers demain.
3. Zéphyr parlait
La voile teintée par Mnelva et ses esclaves
Plissée, tissée, drissée de mille mains
La voile portait, tirait, menait l’étrave.
Blanche comme laine, sa toile de bure
Se médaillait d’une figure rouge à belle allure :
Lance fière comme reine sans voile et pure,
Bouclier de fage et casque bien peu sage.
La voile claqua sous le vent :
Déjà Zéphyr parlait
Qui à tous un empire promettait.
Car au temple à l’étang, la liseuse d’avenir
Sans rien dire comme toujours avait su prédire.
Les hommes trop nombreux avaient alors appris
Ce que déjà les femmes avaient compris :
Découvrir ou mourir, le futur était partir.
Brave qui sans se retourner emportera
L’âme de sa terre et l’ombre des oliviers
L’arme de ses pères, l’ocre et le mûrier.
Et le rouge de tes lèvres à jamais.
Sage qui sans s’emporter ni sans maudire
Laisse son fils partir, abandonner sa mère,
Mais sans rage lui donne l’arbre pour la mer
Et offre le dernier souffle de sa chèvre
A calmer des dieux déchirés.
4. Laisser
Laisser derrière soi les pieux où les petits pasteurs
Tout à l’heure encore attachaient les cabris,
Abandonner ces murs si familiers
Pierre à pierre assemblés
Par les ancêtres dont les âmes murmurent
Encore, entendez-les aux ombres des figuiers.
Laisser ainsi les vieux
Si près de la roche
Et tout en banc assis au long du mur
En compagnie si proche
Des dieux.
Tant laisser derrière
Pour un vœu à Mercure
Pour un amour déçu,
Pour une belle à un autre promise.
Qu’importe si berger, guerrier ou sorcier,
Tout laisser derrière et s’embarquer,
Pour une coupe en trop qu’on aura bue
Pour un duel d’épée un refus,
Pour ne plus voir les mères à genou
Laver les pieds des pères ces demi-dieux.
Tout laisser pour dire plus tard qu’on a vaincu
Pour dire plus tard qu’on a vécu
Pour dire trop tard si on avait su ?
......................(Aux origines de Montpellier)
..............Je m’appelle Iradunna,
..............Je suis le ru, la Lironde
..............Je coule là depuis toujours
..............Je n’ai pas d’âge, je suis d’hier et de demain
..............Je suis d’avant la pluie, d’après l’orage.
..............Je suis le monde
..............Et le poursuis
..............Je coule là depuis toujours
..............Des jours heureux
..............Et c’est de là que je vous conte
..............D’ici de là et pour les amoureux
..............C’est Lattara d’avant la lettre que je raconte
..............En larmes de Lironde.
Chant 1 – départ d’Etrurie
1. Qu’il est temps
Eléas leva les yeux.
L’azur aujourd’hui si pur
Pour un peu vous ferait croire à tous les dieux.
Il sut que ce jour serait de ceux qui durent.
Il entendit d’arrière
Venant depuis la mer
Le hennissement de sa monture.
Se retourna, chevelure
Doucement fouettée par le vent,
Se dit qu’à ce murmure
Poséïdon lui indiquait qu’il était temps.
Comme il y a cent ans et comme maintenant
Mille voix comme une s’élevant
Couleur de genêts et de blés
Les filles d’Etruria chantent
Au son du cor et dans le temps clément.
Mais ce n’est point prière des morts
C’est fort, c’est chant pour les marins
Ce soir c’est fête des amphores
A qui l’on tranchera le col
Et versera le cul
C’est vin qu’on résinera
Car tous, Bacchus,
Déjà le savent :
Se van domàn – ils partent demain.
2. Le bois de Diane
La voile se leva. Tous à terre
Regardèrent la nave.
Eléas avait épuisé ses derniers biens
Vendu sa terre, offert aux siens
Plus de cent bières
Mêlé la gentiane et le vin
Pour mener en sacrifice pas moins de trois génisses.
C’est ainsi qu’il avait enfin
Pu ravir à Silva, forêt de Diane,
Le bois qu’il fallut choisir, équarrir et gauchir
Pour construire ce navire.
Assemblée, goudronnée, clavée et gravée
Par la seule main d’une trentaine de compagnons
L’embarcation couleur de cèdre se tendit.
Navire Némo sans nom
Craquant sous la force de l’eau mais ne cédant,
Filant sans entrave, allant se faire un nom
Penché sur les flots elle emmenait des braves.
Le spectacle laissait sans mots,
Déjà l’on glissait vers demain.
3. Zéphyr parlait
La voile teintée par Mnelva et ses esclaves
Plissée, tissée, drissée de mille mains
La voile portait, tirait, menait l’étrave.
Blanche comme laine, sa toile de bure
Se médaillait d’une figure rouge à belle allure :
Lance fière comme reine sans voile et pure,
Bouclier de fage et casque bien peu sage.
La voile claqua sous le vent :
Déjà Zéphyr parlait
Qui à tous un empire promettait.
Car au temple à l’étang, la liseuse d’avenir
Sans rien dire comme toujours avait su prédire.
Les hommes trop nombreux avaient alors appris
Ce que déjà les femmes avaient compris :
Découvrir ou mourir, le futur était partir.
Brave qui sans se retourner emportera
L’âme de sa terre et l’ombre des oliviers
L’arme de ses pères, l’ocre et le mûrier.
Et le rouge de tes lèvres à jamais.
Sage qui sans s’emporter ni sans maudire
Laisse son fils partir, abandonner sa mère,
Mais sans rage lui donne l’arbre pour la mer
Et offre le dernier souffle de sa chèvre
A calmer des dieux déchirés.
4. Laisser
Laisser derrière soi les pieux où les petits pasteurs
Tout à l’heure encore attachaient les cabris,
Abandonner ces murs si familiers
Pierre à pierre assemblés
Par les ancêtres dont les âmes murmurent
Encore, entendez-les aux ombres des figuiers.
Laisser ainsi les vieux
Si près de la roche
Et tout en banc assis au long du mur
En compagnie si proche
Des dieux.
Tant laisser derrière
Pour un vœu à Mercure
Pour un amour déçu,
Pour une belle à un autre promise.
Qu’importe si berger, guerrier ou sorcier,
Tout laisser derrière et s’embarquer,
Pour une coupe en trop qu’on aura bue
Pour un duel d’épée un refus,
Pour ne plus voir les mères à genou
Laver les pieds des pères ces demi-dieux.
Tout laisser pour dire plus tard qu’on a vaincu
Pour dire plus tard qu’on a vécu
Pour dire trop tard si on avait su ?
Re: Les pleurs d'Alalia
... bande dessinée... roman de légende...?
en poésie, c'est plus difficile, pour se laisser porter, pour accepter votre invention..
( je n'ai plus l'enfance de me raconter ce genre d'histoire et ça me fait penser aux pokémons ou aux jeux vidéos..)
je crois que pour ré-inventer l'épopée, en poésie, au XXIe siècle
il faudrait qu'elle parle d'aujourd'hui,
(pas de conan le barbare)
en poésie, c'est plus difficile, pour se laisser porter, pour accepter votre invention..
( je n'ai plus l'enfance de me raconter ce genre d'histoire et ça me fait penser aux pokémons ou aux jeux vidéos..)
je crois que pour ré-inventer l'épopée, en poésie, au XXIe siècle
il faudrait qu'elle parle d'aujourd'hui,
(pas de conan le barbare)
Ben moi, oui....
Bonjour Marvejols
Oui, même si la forme n'est pas dans ma tasse de thé. L'Iliade et l'Odyssée, Ulysse, pourquoi pas ?
Qu'attendez vous pour nous le transformer en "nouvelle" épique ?
Amicalement
Marchevêque
Oui, même si la forme n'est pas dans ma tasse de thé. L'Iliade et l'Odyssée, Ulysse, pourquoi pas ?
Qu'attendez vous pour nous le transformer en "nouvelle" épique ?
Amicalement
Marchevêque
Marchevêque- Nombre de messages : 199
Age : 64
Date d'inscription : 08/09/2011
Re: Les pleurs d'Alalia
Chers Prunier et Marchevêque, je vous ai donc rasé et apparemment bien d'autres. Je vous remercie cependant d'avoir eu l'amabilité de me commenter. La remarque sur BD me fait sourire : il est vrai qu'au départ j'ai conçu ce récit comme destiné aux enfants et que je pense le faire illustrer par un ami.
Je dois bien prendre en compte le bide qu'est la parution de ce texte. Je sais que la poésie narrative ne plaît pas à tout le monde, loin s'en faut. Et puis faut-il encore qu'elle soit bonne, poétiquement certes, mais aussi au plan narratif. Ceci dit je ne suis pas certain de partager l'avis de FrPR sur le fait que la poésie "épique" doive raconter l'aujourd'hui : difficile de faire style ancien pour parler du contemporain. Gad Elmaleh ou le théâtre ou le policier ou effectivement la nouvelle y réussissent d'évidence. Enfin quand Verdi -à grand bruit- a rompu avec l'opéra des temps anciens et en costume d'époque et qu'il s'est mis à faire des oeuvres de son temps il a créé l'opéra contemporain, devenu aujourd'hui romantique mais qui était alors contemporain. Il parlait de son temps en style de son temps. Or mon but est précisément de parler d'un temps ancien, pas du tout insituable genre Conan (encore que Conan est à peu près datable d'un mix Age du Fer / Haut Moyen Age, post-métallique et pré-médiéval, en gros -600 / + 600) puisqu'il s'agit de faire le récit des origines de Montpellier, ville dont l'émergence remonte au Moyen Age central mais à partir d'agglomérations de fondation grecque et étrusque. Le sujet en soi est original.
Mon angle particulier est d'une part de conduire le récit en large part par la voix et les yeux d'une petite rivière, ce qui à l'amorce de la narration n'est pas j'en conviens immédiat : cela apparaîtra plus au chant 2, à partir de l'accostage. Mon second principe est d'autre part de tenter de me rapprocher d'un récitatif d'aède (ou du moins ce que je peux en imaginer : une sorte de barde, de Glenmor, déclamant un récit appuyé sur des rythmes et des rimes à fins essentiellement mnémotechnique, le tout dans un brouhaha de convives plus ou moins écoutantes et dont il faut accrocher l'attention par des scènes fortes et brèves, par des tableaux haut en couleur et si je puis dire fort* en gueule...). Mon récit est donc constitué de morceaux sans lien évident ni liaison nécessaire. La structure est donc banalement cinématographique : une succession ou juxtaposition de séquences. Le principe est celui de la parataxe. Et de toute façon je suis bien incapable de construire une narration fluide.
Malgré cet accueillant décevant -pour lequel j'aurais bien aimé cependant qu'on me précise un peu la critique (trop narratif, pas assez poétique, trop attendu, déjà vu?... que sais-je)- je vais poursuivre comme un entêté. Non que je sois sûr de ma plume en la matière mais la remarque de Marchevêque m'a révélé une lecture possible. En effet je n'étais pas parti pour faire un récit poétique et puis cela m'a pris comme ça, peut-être parce que me transporter dans une époque révolue et aussi lointaine je ne le conçois que sous une forme particulière de narration, très imagée et en quelque sorte outrée, flirtant avec une certaine grandiloquence, une certaine charlemagnitude, une fête des mots sonore et rythmée. Après tout il s'agit d'un récit de sorigines et en faire un roman ou une nouvelle longue ce n'est pas forcément le genre le plus attendu ni adapté: le récit des origines c'est par définition le mythe. Et la forme du mythe c'est le conte ou la danse chamanique enfumée et enfumante, trépidante et collective.Sinon je le conçois que comme écriture scientifique fût-elle vulgarisante. Si je vais poursuivre c'est donc parce que veux aller jusqu'au bout de ce projet poétique mais aussi parce que Marchevêque n'a fait comprendre que peut-être je pourrai écrire cette origine de Montpellier en prose après le détour par le découpage en tableaux que la forme poétique m'impose plus drastiquement. Après quoi on verra de la prose ou de l'autre quelle est la version la plus nulle...
D'ailleurs comme vous n'avez pas aimé je vous en resservirai quelques morceaux, de-ci delà, bis repetita, comme une cure de rhubarbe...
* ou forts en gueule? j'avoue que le pluriel me fait bizzare et que j'ai tendance à percevoir fort comme un adverbe (permutable par très par exemple)
Je dois bien prendre en compte le bide qu'est la parution de ce texte. Je sais que la poésie narrative ne plaît pas à tout le monde, loin s'en faut. Et puis faut-il encore qu'elle soit bonne, poétiquement certes, mais aussi au plan narratif. Ceci dit je ne suis pas certain de partager l'avis de FrPR sur le fait que la poésie "épique" doive raconter l'aujourd'hui : difficile de faire style ancien pour parler du contemporain. Gad Elmaleh ou le théâtre ou le policier ou effectivement la nouvelle y réussissent d'évidence. Enfin quand Verdi -à grand bruit- a rompu avec l'opéra des temps anciens et en costume d'époque et qu'il s'est mis à faire des oeuvres de son temps il a créé l'opéra contemporain, devenu aujourd'hui romantique mais qui était alors contemporain. Il parlait de son temps en style de son temps. Or mon but est précisément de parler d'un temps ancien, pas du tout insituable genre Conan (encore que Conan est à peu près datable d'un mix Age du Fer / Haut Moyen Age, post-métallique et pré-médiéval, en gros -600 / + 600) puisqu'il s'agit de faire le récit des origines de Montpellier, ville dont l'émergence remonte au Moyen Age central mais à partir d'agglomérations de fondation grecque et étrusque. Le sujet en soi est original.
Mon angle particulier est d'une part de conduire le récit en large part par la voix et les yeux d'une petite rivière, ce qui à l'amorce de la narration n'est pas j'en conviens immédiat : cela apparaîtra plus au chant 2, à partir de l'accostage. Mon second principe est d'autre part de tenter de me rapprocher d'un récitatif d'aède (ou du moins ce que je peux en imaginer : une sorte de barde, de Glenmor, déclamant un récit appuyé sur des rythmes et des rimes à fins essentiellement mnémotechnique, le tout dans un brouhaha de convives plus ou moins écoutantes et dont il faut accrocher l'attention par des scènes fortes et brèves, par des tableaux haut en couleur et si je puis dire fort* en gueule...). Mon récit est donc constitué de morceaux sans lien évident ni liaison nécessaire. La structure est donc banalement cinématographique : une succession ou juxtaposition de séquences. Le principe est celui de la parataxe. Et de toute façon je suis bien incapable de construire une narration fluide.
Malgré cet accueillant décevant -pour lequel j'aurais bien aimé cependant qu'on me précise un peu la critique (trop narratif, pas assez poétique, trop attendu, déjà vu?... que sais-je)- je vais poursuivre comme un entêté. Non que je sois sûr de ma plume en la matière mais la remarque de Marchevêque m'a révélé une lecture possible. En effet je n'étais pas parti pour faire un récit poétique et puis cela m'a pris comme ça, peut-être parce que me transporter dans une époque révolue et aussi lointaine je ne le conçois que sous une forme particulière de narration, très imagée et en quelque sorte outrée, flirtant avec une certaine grandiloquence, une certaine charlemagnitude, une fête des mots sonore et rythmée. Après tout il s'agit d'un récit de sorigines et en faire un roman ou une nouvelle longue ce n'est pas forcément le genre le plus attendu ni adapté: le récit des origines c'est par définition le mythe. Et la forme du mythe c'est le conte ou la danse chamanique enfumée et enfumante, trépidante et collective.Sinon je le conçois que comme écriture scientifique fût-elle vulgarisante. Si je vais poursuivre c'est donc parce que veux aller jusqu'au bout de ce projet poétique mais aussi parce que Marchevêque n'a fait comprendre que peut-être je pourrai écrire cette origine de Montpellier en prose après le détour par le découpage en tableaux que la forme poétique m'impose plus drastiquement. Après quoi on verra de la prose ou de l'autre quelle est la version la plus nulle...
D'ailleurs comme vous n'avez pas aimé je vous en resservirai quelques morceaux, de-ci delà, bis repetita, comme une cure de rhubarbe...
* ou forts en gueule? j'avoue que le pluriel me fait bizzare et que j'ai tendance à percevoir fort comme un adverbe (permutable par très par exemple)
Mais pas du tout !!!!
Bonjour Marvejols,
Mon commentaire a été mal interprété, votre récit ne me déplait pas, bien au contraire, c'est la forme qui me "gêne". Mon auteur préféré étant David Gemmell, j'adore tout ce qui touche à l'antiquité et ces récits épiques.
Bien à vous
Marchevêque
Mon commentaire a été mal interprété, votre récit ne me déplait pas, bien au contraire, c'est la forme qui me "gêne". Mon auteur préféré étant David Gemmell, j'adore tout ce qui touche à l'antiquité et ces récits épiques.
Bien à vous
Marchevêque
Marchevêque- Nombre de messages : 199
Age : 64
Date d'inscription : 08/09/2011
Re: Les pleurs d'Alalia
coke+valium+stress donnent des résultats originaux.Mon angle particulier est d'une part de conduire le récit en large part par la voix et les yeux d'une petite rivière,
la semaine prochaine : libanais rouge+ morphine+ caféine, tu devrais conduire le récit par les yeux d'une loutre en pédalo sur une boucle du Don juste avant le déclenchement de la contre-offensive russe.
Invité- Invité
Re: Les pleurs d'Alalia
Plus globalement, je suis d'accord avec Marchevêque, le texte passionne de par son contenu et une version en prose, qui n'a pas forcément besoin d'être en compétition avec son mythe chanté, mais qui le précéderait. Image un bouquin en deux volets. De quoi rassasier le plus fin lecteur, et pourquoi pas, charmer le moins fin.
Invité- Invité
Les pleurs d'Alalia (2)
Je tiens à dire tout d'abord que je ne suis pas amateur de poésie épique futuro-passéiste avec vocabulaire idoine du terroir imaginaire. Ce qui n'empêche que je me suis forcé à lire le début pour deux raisons :
- La position en haut du texte
- la présentation soignée
Je pense que l'ambiance y est. Et donc je trouve ce texte réussi, à part que tu ferais mieux de le présenter sur un de ces nombreux sites consacrés à l'heroIc fantasy et aux univers tolkeniens. Tu y serais vite une star car tu sais écrire,, contrairement à beaucoup des pratiquants de ce style.
Mais j'y trouve les défaut du genre, c'est à dire la rime forcée au prix du rythme de l'inspiration, le vocabulaire qui se veut précieux et qui est souvent navrant : exemple “nave“ pour navire. Pourtant je reconnais que ce mot n'a pas été choisi pour rimer avec quoi que ce soit.
J'ai lu des choses d'une grand poésie dans ce que tu as écris. Mais je suis incapable (ou tu n'es pas parvenu) à m'embarquer dans ton histoire.
Mais j'ai eu le même problème récemment en essayant de lire l'Odyssée dans une édition intégrale : j'ai rapidement décroché.
Alors…
- La position en haut du texte
- la présentation soignée
Je pense que l'ambiance y est. Et donc je trouve ce texte réussi, à part que tu ferais mieux de le présenter sur un de ces nombreux sites consacrés à l'heroIc fantasy et aux univers tolkeniens. Tu y serais vite une star car tu sais écrire,, contrairement à beaucoup des pratiquants de ce style.
Mais j'y trouve les défaut du genre, c'est à dire la rime forcée au prix du rythme de l'inspiration, le vocabulaire qui se veut précieux et qui est souvent navrant : exemple “nave“ pour navire. Pourtant je reconnais que ce mot n'a pas été choisi pour rimer avec quoi que ce soit.
J'ai lu des choses d'une grand poésie dans ce que tu as écris. Mais je suis incapable (ou tu n'es pas parvenu) à m'embarquer dans ton histoire.
Mais j'ai eu le même problème récemment en essayant de lire l'Odyssée dans une édition intégrale : j'ai rapidement décroché.
Alors…
Invité- Invité
Les pleurs d'Alalia
Alors là : je n'y comprends rien ! C'est un autre texte que j'ai commenté. Ou plutôt je crois comprendre qu'il y a de la bidouille du côté des soutiers (improprement nommés “modérateurs“) qui jouent avec l'espace temps spécifique d'internet pour nous leurrer ; et c'est la gabegie !
Invité- Invité
Re: Les pleurs d'Alalia
Pas de bidouille mon cher Narbah : simplement un second texte que j'ai posté -Pleurs d'Alalia (2)- et qui avait provisoirement été aggloméré avec le premier. C'est donc le premier que vous avez commenté. Le second texte, récemment posté, est actuellement plus bas. Je pense ceci dit que votre commentaire (dont je vous remercie au passage) s'y applique largement.Narbah a écrit:Alors là : je n'y comprends rien ! C'est un autre texte que j'ai commenté.
Le présent post pour clarifier la situation des textes, pour dissiper tout éventuel ultérieur malentendu. Et pour remercier la Modération d'avoir désunis et rendu à César. Désolé pour ces petites secousses du lundi de dimanche...
Re: Les pleurs d'Alalia
C'est ce que j'appelle “bidouille“. D'ailleurs mon commentaire se retrouve entre temps sous le premier texte, ce qui rend l'ensemble totalement incompréhensible. Mais c'est pas grave, c'est seulement dommage. Je ne m'y retrouve plus.
J'essayerai de faire mieux la prochaine fois.
< Votre commentaire ci-dessus concernait-il le texte plus haut, oui ou non ?
La Modération >
.
J'essayerai de faire mieux la prochaine fois.
< Votre commentaire ci-dessus concernait-il le texte plus haut, oui ou non ?
La Modération >
.
Invité- Invité
Re: Les pleurs d'Alalia
Moi j’aime ça ! Ah que oui alors !
J’aime ces récits d’antiques aventures méditerranéennes. Ici l’évocation larmoyante d’une bataille en mer, mêlant Étrusques, Carthaginois et Grecs certainement ; évocation qui est seulement un préalable.
J’apprécie particulièrement l’introduction d’Iradunna (on dirait un nom amérindien), qui, je dois dire, m’emmène instantanément en voyage. Ce ru – la Lironde donc – m’est fort sympathique, d’autant qu’il me parle du passé, du présent et du futur tout en étant hors du temps. Ça me va !
La forme du texte et sa présentation soignée, effectivement, apportent une contribution certaine à la qualité finale. Ces différentes parties titrées formant corps d’un premier opus appelé chant 1, cela est réellement appréciable.
En réalité, Marvejols, tu as fait un sacré boulot, et passionnément je dois dire.
Passons à la critique pure et constructive :
Poséïdon lui indiquait qu’il était temps. => Poséidon sans tréma (une broutille me direz-vous)
Ce soir c’est fête des amphores
A qui l’on tranchera le col => auxquelles plutôt
Regardèrent la nave. => là ça fait un peu navet, on dirait qu’ils regardèrent une niaise !
Déjà l’on glissait vers demain. => le l’ est accepté exceptionnellement pour éviter un hiatus.
3. Zéphyr parlait
La voile teintée par Mnelva et ses esclaves
Plissée, tissée, drissée de mille mains => drissée… Le verbe drisser n’existe pas, donc ce participe passé est, sinon virtuel, du moins hypothétique (drisse : cordage servant à hisser ou amener une voile)
La voile portait, tirait, menait l’étrave.
Blanche comme laine, sa toile de bure
Se médaillait d’une figure rouge à belle allure :
Lance fière comme reine sans voile et pure,
Bouclier de fage et casque bien peu sage. => je ne sais pas ce que signifie fage, il faudrait l'expliquer.
Cette strophe (commentée) est dynamique car riche de verbes.
Laisser : cette dernière partie est grandiose d’émotion. Tout laisser derrière soi, c’est l’idée du voyage sans retour où chaque mot exprime la nostalgie…
Ma dernière remarque concernera la ponctuation. Cette dernière m’apparaît incertaine, incomplète ; j’ai dû rajouter des virgules et des trucs par ci par là dans ma tête.
Verdict : excellent travail !
PS À l'avenir, augmenter autant que possible la taille de la police, cela m'évitera d'avoir à mettre des loupes sur le nez. C'est très simple, il suffit de mettre la valeur qu'on veut, exemple : size 18 (grand), modifier la valeur manuellement, donc si tu veux size 32 par exemple, c'est possible.
Amicalement
J’aime ces récits d’antiques aventures méditerranéennes. Ici l’évocation larmoyante d’une bataille en mer, mêlant Étrusques, Carthaginois et Grecs certainement ; évocation qui est seulement un préalable.
J’apprécie particulièrement l’introduction d’Iradunna (on dirait un nom amérindien), qui, je dois dire, m’emmène instantanément en voyage. Ce ru – la Lironde donc – m’est fort sympathique, d’autant qu’il me parle du passé, du présent et du futur tout en étant hors du temps. Ça me va !
La forme du texte et sa présentation soignée, effectivement, apportent une contribution certaine à la qualité finale. Ces différentes parties titrées formant corps d’un premier opus appelé chant 1, cela est réellement appréciable.
En réalité, Marvejols, tu as fait un sacré boulot, et passionnément je dois dire.
Passons à la critique pure et constructive :
Poséïdon lui indiquait qu’il était temps. => Poséidon sans tréma (une broutille me direz-vous)
Ce soir c’est fête des amphores
A qui l’on tranchera le col => auxquelles plutôt
Regardèrent la nave. => là ça fait un peu navet, on dirait qu’ils regardèrent une niaise !
Déjà l’on glissait vers demain. => le l’ est accepté exceptionnellement pour éviter un hiatus.
3. Zéphyr parlait
La voile teintée par Mnelva et ses esclaves
Plissée, tissée, drissée de mille mains => drissée… Le verbe drisser n’existe pas, donc ce participe passé est, sinon virtuel, du moins hypothétique (drisse : cordage servant à hisser ou amener une voile)
La voile portait, tirait, menait l’étrave.
Blanche comme laine, sa toile de bure
Se médaillait d’une figure rouge à belle allure :
Lance fière comme reine sans voile et pure,
Bouclier de fage et casque bien peu sage. => je ne sais pas ce que signifie fage, il faudrait l'expliquer.
Cette strophe (commentée) est dynamique car riche de verbes.
Laisser : cette dernière partie est grandiose d’émotion. Tout laisser derrière soi, c’est l’idée du voyage sans retour où chaque mot exprime la nostalgie…
Ma dernière remarque concernera la ponctuation. Cette dernière m’apparaît incertaine, incomplète ; j’ai dû rajouter des virgules et des trucs par ci par là dans ma tête.
Verdict : excellent travail !
PS À l'avenir, augmenter autant que possible la taille de la police, cela m'évitera d'avoir à mettre des loupes sur le nez. C'est très simple, il suffit de mettre la valeur qu'on veut, exemple : size 18 (grand), modifier la valeur manuellement, donc si tu veux size 32 par exemple, c'est possible.
Amicalement
Pascal-Claude Perrault- Nombre de messages : 5422
Age : 64
Localisation : Paris, ah Paris, ses ponts, ses monuments et ses merdes de chiens !
Date d'inscription : 20/02/2012
Re: Les pleurs d'Alalia
Juste pour rire : la réponse est oui. En revanche, le post qui est juste deux étages plus haut est destiné à rétablir un équilibre depuis rompu (9 avril, 17h35). C'est une affaire de dates de valeur (rire).Narbah a écrit:C'est ce que j'appelle “bidouille“. D'ailleurs mon commentaire se retrouve entre temps sous le premier texte, ce qui rend l'ensemble totalement incompréhensible. Mais c'est pas grave, c'est seulement dommage. Je ne m'y retrouve plus.
J'essayerai de faire mieux la prochaine fois.
< Votre commentaire ci-dessus concernait-il le texte plus haut, oui ou non ?
La Modération >
Un fil est un fil, que tu le veuilles ou non modération (vou)voyeuse, et si tu interviens comme Dieu lui même a décidé de ne jamais le faire, en trichant sur le déroulement spatiotemporel, c'est vers le chaos, le maëlstrom et la noyade que tu guides nos pas. Tu es là pour modérer, non pour provoquer des catastrophes, et je suis dans ce commentaire sentencieux en train de m'octroyer la posture du contempteur si cher à notre si cher Nietzsche.
Un petit rap pour traduire ça en langue de D'jeun :
Joue pas avec le temps sister
Joue pas avec le temps
Même pas de temps en temps
Tu m'entends
Respecte mon fil
Respecte mon fil
Sinon je te promets que j'ten fil
Un fil à la patte
Un gros plat de pattes
Dans ta modération
Un grosse ration
Comme un coup de canon
Surtout si t'es canon
J'trouv'rai des rimes en fion
Alors fais attention
Si tu fais des erreurs
Je suis le grand con
Le grand tentateur
Le con tempteur
Le tateur de…
…
Arrête !!!!
Tu m'provoc'
Je vais dire des bêtises
…
Qui surveille
Qui veille
Et qui s'vernis la tête
Alors Sister
Joue pas avec le temps
Tu m'entends !
Sinon tous les disciples
Lâcherons le fil multiple.
Respecte le temps
Respecte le temps
Tout le temps
(ça peut durer encore longtemps)
Invité- Invité
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