Les neiges de novembre

Les Neiges de Novembre

La frêle fleurs sous les grands ormes
Se dévoile au grès des rayons
Qui révèlent les champs où dorment
Des vauriens aux tristes haillons

Ce fut un douloureux hiver
Glaçant la campagne engourdit
Peuplée de sentiments divers
Que de vains amours interdits !

Mais sur tous les flocons d'argent
Mes yeux ne semblaient en voir qu'un
C'était celui qui en changeant
D'arbre, est tombé dans ma main

Il avait la forme d'un cœur
Brillant de mille reflets dorés
Le symbole de ma rancœur,
De ces idylles désespérées

Je l'ai serré de mes doigts frêles
Me promettant de le chérir
Ce fut un instant irréelle
Où j'ai vu les remords périrent

J'ai suivie ce manteau blanchi
Par la froideur de la saison
Combien de barrières ais-je franchi
Pour m'assoupir à l'horizon

Lors de ces neiges de novembre
Où les éclats disparaissait
Quelques faisceaux de couleur ambre
Éclairaient là où je passais

Il faut pour la modeste fleur
Pour éclore sous les grands ormes
Beaucoup de chagrins et de pleures
Afin que mes regrets s'endorment