Fantôme d'ironie

Très court texte, je le conçois, simplement vous prouver, à bien des égards, que la beauté et la passion ne résident pas dans la longueur.

Je m’adresse à vous avec lenteur et désespoir, je m’en vais coucher dans votre esprit, m’enivrer des parfums de vos pensées nouvelles. Je suis votre possession, la transpiration de vos desseins, je m’invite dans les sinuosités de vos secrets, je suis indivisible et vous submerge. Comme dans un récit, il y a les fins naturelles que l’on imagine ou que l’on craint, je suis l’une d’elles ; une sombre fin que vous étouffez avec sauvagerie, vous ne voulez plus. Je n’ai pas de consistance palpable, je vous suis, vous traque, vous mordille et m’en vais. Je tacherai de rester un temps démesurément long, mais dont les autres n’auront guère impression. Je coulerai votre tête blafarde, et vous vous verrez dans l’indignité humaine, dans l’écorchement de votre corps, même celui-là suffoquera. Vous n’êtes déjà plus, vous êtes à l’incipit de la mort, vous buvez en tentant de respirer. Vous exigez un nom, une image, un sens à la noyade de vos maux, vous pleurez, mais vos yeux sont fermés, et personne jamais ne les rouvrira, vos sentiments sont une plume, vous êtes dans la solitude dernière, longue, intemporelle, infinie, immensément vile. Je vous sens, m’approche pour signer un corps anéanti, je suis votre conjoint dans le repos, je vous hanterai comme le fantôme du passé, on me nomme, désir.

Le Greico a écrit:Très court texte, je le conçois, simplement vous prouver, à bien des égards, que la beauté et la passion ne résident pas dans la longueur.

en gros, c'est pas la taille qui compte...

tu vois, le greico, déjà là je m'arrête, et je ne peux même pas te dire ce que je sussure.

Non mais Saner a publié un point et ça a déchaîné les passions, n'y vois rien d'autre :p.

Le Greico a écrit:Non mais Saner a publié un point et ça a déchaîné les passions, n'y vois rien d'autre :p.

ok

"simplement pour vous prouver" ou bien "vous prouvez" les deux vont mais le premier est l'original.



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J'ai une triste impression en ce qui concerne les textes de Le Greico.
Le détestez-vous donc au point de ne jamais le commenter ? J'ai constaté, et c'est bien dommage, que mon "point" de l'autre jour a suscité bien plus de réactions que les écrits de cet auteur, qui lui, a fourni un réel travail pour arriver au bout de son paragraphe.
Je lis dans l'accueil du site qu'écrire, ce n'est pas balancer des mots pour son propre plaisir, peut-être que vous faites exception avec la ponctuation, car ce fameux point n'est pas passé inaperçu.
(Au passage, je trouve la tournure de la phrase très prétentieuse. Êtes-vous les garants de l'écriture pour vous permettre de la définir ?)

Aussi, j'ai pris plaisir à lire ton texte, Le Greico. Certes, certains emplois, certaines phrases sont un peu lourdes, mais l'ensemble reste très joli et l'écriture me plaît beaucoup dans son propre style.

En espérant ne pas être le dernier commentaire de ce texte,

Saner.


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Juste un ch'tit truc :

"Je tacherai de rester un temps démesurément long, mais dont les autres n’auront guère impression."

Je trouve que la formulation est un peu lourde ici.

Autrement j'ai bien aimé l'approche vicieuse du désir, toujours avec des mots soigneusement choisis, comme dans tous tes textes !

(Sinon, je sais que c'est mal de répondre aux commentaires, mais la première phrase donne l'impression d'une volonté de justification, je pense que Grieg l'a interprétée comme ça, tu n'as pas besoin de te justifier)

Saner a écrit:J'ai une triste impression en ce qui concerne les textes de Le Greico.
Le détestez-vous donc au point de ne jamais le commenter ? J'ai constaté, et c'est bien dommage, que mon "point" de l'autre jour a suscité bien plus de réactions que les écrits de cet auteur, qui lui, a fourni un réel travail pour arriver au bout de son paragraphe.
Je lis dans l'accueil du site qu'écrire, ce n'est pas balancer des mots pour son propre plaisir, peut-être que vous faites exception avec la ponctuation, car ce fameux point n'est pas passé inaperçu.
(Au passage, je trouve la tournure de la phrase très prétentieuse. Êtes-vous les garants de l'écriture pour vous permettre de la définir ?)

conneries !

c'est lapidaire enough ?

J’aime : coucher dans votre esprit ; je vous suis, vous traque, vous mordille et m’en vais ; et, plus généralement l’idée de personnifier le désir et de lui coller un petit penchant pervers.

Je n’aime pas certaines associations de mots, étranges et parfois à la limite de l’emploi incorrect : je m’adresse à vous avec lenteur ; la transpiration de vos desseins ; à l’incipit de la mort .

Je crois que ce texte gagnerait à être un peu plus simple dans l'expression.