Exo « First love never dies » : Acte manqué

Un texte qui commence dans le cadre des amours de jeunesse, pour se conclure dans l’énigmatique. Du coup, je me sens de trop, je n’aime pas avoir l’impression d’être « voyeuse », ce que renforce l’usage du « tu » : je ne suis pas celle qui doit lire ce texte. L’écriture laisse toute la place à l’histoire, rien n’accroche. Je referme la porte doucement, pour laisser la narratrice dans ses souvenirs…

J'ai failli me perdre dans l'imbroglio des personnages. Et je crois bien m'être rééllement perdue.
Cependant, l'écriture m'a rendu la lecture agréable.

Très personnel et touchant. Comme quoi un "présent" n'augure pas nécessairement de l'avenir. Never dies. Allez igloo, froid dehors et chaud dedans ("Ça, ça ne meurt jamais").

Ce n'est pas le "tu" qui me dérange mais le fait que tu passes du "il" au "tu". Un petit manque de cohérence.

Sinon, j'aime ce "Sublimés par l’absence ils deviennent mythiques" qui en peu de mots évoque une réalité imparable, ce sur
quoi notre first love risque de se casser les dents s'il nous prend l'idée de le revivre au Présent. En fait j'aime surtout la première partie, toute en ellipses en interrogations en notations courtes et ironiques. Dans la deuxième, j'aime bien l'idée du contretemps. L'amour à contre temps comme une ironie du destin.

Une inversion des positions qui révèle le vrai occulté...
Texte très personnel ; la différence de ton entre la première partie et la suivante marque bien une fêlure.

"Aujourd’hui je me rends compte que tu es le seul
intact, jamais touché.
Ça, ça ne meurt jamais."
C'est terrible, ça. Cette perfection du souvenir que rien ne vient entamer, pas même un regret. Et certainement pas la rencontre réelle, vingt ans plus tard.
On plonge dans l'écriture analytique et raisonnée pour aborder sur la grève du non dit...
Poignant!

merci beaucoup pour vos commentaires!

désolée si mon exo à manqué de lisibilité ou d'accessibilité pour certains, j'étais pressée, un instantané posté vite, trop, comme souvent.
j'aurais pu le retravailler + pour le lecteur c'est vrai: à la relecture je me rends compte que la personne "absence" du début n'est pas identifiable au premier abord et du coup le parallèle avec l'acte manqué, tout le monde ne le fait pas forcément.
mais bon finalement le texte me va comme ça, parfois les instantanés, il ne faut pas y retoucher.
en tout cas, je n'ai pas du tout écrit ce texte dans un sentiment de tristesse, tout au contraire: de douceur, de paix plutôt!

le Présent est depuis 20 ans mon meilleur ami, à vie et par décret...tout est dans le titre.

Luluberlu, merci d'avoir rappelé ce principe de l'igloo, fait pour avoir chaud dedans quand il fait froid dehors! ;-))

et rassurez vous, hein, ça va très bien!!!
:-)))

Peut-être suis-je passée à côté du vrai sens du texte, (une part de mystère, c'est délicieux !) mais ma lecture fut très agréable...

J'ai plutôt aimé, même si je vois en fait deux textes qui pourraient fonctionner séparément. Je trouve l'écriture agréable, la construction solide.

Seule restriction : Digérer l’éclosion d’une problématique ardue, je trouve cette problématique ardue incongrue dans la langue simple et poétique de ton texte

Je ne vois pas en quoi ce texte paraitrait compliqué à comprendre.

La forme m'agace un peu, car à pousser trop loin ce type de présentation, on se demande pourquoi ça ne trouverait pas sa place en "poésie" (comme s'il était honteux de se produire là-bas).

Ce texte m'a plu, d'abord parce qu'il est dans le thème, ensuite parce que l'écriture en est fragile (au bon sens du terme).

Ma lecture fut un peu décousue, peut-être les phrases courtes et les retours à la ligne, mais l’histoire en ressort bien, avec une conclusion fort jolie, peut-être qu’effectivement c’est l’amitié qui sort toujours vainqueur.

Tes textes sont assez beaux, et même si on pourrait facilement les mettre en poésie ils sont aussi bien en prose

J'ai trouvé ça touchant la façon que tu as d'en dire peu et beaucoup à la fois dans ce texte, de rester un peu réservée tout en racontant

"Le temps et rien d'autre", pour qu'un premier amour dure toujours...

Je rejoins la narratrice sur cette absence qui sublime tout... ou presque ! ^^

Oui, une absence qui sublime tout. Cette fin implacable. Wow. Mais c'est vrai qu'à un moment on se sent un peu de trop là-dedans, d'abord il y a ce "il" qui invite à la découverte, et puis ce "tu" et on a l'impression d'être trop près, parce que ce que tu dis à ce "tu" sonnes très sincère, et que tu sors de la réserve de la première partie. On s'y brûlerait.. et en même temps, l'absence de combustible, qui flambe dans une autre âtre. Surprenant, mais bien.