Exo "La parole est aux objets" : L'ingratitude

Bien-sûr, mes dents commençaient à jaunir
Nul ne cirait plus le tek de mon corps
Mais je donnais bien toujours du plaisir
A qui voulait me faire retentir

Puis on me déclara désaccordé.
Un homme vint avec son diapason
Mes touches il caressa, avec doigté,
De mes cordes il sortit de jolis sons.

Mais savez-vous ce qu'il advint de moi ?
On me trouva rébarbatif et triste
Pas assez ludique ni fantaisiste

Oubliés gavottes et menuets
On me préféra un synthétiseur
Dont les rythmes comblèrent les rockeurs.

Quelle triste fin ! Mais je vais te faire une confidence : le piano connaîtra encore très longtemps de beaux jours

Bien triste histoire. Et qui arrive si souvent pour les pauvres pianos.
Il n' aplus qu'à chanter : Je suis un pianoooooooooooo abandonné
Bien racontée. J'ai aimé.

et de dépit, se mit à picoler, le piano-bar...

Souhaitons à ce pauvre piano de trouver une âme compatissante qui saura le faire revivre loin des affreux synthétiseurs

Ton poème est mignon, mais ne me rend pas triste car aucun clavier synthétique ne remplace un piano acoustique. L'acoustique ne sera jamais supplantée par l'électronique. Il suffit juste d'accorder le piano et de le faire vivre. la corde qui vibre est vivante, tandis que le son électronique est mort.

Jolie complainte de piano.

Qui va piano, va sano pourtant.