Soleil amer, lueurs mouillées rayons gelés
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Soleil amer, lueurs mouillées rayons gelés
le vent des rues a des lèvres d'automne
délicates il dit des tristesses sans nom
son souffle a des rumeurs en veux-tu en voilà
des gravures de voix qui vont ici et là
au revoir et bonjour petite ombre et soleil
le matin naît il est fragile
et meurt ailleurs là où je dois plisser les yeux
je te revois avant papa sur ton vélo
où roules-tu ainsi comme ça tout muet ?
on m'a dit qu'un convoi t'a tout emplafonné
je vois la scène mais je n'entends ni ta mort
ni ton silence ni ton ivresse
juste un coup de vent ou de volant
tu as le goût d'une pensée un peu trop mâchonnée
où a-t-on donc caché la clarté de l'oubli ?
je sais plus ouvrir le coffre des étoiles
jamais la porte de ta chambre ne se ferme
les volets claquent
CLAC
je me suis coincé le doigt de la joie
au bord du ciel trouble où tu roules
ça m'a fait mal
depuis
le soleil se baigne dans l'amour des absents
la mer a jauni d'amertume
soleil amer lueurs mouillées rayons gelés
mais je ne pleure pas comme Rimbaud les aubes
navrantes il faut bien en rire
le temps a perdu son beau sens de l'humour
(le temps n'avait alors que quatorze ans)
maintenant je vois fuir parmi les bois en feu
des agneaux noirs de nuit
et battre dans l'air du temps
les mains d'un gospel de chasseurs
fusils chargés
à noir
« tirez ! »
ton sang est devenu une nausée légère
délicates il dit des tristesses sans nom
son souffle a des rumeurs en veux-tu en voilà
des gravures de voix qui vont ici et là
au revoir et bonjour petite ombre et soleil
le matin naît il est fragile
et meurt ailleurs là où je dois plisser les yeux
je te revois avant papa sur ton vélo
où roules-tu ainsi comme ça tout muet ?
on m'a dit qu'un convoi t'a tout emplafonné
je vois la scène mais je n'entends ni ta mort
ni ton silence ni ton ivresse
juste un coup de vent ou de volant
tu as le goût d'une pensée un peu trop mâchonnée
où a-t-on donc caché la clarté de l'oubli ?
je sais plus ouvrir le coffre des étoiles
jamais la porte de ta chambre ne se ferme
les volets claquent
CLAC
je me suis coincé le doigt de la joie
au bord du ciel trouble où tu roules
ça m'a fait mal
depuis
le soleil se baigne dans l'amour des absents
la mer a jauni d'amertume
soleil amer lueurs mouillées rayons gelés
mais je ne pleure pas comme Rimbaud les aubes
navrantes il faut bien en rire
le temps a perdu son beau sens de l'humour
(le temps n'avait alors que quatorze ans)
maintenant je vois fuir parmi les bois en feu
des agneaux noirs de nuit
et battre dans l'air du temps
les mains d'un gospel de chasseurs
fusils chargés
à noir
« tirez ! »
ton sang est devenu une nausée légère
Art. Ri- Nombre de messages : 314
Age : 26
Date d'inscription : 28/10/2010
Re: Soleil amer, lueurs mouillées rayons gelés
c'est triste quand même chez moi
Art. Ri- Nombre de messages : 314
Age : 26
Date d'inscription : 28/10/2010
Re: Soleil amer, lueurs mouillées rayons gelés
... et injustement parce que très beau. Intimidant aussi peut-être. De ces textes où l'on n'entre que sur la pointe des pieds parce qu'on les sent trop habités par leur auteur et qu'on craint de n'être pas à la hauteur de ses attentes.Art. Ri a écrit:c'est triste quand même chez moi
Je lis tout ce qui porte votre signature que je pressens comme quelque chose d'à part qui mérite d'être suivi avec attention.
Re: Soleil amer, lueurs mouillées rayons gelés
Bien d'accord avec Arielle.
Maryse- Nombre de messages : 811
Age : 81
Localisation : Montélimar
Date d'inscription : 22/09/2010
Re: Soleil amer, lueurs mouillées rayons gelés
Je suis dans les mêmes dispositions d'esprit : je lis toujours ce que tu écris, je commente rarement, ayant l'impression que mon commentaire serait très au-dessous de ce que je ressens.
Invité- Invité
Re: Soleil amer, lueurs mouillées rayons gelés
c'est peut être triste mais je trouve ça très beau, vraiment
il y a de ces tournures... étranges et poétiquement viscérales, qui ne peuvent laisser indifférent. elles parlent une langue singulière, un mélange noué dans une sorte de torsion, mais qui contient toute les dimensions du terriblement sensible.
c'est déchirant et enfantin
presque ça tirerait les larmes...
décidément, j'aime ce que vous faites
c'est comme demander des comptes au boss suprême, et réussir à lui donner honte.
merci pour ces mots...
il y a de ces tournures... étranges et poétiquement viscérales, qui ne peuvent laisser indifférent. elles parlent une langue singulière, un mélange noué dans une sorte de torsion, mais qui contient toute les dimensions du terriblement sensible.
c'est déchirant et enfantin
presque ça tirerait les larmes...
décidément, j'aime ce que vous faites
c'est comme demander des comptes au boss suprême, et réussir à lui donner honte.
merci pour ces mots...
Invité- Invité
Re: Soleil amer, lueurs mouillées rayons gelés
Merci Monsieur le vent aux lèvres délicates, de partager un peu ces tristesses sans nom.
D'être tant éludées n'en sont pas moins vitales, et leur ombre portée assombrit vos journées. Un matin, vous, le vent aux forces sidérantes, débusquerez un tout petit rire timide sous les fougères de l'aube, frère du temps. Et la clarté viendra, non de l'oubli fétide au rictus pathétique, mais de l'assentiment aux jachères fécondes.
D'être tant éludées n'en sont pas moins vitales, et leur ombre portée assombrit vos journées. Un matin, vous, le vent aux forces sidérantes, débusquerez un tout petit rire timide sous les fougères de l'aube, frère du temps. Et la clarté viendra, non de l'oubli fétide au rictus pathétique, mais de l'assentiment aux jachères fécondes.
Polixène- Nombre de messages : 3298
Age : 62
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
Re: Soleil amer, lueurs mouillées rayons gelés
vous m'échangez de bien jolies fleurs contre des tristesses si simples
je ne sais trop qui est gagnant au final alors je vous dis tout de même merci
(Polixène ton sens de la reprise et de l'alexandrin est agréable et honore largement par sa finesse d'empathie mon pauvre texte)
je ne sais trop qui est gagnant au final alors je vous dis tout de même merci
(Polixène ton sens de la reprise et de l'alexandrin est agréable et honore largement par sa finesse d'empathie mon pauvre texte)
Art. Ri- Nombre de messages : 314
Age : 26
Date d'inscription : 28/10/2010
Re: Soleil amer, lueurs mouillées rayons gelés
tss tss tss!Art. Ri a écrit: ... "mon pauvre texte"
"En faisant faux, je dis vrai" (Edouard Pignon)
à te lire
Polixène- Nombre de messages : 3298
Age : 62
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
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