Exo "Vers réguliers impairs" : L'exil

Une fleur entre deux pages,
Une once de sable d'or
Dans une bouteille sage,
Ces choses pour tout trésor…

Déjà, la terre qu'on laisse
N'est qu'un minuscule point
Sous la lumière qui baisse.
On vogue toujours plus loin.

La proue maintenant, déchire
Un horizon incertain
Que l'on imagine pire
Que les pires ciels d'airain.

Le ronron sourd des machines
Et le friselis des flots
Endorment l'âme chagrine
De partir un peu trop tôt.

Magnifique ce petit poème, avec juste les mots qu'il faut pour traduire la tristesse d'un départ non souhaité.
Les rimes fém / masc impeccables, vers impers, tout y est. Très réussi. Bravo Iris.

Iris, d'entrée, tu mets la barre très haute
Tes impairs sont très harmonieux
Bravo et merci

Sur le retour ... une jolie métaphore pleine de nostalgie.

J'aime beaucoup :
"Le ronron sourd des machines
Et le friselis des flots"

C'est superbe!

Calme, apaisant, tranquille. Beau, quoi :o)

Quelle moderne invitation au voyage et superbe le " friselis"
Texte qui coule de source !

lire et se laisser bercer, entre douleur et plaisir,
j'ai aimé, vraiment superbe.

C'est plein d'une finesse et d'une sobriété traduisant bien l'émotion du regret. Rien à dire.

Les mots sont bien choisis dans ce poème qui laisse un pincement au cœur...