A belle qui pleure

Les étoiles sont des siècles de larmes écoulées
Des cristaux d'éternels chagrin du soir
Fleuris par les ancêtres à la voûte de l'espoir.
Elles contemplent mon désastre
Tes cheveux ne balaieront plus mon visage
Déjà le parquet se souvient de ton pas le matin
Et tes petits seins sont partis qui sait vers d'autres mains.
Je pleure tes lumières dans mon coeur
Et le soleil de tous nos instants enfui
Et je veux entrer ma tanière de douleur
Me meurtrir encor au parfum de nos plus belles heures
Pleurer c'est t'avoir encore te crier, être bien d'avoir mal
Mais que déjà il m'est doux de pleurer
Sous le bleu profond de la nuit
Lorsqu'à leur lueur les montagnes sombres et calmes
M'indiquent demain.

L'amour, toujours l'amour...
Un amour caressant chez Arielle, un amour qui pleure chez Marvejols... Bien sûr un amour brisé ne peut pas être dit par une phrase mélodique, coulante.
Donc des vers inégaux, et des rimes irrégulières.
Et finir pourtant par une lumière d'espoir.

Peut être "entrer en ma tanière"?

bel essai sur l'amour perdu en vers libres, avec un début et une fin, mais désolée j'ai calé sur l'écriture :
empruntée parfois : Lorsqu'à leur lueur les...
des incompréhensions : Et je veux entrer ma tanière de douleur... Pleurer c'est t'avoir encore te crier...
des répétitions qui alourdissent le texte :
Et le soleil de tous nos instants enfui
Et je veux entrer ma tanière de douleur

voilà, je n'ai pas été emballée.

J'ai aimé ce poème nostalgique qui pleure l'absente.

Même réserve que dans les commentaires précédents au sujet du vers :
Et je veux entrer ma tanière de douleur

Beaucoup aimé l'évocations des petits seins qui partent vers d'autres mains, entre autres. Lecture quelquefois un peu heurtée mais dans l'ensemble ça me parle assez quand même.

Touchée, coulée !
"Les étoiles sont des siècles de larmes écoulées" superbe !

"Et tes petits seins sont partis qui sait vers d'autres mains." très bien trouvé !

Je ne trouve rien à reprocher à ce texte, j'adore. Merci et bravo !

Globalement l'ambiance d'une séparation est bien rendue, le chagrin et les regrets omniprésents, la souffrance palpable. Si l'atmosphère est là, la forme me parait perfectible.

Je reste très pointilleux sur le sens des mots et j'ai d'emblée buté sur l'association contradictoire d'"étoiles" (incandescentes) avec "des cristaux" (glacés).

Au contraire d'autres avis, j'ai aussi trouvé ce vers "Et tes petits seins sont partis qui sait vers d'autres mains." trop maniéré, presque comique dans l'image que l'on peut s'en faire.

Enfin ce vers "Pleurer c'est t'avoir encore te crier, être bien d'avoir mal"
me semble bizarre dans l'ordre des mots. En tout cas ça choque à la lecture.

Mais je le répète, ce poème est touchant car on y ressent une douleur sincère.

Vivement demain.
C'est beau du début à la fin.

Les étoiles sont des siècles de larmes écoulées
Des chagrins en cristaux de soir
Fleuris par les ancêtres à la voûte de l'espoir.
Elles contemplent mon désastre
Tes cheveux ne balaieront plus mon visage
Déjà le parquet se souvient de ton pas le matin
Et tes petits seins sont partis qui sait vers d'autres mains.
Je pleure tes lumières dans mon coeur
Et le soleil de tous nos instants enfui
Je veux entrer ma tanière de douleur
Me meurtrir encor au parfum de nos plus belles heures
Pleurer c'est t'avoir encore, te crier,
Etre si bien d'avoir mal

Mais que déjà il m'est doux de pleurer
Sous le bleu profond de la nuit
Lorsqu'à leur lueur les montagnes sombres et calmes
M'indiquent demain.


Les 2 virgules c'est parce que quelqu'une m'a dit "pas compris ce vers". Il est vrai que ça "désambiguite" (mais le faut-il vraiment?) le :

Pleurer c'est t'avoir / encore te crier
Pleurer c'est t'avoir encore/ te crier/

Pour le "entrer ma tanière", c'est insolite mais très simple : "rentrer dans ma tanière" ou "entrer dans ma tanière" c'est lourd et ça gratte bien... J'ai trouvé plus élégant et plus fluide la tournure transitive anglaise (to enter a room) ou espagnole. D'ailleurs cette tournure ne me semble guère choquer l'oreille méridionale.
Je ne sais pas ce qu'il en est en occitan, mais sur l'exemple espagnol et anglais (d'autres dans des dialectes italiens ?) je jurerais qu'entrer/entrar a connu un emploi transitif bien plus large. D'autant qu'entrer comporte déjà en préfixe l'indicateur de mouvement en/in (in-trar / dintrar / en-trer). D'ailleurs en latin des emplois transitifs sont répertoriés ("intrare limen" : passer le seuil).
Je n'ai malheureusement pas les instruments, pas le temps surtout, d'enquester (sur) la chose plus avant.

Concernant "entrer", peut-être, d'accord, mais cela ne me convainc pas du tout...
ou alors :
Je veux entrer, tanière de douleur
ou
Je veux rentrer, tanière de douleur

tiens, j'aime bien !

le pas sur le parquet me rappelle mon "l'ombre de ton pas" je ne sais plus où

je ne me suis guère améliorée en commentaire de poésie, aussi n'en dirais-je pas plus

"l'ombre d'un pas dans l'entrée", citation involontaire : c'est du Janis (bigre!) et ça vient de là (j'ai eu du mal à trouver):

http://www.vosecrits.com/t10826-toute-petite-chose-du-lundi

la partie centrale est presque inutile,
de désastre on peut passer directement à Mais déjà

il y a cette force évocatrice qui m'évente la tête comme souvent dans ton écriture

je m'imaginais sur le pas d'une maisonnette, fumant ma cigarette une nuit d'été au bord de l'Auzonnet ....(vers Mercoirol;) )

Des seins qui partent tous seuls ... Une sorte de mammectomie poétique.
J'achète.

Version 2 : Glop Glop !  









(+ une pensée pour Janis, mondieu...)

2013.... Pfiouuu, déjà!